lundi 31 mai 2021

LE CHANT DES PARTISANS








Anna Marly, de son nom complet Anna Iourievna Smirnova-Marly (en russe : Анна Юрьевна Смирнова-Марли), née Betoulinskaïa (Бетулинская), est une chanteuse et guitariste française d'origine russe, née le 30 octobre 1917 à Pétrograd (Russie) et morte le 15 février 2006 à Palmer (Alaska).


Elle a composé, à la guitare, la musique du Chant des partisans et en a écrit les paroles originales russes, tandis que les paroles françaises dues à Maurice Druon et Joseph Kessel ont ensuite servi de générique à l'émission Honneur et Patrie diffusée sur la BBC[1]. Elle est également l'autrice de la musique de La Complainte du partisan, chanson ensuite popularisée en anglais[a] par Leonard Cohen


https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Anna_Marly




Dans un hôtel de la banlieue de Londres, les écrivains Maurice Druon et Joseph Kessel,  accompagnés de la musicienne Anna Marly composent le Chant des Partisans, en russe, mais qui sera ensuite traduit en français et qui deviendra l’hymne de la résistance française.


2/ PLUS PRÉCISÉMENT -

Le Chant des partisans ou Chant de la libération, est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale. La musique, initialement composée en 1941 sur un texte russe, est due à la Française Anna Marly, ancienne émigrée russe qui en 1940 avait quitté la France pour Londres. Les paroles originales en français ont ensuite été écrites en 1943 par Joseph Kessel, également d’origine russe ,  et son neveu Maurice Druon qui venaient tous deux de rejoindre les Forces françaises libres.


3/ L’HISTOIRE :

La mélodie du Chant des partisans — inspirée d'un air populaire en Russie pendant la guerre civile - est due à la chanteuse et compositrice Anna Marly .  Elle compose cette chanson en 1941 à Londres sous le titre "La marche des partisans" ou "Guerilla song",  avec des paroles originales en russe, sa langue maternelle . 


Le chant, sifflé, devient le 17 mai 1943, l’indicatif de l’émission Honneur et Patrie de la radio britannique BBC (diffusée deux fois par jour) ,  puis un signe de reconnaissance dans les maquis. On choisit de siffler la mélodie, d'abord pour ne pas être repéré en la chantant mais aussi car le chant reste audible malgré le brouillage de la BBC effectué par les Allemands . 


André Gillois, responsable de l'émission de la résistance française, donne à Pierre Seghers quelques détails sur la naissance du Chant des partisans . Le 13 mai 1943, le sujet d'un indicatif musical est abordé au cours de la préparation de la première émission prévue pour le 17 mai. Emmanuel d'Astier de La Vigerie propose de rencontrer Anna Marly qui anime alors — entre autres lieux — un petit club français de Londres. Le soir même, l'artiste les reçoit dans la petite pension qu'elle occupe, 30 Campdon Hill Garden. Elle interprète à la guitare, sans les chanter, six de ses compositions. Deux mélodies — Paris est à nous et Le Chant des partisans — sont sélectionnées et enregistrées dès le lendemain, le 14 mai 1943. André Gillois précise : 


« […] elle [Anna Marly] avait réuni quelques musiciens pour former avec sa guitare un petit ensemble auquel elle avait adjoint deux siffleurs chargés des notes du début. Seulement ces professionnels sifflaient trop bien pour donner l'impression de combattants clandestins sifflotant en marchant sur les routes. Nous prîmes donc le parti, d'Astier et moi, de remplacer les spécialistes . »


4/ Paroles

Les paroles en français sont écrites par Maurice Druon, futur académicien, et son oncle Joseph Kessel, tous deux expatriés en Angleterre . 


Le 30 mai 1943, dans un hôtel du Surrey, fréquenté par les Français exilés, Joseph Kessel et Maurice Druon mettent en vers, sur un cahier d'écolier, les idées qu'ils échangent. Germaine Sablon possède, sur un feuillet à part, les notes relevées en écoutant Anna Marly jouer l'air sur sa guitare .


« À quatre heures tout était terminé. La fille du patron, Nenette, nous a servi le thé et j'ai chanté pour la première fois le Chant des partisans devant elle. Ensuite j'ai appelé Calvacanti au téléphone […] je suis allée au studio d'Ealing le lundi 31 mai où l'enregistrement a eu lieu à onze heures et demie. »


Cette version cinématographique est interprétée par Germaine Sablon. Elle est arrivée à Londres le 6 février 1943, accueillie par son ami le metteur en scène Alberto Cavalcanti qui lui propose de tourner dans Three Songs about Resistance, un film de propagande, comportant trois chants (dont La Marseillaise). Il reste à en trouver deux autres et le Chant des partisans sera l'un d'eux, choisi lors d'une rencontre avec Anna Marly qui le lui a fait entendre.


Pierre Seghers précise : Le Chant des Partisans, créé par Germaine Sablon dans le film de Calvacanti, semble n'avoir jamais été chanté ailleurs de toute la guerre. Je n'en ai trouvé aucune trace à la BBC avant la libération. Il n'a donc été connu en France que par son indicatif […] diffusé deux fois par jour depuis le 17 mai 1943 jusqu'au 2 mai 1944, date de notre dernière émission .


5/ LE MANUSCRIT :

Le manuscrit original est apporté en France, le 25 juillet 1943, par Emmanuel d'Astier de La Vigerie et Jean-Pierre Lévy à bord d’un Lockheed Hudson piloté par Hugh Verity. L'appareil survole clandestinement le territoire occupé et se pose à 3 h 30 sur le terrain Figue  près d'Ambérieu-en-Bugey, les deux hommes y sont « réceptionnés » par Paul Rivière , chef de la section atterrissage parachutage de l'ensemble de la région sud.










































Les paroles sont publiées dans le no 1 des Cahiers de Libération dont l'édition originale porte le texte : Ce volume a été achevé d'imprimer sous l'occupation nazie le 25 septembre 1943 .


Le manuscrit original, devenu propriété de l'État, est conservé au musée de la Légion d'honneur. Il est classé monument historique au titre « objets » par un arrêté du ministère de la Culture du 8 décembre 2006 . 


Également mise en musique par Anna Marly mais écrite par Emmanuel d'Astier de La Vigerie, La Complainte du partisan connaît un succès populaire en France dans les années 1950 mais s’efface devant Le Chant des partisans, relancé par André Malraux lors de la cérémonie d’entrée des cendres de Jean Moulin au Panthéon le 19 décembre 1964.


« […] L’hommage d’aujourd’hui n’appelle que le chant qui va s’élever maintenant, ce Chant des Partisans que j’ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans le brouillard des Vosges et les bois d’Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors, quand les bazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Rundstedt lancés de nouveau contre Strasbourg. Écoute aujourd’hui, jeunesse de France, ce qui fut pour nous le Chant du malheur. C’est la marche funèbre des cendres que voici. […]  »


5 bis/ PAROLES :


Le premier couplet est  : 


 Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines,

    Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne,

    Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme !

    Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes. 


Sens du premier texte russe

Le sens des paroles originelles en russe, dues à Anna Marly est à peu près le suivant :


De forêt en forêt / La route longe / Le précipice

Et loin tout là-haut / Quelque part vogue la lune / Qui se hâte

Nous irons là-bas / Où ne pénètre ni le corbeau / Ni la bête sauvage

Personne, aucune force / Ne nous soumettra / Ne nous chassera

Vengeurs du peuple / Nous mettrons en pièces / La force mauvaise

Dût le vent de la liberté / Recouvrir / Aussi notre tombe…

Nous irons là-bas / Et nous détruirons / Les réseaux ennemis

Qu'ils le sachent, nos enfants / Combien d'entre nous sont tombés / Pour la liberté !


6/ AUTREMENT DIT-


https://www.defense.gouv.fr/portail/dossiers/le-saviez-vous/le-saviez-vous-ami-entends-tu-le-chant-des-partisans

Le saviez-vous ? Ami entends-tu le chant des partisans ?




 


« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines,


Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne,


Ohé ! Partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme !


Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes. »


C’est l’hymne de la Résistance. Pourtant, cette chanson est née loin des maquis français. Elle a été écrite à Londres en 1941 par Anna Marly (1917-2006). Cette guitariste d’origine russe quitte la France pour l’Angleterre, en 1939, afin de s’engager comme cantinière au sein du quartier général des Force française libres. La musicienne compose des chansons qu’elle interprète devant les soldats.  L’une d’entre elles, particulièrement mélancolique et écrite en russe, La Marche des Partisans, touche particulièrement l’auditoire. Ce titre lui a été inspiré par un article sur les partisans soviétiques engagés sur le front de l’Est. Le mot « partisan » évoquant pour les Russes la résistance à l’envahisseur depuis les guerres napoléoniennes.


Fréquentant la communauté russe de Londres, Anna rencontre Louba Krassine, compagne d’Emmanuel d’Astier de la Vignerie, fondateur du mouvement de résistance Libération-Sud. En mai 43, ce dernier la met en relation avec un autre résistant, André Gillois. Celui-ci cherche un générique pour sa nouvelle émission de radio, « Honneur et Patrie », qu’il anime sur la BBC* à destination des Français de la métropole occupée. La Marche des Ppartisans est retenue. Sifflée, la mélodie reste audible malgré le brouillage allemand. Elle devient un signe de reconnaissance dans les maquis français.


Mais il manque des paroles en français. Emmanuel d’Astier de la Vigerie demande à son ami Joseph Kessel de les écrire en lui disant : « On ne gagne les guerres qu’avec des chansons. » Avec son neveu Maurice Druon, Kessel écrit alors les paroles du Chant des Partisans. La compagne de l’écrivain, Germaine Sablon, enregistre le lendemain la toute première version de la chanson  pour le film de propagande Three Songs about Resistance d’Alberto Cavalcanti.


Hymne de la Résistance et symbole de la lutte contre l’occupant allemand, le Chant des partisans deviendra le troisième chant de combat de la France, après La Marseillaise et le Chant du départ.


7/ AUTREMENT DIT -(2)-


https://www.francemusique.fr/actualite-musicale/l-histoire-meconnue-du-chant-des-partisans-79204

L’histoire méconnue du Chant des partisans



Une exposition a été organisée par le Musée de l’ordre de la Libération à Paris retrace l’histoire méconnue du Chant des partisans et d’Anna Marly, sa compositrice . 

C’est l’une des rares chansons qu’il nous reste de la Résistance, et qui est toujours jouée lors de cérémonies officielles. Le Chant des partisans, parfois surnommé La Marseillaise de la Libération, a une histoire particulière, souvent méconnue, qui est à la hauteur de sa puissance symbolique. 


Tout d’abord parce que nous devons sa naissance à une femme : Anna Marly. Née en 1917 à Petrograd (Saint-Pétersbourg) en pleine Révolution d’Octobre,  son père est fusillé en 1918 et elle est contrainte de fuir son pays avec sa mère, sa sœur et sa gouvernante pour la France en 1921. Sa famille s’installe alors à Menton, dans les Alpes-Maritimes. Elle reçoit une guitare à l'âge de 13 ans, instrument qui marque le début de sa vocation pour la musique. Sergueï Prokofiev, une connaissance de sa famille, lui apprend les rudiments de la composition. Anna Marly sera également danseuse dans la troupe des Ballets russes de Monte Carlo avant de gagner Paris, où elle étudie au Conservatoire, puis se produit dans les cabarets en interprétant ses chansons. C’est à cette époque qu’elle prend le nom de Marly.  


Elle épouse le baron Van Doorn en 1939 et tous deux fuient la guerre pour l’Angleterre. Engagée comme cantinière dans les Forces françaises libres (FFL) à Londres, elle met peu à peu son talent musical au service de la résistance. « Elle jouera dans le Théâtre aux armées pour les soldats britanniques, tchèques ou polonais, explique Lionel Dardenne, historien et commissaire de l’exposition Le Chant des partisans au Musée de l'Ordre de la Libération à Paris. 


En 1941, en lisant un article sur le rôle des Partisans soviétiques pendant la bataille de Smolensk, Anna Marly a une « réaction viscérale et se met à écrire une chanson » poursuit Lionel Dardenne. « Elle évoque ce combat de la population civile contre l’armée allemande. C’est vraiment le mot de partisan qui l'a faite réagir. En Russie, les partisans sont le dernier rempart de la patrie en danger ».


Cette première version de la chanson est en russe et s’appelle la Marche des partisans. Elle la jouera plusieurs fois sur scène ou à la BBC, où elle remporte un franc succès. En 1942, elle joue sa chanson lors d’une soirée en présence d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie, écrivain et journaliste qui a réussi à gagner l’Angleterre en passant par l’Espagne. Celui-ci est tout de suite séduit par la chanson et la propose à André Gillois, résistant et animateur de radio, qui cherche un indicatif pour son émission Honneur et Patrie, diffusée par la BBC entre 1940 et 1944.


Il se trouve que la mélodie sifflée de cette Marche des résistants permet d’être tout de suite identifiable sur les ondes, et ce malgré le brouillage allemand. Constatant le potentiel de la chanson, d’Astier de la Vigerie, met par la suite en relation Anna Marly avec Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon, tous deux écrivains et fraîchement arrivés à Londres pour s’engager dans la résistance. 


« Emmanuel d’Astier de la Vigerie disait qu’on ne gagnait une guerre qu’avec des chansons. En tant que fondateur du mouvement Libération Sud, il connaissait très bien les réseaux de la résistance en France occupée et les cadres de la France libre à Londres. Il savait donc bien que beaucoup de gens combattaient pour le même idéal de libération de la France mais sans se connaître pour autant. Quand il entend la chanson d’Anna Marly, il se dit « c’est cette chanson qu’il faut pour la France ! ». Il demande donc à Kessel et Druon d’écrire des paroles en français en leur précisant qu’il veut donner l’impression que le chant vienne du maquis », poursuit Lionel Dardenne.  


Ce sera chose faite le 30 mai 1943, jour où la chanteuse Germaine Sablon, compagne de Joseph Kessel, enregistre une première version du Chant des partisans pour un film du cinéaste brésilien Alberto Cavalcanti. C'est d'ailleurs à la même époque qu'Anna Marly et Emmanuel d’Astier de la Vigerie écrivent la Complainte du partisan. Une chanson devenue mondialement célèbre grâce à sa reprise - The Partisan - par Leonard Cohen  en 1969.





Après quelques modifications apportées au texte, d’Astier de la Vigerie l'emmène avec lui en France où il atterrit clandestinement en juillet 1943. En septembre, le texte est imprimé dans le premier numéro de la revue clandestine les Cahiers de Libération. Aucune mention n’est faite d’Anna Marly, ni de Kessel ou de Druon. C’était la volonté d’Astier de la Vigerie : rendre anonyme la chanson pour que tout le monde puisse se l'approprier. Mais à cette époque, peu de gens ont accès à la revue et malgré la présence de la mélodie à la radio et l’impression des paroles sur des tracts lancés par la Royal Air Force, le Chant des partisans demeure peu connu. Il faut attendre la Libération et la fin de la guerre pour que la chanson s’impose et devienne très populaire. 


8/ « On peut dire que c’est la Marseillaise de la Résistance, explique Lionel Dardenne. Elle est d’ailleurs toujours jouée aujourd’hui lors de cérémonies de mémoire, comme lors du transfert des cendres de Pierre Brossolette et Jean Zay au Panthéon (le 27 mai 2015). Et c’est l’une des rares chansons qui peut à la fois être chantée par le Chœur de l’Armée française et par Léo Ferré, par exemple ».



Le Chant des partisans sera fois repris par des artistes aussi différents que 

Yves Montand, 


les Chœurs de l’Armée rouge, 



Johnny Halliday, 



Mireille Mathieu, 


Zebda, 


Camélia Jordana 


ou Les Stentors






« C’était le coup de génie d’Astier de la Vigerie, d’Anna Marly, de Joseph Kessel et Maurice Druon : laisser entendre que le Chant des partisans venait des profondeurs de la France occupée. Et aujourd’hui encore, cela fonctionne. La chanson n’appartient pas à un mouvement en particulier. Comme le disait Maurice Druon, elle appartient à tous ceux qui l’ont chantée » conclut Lionel Dardenne.


Après le succès de ses chansons de la France d'après-Guerre, Anna Marly part dans une grande et longue tournée en Afrique, en Amérique du Sud avant de s'installer aux Etats-Unis mais elle n'y connaît pas le succès qu'elle espérait. 

Le 18 juin 2000, elle interprète une dernière fois Le Chant des partisans en la cathédrale Saint-Louis des Invalides. 


Elle termine sa vie en Alaska, un ancien territoire russe et meurt en 2006. Le Général de Gaulle, qu'elle avait servi à table lorsqu'elle était cantinière de la France libre à Londres, disait qu'elle avait fait « de son talent une arme pour la France ».



dimanche 30 mai 2021

BRETONNE EN RÉSISTANCE

 BONNE FÊTE MAMAN 


Ma mère,  mon idole...

Mon modèle. ..

Ancienne résistante, retraitée active allant dans les collèges expliquer la résistance aux enfants, agent de liaison à 17 ans en 42, sa propre mère  impliquée aussi à cacher des juifs ou des parachutistes tout en écoutant la BBC à la cave, alors qu'un officier allemand et son ordonnance avaient réquisitionné un étage de la propriété familiale, l'histoire de ma famille maternelle m'a totalement façonnée...

Maman évoquait ses " actions de fourmi " , fière d'avoir répondu " présente " pour la libération de la France. 

Ma grand-mère avait perdu son mari et son fils en 1918, et le patriotisme s'allier au a courage chez les Mudès de Bégard dans les Côtes-du-Nord, aujourdhui rebaptisés Côtes D'ARMOR.


Maman a vécu une époque que très peu peuvent encore raconter, et malgré son départ en 2015, sa voix résonne toujours à  mes oreilles, car elle m'a transmis merveilleusement,  avec ce qu'il faut de révolte  et d'intransigeance,  d'humour et de franc-parler, ses valeurs et son humanité,  sa bienveillance et son amour de la patrie.


MAMAN

OÙ QUE TU SOIES,

AU REVOIR LÀ- HAUT    💗💓💞💕

Avec tout mon amour et toute ma tendresse


Bonne Fête  ma maman chérie 


Je suis en train de lire les magnifiques livres de Isabelle Le Boulanger,  dont le dernier : " femmes d'exception en Bretagne sous l'Occupation "












MAMAN


au revoir là-haut, ma maman chérie
une nouvelle étoile brille au firmament...
(25 juillet 2015)




INAUGURATION EN SOUVENIR DE MARIE THÉRÈSE JOLIVET A LA CLARTÉ PLOUMANACH.


Square. Mythé Jolivet une figure de la Résistance

mythé-jolivet-était-titulaire-de-la-croix-du-combattant
Mythé Jolivet était titulaire de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la croix du combattant 39-45, de la croix du combattant avec insigne libération, la croix d'argent du Djebel, mais également de la médaille d'honneur vermeil du souvenir français.
Mythé Jolivet était titulaire de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la croix du combattant 39-45, de la croix du combattant avec insigne libération, la croix d'argent du Djebel, mais également de la médaille d'honneur vermeil du souvenir français.

Ce samedi, une plaque commémorative au nom de Marie-Thérèse Jolivet, dite Mythé, sera inaugurée au square des Résistants, devant le cimetière de la Clarté. 

   Retour avec sa fille, Barbara Svilarich, sur le destin exceptionnel de cette figure de la Résistance. « J'ai toujours admiré ma mère. Nom de code, appartenance à un réseau clandestin, une bicyclette bleue, autant d'images d'Épinal qui ont bercé mon enfance et qui font aujourd'hui ma fierté, à l'heure où son nom va être honoré, en souvenir de sa participation à une belle page d'histoire », annonce d'emblée Barbara. « Maman vivait à Bégard avec sa mère Maria, et ses deux frères, alors âgés de 5 et 10 ans quand ils reçoivent un avis », par ordre de Vichy : « Nous vous supprimons toute délégation de solde, au motif que le Phryné, le navire que commande votre mari Fernand Mudès, bat pavillon à croix de Lorraine ». Dans les petits bourgs, rien n'échappe à la vigilance de la population, et la Résistance contacte Marie-Thérèse en juin 1942, tout juste âgée de 17 ans.

Une forte personnalité


Déjà douée d'une forte personnalité, volontaire et sûre d'elle, son engagement s'impose d'emblée et fut pour elle une évidence.
  Devenue Mythé dans la clandestinité, elle se lance dans des missions de liaison entre différents maquis au sein du réseau du Blavet, puis du maquis de Kerguiniou avec François Tassel, alias le commandant Gilbert. Sur sa bicyclette, elle parcourt des kilomètres, transportant des documents compromettants dans les poignées ou la pompe de son vélo, mais aussi dans ses bottes. Son ingéniosité lui permet de déjouer les pièges tendus, de Bégard à Paimpol, en passant par Langoat, muni de son « ausweis », obtenu auprès de La Croix-Rouge », raconte Barbara. « Une fois, maman est arrêtée car elle porte ce jour-là des bottes, alors qu'il fait beau. Souvent, elle y cachait des messages mais cette fois-là, elle revenait de mission et ses bottes avaient déjà livré leurs secrets. Son patriotisme était plus fort que sa peur ! Elle avait l'habitude de dire « Je n'avais pas peur car quand on a peur, on ne fait rien », même si parfois elle n'était pas toujours rassurée, son jeune âge et son aplomb avaient raison de la méfiance des Allemands. « Pour la petite histoire, la maison familiale était occupée par un officier allemand et son ordonnance, alors que la famille écoutait en cachette les messages de la BBC », ajoute Barbara.




Cabinet du maire - Perros-Guirec

Mesdames, Messieurs,

J’ai le plaisir de vous convier à l’inauguration du Square Marie-Thérèse Jolivet,
en présence de Madame Barbara Svilarich-Jolivet, sa fille,
le samedi 24 mars 2018 à 11h,
au Square des Résistants de la Clarté, à Perros-Guirec.

L’inauguration sera suivie d’un vin d’honneur à la Maison des Traouiéro.






Elle rend hommage à ces Bretonnes résistantes sous l’Occupation

Dans son dernier livre, Femmes d’exception en Bretagne sous l’Occupation, l’auteure Isabelle Le Boulanger revient sur les parcours extraordinaires de résistantes bretonnes, anonymes pour la plupart.







L’historienne Isabelle Le Boulanger a déjà publié en 2018 le livre « Bretonnes et résistantes ». Dans son nouvel ouvrage, elle livre cette fois encore des portraits de femmes d’exception.



Dans son nouveau livre, Femmes d’exception en Bretagne sous l’Occupation, l’autrice Isabelle Le Boulanger, chercheuse en histoire contemporaine au Centre de recherche bretonne et celtique de Brest et domiciliée à Langueux (Côtes-d’Armor), propose des portraits de résistantes bretonnes.




Vous aviez publié en 2018 l’ouvrage Bretonnes et Résistantes, 1940-1944. Pourquoi ce nouveau livresur les femmes résistantes en Bretagne ?

Ce nouvel ouvrage est un complément du premier, dans lequel je n’avais pas pu tout dire sur le sujet. Le livre, paru en 2018, s’appuyait uniquement sur les dossiers de cartes de combattant volontaire de la Résistance obtenues par des Bretonnes. Or, beaucoup d’entre elles n’ont jamais demandé cette carte. Sur les quelque 5 000 femmes résistantes en Bretagne sous l’Occupation, seules 1 200 l’ont acquise.

Marie-Madeleine Dienesch, résistante et première femme députée des Côtes-du-Nord, en 1945. | DR

Pourquoi ces femmes n’ont-elles jamais revendiquéleur participation à la Résistance ?

La plupart d’entre elles étaient habituées à s’effacer, à avoir un rôle de seconde zone. Pour beaucoup, la période de la guerre et de l’Occupation est une parenthèse qu’elles vont refermer dès 1945. Pour obtenir la carte de combattant volontaire de la Résistance, il fallait déposer un dossier. Et de nombreuses femmes résistantes ont pensé que leurs actes ne méritaient pas d’être reconnus. Elles n’avaient pas pris les armes, contrairement aux hommes, elles n’ont donc pas osé revendiquer le titre de résistante. Et ont été reléguées dans les oubliettes de l’Histoire.

Anne Beaumanoir, née au Guildo, sauva notamment deux enfants juifs pendant l’Occupation. | DR

Comment avez-vous travaillé pour retrouverle parcours de ces femmes ?

J’ai commencé par des recherches dans les Archives départementales des cinq départements bretons, puis pour certaines aux archives municipales. J’ai également contacté des descendants qui apportent leurs propres éclairages, et qui m’ont remis des photos qu’on retrouve dans le livre. Ces photos permettent de mettre un visage sur ces femmes d’exception.

Mireille Chrisostome, née à Saint-Brieuc, torturée et exécutée en 1944. | DR

Vous proposez une quarantaine de portraits de ces femmes d’exception, présentés en quatre chapitres distincts. Pourquoi ce choix ?

Il y a différentes façons de résister et des parcours très différents. Dans le premier chapitre, je parle de ces femmes qui ont résisté en Bretagne. J’évoque ensuite ces Bretonnes qui ont fait partie de la Résistance extérieure, de celles qui sont parties rejoindre De Gaulle à Londres et dont on ne parle jamais. Dans le troisième chapitre, place aux femmes martyres de la Résistance, qui sont mortes sous la torture ou dans les camps nazis. Je consacre enfin le dernier chapitre à celles qui se sont engagées après 1945, qui se sont présentées aux élections ou qui ont eu un destin extraordinaire.

Jeannie Rousseau, née à Saint-Brieuc, espionne lors de la Seconde Guerre mondiale. | DR

Pouvez-vous évoquer certaines de ces femmesque l’on retrouve dans votre livre ?

On peut parler de Jeannie Rousseau, complètement méconnue, qui n’a même pas une rue à son nom à Saint-Brieuc, dont elle est originaire. Elle fut une espionne de haut rang, jusqu’à transmettre un rapport sur les missiles allemands V1 et V2, qui finira sur le bureau de Winston Churchill. Il y a aussi dans le livre des noms plus connus, comme ceux de Marie-Madeleine Dienesch, première femme députée des Côtes-du-Nord en 1945.

Femmes d’exception en Bretagne sous l’Occupation, portraits croisés de résistantes hors norme , d’Isabelle Le Boulanger, aux éditions Coop Breizh. 196 pages. 19 €.


Aujourd'hui est la journée nationale de la résistance.


Depuis 2013, le 27 mai est devenu la journée nationale de la Résistance. L’occasion de rappeler l’unification des mouvements de résistance intérieure...

Le choix de la date fait référence à la première réunion du Conseil national de la résistance (CNR) le 27 mai 1943 au 48 rue du Four à Paris, dans l’appartement de René Corbin un proche de Jean Moulin. C’est à l’initiative de ce dernier, sur mandat explicite du général de Gaulle, qu’a lieu cette initiative visant à unifier les divers mouvements de la résistante et à en coordonner l’action.


Alors que le général de Gaulle lance son appel le 18 juin de Londres à la suite duquel des civils comme des militaires le rejoignent pour former la France libre, ensuite ralliés par des territoires coloniaux, des mouvements de résistance se développent sur un territoire métropolitain de plus en plus occupé par l’armée allemande.


C’est ainsi que des représentants de huit grands mouvements de résistance vont participer à la réunion à Paris. Il y a Pierre Villon du « Front national de la résistance » créé par le PCF ; Roger Coquoin qui représente « Ceux de la libération » intervenant en zone occupé, recrutant dans la sphère de l’aéronautique et plutôt classé à droite ; Jacques Lecompte-Boinet de « Ceux de la Résistance » qui sont du nord de la France, se disent apolitiques et mêlent des ingénieurs, des industriels et des officiers de réserve ; Charles Laurent de « Libération Nord », socialistes, et Pascal Copeau de « Libération Sud » où agissent notamment le couple Aubrac ; Jacques-Henri Simon qui représente l’ « Organisation civile et militaire » qui rassemblent des professions libérales et issue de l’industrie et où cohabitent des conservateurs et des socialistes ; Claude Bourdet de « Combat », un des réseau les plus importants de la zone non occupée ; Eugène Claudius-Petit de « Franc-Tireur » fondé à Lyon. A leurs côtés, sont également présents les deux syndicats de la CGT et de la CFTC et enfin ceux de six partis politiques : PC, SFIO, Radicaux, Démocrates-Chrétiens, Alliance démocratique et Fédération républicaine.


L’objectif est de coordonner l’action de la résistance afin de libérer le territoire mais aussi de préparer l’avenir ; un objectif qui va être relevé sans Jean Moulin. Ce dernier est en effet arrêté par la Gestapo moins d’un mois plus tard à Caluire-et-Cuire et succombe à la torture sans jamais avoir parlé. Son poste de président du CNR est alors repris par Georges Bidault, chrétien démocrate, éditorialiste connu pour ses attaques de l’Action française et membre du groupe Combat.


Après plusieurs mois de négociations, le 15 mars 1944, est adopté à l’unanimité le programme du CNR. Il se décline en deux parties : un « plan d’action immédiate » avec une méthode et une organisation pour intensifier la lutte contre l’occupant et l’insurrection armée et des « mesures à appliquer dès la libération du territoire » où ils définissent ambitions communes et réformes à mener.


A la Libération, ce programme alimente effectivement des réformes permettant un accès large à l’éducation ou instaurant la sécurité sociale et inspire la rédaction du préambule de la IVe république devenu depuis celui de notre constitution actuelle.

27 MAI

Cette journée nationale a été instaurée par une loi, le 19 juillet 2013, sur une proposition du sénateur socialiste Jean-Marie Mirassou.


Elle ambitionne de rendre hommage à la résistance intérieure et au CNR qui « aura donc réussi son formidable pari tant dans le combat qu’il a mené contre l’occupant que dans le redressement du pays à partir de la Libération » pour reprendre les propos du rédacteur de la loi. Mais ce sénateur de Haute-Garonne est aussi hautement motivé par une ambition pédagogique. 

Citant lors des débats dans le palais du Luxembourg, un sondage de 2012 faisant état de 67 % des 15-17 ans et 60 % des 18- 24 ans ignorant ce qu’a été la rafle du Vel d’Hiv, il affirme : «Cela démontre qu’il y a encore fort à faire pour que les jeunes de notre pays aient une connaissance plus précise de cette période dramatique et cruciale ». D’où une loi essentiellement tournée vers les jeunes avec un article 2 qui affirme qu’elle n’est « ni fériée ni chômée » afin, article 3, d’organiser dans « les établissements du second degré » des «  actions éducatives visant à assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance ».


Partout, des commémorations célèbrent, honnorent et rendent hommage à toutes celles et ceux qui ont courageusement résisté au nazisme et ses terribles sbires... Ne les oublions pas....🇫🇷


samedi 29 mai 2021

8 SEMAINES APRÈS PÂQUES

 L'expression À Pâques ou à la Trinité est assez ancienne et est issue de la Bible. Elle renvoie aux fêtes chrétiennes Pâques (fin du jeûne et du carême) et à la Sainte Trinité (commémorée 8 semaines après Pâques). Elle naît au XIIIe siècle et désigne le délai, la date limite pour régler ses dettes aux créanciers.


Notre culture et notre langue française sont fortement influencées par nos racines chrétiennes. Découvrez ces expressions que nous utilisons souvent sans soupçonner qu’elles puisent leur origine dans la tradition religieuse. Aujourd’hui : « à Pâques ou à la Trinité ».

À Pâques ou à la Trinité. 

À l’évocation de cette expression, l’air enjoué de Malbrough s’en va-t-en guerre (Mironton mironton mirontaine…) vient tout de suite en tête ! Partie intégrante de notre patrimoine populaire, la célèbre comptine a été sur les lèvres d’un nombre incalculable de petits Français. Et pourtant, comme beaucoup de chansons traditionnelles, elle n’était à l’origine pas du tout destinée aux plus jeunes puisqu’elle a été écrite sur un champ de bataille.

Cette expression amusante a été popularisée par les paroles d'une chanson inventée par les Français dès le XVIIIe siècle pour se moquer de John Churchill, premier duc de Marlborough. On chantait qu'il reviendrait « à Pâques ou à la Trinité », tout en signalant à la fin de la chanson que ce brave homme était mort !




jeudi 27 mai 2021

JOURNÉE NATIONALE DE LA RÉSISTANCE

 27 MAI

Cette journée nationale a été instaurée par une loi, le 19 juillet 2013, sur une proposition du sénateur socialiste Jean-Marie Mirassou.


Elle ambitionne de rendre hommage à la résistance intérieure et au CNR qui « aura donc réussi son formidable pari tant dans le combat qu’il a mené contre l’occupant que dans le redressement du pays à partir de la Libération » pour reprendre les propos du rédacteur de la loi. Mais ce sénateur de Haute-Garonne est aussi hautement motivé par une ambition pédagogique. 

Citant lors des débats dans le palais du Luxembourg, un sondage de 2012 faisant état de 67 % des 15-17 ans et 60 % des 18- 24 ans ignorant ce qu’a été la rafle du Vel d’Hiv, il affirme : «Cela démontre qu’il y a encore fort à faire pour que les jeunes de notre pays aient une connaissance plus précise de cette période dramatique et cruciale ». D’où une loi essentiellement tournée vers les jeunes avec un article 2 qui affirme qu’elle n’est « ni fériée ni chômée » afin, article 3, d’organiser dans « les établissements du second degré » des «  actions éducatives visant à assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance ».


Partout, des commémorations célèbrent, honnorent et rendent hommage à toutes celles et ceux qui ont courageusement résisté au nazisme et ses terribles sbires... Ne les oublions pas....🇫🇷



 27 MAI

Cette journée nationale a été instaurée par une loi, le 19 juillet 2013, sur une proposition du sénateur socialiste Jean-Marie Mirassou.


Elle ambitionne de rendre hommage à la résistance intérieure et au CNR qui « aura donc réussi son formidable pari tant dans le combat qu’il a mené contre l’occupant que dans le redressement du pays à partir de la Libération » pour reprendre les propos du rédacteur de la loi. Mais ce sénateur de Haute-Garonne est aussi hautement motivé par une ambition pédagogique. 

Citant lors des débats dans le palais du Luxembourg, un sondage de 2012 faisant état de 67 % des 15-17 ans et 60 % des 18- 24 ans ignorant ce qu’a été la rafle du Vel d’Hiv, il affirme : «Cela démontre qu’il y a encore fort à faire pour que les jeunes de notre pays aient une connaissance plus précise de cette période dramatique et cruciale ». D’où une loi essentiellement tournée vers les jeunes avec un article 2 qui affirme qu’elle n’est « ni fériée ni chômée » afin, article 3, d’organiser dans « les établissements du second degré » des «  actions éducatives visant à assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance ».


Partout, des commémorations célèbrent, honnorent et rendent hommage à toutes celles et ceux qui ont courageusement résisté au nazisme et ses terribles sbires... Ne les oublions pas....🇫🇷


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