mardi 4 décembre 2018

LE MOT DU JOUR

Moratoire




«Gilets jaunes»: que signifie le «moratoire» ?



Moi je traduirais par "gel"

Bonjour, le mot du jour est moratoire. Cet adjectif désigne "quelque chose qui accorde un délai". Il est surtout employé dans le domaine juridique.  
Le moratoire (nom masculin) est la disposition qui suspend le cours des actions en justice ou l’exigibilité des créances.
Exemple : obtenir un moratoire.
Notez que les intérêts moratoires sont les intérêts dus pour le retard au paiement d’une créance



C'est un mot qui revient sur toutes les bouches aujourd'hui et depuis les violentes manifestations des gilets jaunes qui ont constellé le territoire français. Ce terme, c'est aujourd'hui le Premier ministre qui l'emploie à propos de la hausse des taxes sur les carburants prévue au 1er janvier, à l'origine de la crise. Il a pour objet d'apaiser les tensions et de créer ainsi un climat favorable aux discussions...

KEZAKO ?

Le moratoire est en effet souvent utilisé pour tenter de trouver une solution. On pourrait comparer cette «pause» à celle d'une partie d'échecs. Elle est une autre manière de laisser du temps au joueur pour analyser la situation, et ainsi mieux répartir ses pièces sur l'échiquier. Du bas latin «moratorius», «qui retarde», l'adjectif moratoire, déjà usité au XVe siècle, a pour objectif de donner la possibilité à l'autre joueur de continuer à jouer. Souvent employé dans le lexique juridique, l'adjectif permet d'établir un délai. On parle alors de «sentence moratoire». Il peut également se retrouver dans la formule «intérêts moratoires», c'est-à-dire les «intérêts qui résultent d'un retard apporté au paiement d'une créance exigible».
Il est aussi une manière de suspendre ce qui a été mis en place. En tant que substantif, le moratoire est alors «une disposition légale, nécessitée par des raisons impérieuses d'intérêt public, suspendant d'une manière générale l'exigibilité des créances, le cours d'actions en justice», indique Le Trésor de la langue française. Dans le domaine politique, il s'agit de la «suspension d'une action, d'un processus». Concrètement? Le moratoire s'emploie ici pour apaiser une situation et donner la capacité de réfléchir avant d'agir. On a par exemple parlé de «moratoire sur la peine de mort», «moratoire sur les essais nucléaires».
Sans le dire donc, le moratoire a pour objet d'éviter un point de non-retour. Ou du moins un échec et mat.

À VOIR AUSSI - Moratoire sur la hausse des taxes: «J'ai changé d'avis» annonce le délégué général de LREM
Moratoire", le mot du jour. Édouard Philippe a annoncé, ce mardi 4 décembre, qu'un moratoire sera mis en place concernant la hausse des prix du carburant, initialement prévue au 1er janvier prochain. "Je suspends pour une durée de six mois", cette mesure fiscale, a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée. Avant d'ajouter : "Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la Nation".

Concrètement, qu'est-ce que cela veut dire ? Selon la définition du Larousse, un moratoire est "un délai accordé par le législateur à une catégorie de débiteurs dont le paiement des dettes est impossible ou difficile". 

Un moratoire signifie donc une suspension. Mais attention, cela n'a rien à voir avec un arrêt. Le mot vient du latin "moratorius" qui signifie "un délai" ou "un retard". C'est donc ce que compte faire le gouvernement avec la hausse des prix du carburant, en mettant sur pause, cette taxe. 

Pendant ces six mois, l'application de la taxe carbone, sera remise à plat. Les hausses des tarifs de l'électricité et du gaz, aussi prévues au 1er janvier 2019, sont aussi gelées. 




Mot du jour : moratoire

Un moratoire est la suspension d’une action.
Exemples d’utilisation :
 "Après un moratoire de treize ans, l’Afrique du Sud a autorisé, lundi 25 février, l’abattage des éléphants" (Le Monde) 
 "Le groupe des sept pays les plus industrialisés accepte un moratoire sur le remboursement de la dette des pays victimes du tsunami en Asie" (Radio-Canada) 
 "la France salue l’adoption d’une résolution demandant à tous les États l’établissement d’un moratoire sur le recours à la peine de mort dans la perspective de son abolition" (Ministère français des Affaires étrangères)


Les intérêts moratoires désignent une somme d’argent destinée à réparer le préjudice causé par un retard de paiement. 
Exemple : "l’Administration peut être tenue de verser des intérêts moratoires à un contribuable qui a fait une réclamation s’il obtient un remboursement d’impôt prononcé par une juridiction ou l’Administration" (Ministère français du Budget)




 Ou comment se "culturer" avec des mots impossibles à replacer dans une conversation normale ?!!

MOT DU JOUR

voici un autre mot entendu en boucle aussi aujourd'hui =
le consentement à l'impôt

Description

Le principe du consentement à l'impôt s'oppose à l'origine à l'absolutisme du souverain en matière fiscale. En France, il est affirmé dès le 17 juin 1789, et sera ensuite repris dans l’article 14 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789

samedi 1 décembre 2018

BON? MAIS C'EST MON OPINION...





COMPARAISON N’EST PAS RAISON…
MAIS N’EST PAS FORCÉMENT CON NON PLUS
LA GRANDE CONCERTATION LANCÉE PAR EMMANUEL MACRON POURRAIT-ELLE DÉCLENCHER UN PROCESSUS SIMILAIRE À CELUI DES ETATS-GÉNÉRAUX DE 1789 ?

..................................................
Emmanuel Macron a annoncé une "grande concertation" au sujet de la
transition écologique et sociale pour répondre au mouvement des "Gilets
Jaunes".
Dans quelle mesure notre situation actuelle peut-elle faire écho à celle de la Révolution française ?

--> C’est évidemment la référence qui vient immédiatement à l’esprit. 
D’aucuns objecteront que la situation n’est pas comparable car nous sommes dans un régime démocratique, pas sous une monarchie absolue, etc.
Pour autant lorsque l’on veut comprendre les séismes qui peuvent affecter des
régimes politiques entiers, il faut aller au delà de l’aspect des choses et considérer les structures institutionnelles, sociales et politiques.

D’abord, il y a bien sûr cette fonction présidentielle qui, quoi qu’élective, est bien souvent, et à raison, qualifiée de « monarchique », tant il est vrai que
pratiquement tout le pouvoir réside, durant cinq ans, dans les mains d’un seul
homme.
Ensuite, nous vivons dans une société sur laquelle l’emprise de l’Administration est énorme ; cela évoque des passages de Tocqueville sur l’Ancien Régime, où il
expliquait qu’il y avait des formulaires pour tout. L’imposition directe était
moindre qu’aujourd’hui mais des services comme la justice, par exemple, étaient très coûteux, avec le système des épices qu’il fallait payer aux juges pour que ceux-ci se rémunèrent, ainsi que leurs aides.
En outre, notre société aujourd’hui a aussi son clergé et sa noblesse : les médias subventionnés par l’Etat, qui portent la foi directrice des politiques - aujourd’hui le changement climatique, au nom duquel on exige, dans un vocable très religieux, des « sacrifices » afin de repousser « la fin du monde », avec un obscurantisme dont, d’ailleurs, je ne suis pas sûr que le clergé des années 1780 eût fait preuve - et les hauts fonctionnaires, qui dirigent le pays, sont intriqués avec les élites économiques
- de nombreuses entreprises du CAC 40 sont dirigées ou ont été dirigées par un
énarque, ou en ont dans leur conseil d’administration.
Et puis il y a l’aspect bloqué du système économique et social. Je me souviens d’un film remarquable, 1788, aujourd’hui disponible gratuitement sur YouTube, qui montre cela admirablement : vous avez les paysans qui se plaignent de ce que le noble local cherche à les spolier de leurs droits coutumiers en vendant une terre dont ils avaient l’usage gratuit, le noble local qui lui-même n’a pas le choix car, invalide de guerre, il dépend d’une pension du Roi que celui-ci a du mal à payer en raison des difficultés financières, le bourgeois qui veut acheter la terre au noble parce qu’il comprend que l’usage gratuit des paysans est en réalité un gaspillage d’une terre qui devrait être très rentable, etc. Tout se tient, et le système est irréformable : il ne peut que sauter.
Aujourd’hui, quand on considère à quel point les impôts servent à financer des aides qui servent à stimuler la consommation dont on espère que cela accroîtra les impôts, mais que les impôts brident le pouvoir d’achat, pèsent sur la consommation et font que les gens demandent des aides... difficile de voir comment l’on peut sans sortir sans qu’il soit tranché dans le vif au dépens de quelqu’un pour casser le cercle vicieux. Et si sur un système bloqué de la sorte se
présente une difficulté conjoncturelle supplémentaire - hier une hausse du prix du pain, aujourd’hui celle du carburant - cela peut conduire à faire sauter l’ensemble.

LU POUR VOUS SUR ATLANTICO.FR

mercredi 28 novembre 2018

LA MORALE DU JOUR


 Un jeune Président fraîchement élu se retrouve dans le train  assis à côté d'une petite fille.

Le Président dit à la petite fille : - Il parait que les voyages  passent beaucoup plus vite si on parle avec quelqu'un.

La petite fille le regarde et dit :- D'accord, de quoi voulez-vous qu'on parle?

Le Président fanfaronne: Et si on parlait d'économie politique ?

La petite fille lui répond : D'accord, mais avant, écoutez-moi bien :

Un chevreuil, une vache et un cheval mangent tous de l’'herbe.

Pourtant le chevreuil fait des petites crottes, la vache fait des bouses plates et le cheval de grosses boules.

Comment expliquez-vous cela ?

Le Président pantois, réfléchit un instant puis doit avouer: Ma foi, je ne saurais l'expliquer.

Alors, maligne, la petite fille lui dit :

     Comment voulez-vous que je vous explique l'économie de notre Pays si vous ne maîtrisez même pas un petit problème de merde ? 

DESSIN DU JOUR...

jeudi 15 novembre 2018

LE BOLOLO


le "bololo", kézako?




le Premier ministre Édouard Philippe a exhumé une expression pour le moins "mili"

Vous avez aimé le "perlimpinpin" élyséen? Vous adorerez le "bololo" matignonesque. La formule, un chouïa martiale, a plongé dans la stupeur maints auditeurs et plus d'un média. Mais il est vrai qu'au sein des rédactions, les officiers de réserves sont rarement légion, fût-elle étrangère. Ce mercredi matin sur RTL, le Premier ministre Edouard Philippe, interrogé sur la mobilisation des "gilets jaunes" et les risques de paralysie du pays, le samedi 17 novembre, a mis en garde contre toute tentation de "mettre le bololo partout". Le bololo ? Pour beaucoup, c'est de l'hébreu. Même si, intuitivement, on pige, quitte à épuiser le lexique des mots en "B" : bazar, boxon, bordel. Bref, un truc de bidasse ou de biffin. 

Un héritage des tirailleurs?

À en croire Wikipedia, le concept serait emprunté au vocabulaire militaire en vogue en Afrique. Tournons-nous donc vers un expert en la matière ; en l'occurrence le général Bruno Clément-Bollée, qui a roulé sa bosse des décennies durant au sud du Sahara. "Une expression très courante là-bas, confirme-t-il. Je l'ai entendue un peu partout. Sans doute s'est-elle répandue dans la troupe à l'époque des tirailleurs sénégalais. Mais sachez que le bololo reste aussi en usage dans les casernes de l'Hexagone."  
Nous voilà affranchis. Au fait, le répertoire du désordre à la lettre "B" fonctionne aussi en hébreu. A Tel-Aviv, chaos peut se dire "balagan".

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