samedi 31 janvier 2015

PROMOTION SAINT CYR









Depuis 2002 .... la nouvelle scolarité de l'ESM est organisée en 6 semestres. Selon leur voie d'intégration, les élèves font 2, 4 ou 6 semestres.
Les élèves peuvent de ce fait, être rattachés à l'une des trois promotions suivant leur année d'entrée à l'École

voir aussi    http://www.sdn6870.org/

Summarisk (skjul)
Promotion "1803" ; Promotion "1804" ; Promotion "1805" ; Promotion "1806" ; Promotion "1807" ; Promotion "1808" ; Promotion "1809" ; Promotion "1810" ; Promotion "1811" ; Promotion "1812" ; Promotion "1813" ; Promotion "1814" ; Promotion "1815" ; Promotion "1818-1820" ; Promotion "1819-1821" ; Promotion "1820-1822" ; Promotion "1821-1823" ; Promotion "1822-1824" ; Promotion "1823-1825" ; Promotion "1824-1826" ; Promotion "1825-1827" ; Promotion "1826-1828" ; Promotion "1827-1829" ; Promotion "1828-1830" ; Promotion "1829-1831" ; "du Firmament" 1830-1832 ; Promotion "1831-1833" ; Promotion "1832-1835, avril" ; Promotion "1833-1835, octobre" ; Promotion"1834-1836" ; "de la Comète" 1835-1837 ; "de l'Obélisque" 1836-1838 ; "de Constantine"1837-1839 ; "de l'An Quarante" 1838-1840 ; "de Mazagran" 1839-1841 ; "des Cendres" 1840-1842 ; "de la Nécessité" 1841-1843, Avril ; "d'Orient"1841-1843, Octobre ; "du Tremblement" 1842-1844 ; "d'Isly" 1843-1845 ; "de Djemmah" 1844-1846 ; "d'Ibrahim" 1845-1847 ; "d'Italie" 1846-1848 ; "de la République" 1847-1849 ; "de Hongrie" 1848-1850 ; "de Zaatcha" 1849-1851 ; "de Kabylie" 1850-1852 ; "de l'Aigle" 1851-1853 ; "de l'Empire" 1852-1854 ; "de Turquie" 1853-1855 ; "de Crimée-Sébastopol" 1854-1856 ; "du Prince Impérial" 1855-1857 ; "du Djurdjurah" 1856-1858 ; "de l'Indoustan" 1857-1859 ; "de Solférino" 1858-1860 ; "de Nice et Savoie" 1859-1861 ; "du Céleste Empire" 1860-1862 ; "du Mexique" 1861-1863 ; "de Puebla" 1862-1864 ; "du Danemark" 1863-1865 ; "d'Oajaca" 1864-1866 ; "de Vénétie" 1865-1867 ; "du Sultan" 1866-1868 ; "de Mentana" 1867-1869 ; "de Suez" 1868-1870 ; "du 4 août 1870" 1869-1870 ; "de la Revanche" 1870-1872 ; "d'Alsace-Lorraine" 1872-1873 ; "du Shah" 1872-1874 ; "de l'Archiduc Albert" 1873-1875 ; "La Grande Promotion" 1874-1876 ; "Dernière de Wagram" 1875-1877 ; "de Plewna" 1876-1878 ; "de Novi-Bazar" 1877-1879 ; "des Zoulous" 1878-1880 ; "des Drapeaux" 1879-1881 ; "des Kroumirs" 1880-1882 ; "d'Egypte" 1881-1883 ; "des Pavillons Noirs" 1882-1884 ; "de Madagascar" 1883-1885 ; "de Fou Tchéou" 1884-1886 ; "de l'Annam" 1885-1887 ; "de Châlons" 1886-1888 ; "de Tombouctou" 1887-1889 ; "du Grand Triomphe" 1888-1890 ; "du Dahomey" 1889-1891 ; "de Cronstadt" 1890-1892 ; "du Soudan" 1891-1893 ; "du Siam" 1892-1894 ; "Jeanne d'Arc" 1893-1895 ; "d'Alexandre III" 1894-1896 ; "de Tananarive" 1895-1897 ; "Première des Grandes Manœuvres" 1896-1898 ; "de Bourbaki" 1897-1899 ; "Marchand" 1898-1900 ; "d'In Salah" 1899-1901 ; "du Tchad" 1900-1902 ; "du Centenaire de la Légion d'Honneur" 1901-1903 ; "du Sud Oranais" 1902-1904 ; "La Tour d'Auvergne" 1903-1905 ; "Centenaire d'Austerlitz" 1904-1906 ; "La Dernière du Vieux Bahut" 1905-1907 ; "du Centenaire de l'Ecole" 1906-1909 ; "du Maroc" 1907-1910 ; "de Mauritanie" 1908-1911 ; "de Fez" 1909-1912 ; "La Moskowa" 1910-1913 ; "des Marie-Louise" 1911-1913 ; "Montmirail" 1912-1914 ; "La Croix du Drapeau" 1913-1914 ; "La Grande Revanche" 1914 ; "des Drapeaux et de l'Amitié Américaine" 1916-1917 ; "Sainte Odile et Lafayette" 1917-1918 ; "La Victoire" 1918-1920 ; "des Croix de Guerre" 1919-1920 ; "La Garde du Rhin" 1919-1921 ; "La Dernière de la Grande Guerre" 1920-1921 ; "La Devise du Drapeau" 1920-1922 ; "du Souvenir" 1921-1923 ; "Metz et Strasbourg" 1922-1924 ; "du Chevalier Bayard" 1923-1925 ; "du Rif" 1924-1926 ; "Maroc et Syrie" 1925-1927 ; "Sous-Lieutenant Pol Lapeyre" 1926-1928 ; "Maréchal Galliéni" 1927-1929 ; "Foch" 1928-1930 ; "Mangin" 1929-1931 ; "Joffre" 1930-1932 ; "du Tafilalet" 1931-1933 ; "de Bournazel" 1932-1934 ; "du Roi Albert 1er" 1933-1935 ; "du Roi Alexandre 1er" 1934-1936 ; "Maréchal Lyautey" 1935-1937 ; "du Soldat Inconnu" 1936-1938 ; "Marne et Verdun" 1937-1939 ; "de La Plus Grande France" 1938-1939 ; "de l'Amitié Franco-Britannique" 1939-1940 ; "Maréchal Pétain" 1940-1942 ; "Charles de Foucauld" 1941-1942 ; "Croix de Provence" 1942 ; "Libération" 1941 ; "Fezzan Tunisie" 1942-1943 ; "18 juin" 1943-1944 ; "Veille au Drapeau" 1943 ; "Rome et Strasbourg" 1944 ; "Nouveau Bahut" 1945-1947 ; "Général Leclerc" 1946-1948 ; "Rhin et Danube" 1947-1949 ; "Général Frère" 1948-1950 ; "Garigliano" 1949-1951 ; "Extrême-Orient" 1950-1952 ; "Maréchal de Lattre" 1951-1953 ; "Union Française" 1952-1954 ; "Ceux de Dien Bien Phu" 1953-1955 ; "Lieutenant-Colonel Amilakvari" 1954-1956 ; "Maréchal Franchet d'Esperey" 1955-1957 ; "Général Laperrine" 1956-1958 ; "Terre d'Afrique" 1957-1959 ; "Maréchal Bugeaud" 1958-1960 ; "Lieutenant-Colonel Jeanpierre" 1959-1961 ; "Vercors" 1960-1962 ; "Bir-Hakeim" 1961-1963 ; "Centenaire de Camerone" 1962-1964 ; "Serment de 14" 1963-1965 ; "Corse et Provence" 1964-1966 ; "Lieutenant-Colonel Driant" 1965-1967 ; "Maréchal Juin" 1966-1968 ; "Lieutenant-Colonel Brunet de Sairigné" 1967-1969 ; "Souvenir de Napoléon" 1968-1970 ; "Général Gilles" 1969-1971 ; "Général De Gaulle" 1970-1972 ; "Capitaine Danjou" 1971-1973 ; "Général de Linarès" 1972-1974 ; "Maréchal de Turenne" 1973-1975 ; "Lieutenant Darthenay" 1974-1976 ; "Capitaine Guilleminot" 1975-1977 ; "Capitaine de Cathelineau" 1976-1978 ; "Maréchal Davout" 1977-1979 ; "Général Rollet" 1978-1980 ; "Général Lasalle" 1979-1981 ; "Montcalm" 1980-1982 ; "Grande Armée" 1981-1983 ; Général de Monsabert 1982-1985 (A partir de cette promotion la durée des études est de trois ans) ; "Lieutenant-Colonel Gaucher" 1983-1986 ; "Général Monclar" 1984-1987 ; "Cadets de la France Libre" 1985-1988 ; "Général CALLIES" 1986-1989 ; "Lieutenant Tom Morel" 1987-1990 ; "Général Delestraint" 1988-1991 ; "Capitaine Hamacek" 1989-1992 ; "Général Guillaume" 1990-1993 ; "Chef de Bataillon de Cointet" 1991-1994 ; "Capitaine Stéphane" 1992-1995 ; "Maréchal Lannes" 1993-1996 ; "Commandant Morin" 1994-1997 ; "Colonel Cazeilles" 1995-1998 ; "Général Lalande" 1996-1999 ; "de La France Combattante" 1997-2000 ; "Chef d'Escadrons Raffalli" 1998-2001 ; "du Bicentenaire de Saint Cyr" 1999-2002 ; "Général Béthouart" 2000-2003 ; "Général Vanbremeersch" 2001-2004 ; "Général de Galbert" 2002-2005 ; "Général Simon" 2003-2006 ; "Lieutenant Brunbrouck" 2004-2007 ; "Capitaine BEAUMONT" 2005-2008 ; "Chef de bataillon Segrétain" 2006-2009 ; "Lieutenant Jean Carrelet de Loisy" 2007-2010 ; “Chef d’Escadrons FRANCOVILLE ” 2008 - 2011 ; “Capitaine de CACQUERAY” 2009 - 2012 ; "Chef de bataillon Jean-Marie Bulle" 2010-2013 ; "de Castelnau" 2011-2014 ; "Lieutenants Thomazo" 2012-2015 ; "Capitaine HERVOUËT" 2013-2016

"de l'Amitié Franco-Britannique" 1939-1940

Promotion "de l'Amitié Franco-Britannique"
126e Promotion de Saint-Cyr 1939-1940
Origine du nom
La France s’est trouvée engagée dans le conflit avec l’Allemagne en Août 1939 aux côtés de la Grande-Bretagne.
En raison de cette alliance, la promotion entrée à Saint-Cyr en Octobre 1939, a été baptisée “Promotion de l’Amitié Franco-Britannique”
Alain d'ABOVILLE 1920-1945 Mort pour la France en Indochine
Robert d'ANGLEJAN 1918-1945 Mort au Champ d'Honneur
Jean d'ANNOUX 1918-2002, Général
Henry d'ARGENTRÉ 1917-1993
Jean d'ARRAS 1920-1944
Guy de BADTS de CUGNAC 1917-1995
Jacques BERTHIER de GRANDRY 1919-
Philippe BLÉHAUT 1917
Jacques BLEY 1920-2011,Général de corps d'armée
Guy de BONNERY 1919-,Général de Division
Michel BOUREL de La RONCIÈRE 1919-2006
Jean BOURGUIGNAT †2008,Général de brigade aérienne
Jacques de BOUVET 1919-1945 Mort pour la France
Henri de BRÉMOND d'ARS 1919-1944 Mort au Champ d'Honneur
Hubert de CARPENTIER 1919-1945 Mort au Champ d'Honneur
Paul CARRON de La CARRIÈRE 1920-1987
Marin de CHARETTE 1917-2006
Pierre de CHATILLON de FORCEVILLE 1920-2010,Général
Hubert de CHEVIGNY 1919-1944, Lieutenant Mort au Champ d'Honneur
Philippe de CHILLAZ 1917-2000, Général (CSP)
Gérard COLAS des FRANCS 1918-
Marcel COLOMB 1920-†
Georges de COQUEREAUMONT 1917-2012
Antoine de CORBIGNY
Louis de COURCY 1917-1945,Lieutenant Mort au Champ d'Honneur
Hervé de COURSON 1920-1991,Général
Jean CUCHE 1918-2008,Chef de bataillon
Jean-Claude DELAFON 1918-2011,Chef de bataillon
Jean-Marc du CREST 1918-2009,Lieutenant-colonel
Victor DADILLON 1918-2004, chef de bataillon
Pierre DUCHET-SUCHAUX 1920-1946,Lieutenant Mort au Champ d'Honneur au Tonkin
Edouard DUGAS-VIALIS 1919-2007, Lieutenant-colonel
Pierre DUPIN de SAINT-CYR 1919-1947 Mort pour la France en Indochine
Michel DURNERIN
Général Pierre FAVEREAU ca1920-2010
Luc FOURNIER 1918-2004
Joseph GENESTEIX 1920-
Armel de GOUVELLO de KERIAVAL 1919-1939
Maurice GROSJEAN †
Capitaine Robert GOUPIL 1922-1951 Mort au Champ d'Honneur en Corée (ONU)
Claude d'HARCOURT 1920-1943, Lieutenant Mort au Champ d'Honneur
André HARDOUIN DUPARC 1919-1993
Christian HÉRY 1918-2005
Jacques HOGARD 1918-1999, Général
Louis JOLIVET 1919-1999, Colonel
Henri JOSSELIN 1917-1944, Lieutenant Mort pour la France
Charles KNELLWOLF 1919-, Général
Jean de La BASTIDE d'HUST 1920-1945 Mort pour la France
Florian de La COMBLE 1918-, Colonel
Georges LAFLAQUIÈRE 1920-2008,Général
Gilbert de La FOREST DIVONNE 1920-1940 Mort au Champ d'Honneur
André LANQUETOT 1920- , Général de division
Guy de LALANDE de L'HÉRAUDIÈRE 1920-2000
Pierre de La MARTINIÈRE 1918-2003
René de La TOUSCHE †2003
Jérôme LEVESQUE 1919
Hervé de LUZE 1918-2005, Général de division
Jean MAILLY Général de Brigade 1918-2010
Yves de MAISTRE 1918-1982
Stanislas MANGIN 1917- +
Guy de MARLIAVE 1918-2003
Jean MILLON de La VERTEVILLE 1919-1940,Sous-lieutenant Mort pour la France
Jacques de MONPLANET 1918-,Général
Edouard de MONTALEMBERT 1917-2006
Père Georges NEYRAND 1920-2011
Pierre de PAMPELONNE 1917
Gilbert PAQUET 1917-2007, Capitaine
René PELLABEUF 1920-2007, Colonel
Hervé de PENGUERN - †1996, Colonel
Michel de POMMERY 1917-1943, Lieutenant
Henry QUIROUARD-FRILEUSE 1919-1953, Capitaine Mort pour la France en Indochine (captivité)
Michel de RAFÉLIS de BROVES 1920-1944 Mort pour la France
Yves de RASILLY
Louis de REBOUL 1919-2011
Georges RICHTER 1914-1999
Michel ROUILLON de GIRONVILLE †2005,Colonel
Pierre SAINT-MLEUX (1918-1944 Lt d'aviation Mort pour la France (Meknès (Maroc))
Bernard de SOLMS 1917-1983,Colonel
Olivier THIERRY-MIEG 1918-1997,Chef de bataillon
Claude VANBREMEERSCH 1921-1981, Général de Corps d'Armée
François VILLEMINOT 1918-2011, Colonel
Jean de VILLEPIN 1921-1995
Humbert de WAZIERS 1918-1944, Lieutenant Mort au Champ d'Honneur

lundi 12 janvier 2015

UN CAHIER D ECOLIER PENDANT LA GUERRE


 souvenirs de guerre d'un enfant de 11 ans :


http://www.pedagopsy.eu/journal_de_la_guerre_39_45.htm


dont voici quelques extraits :

 







Je suivais les avancées des troupes alliées et je les reportais sur des cartes. 
 


La libération approche
 
 
























samedi 10 janvier 2015

MARIE THERESE JOLIVET DECOREE






Marie-Thérèse Jolivet, entourée de sa fille Barbara et des représentants du Souvenir français: M.Louis Fournier; Président honoraire, M.Jean Convert Président du Souvenir Français, Françoise RACINE, journaliste et évrivain



M.Louis FOURNIER, Président Honoraire, et Marie Thérèse JOLIVET


Perros-Guirec
Souvenir français   --->     le-souvenir-francais.fr

Le Souvenir Français - Gardien de notre Mémoire  

Marie-Thérèse Jolivet honorée
10 janvier 2015 Marie-Thérèse Jolivet, entourée de sa fille et des représentants du Souvenir...



Marie Thérèse et Barbara JOLIVET


Marie Thérèse JOLIVET entre sa fille et son gendre




L'émotion était grande pour Marie-Thérèse Jolivet, dite Mythé, vendredi 9 janvier 2015.
Ses amis, sa fille et son gendre, son neveu et sa nièce étaient à ses côtés pour la remise officielle de la médaille de Vermeil du Souvenir français. Une décoration qui vient s'ajouter à la longue liste de celles déjà en sa possession (croix de Combattant volontaire de la Résistance, croix du Combattant 39-45, croix du Combattant - agrafe Libération, Médaille du Djebel (UNC-AFN) et qu'elle a souhaité recevoir le jour de l'anniversaire de son époux le Colonel Jolivet qui aurait eu 96 ans hier. « Je suis très émue de recevoir la médaille vermeil, a déclaré Marie-Thérèse Jolivet, finissant son allocution en déclarant " Vive la France" ».
Une jeune Résistante En juin 1942, résidant à Bégard, Marie-Thérèse Mudez n'a que 15 ans lorsqu'elle est contactée par la Résistance. Elle accepte immédiatement. Désormais, elle s'appellera Mythé dans la clandestinité. Ses missions sont multiples : elle devient secrétaire pour le maquis, tape à la machine pour les journaux clandestins locaux. Agent de liaison, elle transmet des tracts et des messages et participe au transport d'armes, d'un maquis à l'autre, en particulier celui de Kerguiniou à Ploubezre. Elle fait aussi du renseignement. Elle passe son brevet de secouriste afin d'obtenir un ausweiss et circuler librement, y compris dans la zone côtière interdite, grâce au petit fanion de La Croix-Rouge. Bien souvent, le guidon ou la pompe de sa bicyclette cachaient des messages pour le maquis. Marie-Thérèse n'a jamais tremblé, y compris lorsqu'elle fut arrêtée par les Allemands. Son aplomb et son jeune âge eurent raison de la méfiance suscitée chez l'occupant. 




mardi 6 janvier 2015

Quand l’Allemagne était occupée par la France








Histoire par


A l'issue de la guerre (1945), dans les rues de Baden-Baden.

Après la victoire des Alliés sur le nazisme, le contrôle du pays vaincu donna lieu à des épisodes peu glorieux (lundi 12 janvier à 22 h 20 sur Arte)Mai 1945, la guerre en Europe se termine. L’Allemagne, bien qu’en ruine, doit payer. Face à une population hagarde et affamée, les troupes alliées se partagent le territoire de l’ennemi. Invités de dernière minute à la table des vainqueurs, snobés par les Soviétiques, les Français se voient attribuer par les Britanniques et les Américains une zone située dans l’ouest du pays, peuplée d’environ six millions de personnes et comprenant des villes comme Mayence, Fribourg, Sarrebruck ou Baden-Baden, et des terres agricoles.

Synopsis de Quand la France occupait l'Allemagne

En 1945 commence pour l'Allemagne une longue période d'occupation par les armées alliées. La France dispose de sa propre zone, en Rhénanie et dans le Bade-Wurtemberg, un territoire plutôt rural qui compte six millions d'habitants. Plusieurs milliers de fonctionnaires français chargés d'organiser l'occupation s'installent. Parmi eux, Edgar Morin, jeune résistant démobilisé qui a repris du service, est chargé du service d'information. Pour faire face aux Soviétiques et se préserver des ambitions dominatrices de l'Allemagne, De Gaulle n'a qu'une seule solution : insérer l'Allemagne reconstruite dans un nouvel ensemble européen. Le processus de dénazification en pâtit. Malgré quelques procès pour l'exemple, de nombreux dignitaires du régime sont blanchis. Même Leni Riefenstahl, cinéaste personnelle d'Hitler, échappe à toute condamnation.

La critique TV de télérama du 10/01/2015

On aime beaucoup
Dans la longue histoire du couple franco-allemand, ce chapitre-là n'est sans doute pas le plus connu. La géographie a introduit le surnom piquant de « soutien-gorge français ». Deux bonnets triangulaires, c'est en effet la forme de la zone d'occu­pation dont hérite Paris à l'issue de la ­Seconde Guerre mondiale, de l'autre côté du Rhin. Etonnant retournement de l'histoire qui voit les Français s'installer dans un pays dont ils viennent de subir le joug, pendant les longues années de l'Occupation. De 1945 à 1949, militaires mais aussi fonctionnaires venus de France vont ­ainsi régir le quotidien de six millions d'Allemands aux prises avec le chaos de l'après-guerre, les privations alimentaires et des repères politiques à rebâtir.
Entre hoquets de la dénazification et tentative de reconstruction de la société en profondeur, ce sont quelques pages contrastées de cette « Allemagne année zéro » que retrace Tania Rakhmanova, récit nourri d'images d'archives d'une grande richesse. Parmi les témoins de cette époque, le sociologue Edgar Morin, responsable de l'information de la zone d'occupation française, qui tente d'ausculter « l'état mental d'un pays sans tête, hagard ». Un moment singulier dans l'histoire de l'Allemagne où il s'agit autant de faire prendre conscience à la population de l'horreur des crimes nazis que de contribuer à la ­formation des esprits en ouvrant des ­universités, en refondant les programmes scolaires. Pour mieux jeter les bases d'une paix durable. 

La géographie a introduit le surnom piquant de « soutien-gorge français ». Deux bonnets triangulaires, c'est en effet la forme de la zone d'occupation dont hérite ...

Quand la France occupait l'Allemagne

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Une région qui fut loin d’être imperméable à l’idéal national-socialiste et dont les habitants craignent les nouveaux occupants, notamment les nombreux soldats coloniaux de la 1re armée du général de Lattre. Comme cette zone d’occupation prend géographiquement la forme de deux bonnets triangulaires, certains beaux esprits parlent de « soutien-gorge français ».
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Une période mal connue du public

Riche d’archives, appartenant notamment à des familles ayant vécu dans la région du Palatinat, et de nombreux témoignages franco-allemands, ce passionnant documentaire inédit retrace une période peu connue du grand public, à savoir cette occupation française (1945-1949). Les premiers mois, incendies, pillages, vols et viols ne sont pas rares. « Des soldats français ont été fusillés pour viols », souligne un ancien de la 1re armée.
Agé de 24 ans à l’époque, Edgar Morin est nommé à l’automne 1945 directeur de l’information dans la zone française. Basé à Baden-Baden, le futur sociologue de renom, qui fut un grand résistant, en profite pour voyager à travers le pays occupé. Il en tirera un livre (L’An zéro de l’Allemagne) dans lequel il dresse un remarquable état des lieux, insistant sur l’état mental d’un peuple vaincu, en état de « somnambulisme », en proie à la faim et aux rumeurs.

La vie facile

Les autorités françaises estimant que l’occupation va durer de longues années, la vie s’organise. Après ses soldats, la France envoie outre-Rhin des instituteurs, ingénieurs, fonctionnaires, dont les conditions de vie n’au­ront rien à voir avec ce qu’endure la population locale. « Les Allemands habitaient dans des caves et nous dans des appartements. On avait une vie facile ! », se rappelle une Française qui fut institutrice en Allemagne occupée. « Pen­dant la guerre, nous n’avions pas souffert. C’est après la guerre que nous avons eu faim ! », répond en écho un témoin allemand.

Des regards apeurés

Les images d’archives nous font découvrir des visages durcis, des regards apeurés dans une boutique où le pain est pesé au gramme près. Le manque de charbon pour se chauffer, le marché noir en pleine expansion, les séances de dénazification, autant de réalités évoquées dans ce documentaire qui insiste aussi sur l’importance du phénomène culturel.
Les autorités françaises rouvrent les cinémas, les théâtres, font venir des artistes réputés. Avec la Südwes­t­rund­funk, les habitants peuvent écouter une radio qui diffuse des pro­grammes franco-allemands. Pour reconstruire le pays, il faut s’appuyer sur la jeunesse. D’où la construction, dès 1946, de l’université de Mayence, premier établissement universitaire voulu et bâti par une force occupante en Allemagne. Chaque année, plus de dix mille étudiants allemands enthousiastes y suivront des cours.
« Quand la France occupait l’Allemagne », de Tania Rakhmanova (France, 2014, 50 min). Lundi 12 janvier à 22 h 20 sur Arte






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