Que s'est-il passé le 10 novembre 1970 ?
Marianne pleure le chêne abattu

J’avais 18 ans et il n’y avait encore ni chaînes d’info en continu ni réseaux sociaux ni rien de ce qui occupe désormais nos jours et, pour certains, nos nuits : ce n’est que le mardi 10 novembre 1970 que nous avons appris la disparition du général de Gaulle la veille chez lui à Colombey-les-Deux-Eglises. Je me rappelle très bien l’émotion alors que mon frère venait me chercher à la sortie de mon Lycée Victor Duruy avec le journal ouvert devant moi. Difficilement concevable 55 ans plus tard à l’heure de Twitter et des réseaux sociaux, la mort du héros de la Seconde guerre mondiale est tenue secrète toute la nuit. Seuls ses enfants sont prévenus.
Puis bien sûr à la télévision cette intervention sidérante de brièveté et de concision du successeur du général, Georges Pompidou : « La France est veuve » !
Plus tard je lirai Malraux

Et souvent j’ai regardé et je regarderai la « série » de six « épisodes » De Gaulle, l’éclat et le secret, écrite par mes amis Patrice Duhamel et Jacques Santamaria
Difficile d’incarner un personnage historique encore si proche de nous, sans le travestir ou l’imiter maladroitement. Lambert Wilson, dans un film que je n’ai pas encore vu, s’y était risqué avec succès.
Difficile d’incarner un personnage historique encore si proche de nous, sans le travestir ou l’imiter maladroitement. Lambert Wilson, dans un film que je n’ai pas encore vu, s’y était risqué avec succès.
La performance de Samuel Labarthe dans la série de France 2 ne laisse pas d’étonner, d’autant qu’à la différence de Lambert Wilson, l’acteur franco-suisse incarne le général de ses 50 à ses 80 ans.
Pour qui veut approcher le général de Gaulle dans toutes ses dimensions, historique, politique, personnelle, je recommande la somme d’Eric Roussel, republiée en poche

et bien sûr, les propres Mémoires du général qui sont aussi d’un écrivain, d’un amoureux éperdu de la langue française.
