Au matin du 6 juin 1944, plus de 156 000 hommes débarquent sur les plages du Calvados et de la Manche. Au soir du Jour J, ils ont établi une fragile tête de pont sur la côte. Il faudra encore plus d’un mois pour libérer les principales villes de la région. (Infographie : Ouest-France)

L’aube est grise, le ciel chargé. La Manche secoue et gronde. Ce 6 juin 1944, la plus grande armada jamais réunie sur mer et dans les airs – précédée d’intenses bombardements et d’actions clandestines des résistants – se jette sur les côtes normandes, de l’estuaire de l’Orne, dans le Calvados, aux plages de Quinéville dans la Manche.
Les Alliés s’attaquent à la forteresse érigée par Hitler, ce Mur de l’Atlantique derrière lequel l’Europe est retenue prisonnière depuis plus de quatre années. En Normandie, on tremble d’angoisse et d’espérance mêlées.
Ce 6 juin et les près de 100 jours qui suivent, des centaines de milliers de soldats venus de tous les pays alliés livrent des combats terribles et décisifs. Le Débarquement et la Bataille de Normandie ouvrent la porte à la libération de la France et de l’Europe, laissant entrevoir l’espoir de la fin de la guerre. Et quelques années plus tard, à la réconciliation des ennemis d’hier. C’est ce 6 juin et les quelque 100 jours suivants que racontent ces dix photos, qui ont été colorisées.
Elles sont extraites du hors-série d’Ouest-France intitulé 100 photos du Jour J (7,90 €, disponible chez les marchands de journaux et via notre boutique en ligne).

Île de Portland, début juin 1944





Sur le port de Castletown, la 1re division d’infanterie américaine embarque son matériel. Ces militaires de la Big Red One seront en première ligne, à Omaha Beach, au matin du 6 juin. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

Angleterre, 5 juin





À 22 h 15, les hommes de la 101e Airborne embarquent à bord de 1 500 avions C-47 Dakota. Au matin du 6 juin, plus de 23 000 Américains, Anglais et Canadiens sautent sur la Normandie, en parachute ou à bord de planeurs. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

Colleville-sur-Mer, 6 juin





Vers 7 h 45, les soldats américains de la 1re division Big Red One arrivent à Omaha Beach. Au matin du Jour J, plus de 156 000 hommes participent à cette opération militaire. La plus importante de tous les temps. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

Colleville-sur-Mer, 6 juin





Première vague d’assaut, à Omaha Beach, le 6 juin 1944. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

Pointe du Hoc, 6 juin





Le colonel Rudder vient d’établir son poste de commandement. Ses 225 Rangers devaient gravir la falaise pour détruire les batteries. Arrivés sur place, après de terribles combats, ils découvrent qu’il n’y a pas de canon. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

Colleville-sur-Mer, 6 juin





« Omaha la sanglante » est la zone la plus meurtrière. « Il n’y a que deux sortes de gens sur cette plage : ceux qui sont morts et ceux qui vont mourir. Maintenant, fichons le camp d’ici ! », lance le colonel Taylor aux hommes du 16e régiment d’infanterie. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

Omaha Beach, 6 juin





Après le massacre des premières heures et la perte de 1 800 hommes, la plage devient la tête de pont de l’armée américaine. La 2e division Indian Head monte au sommet des falaises de la vallée du Ruquet, à Saint-Laurent-sur-Mer. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

La Haye-du-Puits, 8 juillet





Début juillet, la Bataille des haies fait rage dans le Nord-Cotentin. Les Américains doivent progresser à l’ouest de Saint-Lô, dans une zone de bocage dont les troupes allemandes savent profiter. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

Environs de Saint-Lô, du 3 au 14 juillet





La préfecture de la Manche est un objectif primordial pour les Américains. Le combat va s’embourber dans le bocage. La 9e division d’infanterie est engagée dans cette bataille pour libérer la ville. (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)

Saint-Lô, fin juillet





Les bombardements ont commencé dès le 7 juin. La préfecture de la Manche ne sera libérée que le 20 juillet. La ville, détruite à 95 %, sera surnommée la « capitale des ruines ». (Photo : archives Ouest-France, Nara / colorisation Éditions O.-F. / Graph&ti / US National)