Relire l’ouvrage Séries politiques. Le pouvoir entre fiction et vérité.
 Pas un jour ne passe sans qu’un rebondissement fasse penser à ces séries politiques, venues de France et de l’étranger, qui ont imposé leur marque dans l’espace public : la trahison de Marion Maréchal ; le « seum » d’Éric Zemmour ; le putsch d’Éric Ciotti précédé par sa visite à Vincent Bolloré, propriétaire notamment de Canal+ mais aussi de médias comme CNews, Europe 1 et Le Journal du dimanche, qui participent à l’extrême droitisation de l’espace public ; la purge à La France insoumise (LFI) ; la flibusterie de François Hollande ; Pascal Praud, animateur de CNews, informé de la dissolution avant même le premier ministre Gabriel Attal... « Il s’est passé tellement de choses en une semaine qu’on a l’impression d’être dans La Fièvre ou Baron noir ».
Le Nouvel Obs s’est demandé de quelle série s’inspirait Emmanuel Macron, qui avait d’ailleurs apprécié la saison 3 de Baron noir et demandé à rencontrer l’un de ses coauteurs, Éric Benzekri, créateur de La Fièvre (et dans une autre vie membre du cabinet du ministre délégué Jean-Luc Mélenchon en 2000). Le président est-il Amélie Dorendeu ? Ou Frank Underwood dans House of Cards ? L’hebdomadaire tranche finalement pour Roman Roy, dans Succession« enfant roi qui arrive toujours à ses fins », mais qui « finit doublé par son crétin de beau-frère. Dissous lui aussi ».