vendredi 26 décembre 2014

RESISTANCE



La couverture de l'ouvrage c'est le livre que je viens d'offrir à maman pour Noël

La Résistance, un engagement familial…

Un des documents de l'ouvrage
Un des documents de l'ouvrage

POUR LA PREMIÈRE FOIS, des familles de résistants anonymes ont accepté d’ouvrir leurs archives. Cette plongée dans l’intime montre que les combattants de l’ombre n’ont pas agi seuls. Derrière eux se tiennent des familles entières qui, entre 1940 et 1944, viennent en renfort, les soutiennent, et souvent de leur vie leur engagement. Des parents, des fils et des filles, des cousins et des cousines s’organisent, au péril de leur vie, pour se dresser contre l’occupant et le gouvernement de Vichy. Ils hébergent des aviateurs alliés, mettent sur pied des filières d’évasion, se chargent de missions de renseignements, participent à des opérations de sauvetage, rejoignent les maquis, cachent des enfants juifs ou des réfractaires au STO. C’est parfois un père, une mère qui montre l’exemple, ou un frère qui entraîne à sa suite l’ensemble des siens. Magnifiquement illustré, écrit avec rigueur et sensibilité, ce livre retrace les destins héroïques de vingt-cinq familles aux sensibilités politiques ou confessionnelles différentes. Ces aventures infiniment humaines dressent une autre image du monde résistant, toute en nuances, et donnent à ce livre sa force historique.

http://www.resistance-familles.com/consulter-louvrage/resume/
  • Un album de familles émouvant et poignant
  • 300 documents exceptionnels inédits (photos, lettres, dessins…) issus d’archives privées
  • Un livre retraçant des itinéraires très divers : catholiques, protestants, juifs, communistes, gaullistes… qui ont en commun le courage d’avoir dit NON

… l’héroïsme au quotidien


La couverture de l'ouvrage
Pour la première fois, des familles de résistants, anonymes ou célèbres, ont accepté d'ouvrir leurs archives. Cette plongée dans l'intime montre que les combattants de l'ombre n'ont pas agi seuls. Véritable album de famille poignant et richement illustré (300 photos, lettres, dessins issus d'archives privées), cet ouvrage retrace les destins héroïques de 25 familles aux sensibilités politiques et confessionnelles différentes




samedi 20 décembre 2014

LE SOUVENIR FRANçAIS






Le Souvenir Français est riche d’une histoire de près de 150 ans. De nombreux événements ont jalonné son existence.
Voici une sélection des principaux d’entre eux.

1872

Les origines du Souvenir Français remontent à la guerre franco-allemande de 1870. Cette guerre opposa le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés, entre le 19 juillet 1870 et le 29 janvier 1871.
La campagne militaire débute par de violents combats en Alsace et en Lorraine. L’armée française est malmenée. Elle doit se replier vers les Ardennes. Finalement encerclée dans Sedan, elle capitule le 2 septembre 1870, entraînant la chute du Second Empire de Napoléon III.
Les armées prussiennes et leurs alliés déferlent, alors, par le nord-est de la France et viennent mettre le siège devant Paris. Malgré un dernier effort des Armées de la Loire, la guerre se termine par une défaite française. Le bilan est lourd. En 6 mois, les combats ont fait 45.000 morts et 90.000 blessés. Et une des conséquences du Traité de Francfort, imposé par la Prusse le 10 mai 1871, est la perte du territoire français de l’ « Alsace-Moselle », appelée aussi Alsace-Lorraine.
La création du Souvenir Français intervient dans l’après-guerre de 1870. A Metz, comme en Alsace, une partie de la population continue à marquer son attachement à la France par un culte aux militaires « Morts pour la France » (entretien des tombes, offices religieux…). En Alsace, à la Toussaint, des jeunes filles en habit traditionnel déposent des cocardes sur les tombes des soldats de leur commune.
Un professeur alsacien, François-Xavier Niessen (1846-1919), refuse l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne. Il veut montrer les liens qui unissent les Alsaciens-Lorrains à la France et maintenir le souvenir des provinces perdues. Il pense que l’entretien des tombes doit permettre de garder présent dans les esprits le souvenir des « Morts pour la France » et le sentiment de l’unité nationale.

1887

Maltraité par l’occupant, François-Xavier Niessen est obligé d’émigrer à Neuilly sur Seine. En 1887, il crée l’Association Nationale du Souvenir Français dont le but est de maintenir le souvenir de la guerre de 1870 ainsi que les valeurs de la France et de la République.
Le 7 mars 1888, il appelle les Français à rejoindre l’association. Le succès est au rendez-vous. Puis, en 1889, le Souvenir Français étend son action hors du territoire national, en Belgique à Waterloo, et aux îles Pescadores à l’ouest de Taïwan.

1908

Pendant ce temps, en Moselle annexée, le Mosellan Jean-Pierre Jean suggère de célébrer des offices religieux et de faire des dépôts de fleurs dans chaque commune où sont tombés les glorieux soldats français pendant la guerre de 1870. Parallèlement, il met tout en œuvre pour ériger un monument commémoratif des batailles qui se sont déroulées autour de Metz. En 1907, avec le soutien de 13 communes situées sur les champs de bataille de la rive droite de la rivière Moselle, un site de la commune de Noisseville, au lieu-dit de l’Amitié, est choisi.
Le gouvernement allemand, après de difficiles tractations, donne son accord. Le monument du sculpteur Emmanuel Hannaux est inauguré le 4 octobre 1908. Le jour de l’inauguration, près de 120.000 Français annexés sont présents et, pour la première fois depuis 1870, des drapeaux français flottent sur la terre mosellane. C’est aussi la première manifestation massive des Mosellans pour affirmer leur attachement à leur unique patrie : la France.

1914

Au début du XXe siècle, les tensions entre la France et l’Allemagne se sont, à nouveau, dangereusement accentuées.
Le Souvenir Français, en Alsace-Lorraine, est brutalement dissous par les Allemands en janvier 1913. Ses membres sont, pour la plupart, incarcérés ou exilés par les autorités d’occupation.
Mais ce sont, en fait, les conflits dans les Balkans qui vont déclencher la Première Guerre Mondiale. Sur un front occidental de 700 kilomètres de longueur, les armées vont s’affronter pendant 4 ans. A l’issue des combats, le constat est douloureux. Cette guerre a causé plus de décès et de destructions matérielles que toutes les guerres antérieures. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part. Environ 9 millions de militaires et de civils en sont morts et 8 millions devenus invalides.
Le Souvenir Français, pendant toute cette période, aide les familles à retrouver les corps des soldats tués et les soutient dans leurs démarches. En 1915, il crée 200 cimetières militaires et 50 monuments à la gloire des soldats morts au champ d’honneur. En 1918, ce sont 200.000 tombes qu’il entretient tant dans les cimetières du front que dans ceux de l’intérieur. Il y applique sa devise :
« A nous le souvenir, à eux l’immortalité »

1933

L’après-guerre est marqué par le culte dominant du souvenir des morts. La France a perdu 1.400.000 de ses fils. Le deuil partagé de toutes les provinces françaises détermine les communes à leur rendre hommage. Dans les années 1920-1925, ce sont environ 36.000 monuments aux morts qui sont érigés sur le territoire et dans les colonies.
Le Souvenir Français est particulièrement présent dans cette matérialisation de la mémoire. Il innove et entreprend même la construction de monuments thématiques. Ainsi un monument dit « des Crapouillots » est réalisé au Chemin des Dames, dans l’Aisne. Situé au Moulin de Laffaux, il reprend la forme de la torpille tirée par « Le Crapouillot », mortier de tranchée dont le nom était dû à la courbe bien spéciale qu’empruntait son projectile, et qui ressemblait au saut d’un crapaud. Il rend hommage aux 12.000 artilleurs de tranchées tombés entre 1914 et 1918 sur les fronts de France et d’Orient.
Le traité de Versailles, qui avait mis fin à cette première guerre mondiale et consacré la défaite allemande, portait en son sein les germes d’une revanche que le nazisme allait exploiter. En 1933, Hitler prend le pouvoir en Allemagne et prépare ses armées.

 

1939

Le 1er septembre 1939 commence la Deuxième Guerre Mondiale. Elle va durer 6 ans, jusqu’au 2 septembre 1945, et demeure le conflit armé le plus important que l’humanité ait connu jusqu’à nos jours. Mobilisant plus de 100 millions de combattants de 61 nations, déployant les hostilités sur presque tous les continents, elle a entraîné la mort de 62 millions de personnes.
En France, on compta 570.000 victimes, parmi lesquelles 217.600 soldats, colonies incluses.
Le bureau du Souvenir Français avait fonctionné pendant toute l’occupation allemande. A partir de 1941, il effectue des travaux de recherche des sépultures provisoires disséminées sur tout le territoire français. Cette activité permet de renseigner les familles sur le sort de leurs combattants. Dans cette période trouble, il continue ainsi à faire face à ses devoirs civils et militaires et réussit à maintenir sa action morale et matérielle dans les limites permises par les évènements.

1946

À partir de 1946, et jusqu’en 1962, s’ouvre une autre tragédie : les guerres de décolonisation. L’accès à l’indépendance des anciennes possessions de l’empire colonial français se fait dans la douleur.
Le Souvenir Français remplit sa mission.
Durant toute la guerre d’Algérie, il organise des cérémonies du Souvenir les 1er novembre, notamment dans les cimetières de Bab-El-Oued, au cimetière musulman d’Elkettar du boulevard Bru et au cimetière d’El-Alia devant les carrés militaires français et anglais, avec dépôts de gerbes. Il participe, au cimetière du Petit Lac, à la cérémonie organisée pour les obsèques des 15 soldats tués dans une embuscade à Oran. Cette cérémonie se déroule sur le terre-plein de la nécropole précédant le monument du Souvenir Français.
En 1970, il participe à Marseille aux cérémonies du retour de 215 cercueils de soldats tués en Indochine et au cimetière national de Luynes à celles du retour de 59 autres « Morts pour la France » du Nord-Vietnam.


1993

En 1986, la plaie n’est toujours pas refermée et la ville de Fréjus propose d’accueillir le Mémorial des guerres en Indochine sur le site de l’ancien camp militaire Galliéni. Il y existait déjà un premier monument commémoratif dédié aux « anciens d’Indochine, combattants et victimes de guerre » depuis le 4 juin 1983.
Le 16 février 1993, Le Président de la République inaugure ce Mémorial financé en partie par le Souvenir Français et qui représente deux soldats grandeur nature, l’un vietnamien, l’autre du corps expéditionnaire, soutenant l’Indochine, ceinturée d’un dragon.

2014

L’association du Souvenir Français n’est pas pour autant une association du passé.
Il contribue, par son soutien financier, à l’organisation de très nombreuses cérémonies du Souvenir, tant en France qu’à l’étranger.
Chaque jour, ce sont des centaines de bénévoles qui participent à l’entretien des tombes des soldats « Morts pour la France ».
Chaque jour, il transmet le message laissé par tous ceux qui donnèrent leur vie pour défendre les valeurs de notre civilisation.
Et puisque l’Histoire continue, demain il participera moralement et matériellement à l’érection d’un monument à la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France en Opérations Extérieures (OPEX).





mardi 2 décembre 2014

LE 2 S

L’appellation « 2S » tire son nom du calendrier utilisé à l’époque par les élèves de la Spéciale, qui associaient les lettres du mot Austerlitz aux mois de l’année, le S correspondant au mois de décembre.





actualité   Fête des Saint-cyriens, elle commémore d'une part le génie militaire, et rassemble d'autre part tous les Saint-cyriens présents localement.

La traditionnelle reconstitution de la bataille d’Austerlitz se déroule  sur le site de Pratzen sous la présidence du général de corps d’armée , major général de l’armée de Terre, en présence du commandant les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et la base de défense de Vannes- Coëtquidan.
Au cours de cette journée, les élèves-officiers et officiers-élèves de l’ensemble des formations d’élèves fêtent l'anniversaire de la bataille d’Austerlitz, rendant hommage aux premiers Saint-cyriens morts pour la France à cette occasion et au génie militaire de l’empereur Napoléon Ier , fondateur de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr trois ans auparavant en 1802.
Au cours de cette bataille, l’empereur Napoléon Bonaparte avait affronté le 2 décembre 1805 sur le site d’Austerlitz les armées coalisées des empereurs de Russie et d’Autriche et les avait vaincues en faisant preuve de son génie militaire.
Cette journée permet aussi de réunir les représentants des anciennes promotions de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr au cours de la cérémonie de l’appel des promotions qui se déroule sur la cour Rivoli.
L’appellation « 2S » tire son nom du calendrier utilisé à l’époque par les élèves de la Spéciale, qui associaient les lettres du mot Austerlitz aux mois de l’année, le S correspondant au mois de décembre.



https://www.youtube.com/watch?v=RiIEqQliMWM


Vous voulez en savoir plus sur la bataille d'Austerlitz ?
 
Consultez notre exposé Napoléon et Austerlitz en cliquant ici.




actualité



2S 209

Paris le 27 novembre 2014

"Ne pas subir !"
Pour la septième fois j’ai l’honneur de vous adresser ce message du « 2S ». Je veux vous donner des nouvelles de notre association, celle de tous les Saint-Cyriens depuis plus de125 ans.
L’avenir de la Saint-Cyrienne se construit toujours dès l’Ecole Spéciale Militaire et j’ai encore le plaisir de vous dire que les jeunes promotions continuent d’adhérer massivement à notre association. A ce propos je rappelle l’importance d’une bonne organisation dès le début de vie de la promotion pour rendre pérenne cette adhésion. Cette année la « Castelnau » qui vient de quitter la « Spéciale » est un très bon exemple. Les 14 plus jeunes promotions représentent un tiers de nos adhérents et je les remercie de leur confiance et les assure de notre constant soutien. Nous tirons progressivement avantage d’un tel rajeunissement exemplaire mais cela n’exonère pas, au contraire, les promotions qui quittent le service ou qui vont bientôt le faire, de prendre toute leur place au sein de la Saint-Cyrienne et de sa gouvernance.
L’avenir immédiat de notre Ecole a été redéfini par un décret de juillet 2014 et j’ai à cette époque eu l’occasion de m’exprimer sur les questions de spécificité de la formation d’officiers. Je pense qu’il faut continuer à réfléchir plus largement et plus profondément sur un sujet qu’il ne faut pas abandonner à des personnes éloignées du monde militaire et sans expérience des opérations. Nous ouvrons donc un sujet de dossier pour le Casoar d’octobre 2015. Apportons donc notre participation et nos expériences puisque la liberté d’action est dans l’avenir à long terme.
Au mois de janvier 2012 a été crée le pôle vie professionnelle qui a pour mission de répondre aux préoccupations à la fois des Saint-Cyriens en service ET de ceux travaillant dans le civil. La montée en puissance se fait progressivement, des activités comme celles des clubs sectoriels connaissent du succès. Le volet reconversion a aussi bien progressé et déjà de nombreux camarades ont pu en profiter. Le PVP sera le sujet du dossier du prochain Casoar de janvier prochain.
Vous avez pu lire dans nos deux dernières revues la liste nominative des 2100 Saint-Cyriens tombés en faisant leur devoir pendant les seuls mois de l’année 1914. Ce sacrifice d’une dimension exceptionnelle fut pour beaucoup dans la solidité de notre armée de 1914 et dans les résultats obtenus face à la très puissante armée impériale. Le 5 septembre dernier les Associations des Grandes écoles militaires ont voulu rendre hommage à nos anciens, au commandement et à son chef de l’époque le futur maréchal Joffre. Cette considération retombe sur les officiers de 2014 et il nous faut bien comprendre cette continuité naturelle, non seulement nécessaire mais indispensable. Commémorer les grands combats d’hier, en pensant à nos Anciens, induit une naturelle considération pour les officiers qui mènent les combats d’aujourd’hui.
L’entraide est une mission majeure de notre association, l’oublier un soir de 2S n’est pas envisageable. Elle se manifeste de différentes façons, l’aide financière directe, l’aide par la permanence au Siège et l’écoute constante de notre grande famille par nos délégués. A ceci s’ajoute maintenant le soutien du pôle vie professionnelle. Votre générosité le soir du 2S  finance la totalité de ce volet, elle est capitale mais aussi nécessaire. Seuls nos dons financent les activités d’entraide. La Saint-Cyrienne a absolument besoin d’eux. J’insiste naturellement sur ce point chaque année.
Vous savez comme moi, hélas, que notre pays traverse de très graves difficultés financières qui se répercutent également sur son armée aussi je ne peux qu’encourager notre communauté Saint-Cyrienne à plus de solidarité. Si notre communauté n’est pas un exemple de résistance dans les épreuves alors il est temps de s’inquiéter vraiment, y compris pour l’avenir de notre société. La solidarité est autre forme de la fidélité. Nous nous devons d’encourager tous nos camarades à moins d’indifférence et à plus de solidarité au travers de notre association et à la rejoindre si ce n’est pas déjà le cas.
Je profite du « 2S » pour remercier les délégués, les officiers en activité et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, œuvrent pour préparer notre fête traditionnelle.
Au nom de tous les adhérents, en activité, civils, retraités, je renouvelle notre soutien au CEMA, le général d’armée Pierre de Villiers présent au 2S de Paris, avec bien sûr une pensée spéciale pour tous les camarades de l’armée de Terre et de la Gendarmerie en opérations notamment au Mali et en RCA et sur le territoire national. Ils connaissent des moments difficiles, parfois même très difficiles, mais ils sont aussi une raison de fierté pour une grande majorité de Français, ils s’inscrivent à leur tour dans la lignée des officiers qui ont servi notre patrie depuis des siècles. La situation et les moyens ont changé mais l’esprit de l’engagement reste tout à fait comparable.
En cette soirée du « 2S », souvenir de la plus belle des victoires, Austerlitz, remportée par l’Empereur des Français, Napoléon Ier, n’oublions pas le recueillement, en particulier pour les 2100 de nos anciens Morts pour la France durant les seuls 5 premiers mois de la Grande Guerre, mais aussi profitons de ces moments ensemble et exprimons notre cohésion dans la bonne humeur et dans la joie. Chers « deux grands Anciens et Doyens » de la promotion « Joffre » de 1930, petits Bazars du 3éme Bataillon de 2014 et des belles promotions « Lieutenants Thomazo » et « Capitaine Hervouët », Officiers en activité au sein de l’Armée de Terre et de la Gendarmerie ou des armées amies, camarades engagés dans la vie civile ou à la retraite, mes grands Anciens, où que vous soyez, sur le territoire national ou à l’étranger je vous souhaite au nom de la Saint-Cyrienne un excellent « 2S ».
Enfin n’oublions pas durant l’année saint-cyrienne qui débute la devise du Maréchal de Lattre de Tassigny : "Ne pas subir !"
Le Général de corps d’armée (2s) Dominique Delort

samedi 15 novembre 2014

NOREEN RIOLS





Comme beaucoup de jeunes filles de son âge, Noreen Baxter en 1943 voyait son avenir tout tracé : un métier peut-être ; une belle histoire d’amour sûrement ; un mariage ; des enfants à élever ; une maison à tenir. Mais la guerre en a décidé autrement.
Les deux guerres mondiales, avec leur cortège de massacres et de génocides, ont été dévastatrices, on le sait. Mais, paradoxe de l’histoire, en brouillant les repères, elles ont aussi été émancipatrices pour les femmes. En 14-18, ce sont elles qui ont remplacé les hommes dans les champs et dans les usines. Et en marge du front (exclusivement masculin) on a vu apparaître une nouvelle espèce de femmes au combat : les espionnes. Mata Hari, Louise de Bettignies... Et tout naturellement le phénomène s’est amplifié en 39-45.
Noreen Baxter a 18 ans lorsqu’elle entre, un peu par hasard, et beaucoup malgré elle, dans une drôle d’aventure qui va changer sa vie et son destin : elle est engagée à Londres par le SOE - le Special Operations Executive - une armée secrète créée par Churchill pour gagner la guerre contre Hitler. Pendant 60 ans Noreen, devenue Noreen Riols  n’a pas eu le droit d’en parler. Aujourd’hui, enfin, elle livre son histoire et celle de ses camarades, hommes et femmes, sans lesquels peut-être cette guerre n’aurait pas été gagnée.
dessin-noreen-riols
 

mardi 11 novembre 2014

50 ANS DE PRESIDENTS DE LA V° REPUBLIQUE !...

50 ans de présidents

DIS-MOI POURQUOI PAPY ?




P O E M E


" Dis-moi pourquoi Papy je te vois si souvent
Défiler dans la ville avec tous tes copains ?
Vous portez des drapeaux, dans la pluie, dans le vent
Marchant du même pas, unis main dans la main.
Dis-moi pourquoi Papy, de l'église au cimetière
Au monument aux morts, on entend le clairon ?
Vous déposez des fleurs sur des dalles de pierre
J'aimerais bien savoir : quelle en est la raison ?

Dis-moi pourquoi Papy brillent sur vos poitrines
Ces médailles colorées que vous portez fièrement



Pourquoi vos défilés sont silencieux, si dignes     

Et ce que signifient tous vos rassemblements?"

" En réponse mon petit, notre Patrie la France
Pour être grande et forte compte sur ses enfants
Beaucoup d'entre eux sont morts le cœur plein d'espérance
Pour que vous puissiez vivre en paix tout simplement.
V
Regarde-les passer, respecte leurs emblèmes
Car tous ils ont donné avec le même élan
Leur jeunesse, leur sang, le meilleur d'eux-mêmes
Sois fier de leur passé, ce sont des combattants."


                                                            (Jacques HEIN)




11 NOVEMBRE 2014

Une tombe retrouvée 100 ans après la guerre 14-18




11 Novembre 2014 : Paris parle de patriotisme, Berlin parle d'Europe

 

11 Novembre 2014 : Hollande inaugure un mémorial pour 580 000 soldats

À l'occasion des commémorations, le président exhorte ses contemporains à devenir les "soldats" de la lutte contre le réchauffement climatique.

L'Anneau de la Mémoire à Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais). L'Anneau de la Mémoire à Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais).

 

Comment, des deux côtés du Rhin, a-t-on célébré la fin de la Grande Guerre ? L'historienne Élise Julien éclaire la construction de nos mémoires.






Cérémonie du 14 Juillet à Paris : en 2014, pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, la France célèbre la mémoire de ses poilus.
Cérémonie du 14 Juillet à Paris : en 2014, pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, la France célèbre la mémoire de ses poilus. 
 
 
 
Troisième round pour Hollande, ce mardi 11 novembre : après les cérémonies du 3 août (pour le début des hostilités) et celles du 12 septembre (pour la bataille de la Marne), la France poursuit sa commémoration du centenaire de 14-18. Comment, au cours du siècle, la guerre a-t-elle été commémorée des deux côtés du Rhin ? L'historienne Élise Julien, maître de conférences à Sciences Po Lille et chercheuse à l'IRHiS (Lille-3/CNRS), décrit la construction progressive d'une mémoire encore divisée.
 
Dans une interview au quotidien La Voix du Nord, donnée à l'occasion des commémorations du 11 Novembre, François Hollande exhorte ses contemporains à devenir les "soldats" de la lutte contre le réchauffement climatique. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) estime que le réchauffement climatique "pourrait dépasser 3, voire 4 degrés" rappelle le chef de l'État dans cette interview à paraître mardi.
"Si tel était le cas, ce serait une catastrophe aussi grande qu'une guerre mondiale, avec des territoires dévastés, des populations obligées de fuir et des affrontements meurtriers", souligne-t-il, enchaînant : "Voilà la grande affaire du XXIe siècle". "Nous devons être les soldats de la préservation de la planète, la paix est aussi à ce prix", poursuit ainsi François Hollande alors que la France s'apprête à réunir en décembre 2015 une conférence mondiale dont l'ambition sera d'arracher un accord visant à limiter à 2 °C le réchauffement climatique par rapport à l'ère pré-industrielle.

"Les commémorations gardent tout leur sens"

Le président de la République est attendu mardi à la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais) pour l'inauguration d'un "Anneau de la Mémoire" sur lequel sont gravés les noms de quelque 580 000 soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale, par ordre alphabétique et sans distinction de nationalité.
Comme on lui demande si les opinions publiques sont prêtes à cette "fusion dans le souvenir", le chef de l'État répond par l'affirmative, estimant que "les peuples ont cette maturité, même par rapport à la guerre de 1939-1945". François Hollande, qui inaugurera auparavant un site internet dit du Grand mémorial, souligne avoir voulu donner ainsi accès aux familles au "parcours de tous les soldats français de la Première guerre". "Moi-même, j'ai découvert sur quels champs de bataille étaient passés mes deux grands-pères, l'un sur le Chemin des Dames, l'autre à Verdun", confie-t-il.
"Les commémorations du 11 Novembre ou du 8 mai gardent tout leur sens", estime-t-il encore, affirmant qu'elles ne sont "pas une nostalgie", mais "des actes d'espérance et de vigilance". "Le racisme, l'antisémitisme, le nationalisme, le fanatisme ont hélas gagné du terrain ces dernières années", remarque François Hollande, selon lequel "nous ne devons rien laisser passer". "Les générations nouvelles doivent comprendre que le combat pour la paix n'est jamais achevé", insiste-t-il, rappelant les conflits meurtriers de l'ex-Yougoslavie, mais aussi d'Ukraine, la menace du terrorisme ou des "groupes fondamentalistes qui occupent en Irak ou en Syrie des territoires pour y installer leur barbarie".
 
Le Point.fr : Les cérémonies du centenaire ont débuté le 3 août. Était-ce la première fois qu'on commémorait le début de la guerre ?
Élise Julien : En France, pour la commémoration officielle, oui. Les vainqueurs de l'époque ont habituellement retenu la fin du conflit, en novembre 1918. Commémorer les débuts de la guerre s'est fait en Allemagne dans les années 1920, mais de façon non centralisée, et surtout très ambiguë : les nationalistes exaltaient le combat, les pacifistes déploraient la boucherie. C'est l'organisation internationale du centenaire qui a conduit les différents pays à choisir une année de célébration commune. Jusqu'à présent les commémorations, comme la façon même de comprendre la guerre, le récit qui en était fait, conservaient un ancrage très national. Tous les chefs d'État et de gouvernement qui se retrouvent aujourd'hui au même endroit au même moment n'ont d'ailleurs pas forcément la même vision du conflit.
Comment les premiers anniversaires ont-ils été célébrés en France ?
Il existe à l'époque un éventail assez large de discours : certains mettent en avant l'héroïsme des soldats, d'autres la vanité de la guerre, mais tous se retrouvent sur le poids du deuil et la reconnaissance envers les morts. La victoire procure une forme d'apaisement, et permet de trouver des points de convergence : prôner la paix, tendre la main à l'ancien ennemi est plus simple lorsqu'il n'y a rien à espérer d'un nouveau conflit. L'État français était attentif à célébrer la fin de la guerre, mais était prêt, pour éviter d'ajouter au calendrier un jour férié, à organiser les commémorations le dimanche suivant le 11 novembre. Ce sont les anciens combattants qui se sont battus pour que cette date devienne non seulement un jour férié mais aussi une fête nationale, au même titre que le 14 juillet. Une loi est votée en ce sens en octobre 1922.
Comment les choses se passent-elles après la Seconde Guerre mondiale ?
Il y a alors une sorte de reflux de mémoire. Les anciens combattants sont toujours là, mais le second conflit est venu submerger le premier et mettre fin au mythe de la "Der des ders". Dans les années 1960 et 1970, la mémoire de la Première Guerre commence en outre à être contestée. Des manifestations féministes, par exemple, soulignent qu'il y a plus "inconnue" que le soldat inconnu : sa femme. Les commémorations, qui dans l'entre-deux-guerres étaient dans l'ensemble pacifistes, sont interprétées comme représentant un ordre patriotique ancien. Des monuments aux morts sont barbouillés, Coluche se moque, dans un sketch, des anciens combattants. L'historien Antoine Prost raconte qu'en publiant sa thèse sur les anciens combattants à la fin des années 1970, il pensait avoir réalisé un des derniers travaux sur le sujet, que cette guerre n'intéresserait bientôt plus personne. Or il a existé au contraire un très fort regain d'intérêt dans les années 1980, qui se poursuit aujourd'hui.
Pour quelle raison ?
Il s'inscrit dans une curiosité plus générale pour le passé français. Dans une période de désarroi de certains militantismes, on se tourne vers le passé pour y trouver des ressources. Or, en France, la Seconde Guerre mondiale a profondément divisé la société, et reste moins "commémorable" que la première. On sait qu'il y a eu moins de résistants que de poilus et ces derniers fédèrent plus largement. Le poilu peut être vu comme une victime, un héros, un rebelle dans le cas des mutins, un pacifiste si on insiste sur l'après-guerre. Mais il reste une "icône positive", comme le dit l'historien Nicolas Offenstadt.
La question de la reconnaissance des fusillés continue pourtant de faire débat.
Dès 1914 il y a eu des protestations et des demandes de réhabilitation. C'est un débat qui dure depuis un siècle, mais qui n'est toujours pas refermé, parce qu'il cristallise des antagonismes qui font "exploser", en quelque sorte, la figure consensuelle du poilu. On s'oriente cependant de plus en plus, et c'est le sens du rapport qu'a remis la mission du centenaire au président de la République sur le sujet, vers une reconnaissance symbolique des fusillés, davantage que vers une réhabilitation juridique. C'est ce qu'avait avancé Lionel Jospin en 1998 : il parlait alors de "réintégration dans la mémoire collective", des termes qui avaient provoqué des réactions très virulentes de la droite. Quelques années plus tard, Nicolas Sarkozy faisait une proposition similaire. Un consensus semble se dessiner peu à peu.
Comment l'Allemagne commémore-t-elle la guerre dans les années 1920 ?
Il existe une multitude de dates, qui correspondent aux valeurs différentes que les uns et les autres donnent à la guerre. Il y a le 3 août, jour de la déclaration de guerre, le 28 juin, date de la signature du traité de Versailles. Certains plaident pour une date en novembre : un jour de deuil qui corresponde à la Toussaint des catholiques ou au dimanche des morts protestant. Des associations nationalistes très puissantes militent au contraire pour le début du printemps, qui marquerait, avec la renaissance de la nature, la renaissance nationale. La république de Weimar manque de moyens financiers et d'autorité politique pour s'imposer dans ce débat. Elle renonce donc à agir, et laisse le terrain à d'autres acteurs jusqu'à ce qu'en 1931 le choix soit fait d'une date à l'automne. Cette décision n'est pas applicable en 1932... et en 1933, c'est trop tard. Hitler, en arrivant au pouvoir, tranche la question de façon radicale : il regroupe les associations d'anciens combattants en une seule, qu'il contrôle, et instaure un jour de commémoration au début du printemps. Entre 1934 et 1939, c'est un dimanche flottant. Le "jour des héros" est ensuite fixé au 16 mars.
Et après la Seconde Guerre mondiale ?
Dans un premier temps, les commémorations disparaissent complètement. À partir de 1952 est réinstauré en RFA un jour de deuil national en hommage aux victimes des deux guerres - la question n'étant pas tranchée de qui on englobe parmi ces victimes. Cette commémoration a une tonalité beaucoup plus funèbre, elle est fixée en novembre à un dimanche flottant, entre la Toussaint et le dimanche des morts. Et elle ne donne pas lieu à des manifestations extérieures comme en France, elle ne s'adresse pas au grand public. Il faut également noter qu'il n'existe pas en Allemagne de lieu de mémoire national analogue à la tombe du soldat inconnu. Ce sujet, comme celui de la date des commémorations, a fait l'objet de grands débats entre les deux guerres. Là encore, une décision avait été prise en 1932 : une forêt du souvenir en Thuringe, qui n'a pas eu le temps de voir le jour. Il existe bien un monument à Berlin, la "Nouvelle Garde", aménagé en 1931. Mais il était d'abord prussien. C'est le chancelier Helmut Kohl qui le transforme, en 1993, en un lieu d'hommage aux victimes des guerres et de la dictature. Sans qu'une spécificité soit accordée, là non plus, à la Première Guerre mondiale. L'histoire du nazisme a conduit à ce que celle-ci soit minorée dans la mémoire allemande.
Comment est-elle comprise ?
La Seconde Guerre mondiale l'a recouverte, largement. De ce point de vue, elle est une guerre "oubliée". Elle est aujourd'hui de plus en plus vue comme une clef de compréhension du XXe siècle, comme la "catastrophe originelle" qui a conduit entre autres au nazisme. Jusqu'à très récemment, les recherches des historiens allemands sur le sujet restaient cantonnées à l'espace universitaire. Les anniversaires décennaux de 1988 ou 1998 n'ont pas provoqué les mêmes vagues de publications qu'en France. Depuis quelques mois, cependant, l'intérêt grandit en Allemagne. On voit même chez les libraires, pour la première fois, des tables entières consacrées à la Première Guerre, et dans les musées de grandes expositions s'organisent...
Comment le centenaire s'est-il organisé outre-Rhin ?
Il n'existait pas en Allemagne de "mission du centenaire" comme en France, uniquement un référent rattaché au ministre des Affaires étrangères. La grille de lecture allemande sur le conflit est d'ailleurs souvent diplomatique, sur le début de la guerre, la gestion de la crise de juillet, ainsi que les conséquences géopolitiques du conflit, quand en France la Grande Guerre est devenue un mythe fondateur de la nation. Les discours des responsables politiques continuent, d'ailleurs, d'avoir des tonalités différentes. Pour caricaturer, on souligne à Paris le patriotisme et l'union nationale dans l'épreuve de la guerre quand on parle à Berlin surtout de "catastrophe originelle" et de construction européenne.
Retrouvez notre dossier "Le centenaire de la Première Guerre mondiale".


 
 
 
 
 

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