lundi 17 mars 2025

SAINT PATRICK

  


 LES GRANDES FIGURES DE L'EGLISE

Qui était vraiment saint Patrick ?

Célébrée chaque 17 mars, la fête de la Saint-Patrick (vers 390-vers 461) est surtout devenue synonyme de pubs irlandais bondés et de bière… faisant presque oublier l’histoire atypique du saint irlandais. Saviez-vous que ce dernier, Gallois d'origine, avait été capturé à l'âge de 16 ans par des pirates puis vendu comme esclave à un chef de clan irlandais ?



Si l’Irlande a pu être appelée “l’Île des saints”, elle le doit d’abord à celui qui fut le premier à y semer la foi en Jésus Christ : saint Patrick. Ce natif du pays de Galles aurait pourtant pu nourrir à l’égard des habitants de l’île un profond ressentiment : capturé à l’âge de 16 ans par des pirates, c’est à un chef de clan irlandais qu’il fut vendu comme esclave.

Privé de famille et de liberté, le jeune Patrick parvint tout de même à mettre à profit cette pénible captivité. Il apprit à connaître la langue et les coutumes locales, ce qui allait lui être utile par la suite. Plus profondément, durant cette période, “l’amour de Dieu et sa crainte [l’]envahirent de plus en plus, [sa] foi grandit” (Confession, texte de saint Patrick.) La prière devint pour lui comme un souffle vital : “[Il faisait] environ cent prières en un seul jour et à peu près autant de nuit, aussi bien quand [il demeurait] dans les forêts que sur la montagne.” “

Capturé à l’âge de 16 ans par des pirates, c’est à un chef de clan irlandais qu’il fut vendu comme esclave “

Au bout de six années, Patrick réussit à s’enfuir. Il gagna la Gaule en bateau. Là, il s’instruisit dans plusieurs monastères. Ordonné prêtre, puis sacré évêque par saint Germain d’Auxerre en 432, l’ancien captif prit une décision courageuse : retourner en Irlande pour faire découvrir l’Évangile à une population restée païenne.

Pendant trente ans, il sillonna le pays sans relâche, prêchant et enseignant, fondant écoles, églises et monastères, convertissant à la foi chrétienne les rois et les druides, les bardes et les paysans. Sa catéchèse était imprégnée des réalités locales : quoi de plus parlant qu’un trèfle, très présent en Irlande, pour faire toucher du doigt à ses interlocuteurs le mystère de la Sainte-Trinité ! “

Pendant trente ans, il sillonna le pays sans relâche, prêchant et enseignant, fondant écoles, églises et monastères “

Selon la tradition, saint Patrick se singularisa aussi en chassant de l’île tous les serpents et tous les reptiles venimeux, animaux symbolisant les anciennes croyances païennes. De fait, l’Irlande reste, aujourd’hui encore, l’un des rares endroits du globe où il n’y a pas de serpents!

Évangélisateur doux, humble et déterminé, saint Patrick (mort vers l’an 461) continue d’occuper une place de choix dans le cœur des Irlandais… qui le célèbrent donc chaque 17 mars !



Pour la Saint-Patrick, la ville de Chicago teint sa rivière en vert

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Par France Bleu
La maire de Chicago Lori Lightfoot s’est félicitée ce samedi que sa ville ait pu respecter « sa longue tradition ».
La maire de Chicago Lori Lightfoot s’est félicitée ce samedi que sa ville ait pu respecter « sa longue tradition ». © AFP - SCOTT OLSON

C'est une tradition qui existe depuis 1962 dans la ville américaine. Un colorant vert a été disséminé dans les eaux de la "Chicago River".

Chaque 17 mars, les Irlandais du monde entier se retrouvent pour célébrer la Saint-Patrick. Mais cette année, comme en 2020 d'ailleurs, pas de soirées dans les pubs ni de défilés. Pandémie oblige, la Saint-Patrick se fête à la maison. A Dublin et à New-York comme dans plusieurs grandes villes du monde, les grandes parades sont annulées.

Mais à Chicago, on a au moins respecté une tradition : teindre la rivière en vert ! Un bateau lâche un colorant spécial ( sans danger pour l'environnement ) et l’eau se colore d’un vert vif qui finit par disparaître au bout de quelques jours.

Le colorant a été versé le 13 mars dans la rivière. C'est d'habitude un événement mais cette année, pour éviter les rassemblements, la ville n'a fait aucune annonce.


mardi 11 mars 2025

ALERTE

 Edito de Laurent Joffrin :

"À juste titre, sous la plume d’Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach, Le Monde décrit la formidable machine propagandiste mise au service de la Russie poutinienne par le milliardaire réactionnaire Vincent Bolloré. Employés par le groupe ou bien ayant table ouverte sur ses chaînes ou dans ses journaux, ces zélateurs du Kremlin forment une sorte de cour des miracles de la droite dure, une fanfare criarde qui joue sur tous les tons la même mélodie de la reddition.

dimanche 9 mars 2025

 Les signaux que nous envoie la Russie sont très clairs : "Tout ce qui nous empêchera de conquérir l'ensemble du territoire ukrainien sera perçu comme une déclaration de guerre". Comme depuis le début de l'invasion, il s'agit de maintenir une pression maximale sur les européens, devenus le seul ennemi conséquent, depuis le spectaculaire alignement américain sur les intérêts russes. 



La Russie ne veut pas simplement garder le Donbass et la Crimée, elle veut l'Ukraine en entier, avec un Kadyrov ukrainien à sa tête. Surtout elle veut la puissance de feu ukrainienne. Ce que cela implique en pratique, c'est que toute l'armée ukrainienne, qui est devenue l'une des principales armées européennes, doit devenir pour Poutine un outil dans sa main pour poursuivre le reste de sa geste impériale. Se battre aux côtés des ukrainiens, c'est se battre, aussi, pour ça.


Ce que Poutine pense et a toujours pensé, c'est que l'Europe finira par céder, car les démocraties sont veules et vulnérables, et qu'elles finissent toujours pas céder si on les pressurise assez fort. Ce qu'il veut pour l'Europe est aligné sur ce qu'il a réussi à obtenir aux USA : supprimer le contre-modèle libéral. Détruire l'UE et démonétiser l'ensemble des régimes libéraux européens, que ce soit en les attaquant directement dans l'Est ou en les écroulant de l'intérieur avec des partis anti-EU qui feront tomber l'union comme un château de cartes. Ce but de supprimer le contre-modèle démocratique européen est pensé, théorisé, affiché. Toute réflexion sur la guerre à l'Est qui réfléchit dans le cadre d'une dissociation entre les intérêts ukrainiens et les intérêts du reste de l'Europe n'a de sens que dans le cadre étroit d'une réflexion où le fait de basculer sous des régimes autoritaires en Europe de l'Ouest n'est pas un problème. Donc n'a de sens que si on se situe à l'extrême droite. Là il est cohérent de penser et d'agir dans la perspective d'un inévitable choc autoritaire à venir, comme celui que Trump a fait subir aux États-Unis ou comme celui qu'Orban a réalisé en Hongrie depuis 2010.  


Ainsi, mettre la tête dans le sable et ne vouloir se concentrer que sur nos intérêts étroitement nationaux en renvoyant le soutien à l'Ukraine à un problème lié au supposé impérialisme de l'OTAN est une façon de reculer pour mieux sauter (et bizarrement l'OTAN, qui  est en train de se désintégrer sous nos yeux, semble être devenu le cadet des soucis des russes qui semblent trouver maintenant que l'UE est leur seul vrai problème depuis toujours. Quand bien même l'UE a été un voisin relativement pacifique et excessivement complaisant avec Poutine depuis 20 ans). 


A partir de maintenant, ce qui est devenu à l'échelle mondiale non pas un modèle mais un contre-modèle, à savoir la démocratie libérale, a vocation pour les russes à disparaître.  Afin qu'un nouvel ordre mondial illibéral et mafieux puisse émerger, dans une logique d'espace impériaux, l'Europe ayant vocation à devenir un regroupement de vassaux que Poutine puisse influencer à l'Est tandis que les États-Unis, devenus un régime illibéral et peut-être pour longtemps, pourront faire de même à l'Ouest. 


Le fait de dire : "Nos frontières ne sont pas directement menacées, le peuple français n'est pas prêt à se battre ou à souffrir si ses frontières ne sont pas directement menacées" est une pirouette. Le Pen peut dire ça puisque contrairement à son patriotisme affiché, elle se moque que la France et l'UE deviennent les jouets du régime poutinien. En un sens, cela fera ses affaires et la collaboration avec des puissances étrangères, autoritaires et hostiles est, à l'extrême droite, une tradition. Mais pour tous ceux qui rejettent la possibilité d'un basculement autoritaire à la Orban ou à la Trump, il y a énormément à perdre. Je m'étonne qu'on puisse ne pas le voir et psalmodier l'éternel : "Macron a déjà supprimé la démocratie, l'UE est anti-démocratique donc la catastrophe est déjà passée". C'est du somnambulisme, purement et simplement.


Personnellement, je ne vois aucune autre solution qu'une Europe de la défense. On peut la penser dans des termes opposés à ceux que  propose ou proposera Macron. On peut trouver criminel _ce que je trouve_ qu'il bloque la volonté d'autres membres de l'UE de saisir les avoirs russes gelés dans son éternelle fausse modération (fausse modération que l'on a vue hier quand il a renvoyé dos à dos, à la fin de son allocution, les "pacifistes" et les "va t-en-guerre"). On peut battre en brèche sa rhétorique d'une énième attaque sur les droits sociaux alors qu'il n'y a pas de raisons, à priori, de les opposer à la défense, comme pour l'écologie ou comme pour le Covid. On peut avoir peur à l'idée que de jeunes gens partent se battre sur un futur front (mais on n'en est pas du tout là en fait. L'Europe de la défense est un projet de dissuasion. Exactement comme la volonté de De Gaulle d'avoir l'arme nucléaire était un moyen de ne pas avoir à s'en servir. Si on ne comprend pas ça, on ne comprend rien à la dynamique de la défense...)


Mais une chose est sûre : bloquer toute initiative européenne en ce sens comme une perte de souveraineté, opposer le social et la défense (comme Macron en fait), rire de la possibilité que l'on s'engage sur une intégration politique et économique massives dans l'UE (alors que mettre, à minima, en cohérence la défense de tous les états membres est une nécessité absolue), bref s'opposer à tout cela sans rien proposer d'autre qu'un hypothétique basculement à gauche à l'échelle nationale, censée tout arranger, avec pour toutes troupes une gauche divisée atteignant péniblement les 30%... Eh ben, pour le dire de manière directe, c'est se suicider à la fin d'un baroud d'honneur. C'est une façon de choisir dès maintenant un régime autoritaire d'extrême droite, sans possibilité de retour en arrière, régime qui sera totalement aligné sur Poutine, où toutes les institutions aujourd'hui malmenées par Macron et sa clique seront, demain, détruites, définitivement.


Sans lutter, sans penser ce qui nous arrive, en avançant en somnambule vers notre propre destruction. Un délire sur la route du goulag.

samedi 8 mars 2025

LUNE DE SANG

 

Une éclipse totale de Lune

Ce que les médias anglophones, et surtout américains, nous annoncent donc pour la nuit du 13 au 14 mars prochain, ce n'est autre qu'une éclipse totale de Lune. Surtout pour les Américains parce que les États-Unis - le Canada et tout l'ouest de l'Amérique du Sud ainsi que pour la Martinique et la Guadeloupe - seront aux premières loges pour y assister.

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