En direct de l'opéra de Dijon, la cérémonie reviendra sur les grands moments de son histoire, mercredi dès 21h10 sur France 3.
«Cette Victoire t'aime, et moi aussi ! » Ainsi parlait Gérard Depardieu en 2003, déroulant le tapis rouge de la 10e édition des Victoires de la musique classique à la cantatrice Cecilia Bartoli. Une séquence d'anthologie parmi bien d'autres. Depuis 1993, en effet, cette cérémonie célèbre en prime time le grand répertoire dans toute sa richesse, sa diversité et sa jeunesse… Avec des récompenses qui ont permis de lancer plus d'une carrière.
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Le lundi
Disques, concert, opéra. Tout ce qu’il faut savoir d’actualité de la musique classique, par Thierry Hillériteau.
Parmi les nommés ou les invités de cette édition 2023, diffusée en direct depuis l'Opéra de Dijon et présentée par Stéphane Bern, figurent plusieurs talents passés du statut de révélations des Victoires à celui d'artistes incontournables de la scène classique.
Revoir Yehudi Menuhin en 1999
À l'instar du violoniste Nemanja Radulovic ou du pianiste Bertrand Chamayou, tous deux nommés dans la section soliste instrumental (aux côtés de la gambiste Lucile Boulanger). Deux des innombrables musiciens que cette 30e cérémonie donnera à revoir à leurs débuts, lors d'une émouvante rétrospective de 50 minutes qui clôturera la soirée. Cette séquence nostalgie exclusivement composée d'images d'archives tirées des Victoires, rappelle combien la famille du classique s'est agrandie en trente ans.
Quel bonheur de revoir Radulovic à 19 ans, indomptable dans la Fantaisie de concert sur Carmen, de Sarasate. Ou encore les premiers pas avec le chef Emmanuel Krivine de son homologue Renaud Capuçon, sacré nouveau talent en l'an 2000. De se souvenir de l'étonnante mozartienne que fut Patricia Petibon, « sans voix » au moment de recevoir sa récompense. Et de la bluffante Reine de la nuit de Sabine Devieilhe, il y a dix ans tout juste, époustouflante de maîtrise des nuances. De se remémorer les délires de Natalie Dessay chez Bernstein. Et ceux plus récents de Marie Perbost dans l'Air de la folie .
On sourit en revoyant le jeune Alagna, déjà gouailleur, interpeller son manager Lévon Sayan, avec lequel il vient de perdre un pari. Ou Henri Salvador se prendre un fou rire en remettant sa récompense à Ivry Gitlis. « Moi qui ne sais même pas lire une note de musique », s'esclaffe-t-il.
On s'émeut surtout de revoir ces grands disparus : lord Yehudi Menuhin venu diriger en 1999. Georges Prêtre qui avait inauguré les Victoires classiques et avait reçu un trophée d'honneur en 2005. Slava Rostropovitch rejouant la Sarabande de la Suiteno 2 de Bach, sous les regards hypnotisés de Radu Lupu et Jordi Savall…
C'est pour tous ces moments de légende et pour ceux qui s'écriront ce mercredi soir que l'on aime les Victoires.
À VOIRAUSSI - OrelSan, Stromae et Angèle engloutissent les Victoires de la musique
Une visite sur les traces d’Ernest Renan à Tréguier
À l’occasion de la commémoration du bicentenaire de la naissance d’Ernest Renan, l’office de tourisme communautaire propose une visite guidée à travers sa ville natale de Tréguier (Côtes-d’Armor). Rendez-vous le jeudi 2 mars 2023.
À l’occasion de la commémoration du bicentenaire de la naissance d’Ernest Renan, Ella, guide conférencière à l’office de tourisme Bretagne côte de Granit rose propose une visite guidée à travers Tréguier le jeudi 2 mars, à 14 h, pour une durée de 1 h 30 à 2 h. Historien, philosophe, né à Tréguier, Ernest Renan est l’une des figures intellectuelles les plus importantes du XIXe siècle.
Inscription en ligne sur le site Internet ou en bureaux d’information touristique. Tarifs : adultes : 12 € et 12-18 ans : 5 €.
Le bicentenaire d’Ernest Renan dédié à Jean Balcou
Deux siècles après sa naissance, Ernest Renan reste le porte-étendard de « Tréguier, une citadelle de l’esprit ». Jean Balcou, « son fils spirituel », a consacré sa vie à faire vivre l’héritage du chercheur de vérité. Il sera absent aux cérémonies du bicentenaire, à Tréguier (Côtes-d’Armor), mais présent par l’esprit.
Manoir de Rosmapamon Louannec 22700Perros-Guirrec France
Bretagne
Tél. : 02 96 23 00 87
Période : 19ème siècle Type de lieu : Maison d'écrivain Propriétaire : Privé / propriété privée (chambres d'hôtes) Gestionnaire : Idem Contact : Annick Sillard
De 1885 à sa mort en 1892, Ernest Renan passera ses vacances à Rosmapamon. Aujourd'hui, la demeure est privée, avec une activité de chambres d'hôtes. La propriétaire des lieux présente à ses hôtes les moments que Renan y a passés avec sa famille, dans un cadre intérieur qui a été bien conservé depuis.
Auteur représenté
Ernest Renan (1823-1892)
Horaires
du 15 juin au 15 septembre - Hors saison sur demande
Accès routier et SNCF
à 2 km à l’est de Perros-Guirec par D6
Les trois coups des commémorations du bicentenaire de la naissance d’Ernest Renan (1823 - 1892), dans sa ville natale, Tréguier (Côtes-d’Armor) seront donnés ce mardi 28 février 2023, à 14 h 30 dans la salle d’honneur de la mairie, par une conférence de François Hartog, historien, professeur d’université.
Une mise en bouche avant le menu gastronomique du colloque international sur le thème « Ernest Renan, Breton de Tréguier, entre terre et mer », le 30 juin et le 1erjuillet 2023 au théâtre de l’Arche.
Jean Balcou, tonton de la soprano Patricia Petibon
Jean Balcou fidèle serviteur des lettres, ambassadeur de l’œuvre de Renan, l’auteur de La vie de Jésus, sera hélas absent ce mardi et au colloque fin juin. À 91 ans, dans sa retraite brestoise forcée, Jean Balcou, agrégé de lettres classiques, professeur émérite de littérature française à l’Université de Bretagne occidentale à Brest, ex-directeur de l’Histoire littéraire et culturelle de la Bretagne, accuse le poids des ans.
Souffrant, l’éminent et intarissable renanien ne peut plus se déplacer. Jusqu’à ne plus pouvoir savourer les étés de villégiature, avec Josette son épouse, dans leur havre de paix à Trestel. Josette et Jean se réjouissaient d’y accueillir leurs deux enfants, six petits-enfants et deux arrière-petits-enfants, leurs amis, sans oublier leur nièce Patricia Petitbon, la célèbre soprano et feu son compagnon Didier Lockwood, violoniste décédé en 2018.
Le grand prix de l’Académie française
Le président fondateur du Comité Renan en 1989 a passé la main à Sophie Guermès en 2018, après vingt-trois années de devoir accompli et de fidélité à transmettre sa passion pour l’œuvre de son illustre compatriote.
La bibliographie de Jean Balcou concrétise son admiration pour Renan, un celte rationaliste, un de ses livres publié en 1997. Ou encore, Renan et la Bretagne (1992), Renan de Tréguier (1999), Ernest Renan, souvenirs d’enfance et de jeunesse (2007)…Et bien d’autres ouvrages. Jean Balcou a été justement honoré en recevant en 2016, le Grand prix de l’Académie française pour sa biographie d’Ernest Renan aux éditions Honoré-Champion.
« L’immense Renan ! »
Dans leur refuge brestois, Josette et Jean Balcou sont très tristes de ne pas être présents à Tréguier pour le bicentenaire ».
Le comité Renan est son bébé, souffle Josette. Il a quitté le grand Voltaire à l’université pour Renan. Le grand Renan lui aussi.. Derrière, Jean souffle : L’immense Renan !
Jean Balcou en quelques dates
Jean Balcou est né à Trédarzec, le 7 janvier 1932. Après l’école communale, il poursuit en secondaire à Saint Jo – Lannion, avant l’université à Rennes.
Après son service militaire en Algérie comme instituteur, Jean est affecté en qualité d’enseignant au Prytanée militaire de La Flèche. Il prépare alors sa thèse sur « Fréron (journaliste 1754-1802) contre les philosophes ».
Josette Balcou précise aujourd’hui: Coïncidence, cela fait cinquante ans que Jean présentait sa thèse à la Sorbonne en 1973 ! Séquence émotion.
Jean et Josette se marient le 20 août 1960 à la mairie de Minihy-Tréguier. Le couple s’installe à Brest en 1966.
À Tréguier, l’historien François Hartog en conférence pour le bicentenaire de la naissance de Renan
L’historien François Hartog ouvre l’année du bicentenaire d’Ernest Renan par une conférence qui sera donnée à Tréguier (Côtes-d’Armor) le 28 février 2023.
François Hartog, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales a publié l’essai La nation, la religion, l’avenir. Sur les traces d’Ernest Renan en 2017. Il ouvre les festivités organisées en l’honneur du bicentenaire d’Ernest Renan, (historien, philosophe) l’illustre enfant de Tréguier avec une conférence qu’il donnera mardi 28 février 2023 dans la salle d’honneur de la mairie.
Comment est arrivé Renan dans votre parcours intellectuel ?
À cause de l’interrogation que j’ai développée sur le rapport au temps, dans plusieurs livres. Renan représentait un des grands noms ceux du XIXe siècle qui était très préoccupé de l’avenir. Il en a fait une application dans son propre travail et dans sa réflexion politique, et en particulier la religion et la nation. Quand on veut saisir du point de vue intellectuel ce qui s’est passé en France et même au-delà puisqu’il a eu une renommée très large en Europe, Renan est un passage obligé.
Vous vous êtes notamment intéressé à son livre l’Avenir de la science ?
Cela fait partie des complications de Renan, homme extrêmement complexe. Il a écrit ce livre à vingt-cinq ans, et ne l’a publié que bien plus tard, deux ans avant sa mort. Selon lui, l’avenir passe par la science, et la science doit construire notre avenir. Dans ce livre, il est aussi beaucoup question de religion. En effet, Renan n’a jamais cessé de parler de religion. Selon lui, le christianisme comme religion institutionnelle est dépassé. Il proposait une sorte de religion de la science.
Nation, avenir et religion selon Renan seront au programme de votre conférence ?
Ce sont des thèmes importants dans l’œuvre de Renan, évidemment. Mais comme on célèbre un bicentenaire, je vais aussi revenir sur les anniversaires marquants, comme l’inauguration du musée en 1947 par Édouard Herriot, ou encore, l’intervention de Laurent Fabius, en 1997. Il était alors président de l’Assemblée nationale, il avait évoqué Qu’est-ce qu’une nation ?.
Mardi 28 février 2023, conférence de François Hartog, à 14 h 30, dans la salle d’honneur de la mairie de Tréguier (Côtes-d’Armor). Gratuit.
Le parc du manoir de Rosmapamon qui surplombe la baie de Perros sera ouvert au public, samedi et dimanche.
Rosmapamon, ce manoir cossu qui domine toute la baie de Perros de la Pointe du Château à celle de Port L'Épine, est situé au bord de la route...
Rosmapamon, ce manoir cossu qui domine toute la baie de Perros de la Pointe du Château à celle de Port L'Épine, est situé au bord de la route Louannec-Perros. Édifié par un bourgeois lannionnais, il devint lieu de villégiature, de 1885 à 1892 à l'écrivain, philosophe, académicien, historien trégorois, Ernest Renan. C'est dans cette villa que Renan reçut ses nombreux amis du tout-Paris qui contribuèrent au développement de Perros-Guirec. La propriétaire actuelle, Annick Sillard, adhérente à l'association Parcs et Jardins de Bretagne et sensible aux oeuvres de Renan a souhaité marquer le 130e anniversaire du premier dîner celtique qu'il présida le 2 août 1884 devant plus de cent convives. C'est à la suite de cet événement, qu'il décida de passer ses étés en Bretagne, à Rosmapamon.
À Tréguier, la cérémonie du bicentenaire d’Ernest Renan, cet « illustre inconnu »
Mardi, un vent de l’esprit a soufflé sur Tréguier (Côtes-d’Armor), cité natale d’Ernest Renan. Deux siècles après sa naissance, la pensée de l’illustre Trécorrois, « né de parents barbares chez les Cimmériens bons et vertueux… » est toujours d’actualité.
Le matin, Sophie Guermès, présidente du Comité Renan, et Guirec Arhant, maire, ont accueilli les autorités, invitées à une visite privée de la maison natale de « l’illustre inconnu ». Par cette appellation volontairement provocante pour ses adeptes, le professeur d’histoire, Guirec Arhant, profite de l’occasion pour déplorer auprès des instances gouvernementales, dont l’Éducation nationale (EN) en première ligne, qu’ une quantité de jeunes n’ont pas la chance dans leur scolarité de pouvoir lire Renan. Alors qu’il est furieusement d’actualité ! La pensée de Renan répond aux questions essentielles de la société ».
Le maire formule le vœu que cette journée solennelle puisse réhabiliter Renan au niveau national, afin que pour ses concitoyens, il ne soit plus un illustre inconnu, mais un illustre tout court. Renan n’a jamais été aussi contemporain qu’aujourd’hui .
« Une maison, lieu de mémoire »
Delphine Samsoen, présidente du Centre des monuments nationaux, appuie la position du maire, en effaçant le terme inconnu . Ici, c’est une maison des illustres. Même si Ernest Renan est un illustre inconnu, il faut donner à comprendre sa personnalité. Sa maison natale est un lieu d’histoire, de mémoire. On la sent très habitée par le parcours exceptionnel d’un jeune homme brillant de la IIIe République . Isabelle Sandret-Leclerc encourage la transmission. Un des éléments essentiels qui font que cet illustre inconnu, soit juste un illustre ».
Éric Bothorel, le député, invite certains collègues élus, à méditer cette citation de Renan : On a des idées arrêtées quand on arrête de réfléchir !
La journée a été ponctuée l’après-midi dans la salle d’honneur de la mairie par une conférence de haute volée, de François Hartog, éminent historien, professeur d’université.