dimanche 30 octobre 2022

FLO

 

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Disparue dans le crash d'hélicoptère en Argentine, la célèbre navigatrice a laissé trois livres qui allaient bientôt paraître, dont une poignante confession à paraître le 19 mars aux éditions Arthaud.

Disparue dans le crash d'hélicoptère en Argentine, la célèbre navigatrice a laissé trois livres qui allaient bientôt paraître, dont une poignante confession à paraître le 19 mars aux éditions Arthaud.

« La Petite Fiancée de l'Atlantique » a laissé des livres posthumes, dont sa poignante confession, Cette nuit, la mer est noire, qui doit paraître le 19 mars.

                                           

De son vivant, Florence Arthaud est l'auteur de trois titres dont le premier, La Fiancée de l'Atlantique, paru en 1982 a contribué à son célèbre qualificatif «la petite fiancée de l'Atlantique». Ensuite, elle publiait Océane en 1991 et Un vent de liberté, en 2009, préfacé par Olivier de Kersauson.
Disparue dans le crash d'hélicoptère en Argentine, la célèbre navigatrice a laissé trois livres qui allaient bientôt paraître, dont une poignante confession à paraître le 19 mars aux éditions Arthaud, la maison familiale qui appartient désormais à Flammarion: Cette nuit, la mer est noireLe Figaro Magazine publiera de larges extraits dès vendredi 13 mars. Ce livre était dédié à son père mort le 26 novembre dernier, rappelle le magazine Livres Hebdo. Son objectif? «Je veux donner. Je veux pouvoir aider celles qui, comme moi, rêvent d'aventures à faire de leur vie leur rêve. J'ai envie de me consacrer aux femmes qui souhaitent naviguer», écrit-elle. Et celle qui fut la première et seule femme à avoir gagné la Route du Rhum ajoute: «Merci Papa de m'avoir fait rencontrer ces gens formidables, tous ces géants des mers, ces belles âmes dont le destin faisait pâlir les modèles de vie ordinaire. (…) Merci de m'avoir donné la force de partir au loin et d'être libre»
Le cœur à vif
Le 2 avril est programmé un autre livre, Rencontres avec la mer édité par la maison Vents de sable, qui présente cet ouvrage avec une citation de Florence Arthaud: «Mon amer à moi n'a jamais été la terre, c'était la mer!» L'éditeur ajoute que ce livre est illustré de photos, de pensées, de citations aimées, de chansons, d'anecdotes glanées au fil des amitiés et des ports, de superstitions, de vieux dictons, de souvenirs inoubliables. Chez Vents de sable, on souligne que ce «livre de bord d'une vie», est celui «d'une femme qui bien souvent a été obligée, pour survivre face aux éléments, de retrouver ses instincts, de se fier à une sensibilité tout animale qui nous laisse, après le coup de vent de ce jour tragique, le cœur à vif!» Dans Rencontres avec la mer, Arthaud fait partager ses visions de l'océan, un univers qui émerveille tout autant qu'il apprend la vie mieux que quiconque. Elle racontait la démesure, le courage, l'humilité, mais aussi le souffle et l'immensité, la beauté et la liberté sans mesure.
Au fil des vagues, des escales et des ports de l'existence, cette grande navigatrice avait à cœur de nous faire partager le rêve d'une vie où s'enchaînent des instants immortels et son amour immodéré de l'océan et de la liberté.
Le magazine Livres Hebdo rappelle également que Florence Arthaud travaillait à un livre pour enfants Petit hérisson rêve de la mer (illustrations de Gwendal Blondelle, photographies de Caroline et Rémy Gauvin). Il est résumé ainsi: Fasciné par la mer et les animaux qui la peuplent, Petit hérisson est choqué lorsqu'il voit les déchets que les humains y déversent ou abandonnent sur la plage. Il entend bien lutter contre cette pollution et sauver l'espace maritime. A paraître le 11 juin aux éditions du Sablier.

 
                                    
Les trois testaments littéraires de Florence Arthaud
« La Petite Fiancée de l'Atlantique » a laissé des livres posthumes, dont sa poignante confession, Cette nuit, la mer est noire, qui doit paraître le 19 mars.
 

samedi 29 octobre 2022

SPECIALE FANTÔME

 Il m'a bien sûr donné les réponses à ces questions que je me posais, à sa façon, qui n'est jamais très simple et qui préserve la part de mystère dont cet homme aime à s'entourer ou à se protéger. Mais l'histoire qu'il m'a raconté méritait en tout cas que je fasse preuve d'un peu de patience.

Alors, les fantômes, je peux tout de suite vous faire un aveu. Moi, je n'y crois pas. J'ai quand même éprouvé le besoin, après avoir enregistré cette étrange conversation avec Monsieur X, de me replonger dans la littérature spécialisée sur les fantômes et les maisons hantées. Une littérature abondante, où le meilleur côtoie le pire, où les hypothèses les plus sérieuses, côtoie les théories les plus échevelés. Où les savants côtoient les charlatans.

Bibliographie

  • Mystères de l'au-delà Franck Smyth et Roy Stemma Hachette (1984)
  • Les pouvoirs secrets de l'homme Robert Toquet Productions de Paris (1972)
  • Le grand bluff Gérard Majax Nathan (1978)

Discographie

  • Alain Chamfort : J'entends tout album : Tendres fièvres CBS (1986)
  • Frankie goes to Hollywood : Relax album : Welcome to the Pleasuredome Island (1984)
  • Nina Morato : Moi-même album : L'Allumeuse Polydor (1986)
  • Michel Berger : Si tu plonges album : Différences Wea (1986)

ROUTE DU RHUM

 







Dans le retro


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Classements de la Route du Rhum de 1978 à 2018 : tous les palmarès

Francis Joyon, au centre, a remporté la onzième édition de la Route du Rhum, en 2018, devant François Gabart (à gauche) et Thomas Coville (à droite). Retrouvez tous les classements et le palmarès de la Route du Rhum.
Francis Joyon, au centre, a remporté la onzième édition de la Route du Rhum, en 2018, devant François Gabart (à gauche) et Thomas Coville (à droite). Retrouvez tous les classements et le palmarès de la Route du Rhum. (Photo Alexis Courcoux)

Retrouvez les classements et le palmarès complet de la Route du Rhum dans chaque catégorie depuis 1978, édition par édition.

Depuis 1978, la course de la Route du Rhum a sacré pas moins de dix navigateurs, dont une femme : Florence Arthaud en 1990. Un seul a réussi à remporter à deux reprises l’une des épreuves les plus mythiques de la course au large : Laurent Bourgnon. Retrouvez ci-dessous tous les classements de toutes les éditions de la Route du Rhum, ainsi que le palmarès, dans les différentes catégories depuis leur apparition en 2002.

Le classement de la Route du Rhum 1978

Le classement de la Route du Rhum 1982

Le classement de la Route du Rhum 1986

Le classement de la Route du Rhum 1990

Le classement de la Route du Rhum 1994

Le classement de la Route du Rhum 1998

Le classement de la Route du Rhum 2002

Le classement de la Route du Rhum 2006

Le classement de la Route du Rhum 2010

Le classement de la Route du Rhum 2014

Le classement de la Route du Rhum 2018

Le palmarès complet de la Route du Rhum

Toute l’actualité de la Route du Rhum 2022

vendredi 28 octobre 2022

 


C’est l’âge du référendum approuvant l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Le 28 octobre 1962, il y a soixante ans, 62,25 % les Français répondaient «oui» à la question que leur soumettait alors le général de Gaulle. En dehors des gaullistes, aucun parti ne soutenait cette réforme sur laquelle presque personne, aujourd’hui, ne songerait revenir. La règle originelle prévoyait que le chef de l'État soit élu par un collège de parlementaires et d’élus locaux. En 1958, de Gaulle a ainsi été désigné par quelque 80 000 grands électeurs. En 1962, la quasi-totalité des constitutionnalistes, le Conseil d’État, les grandes consciences républicaines et démocratiques, et au premier chef Pierre Mendès France, s’opposaient au suffrage universel direct. «L’histoire de la Ve République a donné raison à Mendès»écrivait notre éditorialiste Thomas Legrand dans un billet, ajoutant : «Le débat général devient un vaste casting caricatural. Entre les élections, pendant sept et maintenant cinq ans, le Président, qui n’est responsable que devant ceux qui l’ont élu, n’a de comptes à rendre à personne. Il peut passer cinq ans à pratiquer un monologue sécurisé. [...] La personnalisation aboutit, aujourd’hui, à la caricature du système.» Et joyeux anniversaire 🥳🎂.

jeudi 27 octobre 2022

ÇA VAUT UN CLIC

 

MONDIAL QATAR

 PORTFOLIOS

« On oublie qu’on est les esclaves du Qatar le temps d’un match »

9 photos

Sans les travailleurs migrants et leur force de travail, la Coupe du monde de football ne pourrait pas avoir lieu au Qatar, et l’émirat gazier ne serait pas ce micro-État richissime devenu incontournable. Mediapart a pu suivre quelques-uns d’entre eux qui ont obtenu le droit de jouer une fois par semaine au football, lors de leur seul jour de repos.
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  1. © Rachida El Azzouzi

    Doha (Qatar), août 2022. Il faut « laisser la polémique de côté » pour faire place « au jeu »« à la fête », au plus grand événement sportif de la planète : la Coupe du monde de football, qui se déroulera du 20 novembre au 18 décembre au Qatar. Voilà le message de Zinédine Zidane, star internationale du ballon rond peu diserte, à quelques semaines du coup d’envoi du « Mondial de la honte », du « Mondial de trop ». Ne plus parler des scandales humanitaire, social, écologique, de corruption… au royaume de l’esclavage moderne, des travailleurs migrants surexploités jusqu’à la mort pour construire les infrastructures, des droits des femmes et des personnes LGBT+ bafoués, des stades climatisés à ciel ouvert, des folles restrictions imposées aux journalistes qui couvriront l’événement… « Pour que tous les passionnés passent un bon moment », comme dit Zizou, l’un des ambassadeurs de l’attribution de la Coupe du monde au Qatar (il avait reconnu publiquement en 2019 avoir touché 3 millions d’euros pour promouvoir la candidature de l’émirat).

  2. © Rachida El Azzouzi

    Dans la chambre miteuse d’une colocation de la banlieue de Doha, après des années à vivre entassés dans un camp de travail au milieu du désert, Joseph* et Moktar*, comme des milliers d’autres hommes venus des pays les plus pauvres de la planète, principalement d’Asie du Sud et d’Afrique, prient pour que ce que l’icône des Bleus en France appelle « la polémique » dure aussi longtemps que possible.

  3. © Rachida El Azzouzi

    Tant c’est inespéré que des projecteurs se braquent sur l’enfer qu’ils subissent : des abus systémiques où le travail forcé ou non payé, à des cadences infernales et sous des températures extrêmes, est légion, où les conditions d’hébergement sont indignes dans des camps de travail fermés (lire ici et  nos enquêtes). À rebours de la communication des autorités qataries, qui vantent plusieurs réformes amorcées sous la pression internationale mais qui n’ont pas amélioré la vie des travailleurs, faute d’être appliquées.

  4. © Rachida El Azzouzi

    À certains, la mafia du recrutement dans les pays d’origine a fait miroiter, contre des frais illégaux de plusieurs centaines ou milliers d’euros, des salaires réduits à peau de chagrin une fois sur place, quand ils sont payés, moins que le salaire minimum déjà bas (environ 260 euros) pour douze, voire quatorze heures de travail par jour, six jours sur sept, parfois sept jours sur sept. À d’autres, elle a fait croire, là aussi en moyennant des frais mirobolants, comme à Abdulaye* et Mohind*, qu’ils seraient des stars du ballon rond au Qatar, un pays où il serait facile de percer du fait d’un mauvais niveau des joueurs locaux et de bonnes infrastructures.

  5. © Rachida El Azzouzi

    Boulot-dodo-boulot-dodo. Joseph et Brulaye, ouvriers de la construction sur des chantiers du Mondial, ont convaincu leur manager, un Moyen-Oriental, « de casser ce rythme mortel », et de les aider à obtenir du patron d’une entreprise du BTP la possibilité de jouer au football une fois par semaine, lors de leur seul jour de repos : le vendredi soir. D’abord réticent, ce dernier a fini par y consentir et paie la location d’un créneau sur un terrain en banlieue de Doha.

  6. © Rachida El Azzouzi

    Joseph et Brulaye ont constitué une équipe de collègues qui affrontent, dans la sueur et la bonne humeur, d’autres travailleurs migrants venus de diverses entreprises de la construction, qui vivent le plus souvent dans des camps de travail. Ils sont pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne.

  7. © Rachida El Azzouzi

    « C’est notre respiration, notre moment de joie », témoigne un travailleur ghanéen. « On oublie le travail, les souffrances, qu’on est les esclaves du Qatar le temps d’un match », appuie un autre, venu de Côte d’Ivoire pour subvenir aux besoins de sa famille. Il raconte comment l’extrême fatigue du labeur, cumulée aux conditions climatiques, fait parfois qu’au bout d’à peine cinq ou dix minutes de jeu, certains s’écroulent au sol, déclarent forfait, épuisés, mais arborant un immense sourire aux lèvres.

  8. © Rachida El Azzouzi

    « On ne parle pas du travail, ni de la misère au camp, on ne vit pendant une soirée que pour le football, on mange ensemble après », s’enthousiasme Joseph qui voudrait que tous les employeurs soient contraints par les autorités qataries d’allouer un temps de sport à leurs employés. « Je sais que je rêve, ça n’arrivera jamais, on est une infime minorité à connaître ça. Le Qatar ne cherche même pas à faire respecter les lois du travail qu’il a adoptées. » Il rêve aussi d’assister à un match de la Coupe du monde « Cela coûte une fortune, aucun d’entre nous ne peut se payer un match. Je dois déjà rembourser la dette que j’ai contractée pour venir travailler ici. »

  9. © Rachida El Azzouzi

    « Ils pourraient nous inviter, c’est nous qui avons construit les stades et ce pays », réplique Brulaye que l’équipe se met à applaudir.

    * Les prénoms suivis d’un astérisque sont des prénoms d’emprunt.

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