lundi 13 juin 2022

FRANCE INTER

 

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Mahomet, Hidalgo, Poutine… Douze chroniques marquantes de Charline Vanhoenacker sur France Inter

Si elle continuera d’animer une version remaniée de Par Jupiter ! avec Alex Vizorek et Guillaume Meurice, Charline Vanhoenacker verra sa chronique quotidienne devenir hebdomadaire en septembre, sur France Inter. L’occasion de se replonger dans ses billets les plus percutants.

samedi 11 juin 2022

POUR INFO

 


"Vous avez élu dimanche une majorité nouvelle de députés à l'Assemblée nationale. Cette majorité est faible numériquement, mais elle existe. C'est donc dans ses rangs que j'appellerai, demain, la personnalité que j'aurai choisie pour former le gouvernement, selon l'Article 8 de la Constitution." Nous sommes le lundi 17 mars 1986 et François Mitterrand apparaît sans prévenir à la télévision à 20 heures. La veille, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, les Français ont opté pour une Assemblée nationale hostile au président de la République. La première cohabitation de l'histoire va commencer. 


Mitterrand, par ses mots, rappelle un point constitutionnel : c'est lui, et personne d'autre, qui choisit le Premier ministre, même s'il est tenu d'aller le chercher "dans les rangs" de la majorité. Depuis quelques semaines, il a préparé le terrain. Deux semaines plus tôt, face à Yves Mourousi, le chef de l'Etat affiche sa liberté, même sous contrainte : "Je crois que mon devoir, c'est de tenir compte de la volonté populaire. Si les électeurs ont désigné une majorité claire dont les contours seront précis, mon devoir est de chercher, de désigner comme Premier ministre une personnalité sortant de ce milieu." Mourousi : "Oui, il devra tenir compte aussi, le président de la République, des conditions de certains pour, éventuellement, être à vos côtés." Mitterrand : "Non, non, non ! Non, non, non !" Mourousi : "Comment non ?" Mitterrand : "On ne pose pas de conditions au président de la République !" .



Au lendemain des législatives du 16 mars 1986, Mitterrand continue de montrer qu'il a une certaine latitude dans le choix du chef du gouvernement. Il demande à ses conseillers Jean-Louis Bianco et Michel Charasse de prendre contact avec deux personnalités de droite, l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing et l'ancien Premier ministre Jacques Chaban-Delmas. Mais le socialiste a conscience qu'une logique politique s'impose : il nomme sans coup férir le président du premier parti de la coalition RPR-UDF, à savoir Jacques Chirac.  

En 1993 et en 1997, pour les deux autres cohabitations, le choix du Premier ministre relève aussi de l'évidence : Chirac ayant par avance décliné, c'est Edouard Balladur qui est désigné en 24 heures par Mitterrand en 1993 ; c'est Lionel Jospin, chef du parti le plus important de la nouvelle majorité, qui est appelé dès le lundi matin par Jacques Chirac en 1997. Celui-ci ne fait même pas semblant d'avoir le choix. 

L'hésitation de la macronie

Résumons : un président veut toujours montrer qu'il désigne lui-même le Premier ministre, Emmanuel Macron suit le chemin tracé par ses prédécesseurs. Il veille au respect du droit. Jean-Luc Mélenchon fait de la politique. Dans son interview à L'Express, il rappelait : "Mon slogan renverse la table du présidentialisme. (...) J'ai introduit une dose massive de VIe République dans la Ve en lançant 'élisez-moi Premier ministre'. L'expression a nécessité des explications puisqu'on n'élit pas le Premier ministre ; on élit une majorité qui désigne un Premier ministre." 


La Macronie, qui sent qu'elle ne bénéficie d'aucune dynamique dans la campagne, hésite sur la meilleure stratégie : balayer l'hypothèse Mélenchon à Matignon ou, au contraire, l'agiter pour mieux mobiliser son propre camp et appeler la droite au vote utile. 

Entre considérations juridiques et argumentaire politique, la réponse à la question se niche dans l'arithmétique. Si la majorité présidentielle survit aux législatives, Elisabeth Borne restera à Matignon. Si la Nupes dispose d'une majorité absolue (ce qu'aucun sondage à ce stade ne laisse entrevoir, de près ni même de très loin) et fait entièrement bloc derrière son leader (en politique, la nature humaine réserve parfois des surprises), le choix de Mélenchon s'imposera. Si la majorité qui se dessine à l'Assemblée a des contours flous, Emmanuel Macron disposera d'une marge de manoeuvre. Avec des si, on ne mettra pas Matignon en bouteille mais on trouvera toujours un locataire. 

Eric Mandonnet




vendredi 10 juin 2022

L'ACTU PAR URTIKAN

 




Législatives : Manuel Valls éliminé dès le premier tour

par Sié le 6 Jun 2022

Après cet échec cuisant, l’ancien Premier ministre a appelé à faire barrage au candidat de la Nupes, avant de supprimer son compte Twitter.


DÉBAT LÉGISLATIVES

 



Il était environ 23h15 hier soir quand certains ténors LR ont dû recracher leur tisane par le nez devant leur poste de télé et le débat, sur France 2, opposant 10 représentants des principaux partis engagés aux législatives. Le ministre Olivier Véran tout comme Jordan Bardella (RN) et Guillaume Peltier (Reconquête) venaient de rivaliser de formules autoritaires pour condamner Jean-Luc Mélenchon et la Nupes, dans la foulée de l'intense polémique de la semaine («La police tue», etc.). Pour LR, c'est Charles Consigny qui était en plateau. Fraîchement parachuté dans les Yvelines, le jeune avocat médiatique s'oppose alors à la proposition de «présomption de légitime défense» pour les policiers défendue par l'extrême droite. Et déroule : «Moi je m'inquiète de ces débats passionnés et de la démagogie que j'entends de la part de monsieur Bardella et de monsieur Peltier. Y'a dans notre pays un vrai sujet sur certaines bavures qui ont eu lieu. Il y a eu l'affaire Michel Zecler qui a été roué de coups et on a les vidéos et c'était une affaire extrêmement choquante. Il y a eu l'affaire Cédric Chouviat, qui a été étouffé lors d'une interpellation. Et donc on doit prendre ce sujet.»

OBJECTIF :RANGEMENT !

 

ÉTÉ 2035.....

 🔌 Le porte-parole de l’Automobile Club Association était ce matin sur RMC pour expliquer que, bien qu'électrique, la voiture ne sera pas moins polluante


 ► bit.ly/3xz0owx




RIEN QUE DES RACONTARS....

 

Si vous voulez faire plaisir à Nicolas Dupont-Aignan au mois de juin, vous pouvez vous acheter Où va le pognon ?, son meilleur bouquin, sorti en 2021. Sinon, vous pouvez le réélire une sixième fois député de l’Essonne. Il continuera ainsi à dépenser une partie de sa dotation matérielle en frais de taxis, cette enveloppe plafonnée à 18 950 € par an, à laquelle ont droit tous les élus au palais Bourbon. L’homme se déplace beaucoup en voiture. Il dispose d’ailleurs de deux abonnements de taxis G7 : un de député et un pour son parti, Debout la France (DLF). Étonnant, puisqu’il a déjà un chauffeur, payé par le mouvement 2 200 € par mois, plus 770 de location de véhicule. Ce qu’il y a, c’est que le chauffeur n’est pas toujours dispo : il est souvent en vadrouille avec la femme du député, Valérie Dupont-Aignan. Elle n’est pas élue et n’a aucune fonction chez DLF, mais elle aussi aime beaucoup la voiture, quand elle a besoin de faire une course, de rentrer au domicile conjugal dans le Ve arrondissement de Paris, ou de déplacer un meuble... Cette vieille habitude durerait depuis des années, racontent plusieurs sources : déjà, quand Dupont-Aignan était maire d’Yerres, madame ne se privait pas. Il serait même arrivé que le chauffeur emmène la chienne du couple, Douce (bichon maltais décédée depuis), chez le toiletteur. Cela explique le second abonnement : quand il n’a plus que ses pieds pour marcher, Dupont-Aignan se commande toujours un taco. Cela peut arriver à n’importe quelle heure de la journée, pour des trajets courts, ou plus longs, selon un récap des courses que Libé a consulté. Coût pour DLF : dans les 800 €. Le politique dément et parle de «médisances de merde, des ragots, des officines». Il a une explication : «Mon chauffeur ne travaille que quatre jours par semaine, et donc il y a un complément de taxi naturel.» Pour quel jour ? «Ça dépend des jours.» Il concède toutefois, comme il est toujours conseiller municipal d’Yerres, qu’il arriverait que sa femme l’accompagne quand il va en mairie, puis, comme elle travaille à la maison Caillebotte, toute proche, termine le trajet seule dans la bagnole. «Elle parcourt alors 200 mètres avec le chauffeur», assume Dupont-Aignan. Vérification faite : c’est un poil plus, 600 mètres en vérité. Mais où va le pognon ? T.B.

En voiture

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