mercredi 5 mai 2021

QUELLE LEÇON...

 

Si vous voulez changer le monde, commencez par faire votre lit !

William McRaven est un amiral américain actuellement à la tête du commandement américain des opérations spéciales. Il est connu comme l’homme ayant supervisé avec succès l’opération Neptune’s Spear qui a abouti à la mort d’Oussama ben Laden le 2 mai 2011.

Choisi par l’Université du Texas, où il avait lui-même étudié, pour effectuer le discours de remise des diplômes aux étudiants le 17 mai 2014, il invite ces derniers à “changer le monde” en leur donnant 10 points clés tirés de sa propre expérience militaire pour les y aider.

La vidéo est en anglais, avec les sous-titres anglais. Si cela vous pose problème, il n’y a pas de problème : vous trouverez la retranscription traduite en français juste en dessous.

Président Powers, Doyen Fenves, vice-doyens, membres de la faculté, famille et amis et surtout, la promotion 2014. Félicitations pour votre réussite. C’est en effet un honneur pour moi que d’être ici ce soir.

Cela fait presque 37 ans jour pour jour que je suis diplômé de l’Université du Texas. Je me souviens de beaucoup de choses à propos de ce jour particulier. Je me souviens avoir eu des maux de tête lancinants suite à une fête la nuit précédente. Je me souviens avoir eu une petite amie sérieuse, avec laquelle je me suis finalement marié – il est important de s’en rappeler d’ailleurs – et je me souviens que j’étais appointé par la marine militaire ce jour-là.

Malgré toutes ces choses dont je me souviens, je n’ai pas la moindre idée de qui a bien pu parler au micro ce soir-là et il est certain que je ne me souviens de rien de ce qu’ils ont pu dire. Alors… en reconnaissant ce fait, si je ne peux pas rendre ce discours d’ouverture mémorable, je vais au moins essayer de faire court.

Le slogan de l’Université du Texas est, «Ce qui commence ici change le monde.” Je dois admettre que je l’aime bien. “Ce qui commence ici change le monde.”

Ce soir, il y a près de 8000 étudiants diplômés de l’Université du Texas. Ce grand parangon de rigueur analytique, Ask.Com affirme que l’Américain moyen rencontrera 10.000 personnes au cours de toute sa vie. Cela fait beaucoup de gens. Mais, si chacun d’entre vous change la vie de seulement dix personnes – et que chacune de ces personnes change la vie de dix autres personnes – juste dix – alors d’ici à cinq générations – 125 années – la promotion 2014 aura changé la vie de 800 millions de personnes.

800 millions de personnes – pensez-y – c’est plus de deux fois la population des États-Unis. Une génération de plus et vous pouvez changer l’ensemble de la population du monde, 8 milliards de personnes.

Si vous pensez qu’il est difficile de changer la vie de dix personnes – changer leur vie à jamais – vous avez tout faux. J’ai vu arriver cela tous les jours en Irak et en Afghanistan : un jeune officier de l’armée prend la décision d’aller à gauche plutôt qu’à droite sur une route à Bagdad et les dix soldats de son escouade sont sauvés d’une embuscade. Dans la province de Kandahar, en Afghanistan, un sous-officier de l’équipe d’engagement féminin détecte quelque chose qui ne va pas et dirige le peloton d’infanterie loin de 500 livres d’explosifs, sauvant la vie d’une douzaine de soldats.

Mais, si vous y réfléchissez, non seulement ces soldats ont été sauvés par la décision d’une seule personne, mais leurs enfants à naître ont également été sauvés. Et les enfants de leurs enfants également. Des générations entières ont été sauvées par une décision, par une seule personne.

Mais changer le monde peut se produire partout et tout le monde peut le faire. Donc, ce qui commence ici peut en effet changer le monde, mais la question est – à quoi ressemblera le monde après que vous l’ayez changé ?

Eh bien, je suis convaincu que ce sera beaucoup, beaucoup mieux. Mais si vous pardonnez l’humour de ce vieux marin pour un moment, j’ai quelques suggestions qui pourraient vous aider sur votre chemin vers un meilleur monde. Et alors même que ces leçons ont été apprises durant mon temps dans l’armée, je peux vous assurer que peu importe si vous n’avez jamais servi un seul jour en uniforme. Peu importe votre sexe, votre origine ethnique ou religieuse, votre orientation ou votre statut social.

Nos luttes dans ce monde sont similaires, et les leçons pour nous aider à surmonter celles-ci et aller de l’avant – nous changeant nous-même et le monde autour de nous – s’appliqueront de la même façon pour tous.
Je suis un membre des forces spéciales de la marine depuis 36 ans. Mais tout a commencé quand j’ai quitté l’université du Texas pour la formation initiale des membres des forces spéciales à Coronado, Californie.

Cette formation, c’est six mois de longues courses atroces dans le sable fin, les bains de minuit dans l’eau froide au large de San Diego, des courses d’obstacles, des exercices physiques sans fin, des jours entiers privés de sommeil, et toujours à avoir froid, être mouillé et misérable. C’est six mois à être constamment harcelé par des guerriers formés professionnellement qui cherchent à trouver la faiblesse du corps et de l’esprit et à les empêcher à jamais de devenir un membre des forces spéciales.

Mais la formation vise également à trouver les élèves qui peuvent mener les autres dans un environnement de stress constant, de chaos, d’échec et de difficultés. Pour moi cette formation des forces spéciales équivalait à une vie de challenges contenue dans six mois.

Donc, voici les 10 leçons que j’ai apprises lors de cette formation des forces spéciales et qui je l’espère seront de valeur pour vous qui avancez dans la vie.

1) Si vous voulez changer le monde, commencez par faire votre lit.

Chaque matin de cette formation initiale des forces spéciales, mes instructeurs, qui à l’époque étaient tous d’anciens combattants du Vietnam, montaient dans nos baraquements et la première chose qu’ils inspectaient était votre lit. Si vous le faisiez bien, les coins étaient carrés, les couvertures tirées bien serrées, l’oreiller centré juste sous la tête de lit et la couverture supplémentaire pliée soigneusement au pied de l’étagère – c’est le langage des forces spéciales pour désigner un lit.

C’était une tâche simple, ordinaire au mieux. Mais chaque matin, il nous était nécessaire de faire notre lit à la perfection. Cela semblait un peu ridicule à l’époque, en particulier compte tenu du fait que nous aspirions à être de vrais combattants, des membres des forces spéciales durs et rodés à la bataille, mais la sagesse de ce simple geste m’a été prouvé à de maintes reprises.

Si vous faites votre lit chaque matin, vous aurez accompli la première tâche de la journée. Ceci vous donnera un petit sentiment de fierté qui vous encouragera à faire une autre tâche puis une autre et encore une autre. À la fin de la journée, cette tâche que vous aurez accomplie se sera transformée en de nombreuses tâches achevées. Faire votre lit renforcera également le constat que les petites choses dans la vie comptent. Si vous ne pouvez pas bien faire les petites choses, vous ne ferez jamais bien les grandes. Et, si par hasard vous avez eu une mauvaise journée, vous reviendrez chez vous où vous attend un lit qui est fait – que vous avez fait – et un lit fait vous procure l’encouragement que demain sera un autre jour.

Donc, si vous voulez changer le monde, commencez par faire votre lit.

2) Si vous voulez changer le monde, trouvez quelqu’un pour vous aider à pagayer.

Pendant la formation les élèves sont répartis en équipages. Chaque équipage comprend sept hommes – trois de chaque côté d’un petit bateau en caoutchouc et un barreur pour aider à guider l’esquif. Chaque jour, votre équipage est formé sur la plage et a pour instruction de traverser les brisants puis de pagayer plusieurs miles le long de la côte. En hiver, les vagues au large de San Diego peuvent atteindre 2 à 3 mètres de haut et il est extrêmement difficile de pagayer à travers ces vagues plongeantes si tout le monde ne s’y met pas. Chaque coup de pagaie doit être synchronisé avec le nombre de frappes du barreur. Tout le monde doit exercer un effort égal sinon le bateau finit par être retourné par la vague et jeté sans cérémonie sur la plage.

Pour que le bateau arrive à destination, tout le monde doit pagayer. Vous ne pouvez pas changer le monde seul – vous aurez besoin d’aide – et rallier le point de départ à celui d’arrivée nécessite l’aide d’amis, de collègues, la bonne volonté d’étrangers et un barreur fort pour les guider tous.

Donc, si vous voulez changer le monde, trouvez quelqu’un pour vous aider à pagayer.

3) Si vous voulez changer le monde, évaluez une personne par la taille de son cœur, pas celle de ses palmes.

Après quelques semaines d’un entraînement difficile, nous étions passés de 150 hommes au départ à désormais une quarantaine. Il restait six équipages de sept hommes chacun. J’étais dans le bateau avec les gars les plus grands, mais le meilleur équipage que nous avions était composé des petits gars – l’équipage des nabots nous les appelions – aucun ne dépassait 1m65.

L’équipage du bateau des nabots était composé d’un Indien d’Amérique, d’un afro-américain, d’un américain d’origine polonaise, d’un américain d’origine grecque, d’un italo-américain, et de deux forts gamins du Middle West. Ils surpassaient tous les autres équipages que ce soit à la pagaie, à la course ou à la nage. Les grands hommes dans les autres équipages s’amusaient toujours avec bon naturel des toutes petites palmes enfilées sur les tout petits pieds avant chaque nage. Mais on ne sait comment, ces petits gars, de tous les coins de la nation et du monde, riaient toujours en dernier – nageant plus vite que tout le monde et atteignant le rivage bien avant le reste d’entre nous.

Cette formation des membres des forces spéciales était un grand égalisateur. Rien ne comptait sauf votre volonté de réussir. Votre couleur, votre origine ethnique, votre éducation ou votre statut social n’entraient pas en ligne de compte.

Donc, si vous voulez changer le monde, évaluez une personne par la taille de son cœur, pas celle de ses palmes.

4) Si vous voulez changer le monde, surmontez le fait d’être un cookie au sucre et continuez à avancer.

Plusieurs fois par semaine, les instructeurs mettaient la classe en rang et procédaient à une inspection d’uniforme. C’était exceptionnellement minutieux. Votre chapeau devait être parfaitement amidonné, votre uniforme impeccablement repassé et votre boucle de ceinture brillante et sans tâches. Mais il semblait que peu importe les efforts que vous produisiez pour amidonner votre chapeau, repasser votre uniforme ou lustrer la boucle de votre ceinture – ce n’était tout simplement jamais assez bon. Les instructeurs trouvaient toujours «quelque chose» qui n’allait pas.

Pour avoir raté l’inspection d’uniforme, l’étudiant devait courir tout habillé dans la zone des brisants puis, mouillé de la tête aux pieds, rouler sur la plage jusqu’à ce que chaque partie de votre corps ait été recouvert de sable. L’effet était connu sous le nom de “cookie au sucre.” Vous restiez dans cet uniforme le reste de la journée – froid, humide et sablonneux.

Il y avait beaucoup d’élèves qui ne pouvaient tout simplement pas accepter le fait que tous leurs efforts soient vains. Que peu importe combien d’efforts ils fournissaient pour rendre leur uniforme impeccable, ce n’était pas apprécié à sa juste valeur. Ces élèves ne survivaient pas à cette formation. Ils ne comprenaient pas le but de l’exercice. Vous n’alliez jamais réussir. Vous n’alliez jamais avoir un uniforme parfait.

Parfois, peu importe la qualité de votre préparation ou la quantité d’efforts produits, vous finissez toujours en cookie au sucre. C’est juste la façon dont la vie est parfois.

Donc, si vous voulez changer le monde, apprenez à surmonter le fait d’être un cookie au sucre et continuez à avancer.

5) Si vous voulez changer le monde, ne pas avoir peur des cirques.

Chaque jour de l’entraînement vous étiez confrontés à de multiples défis physiques – longues courses, longues nages, parcours d’obstacles, des heures de gymnastique – quelque chose conçu pour tester votre courage. Chaque défi avait des standards – ils devaient être réalisés dans des temps précis. Si vous échouiez à les respecter, votre nom était publié sur une liste et à la fin de la journée ceux de la liste étaient invités à un «cirque». Un cirque était constitué de deux heures supplémentaires de gymnastique dont le but était de vous démoraliser, de vous briser mentalement, de vous forcer à abandonner.

Personne ne voulait un cirque.

Un cirque signifiait que ce jour-là vous n’aviez pas été à la hauteur. Un cirque signifiait plus de fatigue – et plus de fatigue signifiait que le lendemain serait encore plus difficile – et que vous seriez susceptible de subir d’autres cirques. Mais à un certain moment au cours de la formation des membres de des forces spéciales, tout le monde – tout le monde – se retrouve sur la liste du cirque. Mais une chose intéressante est arrivée à ceux qui étaient constamment sur cette liste. Avec le temps ces élèves – qui ont fait deux heures de supplémentaires de gymnastique – sont devenus de plus en plus forts. La douleur des cirques construit une force intérieure et une résilience physique.

La vie est remplie de cirques. Vous allez échouer. Vous allez probablement échouer souvent. Ce sera douloureux. Ce sera décourageant. Parfois, ce sera un test pour votre cœur même.

Mais si vous voulez changer le monde, n’ayez pas peur des cirques.

6) Si vous voulez changer le monde, vous devrez parfois vous lancer tête la première.

Au moins deux fois par semaine, on demandait aux élèves de courir une course d’obstacles. Le parcours d’obstacles comprenait 25 obstacles dont un mur de 3 mètres de haut, un filet de 10 mètres, et un couloir de fil de fer barbelé sous lequel ramper, pour n’en nommer que quelques-uns. Mais le défi le plus difficile était la glissage pour la vie. Il y avait une tour de 10 mètres avec trois niveaux différents d’un côté et une tour à un seul niveau de l’autre. Entre les deux il y avait une corde de 60 mètres. Vous deviez gravir la tour à trois niveaux et une fois en haut, prendre la corde, vous balancer en-dessous et avancer une main après l’autre jusqu’à ce que vous atteigniez l’autre extrémité.

Le record de la course d’obstacles avait tenu pendant des années quand ma classe a commencé sa formation en 1977. Le record semblait imbattable, jusqu’à ce qu’un jour, un élève a décidé de parcourir le principal obstacle tête la première. Au lieu de balancer son corps sous la corde et faire son chemin vers le bas comme les autres, il monta bravement sur la corde et se poussa lui-même vers l’avant.

C’était un mouvement dangereux – apparemment insensé, et plein de risques. Un échec pouvait signifier une blessure et la fin de la formation. Sans hésitation, l’élève a glissé en bas de la corde avec une rapidité périlleuse. Au lieu de plusieurs minutes, il ne lui a fallu que la moitié du temps et à la fin de l’épreuve il avait battu le record.

Si vous voulez changer le monde, vous devrez parfois vous lancer tête la première.

7) Si vous voulez changer le monde, ne reculez pas devant les requins.

Pendant la phase de formation sur la guerre terrestre, les élèves sont transportés en avion vers l’île de San Clemente, qui se trouve au large de la côte de San Diego. Les eaux au large de San Clemente sont un terrain fertile pour les grands requins blancs. Pour valider la formation il y a des séries de longues nages qui doivent être accomplies. L’une d’elle consiste à nager la nuit.

Avant la nage les instructeurs enseignent joyeusement aux élèves toutes les espèces de requins peuplant les eaux au large de San Clemente. Ils vous assurent, cependant, qu’aucun élève n’a jamais été mangé par un requin – du moins pas récemment. Mais l’on vous apprend également que si un requin commence à encercler votre position – restez où vous êtes. Ne fuyez pas. N’agissez pas sous l’effet de la crainte. Et si le requin, cherchant une collation de minuit, fonce vers vous – rassemblez toute votre force et frappez-le sur le museau. Il virera et ira nager plus loin.

Il y a beaucoup de requins dans le monde. Si vous espérez terminer votre nage, vous devrez traiter avec eux.

Donc, si vous voulez changer le monde, ne reculez pas devant les requins.

8) Si vous voulez changer le monde, vous devez être au plus fort dans le moment le plus sombre.

En tant que membres des forces spéciales de la marine, l’une de nos tâches consiste à mener des attaques sous-marines contre les navires ennemis. Nous pratiquions cette technique fréquemment lors de la formation initiale. La mission d’attaque de navire consiste à déposer une paire de plongeurs en dehors d’un port ennemi, puis de nager plus de trois kilomètres – sous l’eau – n’utilisant rien d’autre qu’une jauge de profondeur et une boussole pour se rendre à destination.

Pendant toute la nage, même bien en-dessous de la surface, il y a un peu de lumière qui passe au travers. Il est réconfortant de savoir qu’il y a un espace ouvert au-dessus de vous. Mais comme vous approchez du navire, qui est lié à une jetée, la lumière commence à disparaître. La structure en acier du navire bloque la lumière de la lune, elle bloque la lumière des lampes des rues tout autour, elle bloque toute lumière ambiante.

Pour réussir dans votre mission, vous devez nager sous le navire et trouver la quille – la ligne centrale et la partie la plus profonde du navire. C’est votre objectif. Mais la quille est aussi la partie la plus sombre du navire, où vous ne pouvez pas voir votre main devant votre visage, où le bruit de la machinerie du navire est assourdissant et où il est facile d’être désorienté et d’échouer.

Chaque membre des forces spéciales de la marine sait que sous la quille, au moment le plus sombre de la mission, est justement le moment où vous devez être calme et composé – c’est lorsque toutes vos compétences tactiques, votre puissance physique et toute votre force intérieure doivent être amenées à supporter l’épreuve.

Voilà pourquoi si vous voulez changer le monde, vous devez être au plus fort dans le moment le plus sombre.

9) Si vous voulez changer le monde, commencez à chanter quand vous êtes le cou dans la boue.

La neuvième semaine de formation est appelé “Hell Week” (semaine de l’Enfer). Cela consiste en six jours sans sommeil et un harcèlement physique et mental constant ainsi qu’un jour spécial dans les vasières – ces vasières sont situées dans la région entre San Diego et Tijuana, où l’eau ruisselle et crée le Tijuana Slues – un terrain marécageux où la boue vous engloutit.

C’est le mercredi de la semaine de l’Enfer que vous pagayez vers les vasières et passez les 15 heures suivantes à essayer de survivre à la boue gelée, les hurlements du vent et la pression incessante des instructeurs afin que vous abandonniez. Tandis que le soleil commençait à se coucher ce mercredi soir, ma classe de formation, ayant commis une certaine «infraction flagrante des règles» a été ordonnée de se mettre dans la boue.

La boue consommait chaque homme jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien de visible à part nos têtes. Les instructeurs nous disaient que nous en aurions fini avec la boue si seulement cinq hommes abandonnaient – seulement cinq et nous pourrions sortir du froid oppressant. En regardant tout autour, il était évident que certains élèves étaient sur le point d’abandonner. Il restait encore plus de huit heures avant que le soleil ne se lève – huit heures de froid à vous glacer les os.

Les claquement de dents et les gémissements de froid des élèves étaient si forts qu’il était difficile d’entendre quoi que ce soit d’autre. Puis, une voix a commencé à résonner à travers la nuit, une voix qui s’élevait en chantant. La chanson sonnait terriblement faux, mais chantée avec beaucoup d’enthousiasme. Une voix s’y ajouta, puis les deux sont devenus trois et rapidement tout le monde dans la classe chantait. Nous savions que si un homme pouvait s’élever au-dessus de la misère, d’autres le pouvaient tout aussi bien.

Les instructeurs nous ont menacés de rester plus longtemps dans la boue si nous continuions à chanter, mais nous avons persisté. Et en quelque sorte, la boue semblait un peu plus chaude, le vent un peu moins dominant et l’aurore pas si lointaine.

Si j’ai appris quelque chose durant mon temps à parcourir le monde, c’est la puissance de l’espoir. La puissance d’une seule personne – comme Washington, Lincoln, King, Mandela et même une jeune fille du Pakistan, Malala – une personne peut changer le monde en donnant de l’espoir aux gens.

Donc, si vous voulez changer le monde, commencez à chanter quand vous êtes plongé jusqu’au cou dans la boue.

10) Si vous voulez changer le monde ne jamais, jamais faire sonner la cloche.

Enfin, dans la formation des membres des forces spéciales, il y a une cloche. Une cloche de laiton qui pend dans le centre de l’enceinte et qu’il est donné à tous les élèves de voir. Tout ce que vous avez à faire pour abandonner est de sonner la cloche.

Sonnez la cloche et vous n’avez plus à vous réveiller à 5 heures. Sonnez la cloche et vous n’avez plus à subir de baignades glaciales. Sonnez la cloche et vous n’avez plus à faire les courses, la course d’obstacles, vous n’aurez plus à supporter les rigueurs de la formation. Juste sonner la cloche.

Mais si vous voulez changer le monde, ne jamais, jamais sonner cette cloche.

Élèves de la promotion de 2014, vous êtes à quelques instants de votre diplôme. À quelques minutes du début de votre voyage à travers la vie. À quelques moments de commencer à changer le monde – pour le mieux. Ça ne sera pas facile. Mais vous êtes la classe 2014 – promotion qui peut affecter la vie de 800 millions de personnes dans le siècle prochain.

Commencez chaque journée avec une tâche terminée. Trouvez quelqu’un pour vous aider dans la vie. Respectez tout le monde.

Sachez que la vie est injuste et que vous échouerez souvent. Mais si vous prenez certains risques, tenez bon quand les temps sont durs, affrontez les tyrans, défendez les opprimés et n’abandonnez jamais une seule fois – si vous faites ces choses, alors la prochaine génération et les générations qui vont suivre vivront dans un monde bien meilleur que celui que nous avons aujourd’hui.

Et ce qui a commencé ici aura en effet changé le monde – pour le mieux.

Merci beaucoup. Hook ’em horns (slogan de l’université du Texas à Austin).

BICENTENAIRE DE NAPOLÉON

 

INTERVIEW - Pour le bicentenaire de sa mort, les éditions du Rocher publient une passionnante anthologie des mémoires de tous ceux qui ont accompagné l'Empereur dans son exil.
 

HISTOIRE - Alors que l'on célèbre le bicentenaire de la mort de l'Empereur, le souvenir des campagnes menée en Égypte et au Levant émaille encore plusieurs sites emblématiques. Comme dans ce petit palais de pierre ocre entouré de palmiers.
 

DÉCRYPTAGE - L’Empereur a longtemps divisé les sensibilités historiennes en fonction de critères échappant d’ailleurs à la division droite-gauche, à l’image du bonapartisme lui-même.
INTERVIEW - Pour le bicentenaire de sa mort, les éditions du Rocher publient une passionnante anthologie des mémoires de tous ceux qui ont accompagné l'Empereur dans son exil.
 

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DÉCRYPTAGE - L’Empereur a longtemps divisé les sensibilités historiennes en fonction de critères échappant d’ailleurs à la division droite-gauche, à l’image du bonapartisme lui-même.

lundi 3 mai 2021

LE 8 MAI

 









C'est aussi le jour anniversaire de naissance de ma mamie chérie 
Née le 8 mai 1902...
un 8 mai rien qu'à elle...









mardi 20 avril 2021

 

Bicentenaire de Napoléon: 19 octobre 1812, l'armée des ombres

Après avoir poursuivi l'armée russe jusqu'à Moscou et être entré dans l'ancienne capitale, l'Empereur donne le signal de la retraite.




Sur l'illustration Le Maréchal Ney soutenant l'arrière-garde durant la retraite de Russie par Adolphe Yvon (1856). Bridgeman Images/Manchester Art Gallery

Lorsqu'il franchit le Niémen, le 24 juin 1812, Napoléon ne songe nullement à se rendre maître de Moscou. À la tête d'une armée d'au moins 500.000 hommes, il pense écraser rapidement un ennemi très inférieur en nombre. Dans sa proclamation du 22 juin, il affirme : «Soldats ! La seconde guerre de Pologne est commencée. » Il ne parle pas de guerre en Russie, preuve qu'il n'a pas à l'origine l'intention de pénétrer profondément dans le territoire russe. Il n'ignore pas le précédent désastreux de Charles XII de Suède.



La stratégie napoléonienne est simple : une campagne éclair que conclurait, comme à Austerlitz, à Iéna, à Wagram, une victoire décisive qui oblige l'adversaire à demander la paix.

Dans l'armée réunie par Napoléon, tous les pays de l'Europe sont présents, y compris l'Autriche des Habsbourg. En face, le tsar ne peut opposer que 200 000 hommes répartis en trois armées.
D'emblée, Napoléon marche sur Vilna où se trouve le quartier général d'Alexandre. Le tsar a voulu lui-même la rupture avec la France. Le Blocus continental frappe de plein fouet les exportations de blé, de chanvre et de bois, vitales pour la Russie. Alexandre soupçonne en outre Napoléon de songer à ressusciter à sa porte le royaume de Pologne. C'est un casus belli. Il a cru que l'alliance avec la France lui permettrait de dépecer l'Empire ottoman à son profit. Il sait désormais que l'Empereur est insatiable. Maître de Rome, ne songe-t-il pas à s'emparer de Constantinople ?

Mais à la grande surprise de Napoléon, les Russes ne livrent pas combat en Pologne. Ils abandonnent au contraire Vilna en flammes. Napoléon fonce sur Vitebsk, mais Barclay de Tolly recule une nouvelle fois jusqu'à Smolensk. Peur de l'affrontement, ou tactique de la terre brûlée ? Déjà, les rangs français fondent : la maladie, la chaleur, les désertions. Ce ne sont plus les soldats motivés d'Austerlitz, mais des étrangers peu soucieux de combattre pour une cause qui n'est pas la leur.

Le 18 août, les troupes de Napoléon entrent dans Smolensk, vide d'habitants et de subsistances. L'Empereur rattrape l'arrière-garde russe à Valoutina, mais Junot la laisse s'enfuir. Napoléon aurait dû rester à Smolensk pour refaire ses forces mais, dans sa hâte d'engager le combat décisif, il continue la poursuite au lieu d'aller frapper le coup mortel à Saint-Pétersbourg. Les Russes continuent à reculer vers Moscou, Napoléon se retrouve, sans l'avoir voulu, aux portes de l'ancienne capitale. Koutouzov, qui a pris le commandement de l'armée russe, ne peut abandonner « la ville sainte » à l'ennemi. C'est enfin l'affrontement, le 7 septembre, qui se termine par la victoire de Borodino (aux dires des Russes, qui mettent en avant la lourdeur des pertes françaises) ou celle de la Moskova (selon les Français), qui ouvre à Napoléon les portes de Moscou. La ville sera bientôt en flammes, incendiée sur l'ordre de son propre gouverneur, le comte Rostopchine : il ne sera pas dit que la Russie ait rien laissé d'elle-même en otage.
Le tsar devrait négocier. Mais le peuple russe entre en scène. Il veut chasser l'étranger de son sol. Sous la pression populaire, Alexandre Ier refuse la paix.

L'Empereur pourrait marcher sur Saint-Pétersbourg, malgré une armée affaiblie, mais son état-major n'a plus envie de combattre. Longtemps hésitant, Napoléon se décide à se replier sur Smolensk. Trop tard : la première neige tombe sur Moscou le 13 octobre.
Le 19, Napoléon abandonne le Kremlin et commet une deuxième erreur : il prend le chemin de l'aller. Les approvisionnements vont vite manquer, tout ayant été pillé lors de l'offensive. De plus, cosaques et paysans ne cessent de harceler les traînards et c'est maintenant à Koutouzov de poursuivre Napoléon. Il pense encercler le reste de l'armée française sur les rives de la Bérézina (victoire française au contraire de ce que l'expression consacrée suggère), mais grâce au courage des pontonniers d'Eblé, la plus grande partie des fuyards réussit à franchir le fleuve.

Alerté par la rumeur du coup d'État manqué du général Malet à Paris, Napoléon quitte l'armée, le 5 décembre, à Smorgoni. Il regagne à la hâte la France en traîneau, accompagné de Caulaincourt, tandis que sous le commandement de Murat puis du prince Eugène, sa Grande Armée, peu à peu, se dissout dans les steppes neigeuses. 500 000 hommes avaient franchi le Niémen en juin ; ils sont 25 000 à le repasser le 16 décembre. La comparaison des chiffres permet de mesurer l'ampleur du désastre

jeudi 8 avril 2021





 Le 7 avril 1921, l'abbé Pierre-Marie Baheux, curé de Notre-Dame de Calais, unit devant Dieu une jeune héritière de la bourgeoisie industrielle locale, Yvonne Vendroux, et un capitaine d'infanterie d'origine lilloise, Charles de Gaulle. Le mariage civil a été célébré la veille au soir par le maire de Calais en personne, Joseph Duquenoy-Martel. Après la messe, un aria de Bach et la marche nuptiale de Mendelssohn, puis le repas, pendant lequel le mari, qui déteste ça, ne danse qu'à peine avec sa femme, les jeunes mariés partent pour Paris, où ils passent leur nuit de noces, puis l'Italie, en lune de miel. 

Il a presque 10 ans et 40 cm de plus qu'elle, mais Yvonne a été charmée par l'officier - elle qui s'était jurée de ne pas épouser un militaire, pourtant. Elle lui a été présentée par Paule Denquin-Ferrand, une amie commune, et à l'initiative des familles, qui se connaissent un peu : elles passent leurs vacances à Wimereux. Des rencontres sont organisées à Paris, à l'occasion du salon d'automne 1920 puis lors du bal de Saint-Cyr... Au 3e jour, Yvonne déclare : "Ce sera lui ou personne." Les fiancailles sont officialisées le 11 novembre 1920 - Charles, qui fait la guerre aux bolcheviks aux côtés des Polonais, a obtenu une permission. 

Elle l'accompagnera jusqu'à la fin, sera la mère de ses 3 enfants, Philippe, Élisabeth et Anne, la petite trisomique qui mourra à 20 ans, en 1948. Pour le rejoindre à Londres, elle traversera un pays livré à l'anarchie et au chaos, de Colombey-les-Deux-Églises à la Bretagne, et franchira la Manche. À l'Élysée, un "meublé" qu'elle n'aime pas, elle présidera aux cérémonies mondaines, jouera un rôle effacé en apparence, mais sans jamais hésiter à donner son avis. Elle risquera sa vie à ses côtés, au Petit-Clamart, s'attirant ce compliment : "Vous êtes brave, Yvonne". Catholique fervente, elle acceptera pourtant la légalisation de la pilule.

Elle mourra le 8 novembre 1979, 9 ans moins 1 jour après lui.

lundi 1 mars 2021

💻🖥☎️📞⌨🖱🎥🎬📽📺📷

 Les Journaux télévisés de TF1 et France 2 de moins en moins regardables. 

( Le Monde des Médias )


Les JT d’aujourd’hui sont à l’information ce que McDo est à la gastronomie de haute voltige. Comme dans les fast-foods, tout y est fait pour distiller une saveur uniformisée de fast-news. Le reportage typique d’un jt de TF1 ou de France 2, lancé par Barbie ou Ken , c’est du UberFats formaté et bien emballé qui nous arrive un peu tiède en bouche.

Phrases courtes- sujet, verbe,complément ( parfois absence du verbe), mais pas plus. Micro- trottoirs qui donnent la parole à de vraies gens auxquels peut s’identifier la téléspectatrice moyenne...cette foutue ménagère qui a systématiquement envie d’acheter le nouvel Ajax et la dernière margarine qu’on lui vante dans les réclames d’avant et d’après le Jt. Faut surtout lui présenter les choses de la vie sous la forme d’une espèce de petit divertissement qui ne doit surtout pas bouleverser ses méninges...Et à ce propos il y a un nouveau truc, ce sont les infographies façon « Oui-Oui te parle d’actu « . Mais aussi les déplacements sur le plateau de Barbie perché sur ses talons aiguilles et de Ken moulé dans son pantalon cigarette. Et oui, ils ont des jambes ! Et allez que je t’enfile des questions-réponses aussi complexes que les devinettes sur l’emballage des Apéricubes...Bref ! Heureusement qu’il reste ce petit espace préservé, une case d’informations  télévisées de qualité avec de la contextualisation, du décryptage, de l’analyse et de la réflexion. Où ça ? 

Sur Arte à 19h45. 

Vous y trouverez des informations que vous ne trouvez pas sur TF1 et France 2, souvent parce qu’elles dérangent - les exemples sont nombreux. J’y ajouterai que vous ne trouverez pas non plus des journalistes présentateurs qui , comme sur les chaînes mainstream, ne sont préoccupés que par leur image , qui sont dans la séduction et qui au lieu d’être naturel, joue un rôle, celui du présentateur avec des sourires niais affichés en toute circonstance ...un constat que chacun peut faire en regardant TF1 et  France 2 où on est vraiment dans la tyrannie du comportement correct: comment être comme il faut, comment nous conduire pour satisfaire au regard des autres...C’est leur seule obsession. Je ne sais pas si il faut en rire ou en pleurer ...

dimanche 28 février 2021

N'AYONS PAS PEUR

 Sombre anniversaire au royaume de la peur

par Maxime Tandonnet

La crise du covid-19 célèbre son premier anniversaire. A quelque chose malheur est bon. Une année aura suffit à balayer bien des croyances et des convictions et à réviser nos manuels de philosophie politique. Par habitude, nous pensions la liberté et la démocratie profondément enracinées dans l'histoire et la pensée française. Nous avons appris, nous savons désormais qu'elles ne tiennent qu'à un fil. Sous l'effet d'une peur collective, les repères de la civilisation s'effondrent comme un château de carte. Il est désormais prouvé que dans la peur, n'importe quel pouvoir peut abolir sans vergogne la démocratie parlementaire (état d'urgence permanent), assigner les populations à résidence, abroger la liberté d'aller-et-venir, mère de toutes les libertés, imposer des couvre-feu nocturnes, interdire les déplacements et les voyages, fermer les bars et les restaurants - où se fomentent les résistances - cadenasser les librairies, les cinémas, les théâtres et les salles de concert... Le passage au nouveau monde s'effectue naturellement dans la soumission volontaire du troupeau bêlant de peur, la béatitude médiatique, l'anéantissement des voix de l'opposition et la neutralisation des institutions protectrices de la liberté et des droits individuels (juridictions). Un vertigineux tournant a été pris. Le pouvoir de la peur impose désormais son joug. Après cette peur, d'autres peurs viendront, et les vagues de peur déferleront, aussi terrifiantes ou voire pires, justifiées ou factices. La liberté et la démocratie libérale ou parlementaire, elles, ne reviendront hélas pas de sitôt. En un an, nous avons changé de monde.



«On ne peut pas terrifier les gens pendant un an entier pour une mortalité de cette nature.»

-Pr Didier Raoult




Le bourrage de crâne continue...

MAIS « N’ayons pas peur! »

par Maxime Tandonnet

Nul n'a jamais trouvé un outil plus efficace que la peur pour asservir et mener les gens comme un troupeau servile. Il y a comme une jubilation à manier la foule à la baguette.  Or, le discours public est de nouveau à l'exacerbation de la peur face au covid19. Les indicateurs sont bien choisis pour répandre de nouveau la peur: la hausse du nombre des contamination (25 000). Ils se gardent bien d'évoquer d'autres facettes de la vérité, celles qui peuvent rassurer. D'abord, hors de France, les contaminations sont partout en chute libre. Elles s'effondrent partout dans le monde, notamment dans les pays qui n'ont pas pratiqué la chlague ni l'Ausweis. Une gifle pour nos incompétents. [Ah! vous vous êtes bien foutu, hier, des Anglais, des Allemands, des Suédois et des Ricains!). En vérité, l'indicateur le plus significatif est celui des morts comptabilisés au titre du covid19. S'il existe une raison de craindre ce dernier, c'est au regard d'éventuelles conséquences fatales. Or, à l'inverse du matraquage mortifère, cet indicateur semble orienté durablement à la baisse.   Mais alors, pourquoi occulter cette donnée?  Parce qu'il faut cacher ce qui est de nature à rassurer à apaiser la peur. Les cas mortels diminuent car les Français sont prudents et les médecins savent mieux prendre en charge les malades. Non, ce n'est pas grâce à nos petits marquis poudrés de la télévision, mais grâce au travail des vrais médecins, au service de leurs patients. Pourquoi ne jamais  le dire que la mort recule? La peur doit aussi reculer. Il est de la responsabilité de chacun - et non d'une bureaucratie obtuse et punitive - d'adopter toutes les  précautions nécessaires  en fonction des risques encourus au regard de l'âge et de l'état de santé. Un jour la vérité apparaîtra dans la lumière : emprisonner les gens à domicile comme des criminels,  interdire la voie publique après 18H, persécuter les restaurateurs, les commerçants, les gens de la culture, les étudiants, les saisonniers et les skieurs n'aura jamais fait qu'aggraver le mal et amplifier une effroyable déprime collective qui se manifeste dans l'effondrement des naissances. Qui paiera pour le désastre économique, social et mental, les millions de vies brisées (voir le Figaro du 25/02) moins par le covid-19 que par le discours et la politique de la peur? Les gesticulations ne servent qu'à répandre l'illusion de l'action  à des fins électoralistes. Contre les prophètes de malheur, les marchands d'apocalypse et les profiteurs du malheur collectif, une parole s'impose aujourd'hui : n'ayons pas peur.

  Illettrisme, chômage, santé, démographie… « En Martinique, tous les voyants sont au rouge » Le député socialiste Jiovanny William déplore ...