N'AYONS PAS PEUR

 Sombre anniversaire au royaume de la peur

par Maxime Tandonnet

La crise du covid-19 célèbre son premier anniversaire. A quelque chose malheur est bon. Une année aura suffit à balayer bien des croyances et des convictions et à réviser nos manuels de philosophie politique. Par habitude, nous pensions la liberté et la démocratie profondément enracinées dans l'histoire et la pensée française. Nous avons appris, nous savons désormais qu'elles ne tiennent qu'à un fil. Sous l'effet d'une peur collective, les repères de la civilisation s'effondrent comme un château de carte. Il est désormais prouvé que dans la peur, n'importe quel pouvoir peut abolir sans vergogne la démocratie parlementaire (état d'urgence permanent), assigner les populations à résidence, abroger la liberté d'aller-et-venir, mère de toutes les libertés, imposer des couvre-feu nocturnes, interdire les déplacements et les voyages, fermer les bars et les restaurants - où se fomentent les résistances - cadenasser les librairies, les cinémas, les théâtres et les salles de concert... Le passage au nouveau monde s'effectue naturellement dans la soumission volontaire du troupeau bêlant de peur, la béatitude médiatique, l'anéantissement des voix de l'opposition et la neutralisation des institutions protectrices de la liberté et des droits individuels (juridictions). Un vertigineux tournant a été pris. Le pouvoir de la peur impose désormais son joug. Après cette peur, d'autres peurs viendront, et les vagues de peur déferleront, aussi terrifiantes ou voire pires, justifiées ou factices. La liberté et la démocratie libérale ou parlementaire, elles, ne reviendront hélas pas de sitôt. En un an, nous avons changé de monde.



«On ne peut pas terrifier les gens pendant un an entier pour une mortalité de cette nature.»

-Pr Didier Raoult




Le bourrage de crâne continue...

MAIS « N’ayons pas peur! »

par Maxime Tandonnet

Nul n'a jamais trouvé un outil plus efficace que la peur pour asservir et mener les gens comme un troupeau servile. Il y a comme une jubilation à manier la foule à la baguette.  Or, le discours public est de nouveau à l'exacerbation de la peur face au covid19. Les indicateurs sont bien choisis pour répandre de nouveau la peur: la hausse du nombre des contamination (25 000). Ils se gardent bien d'évoquer d'autres facettes de la vérité, celles qui peuvent rassurer. D'abord, hors de France, les contaminations sont partout en chute libre. Elles s'effondrent partout dans le monde, notamment dans les pays qui n'ont pas pratiqué la chlague ni l'Ausweis. Une gifle pour nos incompétents. [Ah! vous vous êtes bien foutu, hier, des Anglais, des Allemands, des Suédois et des Ricains!). En vérité, l'indicateur le plus significatif est celui des morts comptabilisés au titre du covid19. S'il existe une raison de craindre ce dernier, c'est au regard d'éventuelles conséquences fatales. Or, à l'inverse du matraquage mortifère, cet indicateur semble orienté durablement à la baisse.   Mais alors, pourquoi occulter cette donnée?  Parce qu'il faut cacher ce qui est de nature à rassurer à apaiser la peur. Les cas mortels diminuent car les Français sont prudents et les médecins savent mieux prendre en charge les malades. Non, ce n'est pas grâce à nos petits marquis poudrés de la télévision, mais grâce au travail des vrais médecins, au service de leurs patients. Pourquoi ne jamais  le dire que la mort recule? La peur doit aussi reculer. Il est de la responsabilité de chacun - et non d'une bureaucratie obtuse et punitive - d'adopter toutes les  précautions nécessaires  en fonction des risques encourus au regard de l'âge et de l'état de santé. Un jour la vérité apparaîtra dans la lumière : emprisonner les gens à domicile comme des criminels,  interdire la voie publique après 18H, persécuter les restaurateurs, les commerçants, les gens de la culture, les étudiants, les saisonniers et les skieurs n'aura jamais fait qu'aggraver le mal et amplifier une effroyable déprime collective qui se manifeste dans l'effondrement des naissances. Qui paiera pour le désastre économique, social et mental, les millions de vies brisées (voir le Figaro du 25/02) moins par le covid-19 que par le discours et la politique de la peur? Les gesticulations ne servent qu'à répandre l'illusion de l'action  à des fins électoralistes. Contre les prophètes de malheur, les marchands d'apocalypse et les profiteurs du malheur collectif, une parole s'impose aujourd'hui : n'ayons pas peur.

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