Marie-Thérèse Jolivet, entourée de sa fille Barbara et des représentants du
Souvenir français: M.Louis Fournier; Président honoraire, M.Jean Convert Président du Souvenir Français, Françoise RACINE, journaliste et évrivain .
M.Louis FOURNIER, Président Honoraire, et Marie Thérèse JOLIVET
10 janvier 2015 Marie-Thérèse Jolivet, entourée de sa fille et des
représentants du Souvenir...
Marie Thérèse et Barbara JOLIVET
Marie Thérèse JOLIVET entre sa fille et son gendre
L'émotion était grande pour Marie-Thérèse Jolivet, dite Mythé, vendredi 9 janvier 2015.
Ses amis, sa fille et son gendre, son neveu et sa nièce étaient à ses côtés
pour la remise officielle de la médaille de Vermeil du Souvenir français. Une
décoration qui vient s'ajouter à la longue liste de celles déjà en sa
possession (croix de Combattant volontaire de la Résistance, croix du Combattant
39-45, croix du Combattant - agrafe Libération, Médaille du Djebel (UNC-AFN) et
qu'elle a souhaité recevoir le jour de l'anniversaire de son époux le Colonel Jolivet
qui aurait eu 96 ans hier. « Je suis très émue de recevoir la médaille vermeil,
a déclaré Marie-Thérèse Jolivet, finissant son allocution en déclarant "
Vive la France" ».
Une jeune Résistante En juin 1942, résidant à Bégard, Marie-Thérèse Mudez
n'a que 15 ans lorsqu'elle est contactée par la Résistance. Elle accepte
immédiatement. Désormais, elle s'appellera Mythé dans la clandestinité. Ses
missions sont multiples : elle devient secrétaire pour le maquis, tape à la
machine pour les journaux clandestins locaux. Agent de liaison, elle transmet
des tracts et des messages et participe au transport d'armes, d'un maquis à
l'autre, en particulier celui de Kerguiniou à Ploubezre. Elle fait aussi du
renseignement. Elle passe son brevet de secouriste afin d'obtenir un ausweiss
et circuler librement, y compris dans la zone côtière interdite, grâce au petit
fanion de La Croix-Rouge. Bien souvent, le guidon ou la pompe de sa bicyclette
cachaient des messages pour le maquis. Marie-Thérèse n'a jamais tremblé, y compris
lorsqu'elle fut arrêtée par les Allemands. Son aplomb et son jeune âge eurent
raison de la méfiance suscitée chez l'occupant.
Après la victoire des
Alliés sur le nazisme, le contrôle du pays vaincu donna lieu à des
épisodes peu glorieux (lundi 12 janvier à 22 h 20 sur Arte)Mai 1945, la guerre en Europe se termine. L’Allemagne, bien qu’en ruine, doit payer. Face à une population
hagarde et affamée, les troupes alliées se partagent le territoire de
l’ennemi. Invités de dernière minute à la table des vainqueurs, snobés
par les Soviétiques, les Français se voient attribuer
par les Britanniques et les Américains une zone située dans l’ouest du
pays, peuplée d’environ six millions de personnes et comprenant des
villes comme Mayence, Fribourg, Sarrebruck ou Baden-Baden, et des terres
agricoles.
Synopsis de Quand la France occupait l'Allemagne
En 1945 commence pour l'Allemagne une longue période d'occupation
par les armées alliées. La France dispose de sa propre zone, en Rhénanie
et dans le Bade-Wurtemberg, un territoire plutôt rural qui compte six
millions d'habitants. Plusieurs milliers de fonctionnaires français
chargés d'organiser l'occupation s'installent. Parmi eux, Edgar Morin,
jeune résistant démobilisé qui a repris du service, est chargé du
service d'information. Pour faire face aux Soviétiques et se préserver
des ambitions dominatrices de l'Allemagne, De Gaulle n'a qu'une seule
solution : insérer l'Allemagne reconstruite dans un nouvel ensemble
européen. Le processus de dénazification en pâtit. Malgré quelques
procès pour l'exemple, de nombreux dignitaires du régime sont blanchis.
Même Leni Riefenstahl, cinéaste personnelle d'Hitler, échappe à toute
condamnation.
La critique TV de télérama du 10/01/2015
Dans la longue histoire du couple
franco-allemand, ce chapitre-là n'est sans doute pas le plus connu. La
géographie a introduit le surnom piquant de « soutien-gorge français ».
Deux bonnets triangulaires, c'est en effet la forme de la zone
d'occupation dont hérite Paris à l'issue de la Seconde Guerre
mondiale, de l'autre côté du Rhin. Etonnant retournement de l'histoire
qui voit les Français s'installer dans un pays dont ils viennent de
subir le joug, pendant les longues années de l'Occupation. De 1945 à
1949, militaires mais aussi fonctionnaires venus de France vont ainsi
régir le quotidien de six millions d'Allemands aux prises avec le chaos
de l'après-guerre, les privations alimentaires et des repères politiques
à rebâtir.
Entre hoquets de la
dénazification et tentative de reconstruction de la société en
profondeur, ce sont quelques pages contrastées de cette « Allemagne
année zéro » que retrace Tania Rakhmanova, récit nourri d'images
d'archives d'une grande richesse. Parmi les témoins de cette époque, le
sociologue Edgar Morin, responsable de l'information de la zone
d'occupation française, qui tente d'ausculter « l'état mental d'un pays sans tête, hagard ».
Un moment singulier dans l'histoire de l'Allemagne où il s'agit autant
de faire prendre conscience à la population de l'horreur des crimes
nazis que de contribuer à la formation des esprits en ouvrant des
universités, en refondant les programmes scolaires. Pour mieux jeter
les bases d'une paix durable.
La géographie a introduit le surnom piquant de « soutien-gorge français ». Deux bonnets triangulaires, c'est en effet la forme de la zone d'occupation dont hérite ...
Quand la France occupait l'Allemagne
Une région qui fut loin d’être
imperméable à l’idéal national-socialiste et dont les habitants
craignent les nouveaux occupants, notamment les nombreux soldats
coloniaux de la 1rearmée
du général de Lattre. Comme cette zone d’occupation prend
géographiquement la forme de deux bonnets triangulaires, certains beaux
esprits parlent de « soutien-gorge français ».
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des sorties confortables et agréables. Du 14 au 24 janvier, Auchan
chouchoute les bébés.
Une période mal connue du public
Riche
d’archives, appartenant notamment à des familles ayant vécu dans la
région du Palatinat, et de nombreux témoignages franco-allemands, ce
passionnant documentaire inédit retrace une période peu connue du grand
public, à savoir cette occupation française (1945-1949). Les premiers mois, incendies, pillages, vols et viols ne sont pas rares. « Des soldats français ont été fusillés pour viols », souligne un ancien de la 1rearmée.
Agé
de 24 ans à l’époque, Edgar Morin est nommé à l’automne 1945 directeur
de l’information dans la zone française. Basé à Baden-Baden, le futur
sociologue de renom, qui fut un grand résistant, en profite pour voyager à travers le pays occupé. Il en tirera un livre (L’An zéro de l’Allemagne) dans lequel il dresse un remarquable état des lieux, insistant sur l’état mental d’un peuple vaincu, en état de « somnambulisme », en proie à la faim et aux rumeurs.
La vie facile
Les autorités françaises estimant que l’occupation va durer de longues années, la vie s’organise. Après ses soldats, la France envoie outre-Rhin des instituteurs, ingénieurs, fonctionnaires, dont les conditions de vie n’auront rien à voir avec ce qu’endure la population locale. « Les Allemands habitaient dans des caves et nous dans des appartements. On avait une vie facile ! », se rappelle une Française qui fut institutrice en Allemagne occupée. « Pendant la guerre, nous n’avions pas souffert. C’est après la guerre que nous avons eu faim ! », répond en écho un témoin allemand.
Des regards apeurés
Les images d’archives nous font découvrir des visages durcis, des regards apeurés dans une boutique où le pain est pesé au gramme près. Le manque de charbon pour se chauffer,
le marché noir en pleine expansion, les séances de dénazification,
autant de réalités évoquées dans ce documentaire qui insiste aussi sur
l’importance du phénomène culturel.
Les autorités françaises rouvrent les cinémas, les théâtres, font venir des artistes réputés. Avec la Südwestrundfunk, les habitants peuvent écouter une radio qui diffuse des programmes franco-allemands. Pour reconstruire
le pays, il faut s’appuyer sur la jeunesse. D’où la construction, dès
1946, de l’université de Mayence, premier établissement universitaire
voulu et bâti par une force occupante en Allemagne. Chaque année, plus
de dix mille étudiants allemands enthousiastes y suivront des cours.
« Quand la France occupait l’Allemagne », de Tania Rakhmanova (France, 2014, 50 min). Lundi 12 janvier à 22 h 20 sur Arte
c'est le livre que je viens d'offrir à maman pour Noël
La Résistance, un engagement familial…
Un des documents de l'ouvrage
POUR LA PREMIÈRE FOIS, des familles de résistants anonymes ont accepté d’ouvrir leurs archives.
Cette plongée dans l’intime montre que les combattants de l’ombre n’ont
pas agi seuls. Derrière eux se tiennent des familles entières qui,
entre 1940 et 1944, viennent en renfort, les soutiennent, et souvent de
leur vie leur engagement. Des parents, des fils et des filles, des
cousins et des cousines s’organisent, au péril de leur vie, pour se
dresser contre l’occupant et le gouvernement de Vichy. Ils hébergent des
aviateurs alliés, mettent sur pied des filières d’évasion, se chargent
de missions de renseignements, participent à des opérations de
sauvetage, rejoignent les maquis, cachent des enfants juifs ou des
réfractaires au STO. C’est parfois un père, une mère qui montre
l’exemple, ou un frère qui entraîne à sa suite l’ensemble des siens.
Magnifiquement illustré, écrit avec rigueur et sensibilité, ce livre
retrace les destins héroïques de vingt-cinq familles aux sensibilités
politiques ou confessionnelles différentes. Ces aventures infiniment
humaines dressent une autre image du monde résistant, toute en nuances,
et donnent à ce livre sa force historique.
Un livre retraçant des
itinéraires très divers : catholiques, protestants, juifs, communistes,
gaullistes… qui ont en commun le courage d’avoir dit NON
… l’héroïsme au quotidien
Pour la première fois, des familles de résistants, anonymes ou célèbres,
ont accepté d'ouvrir leurs archives. Cette plongée dans l'intime montre
que les combattants de l'ombre n'ont pas agi seuls. Véritable album de
famille poignant et richement illustré (300 photos, lettres, dessins
issus d'archives privées), cet ouvrage retrace les destins héroïques de
25 familles aux sensibilités politiques et confessionnelles différentes
Le Souvenir Français est riche d’une histoire de près de 150 ans. De nombreux événements ont jalonné son existence. Voici une sélection des principaux d’entre eux.
1872
Les origines du Souvenir Françaisremontent à la
guerre franco-allemande de 1870. Cette guerre opposa le Second Empire
français au royaume de Prusse et ses alliés, entre le 19 juillet 1870 et
le 29 janvier 1871.
La campagne militaire débute par de violents combats en Alsace et en
Lorraine. L’armée française est malmenée. Elle doit se replier vers les
Ardennes. Finalement encerclée dans Sedan, elle capitule le 2 septembre
1870, entraînant la chute du Second Empire de Napoléon III.
Les armées prussiennes et leurs alliés déferlent, alors, par le
nord-est de la France et viennent mettre le siège devant Paris. Malgré
un dernier effort des Armées de la Loire, la guerre se termine par une
défaite française. Le bilan est lourd. En 6 mois, les combats ont fait
45.000 morts et 90.000 blessés. Et une des conséquences du Traité de
Francfort, imposé par la Prusse le 10 mai 1871, est la perte du
territoire français de l’ « Alsace-Moselle », appelée aussi
Alsace-Lorraine.
La création du Souvenir Français intervient dans
l’après-guerre de 1870. A Metz, comme en Alsace, une partie de la
population continue à marquer son attachement à la France par un culte
aux militaires « Morts pour la France » (entretien des tombes, offices
religieux…). En Alsace, à la Toussaint, des jeunes filles en habit
traditionnel déposent des cocardes sur les tombes des soldats de leur
commune.
Un professeur alsacien, François-Xavier Niessen (1846-1919), refuse
l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne. Il veut montrer les
liens qui unissent les Alsaciens-Lorrains à la France et maintenir le
souvenir des provinces perdues. Il pense que l’entretien des tombes doit
permettre de garder présent dans les esprits le souvenir des « Morts
pour la France » et le sentiment de l’unité nationale.
1887
Maltraité par l’occupant, François-Xavier Niessen est obligé
d’émigrer à Neuilly sur Seine. En 1887, il crée l’Association Nationale
du SouvenirFrançaisdont le but est de maintenir le souvenir de la guerre de 1870 ainsi que les valeurs de la France et de la République.
Le 7 mars 1888, il appelle les Français à rejoindre l’association. Le succès est au rendez-vous. Puis, en 1889, le Souvenir Français étend son action hors du territoire national, en Belgique à Waterloo, et aux îles Pescadores à l’ouest de Taïwan.
1908
Pendant ce temps, en Moselle annexée, le Mosellan Jean-Pierre Jean
suggère de célébrer des offices religieux et de faire des dépôts de
fleurs dans chaque commune où sont tombés les glorieux soldats français
pendant la guerre de 1870. Parallèlement, il met tout en œuvre pour
ériger un monument commémoratif des batailles qui se sont déroulées
autour de Metz. En 1907, avec le soutien de 13 communes situées sur les
champs de bataille de la rive droite de la rivière Moselle, un site de
la commune de Noisseville, au lieu-dit de l’Amitié, est choisi.
Le gouvernement allemand, après de difficiles tractations, donne son
accord. Le monument du sculpteur Emmanuel Hannaux est inauguré le 4
octobre 1908. Le jour de l’inauguration, près de 120.000 Français
annexés sont présents et, pour la première fois depuis 1870, des
drapeaux français flottent sur la terre mosellane. C’est aussi la
première manifestation massive des Mosellans pour affirmer leur
attachement à leur unique patrie : la France.
1914
Au début du XXe siècle, les tensions entre la France et l’Allemagne se sont, à nouveau, dangereusement accentuées.
Le Souvenir Français, en Alsace-Lorraine, est
brutalement dissous par les Allemands en janvier 1913. Ses membres sont,
pour la plupart, incarcérés ou exilés par les autorités d’occupation.
Mais ce sont, en fait, les conflits dans les Balkans qui vont
déclencher la Première Guerre Mondiale. Sur un front occidental de 700
kilomètres de longueur, les armées vont s’affronter pendant 4 ans. A
l’issue des combats, le constat est douloureux. Cette guerre a causé
plus de décès et de destructions matérielles que toutes les guerres
antérieures. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part. Environ 9
millions de militaires et de civils en sont morts et 8 millions devenus
invalides.
Le Souvenir Français, pendant toute cette
période, aide les familles à retrouver les corps des soldats tués et les
soutient dans leurs démarches. En 1915, il crée 200 cimetières
militaires et 50 monuments à la gloire des soldats morts au champ
d’honneur. En 1918, ce sont 200.000 tombes qu’il entretient tant dans
les cimetières du front que dans ceux de l’intérieur. Il y applique sa
devise : « A nous le souvenir, à eux l’immortalité »
1933
L’après-guerre est marqué par le culte dominant du souvenir des
morts. La France a perdu 1.400.000 de ses fils. Le deuil partagé de
toutes les provinces françaises détermine les communes à leur rendre
hommage. Dans les années 1920-1925, ce sont environ 36.000 monuments aux
morts qui sont érigés sur le territoire et dans les colonies.
Le Souvenir Français est particulièrement présent dans
cette matérialisation de la mémoire. Il innove et entreprend même la
construction de monuments thématiques. Ainsi un monument dit « des
Crapouillots » est réalisé au Chemin des Dames, dans l’Aisne. Situé au
Moulin de Laffaux, il reprend la forme de la torpille tirée par « Le
Crapouillot », mortier de tranchée dont le nom était dû à la courbe bien
spéciale qu’empruntait son projectile, et qui ressemblait au saut d’un
crapaud. Il rend hommage aux 12.000 artilleurs de tranchées tombés entre
1914 et 1918 sur les fronts de France et d’Orient.
Le traité de Versailles, qui avait mis fin à cette première guerre
mondiale et consacré la défaite allemande, portait en son sein les
germes d’une revanche que le nazisme allait exploiter. En 1933, Hitler
prend le pouvoir en Allemagne et prépare ses armées.
1939
Le 1er septembre 1939 commence la Deuxième Guerre
Mondiale. Elle va durer 6 ans, jusqu’au 2 septembre 1945, et demeure le
conflit armé le plus important que l’humanité ait connu jusqu’à nos
jours. Mobilisant plus de 100 millions de combattants de 61 nations,
déployant les hostilités sur presque tous les continents, elle a
entraîné la mort de 62 millions de personnes.
En France, on compta 570.000 victimes, parmi lesquelles 217.600 soldats, colonies incluses.
Le bureau du Souvenir Français avait fonctionné pendant
toute l’occupation allemande. A partir de 1941, il effectue des travaux
de recherche des sépultures provisoires disséminées sur tout le
territoire français. Cette activité permet de renseigner les familles
sur le sort de leurs combattants. Dans cette période trouble, il
continue ainsi à faire face à ses devoirs civils et militaires et
réussit à maintenir sa action morale et matérielle dans les limites
permises par les évènements.
1946
À partir de 1946, et jusqu’en 1962, s’ouvre une autre tragédie : les
guerres de décolonisation. L’accès à l’indépendance des anciennes
possessions de l’empire colonial français se fait dans la douleur.
Le Souvenir Français remplit sa mission.
Durant toute la guerre d’Algérie, il organise des cérémonies du Souvenir les 1er
novembre, notamment dans les cimetières de Bab-El-Oued, au cimetière
musulman d’Elkettar du boulevard Bru et au cimetière d’El-Alia devant
les carrés militaires français et anglais, avec dépôts de gerbes. Il
participe, au cimetière du Petit Lac, à la cérémonie organisée pour les
obsèques des 15 soldats tués dans une embuscade à Oran. Cette cérémonie
se déroule sur le terre-plein de la nécropole précédant le monument du
Souvenir Français.
En 1970, il participe à Marseille aux cérémonies du retour de 215
cercueils de soldats tués en Indochine et au cimetière national de
Luynes à celles du retour de 59 autres « Morts pour la France » du
Nord-Vietnam.
1993
En 1986, la plaie n’est toujours pas refermée et la ville de Fréjus
propose d’accueillir le Mémorial des guerres en Indochine sur le site de
l’ancien camp militaire Galliéni. Il y existait déjà un premier
monument commémoratif dédié aux « anciens d’Indochine, combattants et
victimes de guerre » depuis le 4 juin 1983.
Le 16 février 1993, Le Président de la République inaugure ce Mémorial financé en partie par le Souvenir Français
et qui représente deux soldats grandeur nature, l’un vietnamien,
l’autre du corps expéditionnaire, soutenant l’Indochine, ceinturée d’un
dragon.
2014
L’association duSouvenir Françaisn’est pas pour autant uneassociation du passé.
Il contribue, par son soutien financier, à l’organisation de très
nombreuses cérémonies du Souvenir, tant en France qu’à l’étranger.
Chaque jour, ce sont des centaines de bénévoles qui participent à l’entretien des tombes des soldats « Morts pour la France ».
Chaque jour, il transmet le message laissé par tous ceux qui donnèrent leur vie pour défendre les valeurs de notre civilisation.
Et puisque l’Histoire continue, demain il participera moralement et
matériellement à l’érection d’un monument à la mémoire de tous ceux qui
sont morts pour la France en Opérations Extérieures (OPEX).
L’appellation
« 2S » tire son nom du calendrier utilisé à l’époque par les élèves de
la Spéciale, qui associaient les lettres du mot Austerlitz aux mois de
l’année, le S correspondant au mois de décembre.
Fête des Saint-cyriens, elle commémore d'une part le génie
militaire, et rassemble d'autre part tous les Saint-cyriens présents
localement.
La traditionnelle reconstitution de la bataille d’Austerlitz se
déroule sur le site de Pratzen sous la présidence
du général de corps d’armée , major général de
l’armée de Terre, en présence du commandant les
écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et la base de défense de Vannes-
Coëtquidan.
Au cours de cette journée, les élèves-officiers et officiers-élèves de l’ensemble des formations d’élèves fêtent l'anniversaire de la bataille d’Austerlitz, rendant hommage aux premiers
Saint-cyriens morts pour la France à cette occasion et au génie
militaire de l’empereur Napoléon Ier
, fondateur de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr trois ans auparavant en 1802.
Au
cours de cette bataille, l’empereur Napoléon Bonaparte avait affronté
le 2 décembre 1805 sur le site d’Austerlitz les armées coalisées des
empereurs de Russie et d’Autriche et les avait vaincues en faisant
preuve de son génie militaire.
Cette journée permet aussi de
réunir les représentants des anciennes promotions de l’école spéciale
militaire de Saint-Cyr au cours de la cérémonie de l’appel des
promotions qui se déroule sur la cour Rivoli.
L’appellation
« 2S » tire son nom du calendrier utilisé à l’époque par les élèves de
la Spéciale, qui associaient les lettres du mot Austerlitz aux mois de
l’année, le S correspondant au mois de décembre.
https://www.youtube.com/watch?v=RiIEqQliMWM
Vous voulez en savoir plus sur la bataille d'Austerlitz ?
Consultez notre exposé Napoléon et Austerlitzen cliquant ici.
2S 209
Paris le 27 novembre 2014
"Ne pas subir !"
Pour
la septième fois j’ai l’honneur de vous adresser ce message du « 2S ».
Je veux vous donner des nouvelles de notre association, celle de tous
les Saint-Cyriens depuis plus de125 ans.
L’avenir
de la Saint-Cyrienne se construit toujours dès l’Ecole Spéciale
Militaire et j’ai encore le plaisir de vous dire que les jeunes
promotions continuent d’adhérer massivement à notre association. A ce
propos je rappelle l’importance d’une bonne organisation dès le début de
vie de la promotion pour rendre pérenne cette adhésion. Cette année la «
Castelnau » qui vient de quitter la « Spéciale » est un très bon
exemple. Les 14 plus jeunes promotions représentent un tiers de nos
adhérents et je les remercie de leur confiance et les assure de notre
constant soutien. Nous tirons progressivement avantage d’un tel
rajeunissement exemplaire mais cela n’exonère pas, au contraire, les
promotions qui quittent le service ou qui vont bientôt le faire, de
prendre toute leur place au sein de la Saint-Cyrienne et de sa
gouvernance.
L’avenir
immédiat de notre Ecole a été redéfini par un décret de juillet 2014 et
j’ai à cette époque eu l’occasion de m’exprimer sur les questions de
spécificité de la formation d’officiers. Je pense qu’il faut continuer à
réfléchir plus largement et plus profondément sur un sujet qu’il ne
faut pas abandonner à des personnes éloignées du monde militaire et sans
expérience des opérations. Nous ouvrons donc un sujet de dossier pour
le Casoar d’octobre 2015. Apportons donc notre participation et nos
expériences puisque la liberté d’action est dans l’avenir à long terme.
Au
mois de janvier 2012 a été crée le pôle vie professionnelle qui a pour
mission de répondre aux préoccupations à la fois des Saint-Cyriens en
service ET de ceux travaillant dans le civil. La montée en puissance se
fait progressivement, des activités comme celles des clubs sectoriels
connaissent du succès. Le volet reconversion a aussi bien progressé et
déjà de nombreux camarades ont pu en profiter. Le PVP sera le sujet du
dossier du prochain Casoar de janvier prochain.
Vous
avez pu lire dans nos deux dernières revues la liste nominative des
2100 Saint-Cyriens tombés en faisant leur devoir pendant les seuls mois
de l’année 1914. Ce sacrifice d’une dimension exceptionnelle fut pour
beaucoup dans la solidité de notre armée de 1914 et dans les résultats
obtenus face à la très puissante armée impériale. Le 5 septembre dernier
les Associations des Grandes écoles militaires ont voulu rendre hommage
à nos anciens, au commandement et à son chef de l’époque le futur
maréchal Joffre. Cette considération retombe sur les officiers de 2014
et il nous faut bien comprendre cette continuité naturelle, non
seulement nécessaire mais indispensable. Commémorer les grands combats
d’hier, en pensant à nos Anciens, induit une naturelle considération
pour les officiers qui mènent les combats d’aujourd’hui.
L’entraide
est une mission majeure de notre association, l’oublier un soir de 2S
n’est pas envisageable. Elle se manifeste de différentes façons, l’aide
financière directe, l’aide par la permanence au Siège et l’écoute
constante de notre grande famille par nos délégués. A ceci s’ajoute
maintenant le soutien du pôle vie professionnelle. Votre générosité le
soir du 2S finance la totalité de ce volet, elle est capitale mais
aussi nécessaire. Seuls nos dons financent les activités d’entraide. La
Saint-Cyrienne a absolument besoin d’eux. J’insiste naturellement sur ce
point chaque année.
Vous
savez comme moi, hélas, que notre pays traverse de très graves
difficultés financières qui se répercutent également sur son armée aussi
je ne peux qu’encourager notre communauté Saint-Cyrienne à plus de
solidarité. Si notre communauté n’est pas un exemple de résistance dans
les épreuves alors il est temps de s’inquiéter vraiment, y compris pour
l’avenir de notre société. La solidarité est autre forme de la fidélité.
Nous nous devons d’encourager tous nos camarades à moins d’indifférence
et à plus de solidarité au travers de notre association et à la
rejoindre si ce n’est pas déjà le cas.
Je
profite du « 2S » pour remercier les délégués, les officiers en
activité et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, œuvrent pour
préparer notre fête traditionnelle.
Au
nom de tous les adhérents, en activité, civils, retraités, je
renouvelle notre soutien au CEMA, le général d’armée Pierre de Villiers
présent au 2S de Paris, avec bien sûr une pensée spéciale pour tous les
camarades de l’armée de Terre et de la Gendarmerie en opérations
notamment au Mali et en RCA et sur le territoire national. Ils
connaissent des moments difficiles, parfois même très difficiles, mais
ils sont aussi une raison de fierté pour une grande majorité de
Français, ils s’inscrivent à leur tour dans la lignée des officiers qui
ont servi notre patrie depuis des siècles. La situation et les moyens
ont changé mais l’esprit de l’engagement reste tout à fait comparable.
En
cette soirée du « 2S », souvenir de la plus belle des victoires,
Austerlitz, remportée par l’Empereur des Français, Napoléon Ier,
n’oublions pas le recueillement, en particulier pour les 2100 de nos
anciens Morts pour la France durant les seuls 5 premiers mois de la
Grande Guerre, mais aussi profitons de ces moments ensemble et exprimons
notre cohésion dans la bonne humeur et dans la joie. Chers « deux
grands Anciens et Doyens » de la promotion « Joffre » de 1930, petits
Bazars du 3éme Bataillon de 2014 et des belles promotions « Lieutenants
Thomazo » et « Capitaine Hervouët », Officiers en activité au sein de
l’Armée de Terre et de la Gendarmerie ou des armées amies, camarades
engagés dans la vie civile ou à la retraite, mes grands Anciens, où que
vous soyez, sur le territoire national ou à l’étranger je vous souhaite
au nom de la Saint-Cyrienne un excellent « 2S ».
Enfin n’oublions pas durant l’année saint-cyrienne qui débute la devise du Maréchal de Lattre de Tassigny : "Ne pas subir !"