jeudi 8 mai 2014

Savez-vous combien de Français et d’Allemands se souviennent de ce qu’ils ont vécu le 8 mai 1945 ?







Savez-vous combien de Français et d’Allemands se souviennent de ce qu’ils ont vécu le 8 mai 1945 ?

La France célèbre l'armistice de la Seconde Guerre mondiale. Un jour historique dont la mémoire est entretenue par les millions de personnes qui ont vécu l'événement.


En partant du postulat que la tranche de la population susceptible d'avoir vécu les événements de la Seconde Guerre mondiale et de s'en souvenir est aujourd'hui âgée d'au moins 75 ans, on compte environ 5,8 millions de personnes en France.  Pour l'Allemagne (chiffre des 80 ans et plus), cette population est approximativement de 4,4 millions.

Atlantico : Le poids démographique que représente la frange de la population susceptible de se souvenir des événements de la Seconde Guerre mondiale est-il suffisant pour changer des choses dans la construction de l'Europe et de la relation franco – allemande ?

Jérôme Sainte-Marie : L'argument historique a tendance à jouer, et ce depuis le traité de Maastricht, déjà, en faveur d'un oui à la construction européenne et à la relation franco – allemande. On constate que les plus vieilles générations sont le plus souvent favorables à un référendum. C'est, indéniablement, un impact de l'argument de la paix qui n'a rien d'un mythe, bien que cela tende à disparaître puisque de moins en moins de gens ont vécu la guerre. Il faut remonter assez loin dans les années, et cette population tend à disparaître. La jeunesse étant moins sensible à cet argument de la paix, cet élément joue nettement moins.

Il est, par ailleurs, possible que les événements d'Ukraine ravivent la flamme qu'on retrouvait lors du traité de Maastricht. L'argument de la paix dépend d'un contexte international – si cela avait si bien marché lors de Maastricht, c'est également en raison du conflit en ex-Yougoslavie. Les générations les plus anciennes pourraient potentiellement s'avérer sensibles au conflit ukrainien.

Comment peut s'effectuer le transfert de connaissance et de savoir ?

Jean-Louis Crémieux-Brilhac : Le transfert de connaissance et de savoir s’effectue essentiellement par l’école. L’enseignement a un rôle capital à jouer dans ce domaine. Qui n'est, à mon sens, pas suffisamment remplit car les programmes ne consacrent pas à ce qu’a été la France libre, ni à la résistance, une place suffisante. Je pense qu’il faudrait leur consacrer certainement une place plus importante dans les programmes. D’autre part les historiens français n’ont étudié de façon sérieuse que très tardivement la France libre, la deuxième guerre mondiale et la résistance française pour des raisons diverses dont l’une était que des archives n’étaient pas ouvertes. Il y a aussi une autre raison qui est que de nouveaux événements au courant des 70 dernières années se sont précipités et qui sont d’une importance extrême : la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, la disparition de l’Empire, la décolonisation, la mondialisation… Et tout cela, ce sont autant d’événements dont il faut que les enfants prennent également une certaine conscience. C’est-à-dire que cette extension inévitable de l’histoire ne peut se faire qu’au détriment d’une partie du passé. À mon sens, la place faite à la Résistance française et à la France libre ne sont pas suffisantes.

Organiser des rencontres entre des anciens, des survivants de la résistance ou de la France libre et des élèves et regrouper des anciens et des jeunes pour des journées vécues comme des colloques est une chose très importante et qui a lieu, qui se fait de façon assez fréquente. Un des meilleurs témoignages de cette activité est le concours annuel de la résistance qui finit quand même par rassembler près de 40 000 élèves. D’autre part il ne faut pas oublier que la télévision tourne des documentaires ou des films de fiction sur la Deuxième Guerre mondiale mais l’importance des investissements faits par les américains et par les anglais pour faire des films phares a effacé dans une certaine mesure, au profit de l’action des anglais et des américains (Jour J, Le jour le plus long, …), l’action proprement française. Je pense que les Français ne se rendent pas suffisamment compte de ce qu’ils doivent au Général de Gaulle pour la période de guerre. Ils ne se rendent pas compte que l’action de la France libre a été une action politique et donc pas une action militaire d’une importance exceptionnelle.


Savez-vous combien de Français et d’Allemands se souviennent de ce qu’ils ont vécu le 8 mai 1945 ?

La France célèbre l'armistice de la Seconde Guerre mondiale. Un jour historique dont la mémoire est entretenue par les millions de personnes qui ont vécu l'événement

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La France célèbre l'armistice de la Seconde Guerre mondiale. Un jour historique dont la mémoire est entretenue par les millions de personnes qui ont vécu l'événement

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Savez-vous combien de Français et d’Allemands se souviennent de ce qu’ils ont vécu le 8 mai 1945 ?

La France célèbre l'armistice de la Seconde Guerre mondiale. Un jour historique dont la mémoire est entretenue par les millions de personnes qui ont vécu l'événeme

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La France célèbre l'armistice de la Seconde Guerre mondiale. Un jour historique dont la mémoire est entretenue par les millions de personnes qui ont vécu l'événement








En partant du postulat que la tranche de la population susceptible d'avoir vécu les événements de la Seconde Guerre mondiale et de s'en souvenir est aujourd'hui âgée d'au moins 75 ans, on compte environ 5,8 millions de personnes en France.  Pour l'Allemagne (chiffre des 80 ans et plus), cette population est approximativement de 4,4 millions.

Atlantico : Le poids démographique que représente la frange de la population susceptible de se souvenir des événements de la Seconde Guerre mondiale est-il suffisant pour changer des choses dans la construction de l'Europe et de la relation franco – allemande ?

Jérôme Sainte-Marie : L'argument historique a tendance à jouer, et ce depuis le traité de Maastricht, déjà, en faveur d'un oui à la construction européenne et à la relation franco – allemande. On constate que les plus vieilles générations sont le plus souvent favorables à un référendum. C'est, indéniablement, un impact de l'argument de la paix qui n'a rien d'un mythe, bien que cela tende à disparaître puisque de moins en moins de gens ont vécu la guerre. Il faut remonter assez loin dans les années, et cette population tend à disparaître. La jeunesse étant moins sensible à cet argument de la paix, cet élément joue nettement moins.

Il est, par ailleurs, possible que les événements d'Ukraine ravivent la flamme qu'on retrouvait lors du traité de Maastricht. L'argument de la paix dépend d'un contexte international – si cela avait si bien marché lors de Maastricht, c'est également en raison du conflit en ex-Yougoslavie. Les générations les plus anciennes pourraient potentiellement s'avérer sensibles au conflit ukrainien.

Comment peut s'effectuer le transfert de connaissance et de savoir ?

Jean-Louis Crémieux-Brilhac : Le transfert de connaissance et de savoir s’effectue essentiellement par l’école. L’enseignement a un rôle capital à jouer dans ce domaine. Qui n'est, à mon sens, pas suffisamment remplit car les programmes ne consacrent pas à ce qu’a été la France libre, ni à la résistance, une place suffisante. Je pense qu’il faudrait leur consacrer certainement une place plus importante dans les programmes. D’autre part les historiens français n’ont étudié de façon sérieuse que très tardivement la France libre, la deuxième guerre mondiale et la résistance française pour des raisons diverses dont l’une était que des archives n’étaient pas ouvertes. Il y a aussi une autre raison qui est que de nouveaux événements au courant des 70 dernières années se sont précipités et qui sont d’une importance extrême : la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, la disparition de l’Empire, la décolonisation, la mondialisation… Et tout cela, ce sont autant d’événements dont il faut que les enfants prennent également une certaine conscience. C’est-à-dire que cette extension inévitable de l’histoire ne peut se faire qu’au détriment d’une partie du passé. À mon sens, la place faite à la Résistance française et à la France libre ne sont pas suffisantes.

Organiser des rencontres entre des anciens, des survivants de la résistance ou de la France libre et des élèves et regrouper des anciens et des jeunes pour des journées vécues comme des colloques est une chose très importante et qui a lieu, qui se fait de façon assez fréquente. Un des meilleurs témoignages de cette activité est le concours annuel de la résistance qui finit quand même par rassembler près de 40 000 élèves. D’autre part il ne faut pas oublier que la télévision tourne des documentaires ou des films de fiction sur la Deuxième Guerre mondiale mais l’importance des investissements faits par les américains et par les anglais pour faire des films phares a effacé dans une certaine mesure, au profit de l’action des anglais et des américains (Jour J, Le jour le plus long, …), l’action proprement française. Je pense que les Français ne se rendent pas suffisamment compte de ce qu’ils doivent au Général de Gaulle pour la période de guerre. Ils ne se rendent pas compte que l’action de la France libre a été une action politique et donc pas une action militaire d’une importance exceptionnelle.




En partant du postulat que la tranche de la population susceptible d'avoir vécu les événements de la Seconde Guerre mondiale et de s'en souvenir est aujourd'hui âgée d'au moins 75 ans, on compte environ 5,8 millions de personnes en France.  Pour l'Allemagne (chiffre des 80 ans et plus), cette population est approximativement de 4,4 millions.

Atlantico : Le poids démographique que représente la frange de la population susceptible de se souvenir des événements de la Seconde Guerre mondiale est-il suffisant pour changer des choses dans la construction de l'Europe et de la relation franco – allemande ?

Jérôme Sainte-Marie : L'argument historique a tendance à jouer, et ce depuis le traité de Maastricht, déjà, en faveur d'un oui à la construction européenne et à la relation franco – allemande. On constate que les plus vieilles générations sont le plus souvent favorables à un référendum. C'est, indéniablement, un impact de l'argument de la paix qui n'a rien d'un mythe, bien que cela tende à disparaître puisque de moins en moins de gens ont vécu la guerre. Il faut remonter assez loin dans les années, et cette population tend à disparaître. La jeunesse étant moins sensible à cet argument de la paix, cet élément joue nettement moins.
Il est, par ailleurs, possible que les événements d'Ukraine ravivent la flamme qu'on retrouvait lors du traité de Maastricht. L'argument de la paix dépend d'un contexte international – si cela avait si bien marché lors de Maastricht, c'est également en raison du conflit en ex-Yougoslavie. Les générations les plus anciennes pourraient potentiellement s'avérer sensibles au conflit ukrainien.

Comment peut s'effectuer le transfert de connaissance et de savoir ?

Jean-Louis Crémieux-Brilhac : Le transfert de connaissance et de savoir s’effectue essentiellement par l’école. L’enseignement a un rôle capital à jouer dans ce domaine. Qui n'est, à mon sens, pas suffisamment remplit car les programmes ne consacrent pas à ce qu’a été la France libre, ni à la résistance, une place suffisante. Je pense qu’il faudrait leur consacrer certainement une place plus importante dans les programmes. D’autre part les historiens français n’ont étudié de façon sérieuse que très tardivement la France libre, la deuxième guerre mondiale et la résistance française pour des raisons diverses dont l’une était que des archives n’étaient pas ouvertes. Il y a aussi une autre raison qui est que de nouveaux événements au courant des 70 dernières années se sont précipités et qui sont d’une importance extrême : la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, la disparition de l’Empire, la décolonisation, la mondialisation… Et tout cela, ce sont autant d’événements dont il faut que les enfants prennent également une certaine conscience. C’est-à-dire que cette extension inévitable de l’histoire ne peut se faire qu’au détriment d’une partie du passé. À mon sens, la place faite à la Résistance française et à la France libre ne sont pas suffisantes.
Organiser des rencontres entre des anciens, des survivants de la résistance ou de la France libre et des élèves et regrouper des anciens et des jeunes pour des journées vécues comme des colloques est une chose très importante et qui a lieu, qui se fait de façon assez fréquente. Un des meilleurs témoignages de cette activité est le concours annuel de la résistance qui finit quand même par rassembler près de 40 000 élèves. D’autre part il ne faut pas oublier que la télévision tourne des documentaires ou des films de fiction sur la Deuxième Guerre mondiale mais l’importance des investissements faits par les américains et par les anglais pour faire des films phares a effacé dans une certaine mesure, au profit de l’action des anglais et des américains (Jour J, Le jour le plus long, …), l’action proprement française. Je pense que les Français ne se rendent pas suffisamment compte de ce qu’ils doivent au Général de Gaulle pour la période de guerre. Ils ne se rendent pas compte que l’action de la France libre a été une action politique et donc pas une action militaire d’une importance exceptionnelle.

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En partant du postulat que la tranche de la population susceptible d'avoir vécu les événements de la Seconde Guerre mondiale et de s'en souvenir est aujourd'hui âgée d'au moins 75 ans, on compte environ 5,8 millions de personnes en France.  Pour l'Allemagne (chiffre des 80 ans et plus), cette population est approximativement de 4,4 millions.

Atlantico : Le poids démographique que représente la frange de la population susceptible de se souvenir des événements de la Seconde Guerre mondiale est-il suffisant pour changer des choses dans la construction de l'Europe et de la relation franco – allemande ?

Jérôme Sainte-Marie : L'argument historique a tendance à jouer, et ce depuis le traité de Maastricht, déjà, en faveur d'un oui à la construction européenne et à la relation franco – allemande. On constate que les plus vieilles générations sont le plus souvent favorables à un référendum. C'est, indéniablement, un impact de l'argument de la paix qui n'a rien d'un mythe, bien que cela tende à disparaître puisque de moins en moins de gens ont vécu la guerre. Il faut remonter assez loin dans les années, et cette population tend à disparaître. La jeunesse étant moins sensible à cet argument de la paix, cet élément joue nettement moins.
Il est, par ailleurs, possible que les événements d'Ukraine ravivent la flamme qu'on retrouvait lors du traité de Maastricht. L'argument de la paix dépend d'un contexte international – si cela avait si bien marché lors de Maastricht, c'est également en raison du conflit en ex-Yougoslavie. Les générations les plus anciennes pourraient potentiellement s'avérer sensibles au conflit ukrainien.

Comment peut s'effectuer le transfert de connaissance et de savoir ?

Jean-Louis Crémieux-Brilhac : Le transfert de connaissance et de savoir s’effectue essentiellement par l’école. L’enseignement a un rôle capital à jouer dans ce domaine. Qui n'est, à mon sens, pas suffisamment remplit car les programmes ne consacrent pas à ce qu’a été la France libre, ni à la résistance, une place suffisante. Je pense qu’il faudrait leur consacrer certainement une place plus importante dans les programmes. D’autre part les historiens français n’ont étudié de façon sérieuse que très tardivement la France libre, la deuxième guerre mondiale et la résistance française pour des raisons diverses dont l’une était que des archives n’étaient pas ouvertes. Il y a aussi une autre raison qui est que de nouveaux événements au courant des 70 dernières années se sont précipités et qui sont d’une importance extrême : la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, la disparition de l’Empire, la décolonisation, la mondialisation… Et tout cela, ce sont autant d’événements dont il faut que les enfants prennent également une certaine conscience. C’est-à-dire que cette extension inévitable de l’histoire ne peut se faire qu’au détriment d’une partie du passé. À mon sens, la place faite à la Résistance française et à la France libre ne sont pas suffisantes.
Organiser des rencontres entre des anciens, des survivants de la résistance ou de la France libre et des élèves et regrouper des anciens et des jeunes pour des journées vécues comme des colloques est une chose très importante et qui a lieu, qui se fait de façon assez fréquente. Un des meilleurs témoignages de cette activité est le concours annuel de la résistance qui finit quand même par rassembler près de 40 000 élèves. D’autre part il ne faut pas oublier que la télévision tourne des documentaires ou des films de fiction sur la Deuxième Guerre mondiale mais l’importance des investissements faits par les américains et par les anglais pour faire des films phares a effacé dans une certaine mesure, au profit de l’action des anglais et des américains (Jour J, Le jour le plus long, …), l’action proprement française. Je pense que les Français ne se rendent pas suffisamment compte de ce qu’ils doivent au Général de Gaulle pour la période de guerre. Ils ne se rendent pas compte que l’action de la France libre a été une action politique et donc pas une action militaire d’une importance exceptionnelle.

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En partant du postulat que la tranche de la population susceptible d'avoir vécu les événements de la Seconde Guerre mondiale et de s'en souvenir est aujourd'hui âgée d'au moins 75 ans, on compte environ 5,8 millions de personnes en France.  Pour l'Allemagne (chiffre des 80 ans et plus), cette population est approximativement de 4,4 millions.

Atlantico : Le poids démographique que représente la frange de la population susceptible de se souvenir des événements de la Seconde Guerre mondiale est-il suffisant pour changer des choses dans la construction de l'Europe et de la relation franco – allemande ?

Jérôme Sainte-Marie : L'argument historique a tendance à jouer, et ce depuis le traité de Maastricht, déjà, en faveur d'un oui à la construction européenne et à la relation franco – allemande. On constate que les plus vieilles générations sont le plus souvent favorables à un référendum. C'est, indéniablement, un impact de l'argument de la paix qui n'a rien d'un mythe, bien que cela tende à disparaître puisque de moins en moins de gens ont vécu la guerre. Il faut remonter assez loin dans les années, et cette population tend à disparaître. La jeunesse étant moins sensible à cet argument de la paix, cet élément joue nettement moins.
Il est, par ailleurs, possible que les événements d'Ukraine ravivent la flamme qu'on retrouvait lors du traité de Maastricht. L'argument de la paix dépend d'un contexte international – si cela avait si bien marché lors de Maastricht, c'est également en raison du conflit en ex-Yougoslavie. Les générations les plus anciennes pourraient potentiellement s'avérer sensibles au conflit ukrainien.

Comment peut s'effectuer le transfert de connaissance et de savoir ?

Jean-Louis Crémieux-Brilhac : Le transfert de connaissance et de savoir s’effectue essentiellement par l’école. L’enseignement a un rôle capital à jouer dans ce domaine. Qui n'est, à mon sens, pas suffisamment remplit car les programmes ne consacrent pas à ce qu’a été la France libre, ni à la résistance, une place suffisante. Je pense qu’il faudrait leur consacrer certainement une place plus importante dans les programmes. D’autre part les historiens français n’ont étudié de façon sérieuse que très tardivement la France libre, la deuxième guerre mondiale et la résistance française pour des raisons diverses dont l’une était que des archives n’étaient pas ouvertes. Il y a aussi une autre raison qui est que de nouveaux événements au courant des 70 dernières années se sont précipités et qui sont d’une importance extrême : la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, la disparition de l’Empire, la décolonisation, la mondialisation… Et tout cela, ce sont autant d’événements dont il faut que les enfants prennent également une certaine conscience. C’est-à-dire que cette extension inévitable de l’histoire ne peut se faire qu’au détriment d’une partie du passé. À mon sens, la place faite à la Résistance française et à la France libre ne sont pas suffisantes.
Organiser des rencontres entre des anciens, des survivants de la résistance ou de la France libre et des élèves et regrouper des anciens et des jeunes pour des journées vécues comme des colloques est une chose très importante et qui a lieu, qui se fait de façon assez fréquente. Un des meilleurs témoignages de cette activité est le concours annuel de la résistance qui finit quand même par rassembler près de 40 000 élèves. D’autre part il ne faut pas oublier que la télévision tourne des documentaires ou des films de fiction sur la Deuxième Guerre mondiale mais l’importance des investissements faits par les américains et par les anglais pour faire des films phares a effacé dans une certaine mesure, au profit de l’action des anglais et des américains (Jour J, Le jour le plus long, …), l’action proprement française. Je pense que les Français ne se rendent pas suffisamment compte de ce qu’ils doivent au Général de Gaulle pour la période de guerre. Ils ne se rendent pas compte que l’action de la France libre a été une action politique et donc pas une action militaire d’une importance exceptionnelle.

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mercredi 7 mai 2014

8 mai 1945 :
Honneur aux héros anonymes

Plutôt que de starifier la normalité, rendons hommage et révélons l’exceptionnel qui sommeille en chacun d’entre nous.

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8 mai : Valéry Giscard d'Estaing juge "illogique" que ce jour soit chômé

Invité d'Europe 1, l'ancien président de la République a aussi raconté comment il avait vécu l’armistice de 1945.

Mais Valéry Giscard d’Estaing a aussi raconté sur Europe 1 "son" 8 mai 1945 : "Pour moi c'est émouvant, car j'étais [ce jour-là] sur un char en Autriche. On avait traversé l'Allemagne. On était dans un petit champ, avec des pommiers, et tout à coup, on nous dit: ‘C'est fini, on s'arrête, c'est l'armistice'. On a été pris par surprise! On ne s'attendait pas à cela". Engagé volontaire à 19 ans, Giscard a combattu pendant huit mois en Autriche et en Allemagne. Il a été décoré de la Croix de guerre.
Read more at http://www.atlantico.fr/pepites/8-mai-valery-giscard-estaing-juge-illogique-que-jour-soit-chome-1067006.html#Hix8FM4ddshI6fot.99

Mais Valéry Giscard d’Estaing a aussi raconté sur Europe 1 "son" 8 mai 1945 : "Pour moi c'est émouvant, car j'étais [ce jour-là] sur un char en Autriche. On avait traversé l'Allemagne. On était dans un petit champ, avec des pommiers, et tout à coup, on nous dit: ‘C'est fini, on s'arrête, c'est l'armistice'. On a été pris par surprise! On ne s'attendait pas à cela". Engagé volontaire à 19 ans, Giscard a combattu pendant huit mois en Autriche et en Allemagne. Il a été décoré de la Croix de guerre.
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 Crédit Reuters
Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

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 Crédit Reuters
Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

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 Crédit Reuters
Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

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Mais Valéry Giscard d’Estaing a aussi raconté sur Europe 1 "son" 8 mai 1945 : "Pour moi c'est émouvant, car j'étais [ce jour-là] sur un char en Autriche. On avait traversé l'Allemagne. On était dans un petit champ, avec des pommiers, et tout à coup, on nous dit: ‘C'est fini, on s'arrête, c'est l'armistice'. On a été pris par surprise! On ne s'attendait pas à cela". Engagé volontaire à 19 ans, Giscard a combattu pendant huit mois en Autriche et en Allemagne. Il a été décoré de la Croix de guerre.
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Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

 
Le gouvernement français prévoit 1% de croissance pour 2014 et 1,7% pour 2015. S'agissant de 2016 et 2017, il table désormais sur une croissance moyenne de 2,25% par an, soit 0,25 point de plus que dans ses précédentes prévisions. Selon des experts de l'Insee interrogés par Europe1.fr, les jours fériés de ce mois de mai 2014 pourraient coûter 4 milliards d'euros à l'économie, soit 0,19 point de PIB. Le blog "Déjà-vu" de France TV Info rappelle d'ailleurs qu'en tant que chef de l'État, Valéry Giscard d'Estaing avait supprimé les commémorations du 8 mai en 1975 dans le contexte de réconciliation avec l'Allemagne. Elles ont été rétablies en 1981 par François Mitterrand.
Mais Valéry Giscard d’Estaing a aussi raconté sur Europe 1 "son" 8 mai 1945 : "Pour moi c'est émouvant, car j'étais [ce jour-là] sur un char en Autriche. On avait traversé l'Allemagne. On était dans un petit champ, avec des pommiers, et tout à coup, on nous dit: ‘C'est fini, on s'arrête, c'est l'armistice'. On a été pris par surprise! On ne s'attendait pas à cela". Engagé volontaire à 19 ans, Giscard a combattu pendant huit mois en Autriche et en Allemagne. Il a été décoré de la Croix de guerre.

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 Crédit Reuters
Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

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Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

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Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

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Mais Valéry Giscard d’Estaing a aussi raconté sur Europe 1 "son" 8 mai 1945 : "Pour moi c'est émouvant, car j'étais [ce jour-là] sur un char en Autriche. On avait traversé l'Allemagne. On était dans un petit champ, avec des pommiers, et tout à coup, on nous dit: ‘C'est fini, on s'arrête, c'est l'armistice'. On a été pris par surprise! On ne s'attendait pas à cela". Engagé volontaire à 19 ans, Giscard a combattu pendant huit mois en Autriche et en Allemagne. Il a été décoré de la Croix de guerre.
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Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

 
Le gouvernement français prévoit 1% de croissance pour 2014 et 1,7% pour 2015. S'agissant de 2016 et 2017, il table désormais sur une croissance moyenne de 2,25% par an, soit 0,25 point de plus que dans ses précédentes prévisions. Selon des experts de l'Insee interrogés par Europe1.fr, les jours fériés de ce mois de mai 2014 pourraient coûter 4 milliards d'euros à l'économie, soit 0,19 point de PIB. Le blog "Déjà-vu" de France TV Info rappelle d'ailleurs qu'en tant que chef de l'État, Valéry Giscard d'Estaing avait supprimé les commémorations du 8 mai en 1975 dans le contexte de réconciliation avec l'Allemagne. Elles ont été rétablies en 1981 par François Mitterrand.
Mais Valéry Giscard d’Estaing a aussi raconté sur Europe 1 "son" 8 mai 1945 : "Pour moi c'est émouvant, car j'étais [ce jour-là] sur un char en Autriche. On avait traversé l'Allemagne. On était dans un petit champ, avec des pommiers, et tout à coup, on nous dit: ‘C'est fini, on s'arrête, c'est l'armistice'. On a été pris par surprise! On ne s'attendait pas à cela". Engagé volontaire à 19 ans, Giscard a combattu pendant huit mois en Autriche et en Allemagne. Il a été décoré de la Croix de guerre

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Valéry Giscard d'Estaing a fait la Seconde guerre mondiale. Il a vécu la Libération de la France en tant que soldat parti au combat. Pour autant, l’ancien chef de l’Etat regrette que le 8 mai soit un jour férié. Ainsi, en ce jour de commémoration de l’armistice de 1945, l’ex-chef de l’Etat était l’invité d’Europe 1. Il a donc, entre autres, assuré qu’il trouvait illogique que la France, "affaiblie" économiquement, chôme le 8 mai. "Ce n'est pas seulement une journée fériée, c'est une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France qui n'a pas de croissance, qui est un pays affaibli économiquement, va avoir trois jours au mois de mai où (elle) ne travaillera pas", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "C'est tout à fait illogique".

 
Le gouvernement français prévoit 1% de croissance pour 2014 et 1,7% pour 2015. S'agissant de 2016 et 2017, il table désormais sur une croissance moyenne de 2,25% par an, soit 0,25 point de plus que dans ses précédentes prévisions. Selon des experts de l'Insee interrogés par Europe1.fr, les jours fériés de ce mois de mai 2014 pourraient coûter 4 milliards d'euros à l'économie, soit 0,19 point de PIB. Le blog "Déjà-vu" de France TV Info rappelle d'ailleurs qu'en tant que chef de l'État, Valéry Giscard d'Estaing avait supprimé les commémorations du 8 mai en 1975 dans le contexte de réconciliation avec l'Allemagne. Elles ont été rétablies en 1981 par François Mitterrand.
Mais Valéry Giscard d’Estaing a aussi raconté sur Europe 1 "son" 8 mai 1945 : "Pour moi c'est émouvant, car j'étais [ce jour-là] sur un char en Autriche. On avait traversé l'Allemagne. On était dans un petit champ, avec des pommiers, et tout à coup, on nous dit: ‘C'est fini, on s'arrête, c'est l'armistice'. On a été pris par surprise! On ne s'attendait pas à cela". Engagé volontaire à 19 ans, Giscard a combattu pendant huit mois en Autriche et en Allemagne. Il a été décoré de la Croix de guerre

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dimanche 20 avril 2014

QU'EST-CE QU'UN OFLAG ?


Oflag ou Offizier-Lager : en Allemagne, nom donné aux camps de prisonniers destinés aux officiers durant la Seconde Guerre mondiale. Ils sont désignés par une lettre qui représente leur région de rattachement et par un chiffre pour les différencier lorsqu'il y en a plusieurs.







Les régions de rattachement.


Liste des camps de prisonniers de guerre du IIIe Reich par Districts militaires (en allemand : Wehrkreis, pluriel Wehrkreise).

Types de camps

  • Dulag ou Durchgangslager : camp de transit
  • Stalag ou Stammlager : camp pour les soldats et sous-officiers.
  • Oflag ou Offizier-Lager : camp pour officiers.
  • Stalag Luft ou Luftwaffe-Stammlager : (camp Luftwaffe) administré par l'aviation et destiné aux aviateurs y compris les officiers.
  • Marlag ou Marine-Lager : administré par la Marine et destinés aux marins.
  • Milag ou Marine-Internierten-Lager : administré par la Marine et destinés aux marins des marines marchandes
  • Ilag/Jlag ou Internierungslager : camp d'internement pour civils
  • Frontstalag : camp de prisonniers dans les territoires français occupés.

Liste des camps par district militaire


Les districts militaires en Allemagne.

District militaire IV

 
 


Ils sont régis par la Conventions de Genève.

Les soldats étaient regroupés dans les stalag.
Voir la carte topographique d'Allemagne

LA CAPTIVITÉ DES OFFICIERS DANS LES OFLAG DU IIIEME REICH

(MAI 1940 – JUIN 1945) :
LE DÉSASTRE ET LA PRISON
La conservation du souvenir fondée sur les mémoires individuelles ne pourra pas se perpétuer très longtemps : le moment est venu de construire une mémoire collective durable. Ceci implique que la spécificité de la captivité dans les OFLAG – ses antécédents et son histoire -- soit décrite et reconnue.
L’histoire de la désastreuse campagne de mai-juin 1940 a été rapportée jusqu’à maintenant de telle façon que l’opinion fait peser sur les officiers qui commandaient sur le terrain une part de la responsabilité de la défaite. En vérité, ils étaient les instruments d’une doctrine qui voulait ignorer l’évolution des armements observée dès la fin de la première guerre mondiale. Avec des moyens inadaptés et tragiquement insuffisants, ils ont cependant mené avec leurs hommes des combats héroïques meurtriers mais vains.
A ce drame a succédé pour eux la prison : certes, les OFLAG ont été des prisons humiliantes mais aussi, des creusets de culture, orientés vers l’affirmation de l’identité nationale face aux propagandes conjuguées des nazis et de Vichy.
A Soest dans les bâtiments de l’ancien OFLAG VI A, le « Geschichtswerkstatt Französische Kapelle V » [Atelier Historique de la Chapelle Française ou GFK] a installé dans le bâtiment qui abrite la Chapelle Française un musée de la captivité des officiers qui a été inauguré en 2009. Des travaux de restauration des fresques de la Chapelle Française ont pu être organisés grâce à des financements locaux et à une contribution importante du Souvenir Français.
Il appartient désormais à MACS et au GFK d’œuvrer pour confier à des spécialistes l’étude objective de cette période douloureuse de notre histoire et ouvrir ainsi la voie aux enseignants en charge de faire connaitre à leurs élèves le drame qu’ont vécu ceux qui en ont été les acteurs. Et MACS doit se préparer à participer à toute commémoration des combats de mai-juin 1940 et de la captivité.
La valeur hautement symbolique des actions conjuguées de MACS en France et du GFK en Allemagne pour assurer le respect et la conservation de cet « îlot de culture française en Westphalie » que constitue le Bloc 3 du camp de Soest est unanimement reconnue et offre une contribution notoire au rapprochement franco-allemand.

Les actions poursuivies sans relâche dans le domaine de la Mémoire tant en France qu’en Allemagne ne prendront toute leur portée que s’ils laissent une trace dans l’Avenir et d’abord dans l’Histoire.

samedi 19 avril 2014

MAMAN : MA MERE, MON IDOLE


En mai-juin 1940, c’est l’offensive allemande, le «Blitzkrieg», et la débâcle de l’armée française en quelques semaines. Les troupes alliées se rendent ou refluent vers Dunkerque tandis que la percée des Allemands à Sedan ouvre la voie à un encerclement en tenaille de la ligne Maginot. Le 14 juin, l’ensemble des unités d’intervalle du SFF se replie sur ordre vers le sud-est en livrant des combats de retardement; seuls restent les équipages des ouvrages fortifiés, bientôt encerclés, avec mission de couvrir cette retraite "stratégique" et de tenir le terrain. Les principaux ouvrages ne se rendront - sur ordre - que le 2 juillet, soit dix jours après l'Armistice. Une partie des unités en retraite est capturée autour de Lunéville et Saint-Dié lors de la capitulation, le 22 juin, du général Condé qui a rassemblé sous son commandement les restes de trois armées; les autres abandonnent le combat dans les Vosges. Le château d'Helfédange, bien situé stratégiquement, sera alors occupé provisoirement par un état-major allemand, celui de la 167e division d'infanterie, puis par les Américains en 1945. Il existe toujours en 2006, propriété de M. De Miscault, et on peut y retrouver les lieux fixés par les photographies, en particulier cette horloge solaire (qui a perdu la boule qui la couronnait) [informations fournies par Frédéric Dumait, webmestre d'un site très complet consacré au SFF et aux opérations militaires de juin 1940: www.kerfent.com].
 Ce qu’on sait, c’est qu’en 1940-41 il se retrouve dans l’Oflag XIII B à Nuremberg. Désormais il s’est laissé pousser une barbe noire hirsute, ce qui rend son visage encore plus émacié. Ce camp faisait partie d'un vaste ensemble d'oflags et de stalags d'une trentaine de baraquements chacun, installé dans le quartier de Langwasser, non loin du stade des grandes messes nazies. Les installations, qui avaient servi à loger les SA participant aux manifestations, bénéficiaient d'une bonne infrastructure. Elles accueillent à partir de la défaite de juin 1940 des officiers français prisonniers, après les Polonais et les Belges. L'Oflag XIII B sera dissous en mai 1941 et les prisonniers répartis ailleurs dans le Reich.
C'est alors  celui de l’Oflag
XVIII A, situé près de Lienz en Autriche.  Ce camp pour officiers, situé dans le quartier "Grafenanger" près de l'actuelle caserne Franz-Joseph, comptait une trentaine de baraques et abritait environ 1000 prisonniers, tous français.
Les conditions d'internement étaient relativement douces dans le cadre du paysage et sous la férule d'un commandant débonnaire. Une commission de la Croix-Rouge, visitant le camp en été, n'a trouvé que des hommes en petite tenue se dorant au soleil ou jouant au ballon. Des groupes d'artistes étaient autorisés à sortir pour peindre la nature sur le motif après avoir donné leur parole d'honneur de ne pas s'échapper; des sorties étaient parfois organisées pour les autres. Le climat était certes dur en hiver mais offrait l'occasion d'organiser des concours et expositions de sculptures de glace. Rien à voir avec le camp d'extermination de Mauthausen situé à une trentaine de kilomètres...
On se groupe aussi pour des prises de vues spécifiques: les 25 "boxeurs de l'écurie Paknadel" montrent leurs muscles en été 1941; 65 cavaliers se rassemblent pour une photographie avec nom, grade et affectation; 82 "gars du Nord" avec leur nom, grade et arme; l'équipe de volley-ball de la baraque 7 pose pour la saison 1941 sur un tirage dédicacé "en souvenir des sept mois de captivité passés ensemble et des leçons d'allemand que tu m'as données". Plusieurs de ces documents portent le visa de contrôle du camp ("Oflag XVIII A geprüft").
Parmi ses compagnons de captivité  il en est un dont on connaît la tragique destinée: le capitaine Maurice Schmitt(1899-1943). Il apparaît sur une photographie de groupe de mai 1941 avec 11 camarades, dont  les noms  sont notésau dos. Il a laissé des carnets de guerre qui ont été exploités et mis en ligne par Henri Ehret sur son site personnel dans une rubrique consacrée à l'histoire locale de sa région (Masevaux et la vallée de la Doller)
Pour combattre l'inactivité les prisonniers tentaient de créer un embryon de vie intellectuelle. Ainsi Jean Favard (1902-1965), mathématicien de renom et officier d'artillerie, fonde une "Faculté des sciences" dont il se déclare le doyen. Mais c'est surtout l' activité théâtrale qui semble avoir été particulièrement développée au camp et avoir disposé de moyens importants. Une série de 37 photographies a immortalisé des spectacles donnés entre juin et novembre 1941 au rythme d'un par mois. On y joue Banville, Beaumarchais, Cyrano de Bergerac, Molière, Musset, Pagnol dans des décors et costumes soignés. Dames et soubrettes sont interprétées par des hommes, bien entendu, mais parfaitement grimés; ainsi l'Elvire du Don Juan de Molière est jouée avec grâce par le lieutenant Florian Prieur de la Comble.
    
  

MAMAN : PHOTOS & ARTICLES
























 






vendredi 18 avril 2014















SOUS LE MANTEAU


SOUS LE MANTEAU

Des prisonniers français de la seconde guerre mondiale avaient filmé leur camp et leur évasion

 
Sous le manteau est un film documentaire français tourné clandestinement pendant la Seconde Guerre mondiale par des officiers français détenus par les Allemands dans l'Oflag XVII-A.
 
En 1940, cinq mille officiers français sont prisonniers dans un camp autrichien, l'Oflag 17a (Offizier-Lager : camp pour officiers), à la frontière avec l'actuelle République tchèque. Pour faire acte de résistance et tromper l'ennui, naît dans quelques têtes une idée aussi saugrenue qu'inédite : filmer le quotidien.
Grâce à une aide extérieure et à une bonne dose d’ingéniosité, ils réussissent à immortaliser en images leurs conditions de détention. Résultat, un documentaire de vingt-six minutes, intitulé Sous le manteau, et tourné grâce à une caméra fabriquée en toute clandestinité.
Cachées dans des saucisses, les pièces de l'appareil arrivent au compte-gouttes à l'Oflag 17a. Une fois assemblée, la caméra de fortune est cachée dans un faux dictionnaire. Les bobines de film seront elles dissimulées dans les talonnettes de leurs chaussures rafistolées.
Des images dans ce documentaire réalisé pour France 5 :

Au nez et à la barbe de leurs geôliers, les prisonniers français ont tout filmé : leurs conditions de détention, leur quotidien, mais aussi les préparations de leur évasion, la plus importante de la seconde guerre mondiale, affirme la BBC. 
A l'Oflag 17a, les détenus ne sont pas soumis au travail forcé. Ils peuvent y étudier, et en profitent très rapidement pour élaborer des plans d'évasion. Lorsque les Allemands autorisent les Français à bâtir un théâtre, ces derniers le décorent de branchages, le cachant partiellement à la vue de leurs gardiens.
C'est à côté de ce théâtre, entre les baraquements et les barbelés, qu'ils décident de creuser leur tunnel. Un forage facilité lorsque la Croix-Rouge déplore l'absence de protection contre les bombardements aériens dont devraient bénéficier les prisonniers. Les gardes distribuent alors des pelles aux Français, avec lesquelles ces derniers commencent la construction du tunnel.
"Il y avait des mathématiciens, des géologues, des architectes. Ils avaient l'expertise requise", témoigne l'ancien lieutenant et prisonnier Jean Cuene-Grandidier.
Dans le camp, l'évasion s'organise et mobilise les compétences de chacun. Une équipe est chargée de confectionner des vêtements civils que revêtiront les prisonniers une fois évadés. Une autre s'emploie à fabriquer de faux papiers d'identité, tandis qu'une autre encore cache la terre extraite du tunnel dans le théâtre.
Le 18 septembre 1943, tout est prêt. A la nuit tombée, un premier groupe s'engouffre dans le tunnel. Le lendemain, les Allemands n'ayant rien remarqué, d'autres prisonniers tentent leur chance.
Jean Cuene-Grandidier a gardé de nombreux souvenirs de cette évasion :
"Il y avait très peu d'air dans le tunnel. Certains se sont évanouis. Nous avons attendu presque dix heures dedans, imaginant à chaque instant le pire, par exemple qu'un peloton d’exécution allemand nous attendait à la sortie du tunnel."
Finalement, l'évasion se passe sans encombre. Les fugitifs reçoivent l’instruction de partir dans des directions différentes. Mais, en une semaine, la  quasi-totalité des cent trente-deux évadés sont retrouvés par les Allemands, et ramenés au camp. Seulement six d'entre eux réussissent à s’échapper définitivement. Jean Cuene-Grandidier, qui vient de fêter ses 100 ans, est le dernier survivant de ces prisonniers évadés. 

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