QU'EST-CE QU'UN OFLAG ?


Oflag ou Offizier-Lager : en Allemagne, nom donné aux camps de prisonniers destinés aux officiers durant la Seconde Guerre mondiale. Ils sont désignés par une lettre qui représente leur région de rattachement et par un chiffre pour les différencier lorsqu'il y en a plusieurs.







Les régions de rattachement.


Liste des camps de prisonniers de guerre du IIIe Reich par Districts militaires (en allemand : Wehrkreis, pluriel Wehrkreise).

Types de camps

  • Dulag ou Durchgangslager : camp de transit
  • Stalag ou Stammlager : camp pour les soldats et sous-officiers.
  • Oflag ou Offizier-Lager : camp pour officiers.
  • Stalag Luft ou Luftwaffe-Stammlager : (camp Luftwaffe) administré par l'aviation et destiné aux aviateurs y compris les officiers.
  • Marlag ou Marine-Lager : administré par la Marine et destinés aux marins.
  • Milag ou Marine-Internierten-Lager : administré par la Marine et destinés aux marins des marines marchandes
  • Ilag/Jlag ou Internierungslager : camp d'internement pour civils
  • Frontstalag : camp de prisonniers dans les territoires français occupés.

Liste des camps par district militaire


Les districts militaires en Allemagne.

District militaire IV

 
 


Ils sont régis par la Conventions de Genève.

Les soldats étaient regroupés dans les stalag.
Voir la carte topographique d'Allemagne

LA CAPTIVITÉ DES OFFICIERS DANS LES OFLAG DU IIIEME REICH

(MAI 1940 – JUIN 1945) :
LE DÉSASTRE ET LA PRISON
La conservation du souvenir fondée sur les mémoires individuelles ne pourra pas se perpétuer très longtemps : le moment est venu de construire une mémoire collective durable. Ceci implique que la spécificité de la captivité dans les OFLAG – ses antécédents et son histoire -- soit décrite et reconnue.
L’histoire de la désastreuse campagne de mai-juin 1940 a été rapportée jusqu’à maintenant de telle façon que l’opinion fait peser sur les officiers qui commandaient sur le terrain une part de la responsabilité de la défaite. En vérité, ils étaient les instruments d’une doctrine qui voulait ignorer l’évolution des armements observée dès la fin de la première guerre mondiale. Avec des moyens inadaptés et tragiquement insuffisants, ils ont cependant mené avec leurs hommes des combats héroïques meurtriers mais vains.
A ce drame a succédé pour eux la prison : certes, les OFLAG ont été des prisons humiliantes mais aussi, des creusets de culture, orientés vers l’affirmation de l’identité nationale face aux propagandes conjuguées des nazis et de Vichy.
A Soest dans les bâtiments de l’ancien OFLAG VI A, le « Geschichtswerkstatt Französische Kapelle V » [Atelier Historique de la Chapelle Française ou GFK] a installé dans le bâtiment qui abrite la Chapelle Française un musée de la captivité des officiers qui a été inauguré en 2009. Des travaux de restauration des fresques de la Chapelle Française ont pu être organisés grâce à des financements locaux et à une contribution importante du Souvenir Français.
Il appartient désormais à MACS et au GFK d’œuvrer pour confier à des spécialistes l’étude objective de cette période douloureuse de notre histoire et ouvrir ainsi la voie aux enseignants en charge de faire connaitre à leurs élèves le drame qu’ont vécu ceux qui en ont été les acteurs. Et MACS doit se préparer à participer à toute commémoration des combats de mai-juin 1940 et de la captivité.
La valeur hautement symbolique des actions conjuguées de MACS en France et du GFK en Allemagne pour assurer le respect et la conservation de cet « îlot de culture française en Westphalie » que constitue le Bloc 3 du camp de Soest est unanimement reconnue et offre une contribution notoire au rapprochement franco-allemand.

Les actions poursuivies sans relâche dans le domaine de la Mémoire tant en France qu’en Allemagne ne prendront toute leur portée que s’ils laissent une trace dans l’Avenir et d’abord dans l’Histoire.






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