lundi 11 novembre 2013

LA GUERRE DE 14 EN CHANSONS







La Chanson de Craonne

 
   
La Chanson de Craonne (du nom de la commune de Craonne) est une chanson contestataire, chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale, entre 1915 et 1917. Elle est interdite par le commandement militaire qui la censure en raison de ses paroles antimilitaristes (« on s'en va là-bas en baissant la tête », « nos pauvr' remplaçants vont chercher leurs tombes »), défaitistes (« c'est bien fini, on en a assez, personne ne veut plus marcher ») et subversives incitant à la mutinerie (« c'est fini, nous, les troufions, on va se mettre en grève ») alors qu'une guerre est en train de se livrer sur le territoire national.
Cette chanson politiquement engagée (à l'extrême-gauche) a des visées anticapitalistes quand elle fustige « les gros », « ceux qu'ont le pognon » et « les biens de ces messieurs là ». Elle est contemporaine de la révolution bolchevique de 1917 qui a entraîné, en France, la mutinerie des soldats communistes russes à La Courtine et, sur le front de l'Est, la débandade et le retrait des troupes russes (alors alliées à la France).
Une des versions de cette chanson censurée est publiée, après la guerre, en 1919 par l'écrivain et journaliste communiste Paul Vaillant-Couturier
 
Sous le titre de
Chanson de Lorette
 
 
 
 
 
La Chanson de Craonne est connue pour avoir été entonnée par les soldats qui se sont mutinés (dans une cinquantaine de régiments de l'armée française) après l'offensive très meurtrière et militairement désastreuse du général Nivelle au Chemin des Dames. Au cours des combats, les soldats français, partant de la vallée de l'Aisne, devaient « monter sur le plateau » tenu par l'armée allemande.
Le général Pétain, nommé le 17 mai 1917 au poste de général en chef des armées françaises en remplacement du général Nivelle, parvient à rétablir la discipline au sein des régiments touchés par les mutineries, en alliant condamnations exemplaires et mesures d'amélioration des conditions de vie des soldats. Plus de 500 mutins ou assimilés sont condamnés à mort (dont 26 effectivement exécutés).
 
Le cimetière de Soupir, au pied du Chemin des Dames, témoigne de la violence des combats de 1917.
 
 

La chanson de craonne-1917 - YouTube

www.youtube.com/watch?v=z-yRaEYQNQs
En mémoire de tout les morts de la 1ére guerre mondial et des révoltés de 1917..
 
 
 

Paroles

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.
RefrainAdieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !
C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.
au Refrain
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.
RefrainCeux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau 
 
 
 
 
AUTRE VISION...
 
Georges Brassens, Les trompettes de la renommée
La guerre de 14-18
Humour noir
Humour absolument effrayant de Brassens dans cette chanson, qui tourne en dérision le culte des "héros morts pour la patrie", des anciens combattants, de la vertu "virilisante" d'une "bonne guerre" pour la jeunesse. Le côté fanfare militaire de l'accompagnement de guitare contribue au côté grinçant de la chanson...
Depuis que l'homme écrit l'Histoire,
Depuis que l'homme écrit l'Histoire
Depuis Hérodote considéré comme le "Père de l'Histoire"
Depuis qu'il bataille à coeur joie
L'Histoire et la guerre
Brassens met dans le même sac le fait d'écrire l'Histoire, c'est à dire en fait de donner le point de départ de la civilisation, et celui de faire la guerre. Civilisation = guerre, massacres...
Complément
Plus simplement, les livres d'Histoire et les programmes d'Histoire à l'école que GB a pu connaître des années 30 aux années 50 ne présentaient qu'une longue suite de règnes et de guerres dont il fallait mémoriser les dates. Tout ceux qui ont fait leurs études avant mai 68 savent encore qu'en 732 Charles Martel arrêta les Arabes à Poitiers et qu'en 1515 François 1er mit une pâtée aux Italiens à Marignan, etc. L'Histoire, c'était ça. Il a fallu l'Ecole des Annales pour qu'on s'intéresse enfin à l'Histoire des Peuples et de leurs cultures plutôt qu'à celle de leurs rois, princes, soudards et autres mercenaires.
Entre mille et un' guerr's notoires,
Si j'étais t'nu de faire un choix,
Les choix absurdes
Ce qui est assez marrant chez Brassens, c'est de faire passer de manière inaperçue un choix absurde. Ce même type de choix "cornélien" que l'on retrouve dans Le gorille où l'on est tenu de choisir entre violer un magistrat ou une vieille...
À l'encontre du vieil Homère,
Homère
"le vieil Homère" qui, évidemment, plaçait la guerre de Troie au-dessus de toutes les autres (étant bien dans l'impossibilité de comparer avec toutes celles qui ont suivi !)
Je déclarerais tout de suite :
"Moi, mon colon, cell' que j' préfère,
Mon colon
Mon colonel, en argot de caserne.
On imagine la scène: l'appelé Brassens, faisant son service, interrogé au garde-à-vous par le colonel...
Complément
Rappelons au passage que le "mon" précédant colonel n'a rien de possessif mais signifie plutôt monsieur.
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !"
 
Est-ce à dire que je méprise
Les nobles guerres de jadis,
Que je m' soucie comm' d'un' cerise
Temps de cerises de 71
Brassens remplace la "guigne" par la "cerise" et ne nous empêche pas de sous-entendre la Commune de Paris...
De celle de soixante-dix ?
De celle de soixante-dix?
Il s'agit bien sûr de la guerre de 1870 contre l'Allemagne. Grosse débâcle française, on retient la capitulation à Sedan de l'empereur Napoléon III menant à la chute du IInd Empire et
Au contraire, je la révère
Et lui donne un satisfecit
Satisfecit
Billet de satisfaction que donne le professeur à un élève dont il est content. Le Petit Robert
Complément
Le Satisfecit est surtout la deuxième récompense (la première étant le premier prix), ce qui est logique puisque Brassens se dit satisfait de cette guerre mais préfère celle de 14-18
Mais, mon colon, cell' que j' préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
 
Je sais que les guerriers de Sparte
Sparte
Puissante cité hellénique qui, dans les années 670, restructura son système politique pour en faire un état totalitaire et militaire chargé de former les meilleurs guerriers de toute la Grèce.
Plantaient pas leurs épées dans l'eau,
Petit proverbe modifié
Spécialité de Brassens que l'on trouve dans la plupart de ses chansons.
Dans Comme une soeur par exemple, se retrouver le bec dans l'eau, c'est au sens propre. Ici, il a simplement changé l'expression "donner des coups d'épée dans l'eau", qui signifie "se démener pour rien". Et donc, le sens du texte bénéficie de ce changement puisque les Spartes avaient un tout autre usage de leur épée...
Que les grognards de Bonaparte
Sparte / Bonaparte
Brassens fait rimer Sparte avec Bonaparte ; on peut y voir un hommage à Hugo, ou du moins à ce texte connu de générations d'écoliers : cf.
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte
.
Tiraient pas leur poudre aux moineaux...
épées et poudre
Les images derrière les locutions "coup d'épée dans l'eau" et "tirer sa poudre aux moineaux" s'inscrivent parfaitement dans l'histoire militaire depuis Sparte jusqu'à Bonaparte
Leurs faits d'armes sont légendaires,
Au garde-à-vous, j' les félicite,
Mais, mon colon, celle que j' préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
 
Bien sûr, celle de l'an quarante
L'an quarante
Le choix de cette date renforce le désintérêt du narrateur, du fait qu'elle évoque fortement l'expression "s'en moquer comme de l'an quarante".
Cette expression proviendrait d'une prédiction de fin du monde qui avait été faite pour l'an 1040. Passée cette fatidique date, le bon populo n'a cessé de se moquer de sa crédulité en conservant l'expression...
Complément
Selon le Dictionnaire des Expressions et Locutions, d'Alain Rey et Sophie Chantreau (Les Usuels du Robert, 1989), "il s'agit plutôt d'une expression à tendance 'patriotique', d'une plaisanterie des sans-culottes sur l'année 40 du règne de Louis XVI. Le choix du chiffre demeure obscur, mais celui-ci a pu être retenu en raison de son importance dans la symbolique des nombres".
Ne m'a pas tout à fait déçu,
Elle fut longue et massacrante
Et je ne crache pas dessus,
Mais à mon sens, ell' ne vaut guère,
Guèr' plus qu'un premier accessit,
Accessit
Distinction remise à ceux qui, sans avoir obtenu un prix, s'en sont rapprochés.
Moi, mon colon, celle que j' préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
 
Mon but n'est pas de chercher noise
Aux guérillas, non, fichtre ! non,
Guerres saintes, guerres sournoises,
Qui n'osent pas dire leur nom,
La Guerre sans Nom
C'est ainsi qu'était désignée la guerre qui eut lieu en Algérie entre 1954 et 1962, et dont certains actes de torture menés par les forces françaises lui valent toujours une censure plus ou moins avouée.
Complément
Elle a eu beaucoup de noms, justement, mais pas celui de guerre: on a parlé de troubles, d'opérations de police, de pacification, de sécurisation (déjà!) des campagnes, de lutte contre le terrorisme (tiens, tiens...), et lorsqu'elle a été terminée, on a longtemps dit "les événements d'Algérie" au lieu de la "guerre". Au grand dam des anciens combattants d'ailleurs, qui s'y étaient fait trouer la peau et auraient bien aimé qu'on la reconnaisse, leur guerre, pour pouvoir toucher les retraites et primes correspondantes et mériter le respect de la Patrie reconnaissante. Il aura fallu du temps...
Chacune a quelque chos' pour plaire,
Chacune a son petit mérite,
Mais, mon colon, celle que j' préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
 
Du fond de son sac à malices,
Mars va sans doute, à l'occasion,
Mars
Dieu de la guerre chez les romains
En sortir une - un vrai délice ! -
Qui me fera grosse impression...
En attendant je persévère
À dir' que ma guerr' favorite,
Cell', mon colon, que j' voudrais faire,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
Georges Brassens

Georges Brassens - La guerre de 14-18. - YouTube

www.youtube.com/watch?v=l2F5qaHzkj0
Album : Les Trompettes de la renommée Artiste : Georges Brassens Titre : La guerre de 14-18 (1961)




Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine

chanson revancharde Alsace et Lorraine (paroles de Gaston Villemer et Henri Nazet, musique de Ben Tayoux), écrite en 1871, au lendemain de la guerre franco-allemande, qui s'est conclue par l'annexion de l'Alsace-Lorraine au nouvel empire allemand.

Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine
Et, malgré vous, nous resterons français
Vous avez pu germaniser la plaine
Mais notre cœur, vous ne l'aurez jamais
 
 

Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine - YouTube

www.youtube.com/watch?v=TN3a4kOl4Yo
 
En Hommage à notre Alsace et notre Lorraine à jamais Française. Délivré par la Victoire de 14-18.
1871
Chanson créée par Peschard en 1871, reprise la même année à l'Eldorado par Mlle Chrétienno (voir à Amiati), puis par Gauthier aux Ambassadeurs et finalement Amiati.
Paroles de Gaston Villemer et de Henri Nazet - Musique de Ben Tayoux
Éditeur : Tralin / Éveillard et Jacquot
Premier enregistrement, selon Martin Pénet (Mémoire de la chanson - Omnibus, France Culture) en 1899 par Henri Thomas. - Martin Pénet signale également Georges Thill en 1939 et Germaine Montéro en 1960.

A noter : le thème récurrent du "Clairon", chanté également par Amiati, est emprunté à cette partition et a inspiré l'introduction de la chanson "La guerre de 14-18" créée par Georges Brassens en 1962..


Paroles

France à bientôt ! car la sainte espérance
Emplit nos cœurs en te disant : adieu.
En attendant l'heure de la délivrance,
Pour l'avenir... Nous allons prier Dieu.
Nos monuments où flottent leur bannière
Semble porter le deuil de ton drapeau.
France entends-tu la dernière prière
De
tes enfants couchés dans leurs tombeaux ?
Refrain [*]Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine
Et, malgré vous, nous resterons Français
Vous avez pu germaniser la plaine
Mais notre cœur vous ne l'aurez jamais
Eh quoi ! nos fils quitteraient leur chaumière
Et s'en iraient grossir vos régiments !
Pour égorger la France, notre mère,
Vous armeriez le bras de ses enfants !
C'est contre vous qu'elles leur serviront
Le jour où, las de voir couler nos larmes
Pour nous venger leurs bras se lèveront.

au Refrain
Ah ! jusqu'au jour où, drapeau tricolore,
Tu flotteras sur nos murs exilés,
Frères, étouffons la haine qui dévore
Et fait bondir nos cœurs inconsolés.
Mais le grand jour où la France meurtrie
Reformera ses nouveaux bataillons,
Au cri sauveur jeté par la patrie,
Hommes enfants, femmes, nous répondrons.


[*] On entend également chanter le refrain comme suit :

Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine
Car notre cœur sera toujours français
Vous aurez beau germaniser la plaine
Mais notre cœur sera toujours français !

 
 
 
 


 

samedi 9 novembre 2013

DE GAULLE DOIT SE RETOURNER DANS SA TOMBE

9 novembre 1970 :

«Le général de Gaulle est mort.

La France est veuve»

 
 



IL AVAIT DIT :
" APRES MOI CE SERA LE TROP-PLEIN "
ENCORE UNE FOIS IL AVAIT RAISON !



ILS SONT VENUS
ILS SONT TOUS LA...


De Gaulle : l'UMP dénonce le bal des prétendants à Colombey

De Gaulle Colombey

De Gaulle "récupéré" ?

Bernard Accoyer, ancien président UMP de l'Assemblée nationale, a fustigé samedi la présence de la socialiste Anne Hidalgo et du frontiste Florian Philippot aux commémorations en l'honneur du général.



 

Accoyer (UMP) dénonce une "récupération" de De Gaulle par le FN et le PS

L'ex-président (UMP) de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a dénoncé samedi une "récupération politique" de De Gaulle par ses anciens adversaires, au moment où le frontiste Florian Philippot et la socialiste Anne Hidalgo s'apprêtent à lui rendre hommage à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne).

Photographe : Patrick Kovarik :: Bernard Accoyer (UMP) sur les bancs de l'Assemblée nationale à Paris, le 15 mai 2013 photo : Patrick Kovarik, AFP
augmenter la taille du texte diminuer la taille du texte "Il faut se rappeler que l'extrême droite haïssait le général De Gaulle. L'extrême droite a toujours soutenu l'OAS qui a voulu tuer le général De Gaulle", a déclaré le député de Haute-Savoie sur France Info.
"Quant aux socialistes ils ont combattu le général De Gaulle avec une constance remarquable de 1958 à 1969. Ils le traitaient de dictateur", a-t-il encore souligné.
Comme chaque année, plusieurs poids lourds politiques ont prévu de se rendre à Colombey en hommage au général de Gaulle, pour le 43e anniversaire de sa mort, notamment François Fillon (UMP), Nicolas Dupont-Aignan (Debout La République), mais aussi la prétendante PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo et le vice-président du FN Florian Philippot.
"Finalement ce défilé ça ressemble beaucoup à de la récupération politique de la part de ceux-là même qui ont été des adversaires constants et acharnés du général", a conclu Bernard Accoyer.
 
 








9 novembre 1970 : «Le général de Gaulle est mort. La France est veuve»

«Françaises, Français, le général de Gaulle est mort. La France est veuve.» Le 9 novembre 1970, il y a tout juste 40 ans, Georges Pompidou annonce à la France la mort de De Gaulle. La voix de l'appel du 18 juin s'éteignait à Colombey-les-Deux-Eglises. Ne souhaitant pas de funérailles nationales, le père de la Ve République fut inhumé au cimetière de la cité colombéenne.
« LA FRANCE EST VEUVE »

retrouver ce média sur www.ina.fr

 

lundi 4 novembre 2013

LES JOURS HEUREUX

 
 
Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ».
Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc.
Une autre citation du film " @[481390508600645:274:Les Jours Heureux]" de Gilles PERRET au cinéma à partir du 6 novembre. À partager, diffuser, aimer...etc!!!
www.lesjoursheureux.net

L’actualité du film :  http://lesjoursheureux.net/


Les Jours Heureux dans les médias aujourd'hui:
• Lundi 4 nov. de 15h à 16h : FRANCE INTER "Là-bas si j'y suis" de Daniel Mermet - entretien avec Gilles Perret
http://www.la-bas.org/ http://pgj.r.mailjet.com/redirect/xggdtzxllltos67pf4dzjp/www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis
 
 
Les Jours Heureux a partagé un lien.
Les jours heureux - la critique du film
www.avoir-alire.com
Un documentaire essentiel qui revient en détail sur l'histoire du CNR, grâce à de nombreux témoignages d'anciens résistants, tout en ouvrant des perspectives sur le présent et même le futur. Passionnant
www.dailymotion.com
Bande-annonce du film de Gilles Perret "Les Jours Heureux", au cinéma le 6 novembre 2013. Ce film raconte l'histoire du Conseil National de la Résistance et pose la question de savoir ce que signifient ou pourraient signifier les valeurs du CNR dans le monde d'aujourd'hui. Avec Raymond Aubrac, Stéphane Hessel...
Jean-Louis Crémieux-Brilhac et Gilles Perret.
 

 
 
 
Hier, à 00:59

  • Les Jours Heureux a ajouté une photo.
    2 novembre, 01:55
  • Les Jours Heureux a ajouté une photo.
    2 novembre, 01:55
  •  
    Une autre citation du film " Les Jours Heureux" de Gilles PERRET au cinéma à partir du 6 novembre. À partager, diffuser, aimer...etc!!!
    www.lesjoursheureux.net
     
  • Les Jours Heureux Dans les médias:

    • Dimanche 3 nov. à 10h10 et 21h10 : RFI "La Marche du Monde" de Valérie Nivelon - entretien avec Gilles Perret et Laurent Douzou
    http://pgj.r.mailjet.com/redirect/fbr7tctdzodjqpdmq14vt9/www.rfi.fr/emission/20131102-1-jours-heureux-resistance
    ...

    • Dimanche 3 nov. de 9h à 10h : EUROPE 1 "C'est arrivé demain" d'Arlette Chabot - entretien avec Gilles Perrethttp://pgj.r.mailjet.com/redirect/yly9h75w65k5cs3b3blx09/www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/C-est-arrive-demain/

    • Lundi 4 nov. de 15h à 16h : FRANCE INTER "Là-bas si j'y suis" de Daniel Mermet - entretien avec Gilles Perrethttp://www.la-bas.org/ http://pgj.r.mailjet.com/redirect/xggdtzxllltos67pf4dzjp/www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis

    • Mardi 5 nov. de 20h à 21h : FRANCE INTER "L'Humeur vagabonde" de Kathleen Evin - entretien avec Léon Landini et Gilles Perrethttp://pgj.r.mailjet.com/redirect/kjgbtympyfnp9s7vf0wzdx/www.franceinter.fr/emission-lhumeur-vagabonde
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    Les Jours Heureux a partagé l’évènement de Cinéma Atmosphère.
    Photo de Cinéma Atmosphère.
    19 novembre
    Place Pierre Descotes, 73240 Saint-Genix-Sur-Guiers, Rhone-Alpes, France
    116 personnes sont invitées
    1 novembre, 14:03

  • Bonjour à tous!!
    Nous voilà à une semaine de la sortie nationale du film. Tout s'accélère.
    La projection au Sénat avec 7 organisations politiques de jeunes s'est bien passée et les jeunes militants politiques de tous bords ont été scotchés par l'énergie de Léon Landini. Le film a été projeté aussi à l’Assemblée nationale en présence des députés Sergio Coronado, Pouria Amirshahi, Isabelle Attard… et de la FIDL syndicat de lycéens.
    Ces jours-ci, Gilles Perret enregistre plusieurs émissions radio (retrouver le détail dans la rubrique "Dans les médias").
    Nous pouvons vous annoncer que le film sera dans une vingtaine de salles dans les grandes villes dès la première semaine. Ensuite le nombre de salle s'élargit. C'est important pour le film car il a besoin du bouche à oreille pour fonctionner. Nous vous donnerons le détail de ces salles dans la prochaine lettre d'information. Nous vous annonçons qu'il sera à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Clermont-...Ferrand, Grenoble, Chambéry, Montpellier, Saint-Claude, Valence, Rennes, Nancy, Nice, Cran-Gevrier, etc.
    Par ailleurs, les réseaux sociaux commencent à se mobiliser autour de l'actualité du film. Chacun de vous peut suivre, aimer, partager la page « Les Jours Heureux » sur facebook ou relayer sur le compte twitter @Gilles_Perretavec le mot-clé #LesJoursHeureux. Nous avons édité des « papillons » avec des citations et images du film, grâce au graphiste Sébastien Marchal, qui circulent déjà beaucoup sur les réseaux et seront bientôt en téléchargement sur le site. Partagez et publiez vous-mêmes des infos sur le film sur vos propres médias sociaux, invitez vos amis à voir le film à travers vos listes mail…
    En ces temps politiques pour le moins tourmentés, espérons simplement que ce film nous amène des lendemains qui chantent et des jours plus heureux.
    A bientôt.
    Gilles Perret, réalisateur
    Fabrice Ferrari, producteur
    Afficher la suite
    1 novembre, 04:45, à proximité de Lille
  •  

    Distributeur
    La Vaka
    Secrets de tournage
    6 anecdotes
    Année de production
    2012
    Box Office France
    -
    Date de sortie VOD
    -
    Budget
    300 000 €
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    vendredi 1 novembre 2013

    TOUSSAINT

     

    Toussaint : un bout de terre et des morts

    Quand la tradition réconforte les vivants

    Publié le 01 novembre 2013
    Mots-clés : , , ,
    toussaint morts tradition
    Maupassant était fasciné par le cimetière Montparnasse. Il associait cette « nécropole des morts » à la frénésie inversée d’un Paris souterrain, à la couleur particulière des rayons automnaux et à son insurmontable goût pour la flânerie. Le « Mauvais Passant », tel qu’on le surnommait, faisait déambuler ses héros amoureux dans ces allées où le temps semble se suspendre. La Toussaint est le moment particulier où les vivants rompent la quiétude des lieux. Cette tradition est ancrée dans l’immémorial. Elle recouvre des rites familiaux et ancestraux. Si, aujourd’hui les jeunes générations y sacrifient moins que les anciennes, il n’en reste pas moins que ces retrouvailles programmées avec les disparus restent vivantes. On peut penser que la transmission s’effectuera avec le temps, par passage de témoin.
    La Toussaint arbore en effet une signification autre que celle du chiffre d’affaire des grossistes en fleurs ou du nombre de pots de chrysanthèmes vendus. Pourtant, chaque année les journaux télévisés s’ouvrent sur une perspective économique, puis déplorent la perte de cette tradition. Ainsi, depuis cinq ans, les obsèques religieuses ont reculé de 5%. La pratique catholique s’enfonce dans la désuétude. Les jeunes se désintéressent de l’hommage symbolique aux défunts symbolisé par le dépôt de fleurs. En outre, de moins de moins de funérailles sont célébrées par des prêtres mais par des diacres ou des laïcs. Le recul de la foi catholique se manifeste par la crise des vocations. Peu de jeunes sont attirés par la prêtrise. Aussi, les obsèques religieuses pâtissent-elles de cette désaffection. Pour un croyant, cela signifie beaucoup.
    Au-delà du marasme institutionnel de l’Eglise Catholique en France, la Toussaint offre la survivance, au sein de la modernité, du besoin de se recueillir et de se souvenir des êtres aimés que l’on a perdus. Elle correspond à une pause où l’on se retourne sur le passé. Le souvenir des disparus supplante alors momentanément le présentisme effréné du quotidien où les morts n’ont pas leur place. Ce moment privilégié coïncide avec les réunions de famille où les liens entre générations sont resserrés. La mémoire familiale marque un désir de continuité qui transparaît par ce pèlerinage au cimetière à la fois intime et public.
    Par là, arpenter sous la pluie ou sous les faibles rayons du soleil d’octobre les allées du cimetière, c’est perpétuer chaque année les vieilles coutumes transmises par ses parents. Cachés derrière les sépultures, arrosoirs, petits râteaux, bidons remplis d’eau, témoignent que l’entretien de la tombe familiale coïncide avec celui du souvenir des défunts. Le symbole du retour annuel sur le lieu où repose leurs dépouilles ou leurs cendres renvoie à sa propre finitude.
    Face à la dalle mortuaire parée des colifichets d’usage « A notre sœur », « Souvenirs » et leurs variantes, l’humilité point. A contrario, la famille faulknérienne des Sartoris accrochée à l’ancêtre glorieux et à sa statue trônant au-dessus du caveau familial fait écart. Là, il ne s’agit pas d’être digne d’un ancêtre prestigieux mais de perpétuer une suspension éphémère du temps. Les lieux et les objets qui restent viennent au secours de la mémoire défaillante. La lignée s’interrompt parfois. Lorsque l’on arpente les allées des cimetières, l’on ne peut s’empêcher d’avoir le cœur serré en voyant des concessions à l’abandon, dont les noms gravés sont à peine visibles, et succombent déjà sous les assauts du temps.
    Inscrire son nom sur une dalle mortuaire, c’est un acte de rébellion passif contre le temps, c’est prétendre à une trace passagère, à une éternité temporaire. Tant que la lignée est vivante, succèderont aux défunts, d’autres défunts de la même famille et cela signifiera magistralement la continuité. Les sépultures qui s’érodent rappellent que viendra un jour où plus personne ne se rendra sur la tombe et où son oubli définitif sera
     
     
     
     

    Toussaint : un bout de terre et des morts

    Quand la tradition réconforte les vivants

    Publié le 01 novembre 2013 à 14:00 dans Société
    Mots-clés : , , ,
    toussaint morts tradition
    Maupassant était fasciné par le cimetière Montparnasse. Il associait cette « nécropole des morts » à la frénésie inversée d’un Paris souterrain, à la couleur particulière des rayons automnaux et à son insurmontable goût pour la flânerie. Le « Mauvais Passant », tel qu’on le surnommait, faisait déambuler ses héros amoureux dans ces allées où le temps semble se suspendre.
    La Toussaint est le moment particulier où les vivants rompent la quiétude des lieux.
    Cette tradition est ancrée dans l’immémorial.
    Elle recouvre des rites familiaux et ancestraux. Si, aujourd’hui les jeunes générations y sacrifient moins que les anciennes, il n’en reste pas moins que ces retrouvailles programmées avec les disparus restent vivantes. On peut penser que la transmission s’effectuera avec le temps, par passage de témoin.

    La Toussaint arbore en effet une signification autre que celle du chiffre d’affaire des grossistes en fleurs ou du nombre de pots de chrysanthèmes vendus. Pourtant, chaque année les journaux télévisés s’ouvrent sur une perspective économique, puis déplorent la perte de cette tradition. Ainsi, depuis cinq ans, les obsèques religieuses ont reculé de 5%. La pratique catholique s’enfonce dans la désuétude. Les jeunes se désintéressent de l’hommage symbolique aux défunts symbolisé par le dépôt de fleurs. En outre, de moins de moins de funérailles sont célébrées par des prêtres mais par des diacres ou des laïcs. Le recul de la foi catholique se manifeste par la crise des vocations. Peu de jeunes sont attirés par la prêtrise. Aussi, les obsèques religieuses pâtissent-elles de cette désaffection. Pour un croyant, cela signifie beaucoup.
    Au-delà du marasme institutionnel de l’Eglise Catholique en France, la Toussaint offre la survivance, au sein de la modernité, du besoin de se recueillir et de se souvenir des êtres aimés que l’on a perdus. Elle correspond à une pause où l’on se retourne sur le passé. Le souvenir des disparus supplante alors momentanément le présentisme effréné du quotidien où les morts n’ont pas leur place. Ce moment privilégié coïncide avec les réunions de famille où les liens entre générations sont resserrés. La mémoire familiale marque un désir de continuité qui transparaît par ce pèlerinage au cimetière à la fois intime et public.
    Par là, arpenter sous la pluie ou sous les faibles rayons du soleil d’octobre les allées du cimetière, c’est perpétuer chaque année les vieilles coutumes transmises par ses parents. Cachés derrière les sépultures, arrosoirs, petits râteaux, bidons remplis d’eau, témoignent que l’entretien de la tombe familiale coïncide avec celui du souvenir des défunts. Le symbole du retour annuel sur le lieu où repose leurs dépouilles ou leurs cendres renvoie à sa propre finitude.
    Face à la dalle mortuaire parée des colifichets d’usage « A notre sœur », « Souvenirs » et leurs variantes, l’humilité point.  Là, il ne s’agit pas d’être digne d’un ancêtre prestigieux mais de perpétuer une suspension éphémère du temps. Les lieux et les objets qui restent viennent au secours de la mémoire défaillante. La lignée s’interrompt parfois. Lorsque l’on arpente les allées des cimetières, l’on ne peut s’empêcher d’avoir le cœur serré en voyant des concessions à l’abandon, dont les noms gravés sont à peine visibles, et succombent déjà sous les assauts du temps.
    Inscrire son nom sur une dalle mortuaire, c’est un acte de rébellion passif contre le temps, c’est prétendre à une trace passagère, à une éternité temporaire. Tant que la lignée est vivante, succèderont aux défunts, d’autres défunts de la même famille et cela signifiera magistralement la continuité. Les sépultures qui s’érodent rappellent que viendra un jour où plus personne ne se rendra sur la tombe et où son oubli définitif sera

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