Un spectateur a touché Nathan van Hooydonck en tête de peloton, provoquant une chute collective, dimanche lors de la 15e étape.
Une nouvelle chute collective a perturbé le Tour de France, dimanche 16 juillet lors de la 15e étape entre Les Gets et Saint-Gervais. Présent en tête de peloton, l'équipier du maillot jaune Jonas Vingegaard, Nathan van Hooydonck (Jumbo-Visma), a été touché par un spectateur, et a perdu le contrôle de son vélo. Le coureur néerlandais a embarqué dans sa chute de nombreux coureurs de renom.
Parmi eux, son coéquipier Sepp Kuss, le vainqueur du Tour en 2019 Egan Bernal (Ineos Grenadiers), le régional de l'étape Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citroën) et le sprinteur Biniam Girmay (Intermarché-Circus-Wanty). Certains ont été sonnés, mais tous les coureurs impliqués ont pu repartir.
Une autre chute massive la veille
Ce carambolage fait suite à une autre chute collective lors de l'étape de la veille, qui a neutralisé le départ réel de la 14e étape et conduit à l'abandon de deux coureurs, Louis Meintjes (Intermarché-Circus-Wanty) et Antonio Pedrero (Movistar). "Si vous assistez à cet évènement incroyable, merci de laisser les coureurs faire leur course", a réagi la formation Ineos Grenadiers sur Twitter. Les équipes Jumbo-Visma, Jayco AlUla et Cofidis y sont également allés de leur message de prévention sur les réseaux sociaux.
Tour de France 2023 : Wout Poels triomphe en solitaire à Saint-Gervais, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se neutralisent
Le coureur néerlandais de 35 ans a distancé Wout van Aert et Marc Soler dans les forts pourcentages de la côte des Amerands, dimanche, pour s'imposer lors de la 15e étape.
Tout vient à point à qui sait attendre, et Wout Poels s'est montré patient. A 35 ans, et pour sa neuvième participation au Tour de France, le coureur néerlandais tient enfin une victoire d'étape sur la Grande Boucle, après avoir levé les bras à Saint-Gervais, dimanche 16 juillet. Une juste récompense pour celui qui a longtemps été un équipier de luxe de Christoper Froome chez Sky. Membre de la longue échappée du jour, Wout Poels a résisté à Wout van Aert et Marc Soler dans le final, deux sacrés clients qu'il a largués dans la terrible côte des Amerands, avant de finir en solitaire.
Poels dans le bon tempo
Comme Michal Kwiatkowski vendredi sur les pentes du Grand Colombier, c'est donc un équipier de luxe qui a enfin eu le droit à son jour de gloire. Membre de l'échappée matinale, Wout Poels n'était pas le plus attendu parmi ce mini-peloton où figuraient, entre autres, Thibaut Pinot, Marc Soler, Guillaume Martin, Warren Barguil et surtout Wout Van Aert. Le frelon belge de la Jumbo Visma semblait en mission pour aller offrir à son équipe une victoire sur ce Tour, en vain.
Avec son casque Red Bull vissé sur le crâne, van Aert a pourtant tout fait pour, attaquant à tout va la large échappée. Quand Marc Soler s'est éclipsé dans le col des Aravis, c'est lui qui est allé le rechercher, amenant dans sa roue Wout Poels et Krists Neilands. Le quatuor a creusé l'écart, avant que Neilands ne lâche prise à 25 km de la ligne, imité ensuite par Marc Soler. Le duel des Wout pouvait démarrer, mais ce n'est pas le plus connu des deux qui a remporté ce mano a mano.
Aussi polyvalent qu'il soit, Van Aert n'a rien pu faire pour garder la roue de Poels lorsqu'il l'a attaqué dans la côte des Amerands et ses passages à 17%. Aérien, le Néerlandais s'est envolé pour offrir une deuxième victoire d'étape à la Bahrain Victorious sur ce Tour 2023, quelques semaines après la mort de son coéquipier Gino Mäder sur le Tour de Suisse. Une belle victoire éclipsée par la lutte annoncée entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, quelques hectomètres derrière.
Pogacar, Vingegaard : statu quo
Comme chaque jour ou presque, les deux prétendants à la victoire finale se sont retrouvés face à face dans les derniers kilomètres, esseulés. Mais, cette fois, aucun n'a fait la différence malgré une attaque tranchante du Slovène. A la veille de la journée de repos, et surtout à deux jours du contre-la-montre escarpé entre Passy et Combloux, Jonas Vingegaard conserve 10 petites secondes d'avance. Sans oublier le retour du col de la Loze mercredi... La bataille des Alpes n'est pas finie.