Le stade de Lusail, dans la banlieue de Doha, le 11 août 2022.

Les débats furent houleux mais le scrutin est passé relativement inaperçu au plein cœur de l’été. Le 4 août, l’Assemblée nationale a ratifié l’accord entre la France et le Qatar établissant un partenariat relatif à la sécurité de la Coupe du monde de football 2022, organisée par l’émirat du 20 novembre au 18 décembre. Ledit accord intergouvernemental, mis sur les rails en 2019 et signé en mars 2021, avait été voté par le Sénat en février. Il entrera en vigueur le 1er novembre et est censé expirer en juin 2023.

Concrètement, 220 agents français, « principalement issus de la gendarmerie nationale et de la sécurité civile », comme le confirme le ministère de l’intérieur, se rendront au Qatar pour épauler les forces de l’ordre qataries lors du tournoi. « L’ambition française n’est pas de déployer des unités constituées en grand nombre mais d’apporter de l’expertise de haut niveau et de l’appui opérationnel spécialisé dans des domaines dits de “niche” couvrant le haut du spectre de la menace », développe-t-on à Beauvau.

Dans le détail, rallieront l’émirat 170 opérateurs en matière de lutte antidrones, 21 opérateurs spécialisés du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), 10 opérateurs en matière de déminage, 10 équipes cynophiles de recherche d’explosifs, une dizaine de policiers fournis par la division nationale de lutte contre le hooliganisme. Dans les effectifs de la gendarmerie en partance pour le Qatar, plusieurs femmes sont concernées.

Pas de « culture du maintien de l’ordre »

« Cette mission est valorisante et servira de vitrine et de préparation pour les forces françaises avant le Mondial de rugby 2023 et les Jeux olympiques 2024 à Paris »