mardi 21 juin 2022

DES LENDEMAINS QUI (DÉ)CHANTENT...

 

Borne, comme le veut la tradition après un scrutin législatif, a remis sa démission au Président, fait savoir l’Élysée ce matin. Mais Macron l’a refusée «afin que le gouvernement reste à la tâche». Surtout que le chef de l’État s’envole jeudi pour une semaine de réunions diplomatiques (Conseil européen, G7, Otan).

Macron à Borne.


La charge qui pèse sur les épaules de la successeure de Jean Castex est, de fait, écrasante. La sexagénaire doit, dans les prochains jours, présenter la démission de son gouvernement, écorné, un mois à peine après sa formation, par le verdict des urnes. Trois ministres, dont Brigitte Bourguignon à la santé et Amélie de Montchalin à la transition écologique, doivent plier bagages. Il s’agira, donc, d’identifier les profils ad hoc pour les remplacer et compléter l’équipe gouvernementale pour répondre aux signaux mêlant le « dégagisme », la soif de radicalité et la colère envoyés par les électeurs. Il lui faudra, enfin, convaincre le Parlement, lors d’un discours de politique générale attendu le 5 juillet.

Elisabeth Borne "la pauvre est déjà usée avant de s'enElisabeth Borne "la pauvre est déjà usée avant de s'en servir" estime Rachida Dati

"Si Élisabeth Borne reste, Emmanuel Macron fait le choix de l'immobilisme" selon la maire LR du 7e arrondissement de Paris


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"Si Élisabeth Borne reste, Emmanuel Macron fait le choix de l'immobilisme" selon la maire LR du 7e arrondissement de Paris

lundi 20 juin 2022

Jean-Louis Trintignant

 


Jean-Louis Trintignant a tourné pour les plus grands cinéastes européens - Truffaut, Costa-Gavras, Bertolucci, Risi ou Haneke... Une filmographie innombrable, difficile à départager, tant elle reflète un artiste exigeant, maître de sa carrière et de ses choix. Derrière ses films transparaît l’homme, intègre et cohérent. 

"Et Dieu créa la femme" (1956)

Film emblématique de 1956 de Roger Vadim avec Brigitte Bardot, Et Dieu créa la femme révèle un des plus grands acteurs du cinéma français. Le coup de projecteur est énorme dans l’ombre de Brigitte Bardot, qui éblouit l’écran et se révèle au monde. Scandale pour ses scènes de nus et la vision d’une femme libérée, le film est boudé en France, mais un succès international. Trintignant aura une liaison avec l’actrice dont le mariage avec Vadim bat de l’aile suite à la polémique qu’a suscitée le film.

"Le fanfaron" (1962)

Le Fanfaron (titre original : Il sorpasso) est une comédie à l'italienne signée Dino Risi (1962) dans laquelle Jean-Louis Trintignant rencontre Vittorio Gassman, légende du cinéma transalpin. Trintignant joue un étudiant en droit studieux, timide et complexé qui fait la connaissance d'un homme désinvolte, charmeur… Fanfaron mais si attachant. Il va lui faire vivre deux jours de randonnées trépidantes de Rome à la riviera toscane… 

A la fois drôle, léger, et d'une grande profondeur sur l'amitié et sur ce qu'il raconte de la société italienne des années d'après-guerre, le road movie Le Fanfaron acquiert très rapidement le statut de film culte du cinéma italien.

"Un homme et une femme" (1966)

C’est pour Jean-Louis trintignant la gloire avec le film de Claude Lelouch, Palme d’or au Festival de Cannes en1966. Un homme et une femme est un film mythique, où Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimé incarnent l’amour rédempteur entre deux êtres en perdition. Un homme et une femme ouvre aussi le monde à Claude Lelouch qui y impose son style. Il retrouvera ses acteurs dans deux suites : Un homme et une femme : Vingt ans déjà (1986), puis Les Plus Belles Années d'une vie (2019), tous deux projetés à Cannes.

"Ma nuit chez Maud" (1969)

Jean-louis Trintignant donne la réplique à Françoise Fabian dans Ma nuit chez Maud, en 1969. Le film raconte une longue nuit de noël entre Jean-Louis, un ingénieur à Clermont-Ferrand, et Maud, jeune femme libre-penseuse, indépendante et divorcée. Dans un rapport de séduction et de fascination, ils confrontent leurs idées sur la religion, le mariage et la vie. Écrit et réalisé par Eric Rohmer, le long-métrage reçut le Prix Méliès et fut nominé à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère lors de la 42e cérémonie des Oscars. 

"Z" (1969)

1969 est une année de gloire et de succès pour Jean-Louis Trintignant. Il obtient le premier rôle du nouveau film du réalisateur franco-grec Costa-Gavras : Z. Dans la peau d’un juge d’instruction, l’acteur français mène l’enquête sur l’assassinat d’un député progressiste, assassiné dans un pays méditerranéen.

Doué d'une autorité naturelle, Jean-Louis Trintignant interprète, sans élever la voix, ce magistrat aux prises avec les débuts du fascisme que le réalisateur grec Costa Gavras cherche à dénoncer. "On dit toujours que les comédiens ne doivent pas faire de la politique. Mais il faut en faire, on en fait trop peu", explique l'acteur à la sortie du film réquisitoire. "Je suis ravi de m'engager dans un film politique". 

Lors du festival de Cannes, ce film très engagé obtient le prix du jury et Jean-Louis Trintignant reçoit le prix d’interprétation masculine. Une année plus tard, Z est récompensé de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère ainsi que le Golden Globe du meilleur film étranger. Une porte d’entrée vers les Etats-Unis pour Trintignant.

"Le Conformiste" (1970)

Jean-Louis Trintignant adhère aux films politiques des années 70 qui s’imposent en Europe. Avec les films de Costa-Gavras (Z), Le Conformiste de Bernardo Bertolucci en 1970 en est un des plus beaux fleurons. L’acteur y incarne un homme traumatisé dans sa jeunesse qui, pour s’intégrer dans la société, rejoint la police fasciste alors en vigueur en Italie. Quand il reçoit pour mission d’assassiner un de ses anciens professeurs, tête de pont de la ligue antifasciste, il vit une histoire d'amour avec une femme interprétée par Dominique Sanda qui le remet en cause.

"Vivement dimanche" (1983)

Jean-Louis Trintignant est un anti-héros hitchcokien embarqué dans un film noir au second degré, au côté de Fanny Ardant. En 1983, Vivement dimanche est un rare film de genre de François Truffaut, plus un hommage à un cinéma qu’il aime que polar véritable. Le noir et blanc renvoie au thriller des années 40-50 et Jean-Louis Trintignant incarne une sorte de séducteur malgré lui qui se mariera à la fin, alors que les morts s’amoncèlent autour de lui. Ironique.

"Amour" (2012)

La passion et l’amour dominent la filmographie de Jean-Louis Trintignant. Réalisé par le cinéaste autrichien Michael Haneke, Palme d’or à Cannes en 2012, Amour voit la fin d’un couple de personnes âgées, où Jean-Louis Trintignant assiste jusqu’à la mort son épouse, qu’interprète Emmanuelle Riva. Les deux acteurs recevront une Mention spéciale lors du palmarès cannois, et le film connaîtra un beau succès au box-office.

 

La première femme de ménage noire qui va rentrer à l'Assemblée nationale par la grande porte !




La porte s’est ouverte dans un grand fracas vers 22 heures. Ce n’était pas vraiment celle de l’Assemblée nationale. Juste celle de son local de campagne à Chevilly-Larue (Val-de-Marne). Mais c’était tout comme. Car Rachel Kéké (Nupes), 48 ans, est devenue ce dimanche la première femme de ménage à entrer au Palais-Bourbon. Une victoire à l’arraché, 50,3 % des voix, soit moins de 200 voix d’écart, face à l’ex-ministre des Sports (LREM) Roxana Maracineanu. Mais une victoire accueillie par un tonnerre d’applaudissements, des cris « Rachel Kéké députée ». La syndicaliste CGT, figure emblématique de la très longue grève du personnel de l’hôtel Ibis des Batignolles à Paris, entre 2019 et 2021, s’offre même quelques pas de danse.

« Je serai une députée exemplaire »

« Cette victoire est historique, lance-t-elle à ses supporters quelques minutes plus tard au théâtre de la ville. Une Coupe du monde. Je serai une députée exemplaire. Je veux nettoyer l’Assemblée nationale. Je veux y faire le ménage. Si tu es éboueur ou agent d’entretien, tu peux entrer au Palais-Bourbon ! » Dès la fin de son discours, la chanson « I Will Survive » donne des airs de victoire de Coupe du monde.

LA FÊTE DE LA MUSIQUE A 40 ANS 🎶🎶🎼🎵🎵🎼🎶🎶

 




Jack Lang: «La Fête de la musique a été le plus grand trac de ma vie, ça aurait pu être un grand bide»

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Jack Lang et Patrick Bruel en juin 1992.
Jack Lang et Patrick Bruel en juin 1992. Photo AGIP / Bridgeman Images

L'événement annuel célèbre le 21 juin, ses quarante ans d'existence. Jack Lang, ancien ministre de la Culture, revient sur la création de cette fête et son succès hors des frontières.

«On avait dit aux gens allez-y, sortez, appropriez-vous la musique dans les rues, mais on craignait qu'ils restent planqués chez eux. Mais ça a marché», se souvient pour l'AFP celui qui avait été nommé ministre de la Culture par François Mitterrand en 1981. «La Fête de la musique a été le plus grand trac de ma vie, ça aurait pu être un grand bide». L'évènement créé par Jack Lang célèbre ses 40 ans, institution en France exportée dans plus d'une centaine de pays.

«La fête est ce lieu d'échanges, de passions, de mise en lien des artistes et des gens, c'est constitutif de mon tempérament», confesse celui qui dénote dans le paysage politique de l'époque avec ses vestes couleur pastels.

De la musique pour le solstice d'été

«Un de mes premiers pas comme ministre de la Culture a été d'aller à un concert de Stevie Wonder, pour moi c'était normal, mais ça a été ressenti comme une extravagance». «En ce temps-là, la politique culturelle pour la musique était surtout tournée vers le classique et, plus marginalement vers la musique contemporaine, la recherche musicale avec (les compositeurs) Boulez et Xenakis. Le reste, rock, jazz... était aux abonnés absents».

Le concept est simple: la musique doit sortir des conservatoires et salles de concerts et être jouée par tous le 21 juin 1982, jour du solstice d'été. Le projet est rapidement lancé, Lang se multiplie dans les médias et une première affiche est imprimée en blanc sur fond bleu: «Fête (Faites) de la musique 21 juin 20h30-21h». Une demi-heure seulement... Format largement explosé depuis.

«La première année, en 1982, ce ne fut pas un grand succès, mais les gens ont joué le jeu et dès 1983 c'était vraiment parti», décrypte Lang, aujourd'hui à la tête de l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris. Il paie de sa personne, se met au piano dans la rue en bas de son ministère en 1982 et en 1983 pour le journal télévisé, alors qu'il se décrit toujours comme «très mauvais pianiste».

Le rendez-vous s'exporte

Des critiques affleurent quand Lang est interviewé: est-ce bien le moment alors que l'inflation menace (1982) ? Faire la fête est-il un moyen d'oublier la politique de rigueur (1983) ? «Il y aura pendant un certain temps des pisse-vinaigre, pour des raisons sincères et pour des raisons politiques, mais le mouvement populaire a finalement balayé tout ça», résume Lang aujourd'hui.

L'évènement naissant a aussi de beaux ambassadeurs, comme Jacques Higelin qui joue sur un camion traversant Paris. Marie-France Brière, femme de radio et de télévision, avec qui Lang a fait «les 400 coups», fait aussi installer des branchements électriques autour du Trocadéro à Paris pour que des groupes de rock puissent jouer.

Au fil des ans, le rendez-vous s'exporte, désormais dans plus d'une centaine de pays. «On m'a demandé récemment de faire une vidéo pour les Australiens, je n'en reviens pas», souffle Lang. Il énumère des voyages qu'il a fait à cette occasion «Berlin, Rome, le Pérou» et se rappelle, amusé, de ce vol retour de Russie «avec Alain Delon, au début de Gorbatchev» (1990) où une grande partie de la délégation, lui comprit, était «ivre».

De quoi est-il le plus fier ? «J'arrive parachuté à Boulogne-sur-Mer comme candidat député, un marin-pêcheur me dit merci, grâce à vous je suis devenu pianiste: le chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus avait joué du piano en extérieur et le mec avait été subjugué».

CHEZ POL

À 150 députés près...




Quand tu rêvais de mettre la main sur le parti







Ff




C'est l'heure du du-du-du-duel

 

LE GRAND SOIR....XVI° LÉGISLATURE


Pris en étau entre une gauche renforcée et un Rassemblement national à un niveau historique, le Président, qui n’obtient qu’une majorité relative, subit son plus gros camouflet électoral. 



 

le Président ne peut pas dissoudre l’Assemblée juste après le second tour des élections législatives, si le résultat ne lui convient pas. Il doit pour cela attendre un an au minimum, comme le prévoit la Constitution, d’après le Conseil constitutionnel.

Si on avait eu la proportionnelle, RN serait le premier parti représenté à l'Assemblée nationale avec 132 députés...
--> vu le paysage politique à la chambre basse, l'adoption de la proportionnelle pour 2027 semble mal engagée...

Avec 245 élus Ensemble (LREM, MoDem et Horizons), la macronie est à la fois bien loin de la majorité absolue (289) et de sa surpuissance acquise sur la vague Macron il y a 5 ans. 
À l’époque, les LREM seuls étaient 314 (69 de plus que toute la coalition cette année), à quoi il fallait ajouter les 47 MoDem et 35 LR constructifs (futur Agir), pour un total de 396 membres. 






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