dimanche 22 août 2021

la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris.

Joséphine Baker en 1949.

La célèbre artiste de music-hall franco-américaine Joséphine Baker entrera au Panthéon le 30 novembre prochain, rapporte dimanche 22 août le site internet du Parisien. Une information confirmée par l’entourage d’Emmanuel Macron à l’Agence France-Presse (AFP). La cérémonie aura lieu le 30 novembre.

Selon le journal, le président français Emmanuel Macron a répondu favorablement fin juillet à un groupe de personnalités à l’origine d’une pétition en faveur de cette initiative.







La chanteuse, danseuse et figure de la Résistance et de la lutte antiraciste sera la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris, ajoute le Parisien. Elle fut, déjà à l’époque, la première interprète métisse de music-hall à se faire une place dans la capitale parisienne.

Née en 1906 dans le Missouri, l’interprète de la chanson « J’ai deux amours » s’est éteinte en 1975 à Paris. Elle repose aujourd’hui à Monaco.

La crypte du Panthéon accueille les principales personnalités qui ont marqué l’histoire de France depuis la Révolution, de Voltaire et Rousseau à Simone Veil et Maurice Genevoix.



Joséphine Baker, chanteuse, danseuse et figure de la Résistance, va entrer au Panthéon

La cérémonie honorant l’artiste franco-américaine aura lieu le 30 novembre. Elle sera la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris.

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui à 05h26, mis à jour à 10h31 

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Lecture 2 min.

Joséphine Baker en 1949.



 La célèbre artiste de music-hall franco-américaine Joséphine Baker entrera au Panthéon le 30 novembre prochain, rapporte dimanche 22 août le site internet du Parisien. Une information confirmée par l’entourage d’Emmanuel Macron à l’Agence France-Presse (AFP). La cérémonie aura lieu le 30 novembre.

Selon le journal, le président français Emmanuel Macron a répondu favorablement fin juillet à un groupe de personnalités à l’origine d’une pétition en faveur de cette initiative.

La chanteuse, danseuse et figure de la Résistance et de la lutte antiraciste sera la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris, ajoute le Parisien. Elle fut, déjà à l’époque, la première interprète métisse de music-hall à se faire une place dans la capitale parisienne.

Née en 1906 dans le Missouri, l’interprète de la chanson « J’ai deux amours » s’est éteinte en 1975 à Paris. Elle repose aujourd’hui à Monaco.

La crypte du Panthéon accueille les principales personnalités qui ont marqué l’histoire de France depuis la Révolution, de Voltaire et Rousseau à Simone Veil et Maurice Genevoix.

Si le fronton du bâtiment arbore « Aux grands hommes la patrie reconnaissante », un rapport du Centre des monuments nationaux avait recommandé en 2013 d’élargir les hommages aux femmes du XXe siècle s’étant illustrées par leur courage et leur engagement républicain.

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Joséphine Baker, à Amsterdam, en mars 1954.

Trente-huit mille signatures en 2019

Le dossier en faveur de l’interprète de la célèbre chanson J’ai deux amours avait été examiné une première fois à la fin de juin par l’Elysée. Une pétition lancée il y a deux ans par Laurent Kupferman, en faveur de la « panthéonisation » de l’artiste, – née Freda Josephine McDonald –, avait rassemblé 38 000 signatures.

« Artiste, première star internationale noire, muse des cubistes, résistante pendant la seconde guerre mondiale dans l’armée française, active aux côtés de Martin Luther King pour les droits civiques aux Etats-Unis d’Amérique et en France aux côtés de la Lica [la Ligue internationale contre l’antisémitisme, devenue Licra : Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme] (…), nous pensons que Joséphine Baker, 1906-1975, a sa place au Panthéon », fait valoir le texte.

« Elle a aimé la France et la France l’a aimée en retour. Avec cette panthéonisation, on peut dire que cette histoire est maintenant éternelle », confie au Parisien l’un de ses fils adoptifs, Brian Bouillon-Baker.

Artiste, militante, espionne…

De la misère qui l’a vue naître à Saint Louis, dans une Amérique où règne la ségrégation raciale, jusqu’à Paris où son talent et son travail l’ont élevée au rang de star internationale, Joséphine Baker livrera un combat permanent contre l’injustice et en faveur des libertés.

En 1926, pour lancer les Folies-Bergère, elle devient la tête d’affiche du spectacle La Folie du jour, une satire de la vision colonialiste du « bon sauvage ». Dans son pays de naissance, elle s’opposera au Ku Klux Klan et s’impliquera en faveur des droits civiques des Afro-Américains, au côté de Martin Luther King. En Europe, face au nazisme, elle se lancera dans le contre-espionnage en devenant une agente française de renseignement, et recueillera la médaille de la Résistance au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Le Panthéon est, depuis plus d’un siècle, la nécropole laïque des « grands hommes » français, dont la « patrie reconnaissante » veut honorer la mémoire. Cet imposant édifice domine la montagne Sainte-Geneviève, l’une des buttes de Paris, dans le centre de la capitale.

Parmi les 80 « panthéonisés » figurent des politiques, des écrivains, des scientifiques, quelques religieux et beaucoup de militaires. Seules cinq femmes y sont actuellement inhumées, dont Simone Veil, la dernière personnalité en date à l’avoir été, en 2018.




Honneurs 💕: Joséphine Baker (1906-1975) entrera au Panthéon le 30 novembre 2021


Née aux Etats-Unis, la jeune femme arrive à 19 ans à Paris. Elle devient rapidement célèbre grâce à ses talents de chanteuse et de danseuse.

Elle est la star de "La Revue nègre", aux Folies Bergère et devient mondialement connue avec sa chanson "J'ai deux amours".

Elle est naturalisée française en 1937 après son mariage avec Jean Lion, un industriel juif.


Joséphine Baker l'espionne :

Lorsque la guerre éclate deux ans plus tard,  elle fait plusieurs tournées le long de la frontière nord-est pour motiver les troupes.

Elle est contactée par Jacques Abtey, qui est alors chef du contre-espionnage militaire à Paris.

L’homme lui propose de travailler secrètement pour la France et de recueillir des informations sensibles auprès de l’ennemi.

Joséphine Baker accepte volontiers la mission. Elle se rend alors dans les ambassades italienne et portugaise et, grâce à son charme, renseigne la France sur les intentions des pays et sur la position de leurs troupes.


Joséphine Baker la résistante :

Après la défaite et grâce à son brevet de pilote, elle rejoint les Infirmières Pilotes Secouristes de l'Air (IPSA) et accueille des réfugiés de la Croix Rouge.

Mais tout ça n’est qu’une couverture. Dans l’ombre, elle continue de servir la France Libre.

Dans son château des Milandes, en Dordogne, elle héberge des dizaines de résistants.

Elle continue à rencontrer de hauts dignitaires ennemis et à glaner des informations confidentielles. Elle les transmet ensuite en version codée sur ses partitions de musique.

Pour ne pas se faire repérer, elle les rédige à l’encre sympathique.

Joséphine fait aussi le tour de l’Europe accompagnée de Jacques Abtey, qui se fait passer pour un artiste, sous le nom de Jacques Hebert.

Elle transporte avec elle des informations secrètes qu’elle cache dans son soutien-gorge.


Joséphine Baker la militaire :

En 1943, elle part pour l’Afrique du Nord pour soutenir le moral des troupes. Elle organise des spectacles tout en remettant à l’armée française l’intégralité de ses cachets.

Puis, à partir de 1944, elle s’engage dans l’armée de l’air en tant que sous-lieutenant. Elle débarque à Marseille en octobre de la même année.

Son engagement dans la guerre est reconnu dès 1946, lorsqu’elle reçoit la médaille de la Résistance.


Puis, en 1957, elle est faite chevalier de la Légion d’Honneur.

Elle passe le reste de sa vie à s’engager pour les droits des Afro-Américains et recueille 12 enfants de divers pays du monde qu’elle élève comme les siens.


Elle décède à Paris le 12 avril 1975.


Alors qu’elle repose au cimetière de Monaco (bien aidée en cela par Grâce Kelly sur sa fin de vie) depuis 1975, Joséphine Baker retrouvera Paris le 30 novembre, elle qui durant sa carrière avait chanté son amour pour la capitale.

samedi 21 août 2021

HOMMAGE

 21 août 1941 (il y 80 ans)







Il est encore tôt, ce matin du 21 août 1941 à Paris. Au métro Barbès-Rochechouart, un officier de la Kriegsmarine s’apprête à monter dans la rame. Deux coups de feu claquent, il s’écroule. C’est dans la France occupée le premier acte de la résistance armée. Son auteur, Pierre Félix Georges, entrera dans l’histoire sous le nom de colonel Fabien. 

Né dans le 19 ème arrondissement, il n’a que 21 ans, mais il a déjà combattu le fascisme, en Espagne. À la fin de l’année 1936, il s’est engagé dans les brigades internationales en mentant sur son âge. Il est communiste. Les deux coups de feu de Fabien vont avoir un sens clair. Pour les nazis, cela veut dire qu’en dépit de la collaboration active du gouvernement de Pétain, de l’appui de la police française dirigée par Bousquet, ils ne seront plus en sécurité. Pour une part de l’opinion française, encore fidèle à Pétain, c’est le signe que la guerre continue.


Compte-rendu de l'attentat à la station Barbès-Rochechouart :


Ce compte rendu, que l’on retrouve aussi dans les archives de la préfecture de Police (document en complément) est celui de l’évènement marquant le début d’attaques directes des autorités d’occupation dans la capitale par la Résistance.


Il ne figure pas dans les rapports quotidiens des archives de l’administration de la CMP, sans doute à cause de la gravité de « l’incident », parmi ceux remontés quotidiennement à la préfecture de la Seine.


C’est bien l’attentat de celui que l’on appellera par la suite le colonel Fabien, qui avec ses camarades, ont exécuté un sous-officier allemand à la station Barbès-Rochechouart (ligne 4 du métro).


Cet évènement va provoquer un durcissement de la répression de la part des autorités allemandes : la politique des otages est enclenchée. Les exécutions en masse annoncées par voie d’affichage vont marquer le quotidien des Français et des Parisiens.


Le même jour, à 23h, un coup de feu est tiré à la station Bastille et ne fait aucun blessé. L’évènement est signalé le lendemain par les soldats allemands visés, sans doute suite à ce qui s’est passé sur la ligne 4. Les agents du métro présents à ce moment-là sont « punis » pour ne pas avoir signalé l’incident. Le 22 août, une grenade est retrouvée dans un wagon de 1ère classe à la station « gare du Nord » sur la ligne 4

jeudi 19 août 2021

20 AOUT 1941

 

Camp de Drancy : apprivoiser la mémoire de la déportation

• Pas simple de vivre près d’anciens lieux de transit vers les camps de concentration. Exemple à Drancy (Seine-Saint-Denis), qui va commémorer ce jeudi 20 août, le 80e anniversaire de l’ouverture du camp. La ville veut porter haut le flambeau de la mémoire sans cependant être réduite à ce douloureux passé.


« Qui sait que Drancy est la première ville de France à avoir instauré la cantine gratuite pour les écoles élémentaires et à avoir distribué des tablettes numériques à tous les élèves de primaire ? »


Camp de Drancy : Camille Mathieu, un Juste parmi les nations

Portrait

 

Ouvert il y a quatre-vingts ans, le camp de Drancy eut, dans l’horreur, ses héros. Dont le gendarme Camille Mathieu.


Camp de Drancy : Camille Mathieu, un Juste parmi les nations
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Les héros sont parfois discrets. Mais le temps peut réparer certains trous de mémoire. La preuve avec Camille Mathieu. Entre 1941 et 1943, ce gendarme mobile, en poste au camp de transit de Drancy (Seine-Saint-Denis), a aidé et sauvé huit juifs de la déportation. En 1976, Israël l’a nommé « Juste parmi les nations », le seul gendarme de Drancy à avoir été ainsi récompensé.

→ CRITIQUE. Survivants de la Shoah, des témoignages réunis dans deux ouvrages+

Jusqu’ici, il n’avait jamais reçu d’hommage officiel de la France, à titre individuel. C’est désormais chose faite. À Drancy, où l’on commémore, ce vendredi 20 août, les 80 ans de l’ouverture du camp, devenu un mémorial, la caserne de gendarmerie s’appelle désormais « Quartier Camille-Mathieu ». Comme un rappel à la vie d’un fonctionnaire qui osa désobéir.


L’art de la désobéissance

Quatre-vingts ans après, c’est son fils, Gérard, qui raconte. « Quand j’étais enfant, nous allions une fois par an chez des amis juifs de mes parents. Je ne savais pas vraiment pourquoi ils étaient si liés. » À son fils, Camille Mathieu dit simplement qu’il les a « aidés ». Le garçon ne demande pas plus de détails. Même lorsque son père reçoit la médaille des Justes. « Ce n’est que des années plus tard, en 2005, que j’ai vraiment compris. »






Tout commence le 21 août 1941. Du haut d’un mirador, Camille Mathieu, 26 ans, aperçoit des femmes, à l’extérieur du camp, tentant d’obtenir des nouvelles de leurs maris, arrêtés la veille par la police parisienne. Il leur demande de partir. Elles insistent. « Écrivez nom et adresse sur un bout de papier, posez-le par terre et disparaissez. Je vous donnerai des nouvelles », répond-il.

Camp de Drancy : Camille Mathieu, un Juste parmi les nations

Dès lors, Camille Mathieu fera passer des colis de nourriture et des lettres. Aidera d’anciens internés à passer en zone libre. Protégera une famille en la cachant chez sa mère, dans l’Aube. En 1943, il est limogé de la gendarmerie suite à une dénonciation calomnieuse.

La fierté de la famille

Chez les Mathieu, si l’on n’a pas compris tout de suite qu’il y avait un grand homme dans la famille, c’est parce que ce dernier « ne s’en est jamais vanté », se souvient son fils. « Pour lui, il n’y avait aucune bravoure dans ses actes. Avec ma mère, ils n’ont pas réfléchi, pas même pensé aux risques. C’était ainsi. » Si vous lui demandez si avoir un père Juste porte ou pèse, Gérard Mathieu vous répond simplement qu’il est « fier ». Que ses enfants et petits-enfants sont « fiers ». Qu’il essaie de ne rater aucune des commémorations. Et que la mémoire se transmet.

→ ENTRETIEN. « Les témoins de la Shoah disparaissent, mais leur témoignage reste »

En 2012, son neveu Loris a fait partie d’une délégation de descendants de Justes invitée en Israël­ pour y rencontrer certains rescapés sauvés par leurs aïeux. À Jérusalem, dans les jardins de Yad Vashem, l’Institut international pour la mémoire de la Shoah, le jeune homme a pu voir l’arbre planté pour son grand-père, en souvenir de ses actes.

Après une carrière dans l’armée, Camille Mathieu est mort en 2017, à 102 ans. « Je m’intéresse, je lis des choses, mais je regrette que le grand public ne connaisse pas assez l’existence de ces personnes qui ont, au péril de leur vie, sauvé des hommes, des femmes, des enfants » : pour Gérard Mathieu, à l’heure où l’antisémitisme s’exprime sans complexe, l’histoire des Justes est plus que jamais un exemple à transmettre.








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Drancy
lieu de mémoire de la Shoah

 





Le Camp de Drancy

   D'août 1941 à août 1944environ 76 000 Juifs ont été internés dans les bâtiments de la cité de La Muette à Drancy, commune de la région parisienne.
   P
rès de 65 000 d'entre eux ont été déportés à Auschwitz.
   2 500 seulement sont revenus
.
   La construction des immeubles de la cité de La Muette a commencé au début des années 1930 pour le compte de l'Office Public d'Habitation à bon Marché du Département de la Seine. L'ensemble, constitué de tours, d'immeubles en barre et d'un immeuble en forme de U, devait comporter 1 200 logements.
    Dès 1940, l'immeuble en forme de U, resté inoccupé parce qu'il n'était pas totalement achevé, a été réquisitionné par les Allemands qui le transformèrent en camp d'internement provisoire où furent détenus des prisonniers de guerre français et britanniques en partance pour l'Allemagne.
   Le 20 août 1941, suite à la rafle du XIème arrondissement, ce lieu de détention devint un camp d'internement de Juifs, désormais identifié sous le nom de « Camp de Drancy ».

   Jusqu'au 17 août 1944le camp de Drancy a été le principal lieu de rassemblement des Juifs déportés vers les camps d'extermination nazis, d'où son nom d'« antichambre de la mort ».
 67 des 79 convois de déportés Juifs acheminés vers les camps d'extermination nazis, principalement Auschwitz-Birkenau, sont partis de Drancy.

Le Conservatoire historique, le monument et le Mémorial de la Shoah

   Dans les années 1947-1948, la citéde La Muette a retrouvé sa vocation initiale d'habitation. Elle est aujourd'hui la propriété de l'Office départemental des HLM.
   En 1976
une sculpture monumentale réalisée par Shelomo SELINGER, ancien déporté juif polonais, survivant de la Shoah, a été érigéeà l'entrée de la Cité de la Muette, pour perpétuer la mémoire des Juifs qui y ont été internés avant d'être déportés à Auschwitz.
   Il est relié par des rails à un « Wagon-témoin » aménagé en lieu d'exposition en 1988.

   Le Conservatoire historique du Camp de Drancy est une association de type loi de 1901, créée en 1989, qui s'est assignée pour mission de sauvegarder la mémoire de ce lieu, d'y organiser des conférences, d'y accueillir les élèves des collèges et des lycées avec leurs professeurs et de leur faire rencontrer des témoins survivants.

   En mai 2001, les façades, les toits, les cages d'escaliers, les sous-sols et la cour intérieure de la cité de La Muette ont été classés au titre des monuments historiques.

   En 2012, le président de la République François HOLLANDE a inauguré le Mémorial de la Shoah à Drancy nouveau lieu de mémoire érigé face à la Cité de la Muette.

Mémorial de la Shoah à Drancy
110-112, avenue Jean-Jaurès
93700 DRANCY
Téléphone. 01 77 48 78 20

http://tuyaunautes.wordpress.com/2013/12/31/le-memorial-de-drancy/



mercredi 18 août 2021

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