vendredi 30 mars 2018

ARMNARMOR MISE A JOUR


Bonjour,
L'Amicale des Résistants et Maquisards du secteur Nord 1 des Côtes d'Armor (Armnarmor) vient d'écrire des textes sur La Mission Blavet, Yvon Jézéquel et Marie Thérèse Jolivet.
N’hésitez pas à me faire des commentaires.
Le secrétaire d’Armnarmor

(Il suffit de cliquez sur leur nom)


Provenance : Courrier pour Windows 10






https://docs.google.com/document/d/17VVc7QMuqx7YqcAXX0hUitydgEHUYFJTuWHYITSX-xc/edit



Marie Thérèse Jolivet née Mudès alias Mythée

   Marie-Thérèse Mudès vit  à Bégard avec sa mère Maria et ses deux frères alors âgés de 5 et 10 ans ainsi que sa grand-mère maternelle, veuve de la guerre 14-18 et dont le fils est mort à Verdun.
Bientôt madame Mudès reçoit cet avis: “ Par ordre de Vichy, nous vous supprimons toute délégation de solde, pour le motif suivant: le navire que commande votre mari, le Commandant Mudès, bas pavillon à Croix de Lorraine et est à ce titre considéré comme dissident, ainsi que sa famille”
  Privée de la solde de son mari par le gouvernement de Vichy, ma mère se sépare de certains biens sans regrets inutiles. Marie-Thérèse suis des études de commerce.
   “En juin 1940, toute la famille s'est mise à la disposition du Général”. Gaulliste du premier appel, son engagement dans la Résistance s’est imposé d'emblée “parce que mon père, capitaine au long-cours avait tout de suite répondu à l'appel de De Gaulle. On se devait, nous aussi, d'apporter notre contribution.
 Elle est contactée par la Résistance. Désormais la jeune fille s'appellera “Mythée” dans la clandestinité.  De 1942 à la libération, de Paimpol à Bégard en passant par Langoat, Marie-Thérèse, 17 ans en 1942, sillonne les routes du Trégor en évitant les barrages.
 Ses missions sont multiples: elle devient secrétaire pour le maquis, elle tape à la machine pour les journaux clandestins locaux notamment pour “Le Patriote des Côtes du Nord”, elle est agent de liaison et de renseignement du réseau “ Blavet”: Elle transmet des tracts et des messages, elle participe aux transports d’armes d’un maquis à un autre, en particulier  pour celui de Kerguiniou à Ploubezre.
 Elle passe son brevet de secouriste, afin d'obtenir un Ausweis pour pouvoir circuler librement, même dans la zone côtière interdite grâce au petit fanion de la Croix-Rouge. “Cependant, il n'aurait pas fallu que l'on regarde de trop près le guidon et la pompe de ma bicyclette, bien souvent s’y cachaient des messages pour le Maquis”.
    “Les Allemands m’ont arrêtée une fois parce que j’avais des bottes. Effectivement, j'y cachais le plus souvent mes messages et je ne sais même plus si le temps était à la pluie….. cette fois-là, je revenais de mission et mes bottes avaient déjà livré leurs secrets”. Son aplomb et son jeune âge eurent raison de la méfiance suscitée chez l'occupant.
  Peur? “ Jamais! Mon patriotisme était le plus fort” Les mauvais souvenirs sont ceux des arrestations des camarades, surtout celles de mes cousins Simone et Yvon Jézéquel arrêtés à Lézardrieux puis déportés, ils ne sont jamais revenus. Le meilleur souvenir, c'est celui du retour de mon père, qui marquait aussi la fin de la guerre.”
Un de ses fabuleux souvenirs est le passage d'un avion Allié sous le pont de Lézardrieux pour attaquer l'escadre allemande qui faisait alors relâche dans le port et dont elle avait transmis le message par une des ramifications de son réseau “Blavet”

Témoignage de François Tassel
 Les femmes Résistantes, peu nombreuses, étaient courageuses et conscientes du danger et du prix à payer si par malheur l'ennemi découvrait leurs activités. Bon nombre d'entre elles furent déportées, emprisonnées ou torturées, payant souvent de leur vie ou par des souffrances et des atrocités leur engagement pour la patrie.
  Je me rappelle, bien sûr, de Mythée qui passait au travers des mailles du filet nazi en présentant l'Ausweis qui l’autorisait à circuler pour la Croix-Rouge dont elle faisait partie.
  Dès le début de l'année 1943 et jusqu'à la libération de notre secteur venant de Bégard à bicyclette où elle servait sous les ordres de mes camarades les Capitaines Renard et Porchou, elle passait régulièrement au Maquis de Kerguiniou pour récupérer des tracts et des journaux clandestins dont elle assurait la distribution.
  En qualité d'agent de Renseignements et de Liaison, lors de ses missions chez nous, elle portait aux destinataires désignés, les messages écrits ou verbaux que je lui confiais: Maquis,  Responsables et autres Patriotes comme par exemple aux fermiers qui assuraient l'intendance des Maquis.
  A partir de Kerguiniou, où nous cachions l'armement provenant des parachutages de Maël Plestivien et  de Prat, elle avait parfois pour mission de porter des armes et leurs munitions aux Maquis de notre secteur.
Ces missions habituelles des agents de Liaison, toutes périlleuses demandaient de la part des exécutants de l'énergie, du sang-froid, de l'intuition et de l'initiative pour déjouer les obstacles éventuels.
 Mythée faisait partie de ces personnes particulièrement attachées à la France-libre et à la stricte application de l'appel du Général De Gaulle.
 Elle était discrète, prudente, dotée d'un sens aigu de l'action, elle connaissait parfaitement l'organisation de notre région. Pour ces raisons, je l'invitais lors de ses passages à Kerguiniou à participer, au près de moi et de mes adjoints, aux réunions concernant nos activités.







Mythée est décédée dans sa 88ème année le 28 juillet 2015

jeudi 29 mars 2018

HOMMAGE

Cérémonie forte en recueillement pour Mythé



La fille de Marie-Thérèse Jolivet a pu rappeler le souvenir de sa mère.
La fille de Marie-Thérèse Jolivet a pu rappeler le souvenir de sa mère. 

Samedi 24, la plaque renommant l'ancien square des Résistants de La Clarté, désormais Square Marie-Thérèse Jolivet (dite Mythé, nom de code durant la résistance) a été inaugurée en présence de sa fille Barbara Svilarich, et honoré des portes drapeaux et des associations.
Erven Léon a cité quelques hauts faits de résistance, mais aussi l'engagement de Marie-Thérèse Jolivet, née Mudès, après guerre auprès des associations patriotiques, « cette année, la ville de Perros-Guirec a rendu deux hommages à deux femmes remarquables, Simone Veil qui a donné son nom au parvis devant la mairie et Marie-Thérèse Jolivet. » Erven Léon et Barbara Svilarich ont ensuite déposé une gerbe au pied du monument dédié aux résistants.


Samedi 24 mars 2018


Perros-Guirec, Ploumanac’h, La Clarté

Aujourd’hui
Ce samedi, a lieu l’inauguration officielle par monsieur le maire de Perros-Guirec Erven Leon d’une plaque commémorative au nom de ma mère, Marie-Thérèse Jolivet , Square des Résistants, devant le cimetière de La Clarté-Ploumanac’h, en présence de représentants des associations patriotiques et des amis Ploumanachains.

Madame Louis JOLIVET, née Marie-Thérèse Mudès,
Croix de Combattant Volontaire de la Résistance
Croix de Combattant 39-45
Croix de Combattant avec insigne Libération
Croix d’Argent du Djébel

Tout commence lorsque son père, le Commandant  Fernand Mudès, capitaine de la Marine marchande, était, selon la formule consacrée  à l’époque, « avec de Gaulle », car il avait rallié l’Angleterre et les Forces Françaises Libres en juin 1940 avec son navire « Le Phryné »,  puis reçu le commandement d’un des plus importants navires naviguant sous pavillon à Croix de Lorraine le S/S « Chateauroux » le 1er novembre 1940.

Rien n’échappant à la vigilance de la population d’un petit bourg breton : le jour même où la suppression de toute délégation de solde et de toute allocation de son père est notifiée à sa mère par une lettre du  gouvernement de Vichy, tout le groupe des résistants est au courant et s’indigne de voir ainsi sa mère absolument privée de ressources avec ses trois enfants pendant cinq ans. Douée d’une forte personnalité, volontaire et sûre d’elle, Marie-Thérèse allait avoir 18 ans lorsqu’elle est contactée en juin 42, par le groupe de Résistance formé à Bégard – et c’est ainsi qu’elle s’engagea.


Son engagement s’est imposé d’emblée et ce fut donc comme une évidence pour Marie-Thérèse de rejoindre ce groupe qui lui demandait d’accepter de participer à l’action et c’est avec enthousiasme qu’elle se lançait dans des missions de liaison entre différents maquis au sein du réseau du « Blavet » puis du maquis de Kerguiniou avec François Tassel , alias le commandant Gilbert, transportant des documents compromettants dans les poignées de sa bicyclette ou sa pompe à vélo, passant crânement à la barbe des Occupants, son intelligence n’ayant d’égale que son ingéniosité pour déjouer les pièges tendus, de Bégard à Paimpol en passant par Langouat, sillonnant toutes les routes du Trégor en évitant les barrages, si jeune mais si Française et bretonne à la fois.

Marie-Thérèse était devenue « Mythé » sur le terrain, La tête haute, le regard fier, elle passait les barrages munie de son précieux  Ausweiss obtenu auprès de la Croix-Rouge, pas suffisant pour échapper aux arrestations, certes, mais très utile, et il fallait faire attention car on était espionné par la Gestapo locale et l’insécurité était grande.
Une fois « Mythé » est arrêtée car elle porte ce jour-là des bottes alors qu’il fait beau : effectivement elle y planquait souvent des messages…mais cette fois-là elle revenait de mission et ses bottes avaient déjà livré leurs secrets !

Son patriotisme était plus fort que sa peur !

Sa compensée c’est l’amitié fraternelle de ses amis de la résistance du Trégor,  la réussite de missions difficiles, et enfin la déroute finale des occupants, 

Les mauvais souvenirs sont ceux d’arrestations de camarades, surtout celles de ses cousins Simone et Yvon Jézéquel arrêtés à Lézardrieux puis déportés et qu’elle ne reverra jamais. Le meilleur souvenir celui du retour de son père qui marquait aussi la fin de la guerre.

« Sans rancœur et sans rancune, même si on n’oublie jamais ».

Pourtant la maison familiale est occupée par un officier allemand et son ordonnance alors que la famille écoute en cachette à la cave et en sourdine les messages de la B.B.C. diffusés d’Angleterre, avec des phrases codées comme par exemple « le chapeau de Napoléon est-il toujours à sa place ? »  donnant le signal de l' insurrection générale en Bretagne.

Nom de code, appartenance à un réseau clandestin, une bicyclette bleue, autant d’images d’Epinal qui ont bercé mon enfance…et qui font aujourd’hui ma fierté de voir honorer son nom sur cette plaque commémorative en souvenir de sa participation héroïque à une belle page d’Histoire tournée par certains vrais patriotes dans la lutte contre les agresseurs allemands et la sauvegarde des libertés pour les générations suivantes, car, en prenant les plus grands risques, les Résistants ont contribué au triomphe d’un comb.at pour la sauvegarde des valeurs de la France.

Et, pour terminer, je citerai les mots du Général de Gaulle lors de son discours en hommage aux Bretons rappelant que  «  leur fidélité est  aussi solide que le granit armoricain » .



mardi 27 mars 2018

courage et générosité

Arnaud Beltrame

Le courage et la générosité


mardi 27 mars 2018


L’acte héroïque du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame suscite des réactions souvent bienvenues. Notamment celles d’intellectuels qui tentent de comprendre et de nous faire comprendre en quoi cet acte est admirable, comment il est significatif de ce qu’il y a de meilleur dans notre humanité. Deux intellectuels très différents d’inspiration, François-Xavier Bellamy dans Le Figaro et André Comte-Sponville dans Le Monde insistent sur la générosité sans laquelle le courage perd sa substance. Après tout, le terroriste était aussi doué d’une certaine forme de courage, mais dépourvu de cette générosité qui le qualifie au service de l’autre et des autres. Une générosité qui peut s’appeler aussi don de soi pour un plus grand service.


    Pourtant, il y a des liens incontestables entre la philosophie et la théologie, liens qu’un Thomas d’Aquin excellait à mettre en évidence. N’y a-t-il pas une relation étroite entre la notion de générosité et celle de bonté de Dieu définie comme diffusivum sui, effusion de soi-même. Ainsi la générosité serait-elle un synonyme de l’amour, du fait de la sortie de soi-même qu’elle suppose, non comme expression de puissance, mais désir de servir l’autre avec toute la force dont on est capable.
Il y a ainsi une générosité de l’amour qui implique non pas l’évasion dans une idée évanescente et même une dialectique ascendante à la manière platonicienne. Balthasar, le grand théologien, définissait l’amour divin en le distinguant de ces gnoses supérieures, en montrant que cet amour était de l’ordre de l’agir et de l’agir le plus concret. Et pourtant, cet agir le plus concret nous renvoie à ce qui nous dépasse infiniment, et que saint Paul nomme « folie et délire au yeux des hommes »

Pour aller plus loin :

dimanche 25 mars 2018

SQUARE MARIE-THÉRÈSE JOLIVET


dimanche 25 mars 2018


SQUARE MARIE-THÉRÈSE JOLIVET LA CLARTÉ-PLOUMANAC'H

Perros-Guirec. Marie-Thérèse Jolivet, une Perrosienne engagée


Marie-Thérèse, Mythé de son nom de code, avait aussi une bicyclette bleue pour passer des messages, dans les poignées, dans la pompe à vélo ou dans ses bottes.
Marie-Thérèse, Mythé de son nom de code, avait aussi une bicyclette bleue pour passer des messages, dans les poignées, dans la pompe à vélo ou dans ses bottes. | Ouest-France





















vendredi 23 mars 2018

SQUARE LA CLARTÉ

Mythé Jolivet était titulaire de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la croix du combattant 39-45, de la croix du combattant avec insigne libération, la croix d'argent du Djebel, mais également de la médaille d'honneur vermeil du souvenir français.


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Mythé Jolivet était titulaire de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la croix du combattant 39-45, de la croix du combattant avec insigne libération, la croix d'argent du Djebel, mais également de la médaille d'honneur vermeil du souvenir français.

Ce samedi, une plaque commémorative au nom de Marie-Thérèse Jolivet, dite Mythé, sera inaugurée au square des Résistants, devant le cimetière de la Clarté. 




" Retour avec sa fille, Barbara Svilarich, sur le destin exceptionnel de cette figure de la Résistance. « J'ai toujours admiré ma mère. Nom de code, appartenance à un réseau clandestin, une bicyclette bleue, autant d'images d'Épinal qui ont bercé mon enfance et qui font aujourd'hui ma fierté, à l'heure où son nom va être honoré, en souvenir de sa participation à une belle page d'histoire », annonce d'emblée Barbara. 
« Maman vivait à Bégard avec sa mère Maria, et ses deux frères, alors âgés de 5 et 10 ans quand ils reçoivent un avis », par ordre de Vichy : « Nous vous supprimons toute délégation de solde, au motif que le Phryné, le navire que commande votre mari Fernand Mudès, bat pavillon à croix de Lorraine ». Dans les petits bourgs, rien n'échappe à la vigilance de la population, et la Résistance contacte Marie-Thérèse en juin 1942, tout juste âgée de 17 ans.


Une forte personnalité


Déjà douée d'une forte personnalité, volontaire et sûre d'elle, son engagement s'impose d'emblée et fut pour elle une évidence.
 Devenue Mythé dans la clandestinité, elle se lance dans des missions de liaison entre différents maquis au sein du réseau du Blavet, puis du maquis de Kerguiniou avec François Tassel, alias le commandant Gilbert. Sur sa bicyclette, elle parcourt des kilomètres, transportant des documents compromettants dans les poignées ou la pompe de son vélo, mais aussi dans ses bottes. Son ingéniosité lui permet de déjouer les pièges tendus, de Bégard à Paimpol, en passant par Langoat, muni de son « ausweis », obtenu auprès de La Croix-Rouge », raconte Barbara. « Une fois, maman est arrêtée car elle porte ce jour-là des bottes, alors qu'il fait beau. Souvent, elle y cachait des messages mais cette fois-là, elle revenait de mission et ses bottes avaient déjà livré leurs secrets. Son patriotisme était plus fort que sa peur ! Elle avait l'habitude de dire « Je n'avais pas peur car quand on a peur, on ne fait rien », même si parfois elle n'était pas toujours rassurée, son jeune âge et son aplomb avaient raison de la méfiance des Allemands. « Pour la petite histoire, la maison familiale était occupée par un officier allemand et son ordonnance, alors que la famille écoutait en cachette les messages de la BBC », ajoute Barbara. 

Pratique 
Samedi, à 11 h, inauguration du square en présence de sa fille, des associations patriotiques et des élus.





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