L'OFLAG
IV D
AMBIANCE
D'INSTALLATION
À
quelques quatre
kilomètres de ce
bourg, notre colonne
à pied gagna le
camp OFLAG IV D en un
lieu dit Elsterhorst.
( OFLAG
est le terme condensé
de Offizierslager ou
camp d'officiers
prisonniers ou
Kriefsgefangene
Offiziere)
Ce
camp est un ensemble
de baraques en bois
disposées en blocs
séparés par des
barrières en fil de
fer barbelé de deux
mètres de haut.
L'ensemble du camp
est entouré d'un
solide réseau de
fil de fer de même
hauteur renforcé
par endroits et
surveillé à l'extérieur
par des miradors
d'un étage équipés
de mitrailleuses. La
surveillance est
complétée par des
sentinelles. Une allée
centrale partage le
camp avec une porte
d'entrée à chaque
extrémité. À
l'une il y a le
poste de garde, à
l'autre la
komandatur et des
baraques de
services. Au centre
du camp une vaste
baraque
perpendiculaire à
l'ensemble des
blocs, la cantine
avec une grande
salle et d'autres
petites pièces.
Dans l'une habitera
le Colonel Meunier
qui sera le
responsable des
Officiers français
vis à vis du chef allemand. Celui-ci
est un vieux colonel
prussien d'une autre
époque, secondé de
deux ou trois
Officiers
relativement jeunes.
À
l'extrémité du
camp, tout contre
l'entrée principale
où se trouve le
corps de garde, un
bloc est occupé par
le détachement de
garde allemand. À côté
un lazaret ou
infirmerie.Dans une cour se dresse un bâtiment en dur avec une haute cheminée, les douches et la désinfection, on l'appelait le " Lauseclum, soit "mausolée aux poux ". Ce camp a été longuement et minutieusement décrit et dessiné, il suffit de se reporter au livre d'un Officier prisonnier : " derrière les barbelés " ainsi que l'album illustré du camp de Monsieur Curtil ex PG du camp.
UNE
NOUVELLE VIE
COMMENCE
Nous
étions six mille officiers de tous
grades jusqu'à
celui de colonel,
dans cet Oflag à
l'aspect rébarbatif, qui s'étendait
dans une plaine sans
aucun relief, morne,
dépourvue presque
totalement d'arbres
sauf une touffe
autour de l'unique
maison d'Elsterhorst
à proximité du
camp. Pays très
pauvre, de culture
maigre, seul le
sous-sol recèle de
la lignite dont
certains gisements
sont exploités.
Rarement dans les
champs autour du
camp nous
apercevions quelques
paysans, hommes et
femmes. Ils avaient
l'air de slaves, les
hommes bottés, mais
surtout les femmes
avec leurs longues
et amples robes ;
cela nous avait
frappés.
Au
début, une partie
du camp était occupée
par des soldats français
prisonniers qui nous
fournissaient des
ordonnances.
Ceux-ci, qui
rentraient chaque
soir dans le camp
des soldats, nous
permettaient d'avoir
quelque liaison avec
l'extérieur, mais
bientôt tous les
soldats français
furent expédiés
ailleurs. Il ne
resta que les
ordonnances et peu
à peu les liaisons
avec l'extérieur se
réduisirent aux
civils allemands
d'Hoyerswerda qui
avaient un service
à remplir au camp :
conducteur de
charrettes d'enlèvement
de poubelles ou de véhicules
amenant du
ravitaillement à la
cantine ou encore
apportant les
caisses d'effets de
la Croix-Rouge, les
gens étaient
d'ailleurs en
compagnie de
militaires allemands
qui ne les
quittaient pas d'une
semelle.
La
vie à laquelle il
fallait s'habituer
était inactive et
nous laissait désemparés,
car elle venait après
l'activité fébrile
de la bataille où
l'on ne dormait
plus, l'esprit sans
cesse tendu pour
faire face aux opérations,
soit dans les déplacements
vers la Hollande à
travers la Belgique,
soit après le repli
dans les combats de
Douai et de Lille.
Les privations de
nourriture,
l'inconfort des
chambrées, le
sommeil sur des
planches avec une
paillasse de ripes
de bois fut un dérivatif
à nos pensées.
Beaucoup qui
venaient de passer
les six ou huit mois
de guerre d'attente
sans la moindre
activité de guerre,
la " drôle de
guerre " comme
elle était appelée,
avaient pris des
habitudes de confort
et surtout d'excès
de nourriture. Ils
étaient gros et
adipeux, aussi leurs
préoccupations
d'alimentation
furent elles
primordiales et leur
angoisse assez grave
quand ils virent
leurs kilos fondre
au fil des jours. Le
seul appoint
possible de
ravitaillement nous
venait de France par
petits paquets de 1
à 2 kilos,
certains en auraient
dévoré l'emballage
s'il avait été
comestible...
La
portion congrue à
laquelle nous étions
réduits chaque
jour consistait en
du malt très clair
le matin ; à midi
une écuelle de
soupe où la viande
n'apparaissait que
pour mémoire et le
soir cinq groseilles
à maquereaux ou une
rave… Aussi les
protestations furent
vives. Le Colonel
allemand répondit
un jour au Colonel
Meunier qui
apportait les doléances
:
" Vous êtes arrivés
trop nombreux à la
fois et je ne suis
pas responsable si
les Français
mangent en un jour
la quantité de
viande qui est
attribuée pour une
semaine aux
Allemands non
travailleurs "
Certains
aussi qui avaient
des maux de foie,
d'estomac, de reins,
des tiques, virent
cependant beaucoup
de leurs malaises
s'atténuer, sinon
disparaître avec
leur amaigrissement.
Des officiers ont
perdu jusqu'à
trente kilos.
Cette
période de
privation durement
ressentie venait
ajouter comme un pénitence
nouvelle à l'épreuve
douloureuse de la défaite,
de l'incertitude sur
le sort des familles
devant l'invasion
que l'on savait
totale par la
lecture de la presse
allemande. Le moral
baissait. Mais
contre toute attente
on ne sentait pas un
désespoir définitif
s'installer chez
tous. Quelque chose
d'inconscient,
d'irraisonné nous
soutenait quand même,
sans pouvoir
entrevoir comment la
France sortirait de
là.
Personnellement, je
possédais profondément
ce sentiment et je
ne désespérais
pas.
Mes
conversations
pendant le trajet m'avaient laissé
une opinion sur
l'Allemagne : je ne
la voyais pas une,
homogène, cohérente
dans la profondeur
de ses structures et
de ses esprits bien
que je me rendisse
compte cependant
qu'il y avait une
jeunesse fanatique,
prête à toutes les
folies que lui
demanderait Hitler.
Un
exemple : Il y avait
au camp une jeune
Gefreite (caporal)
fils d'un chef nazi
de Leipzig, il
s'occupait de
surveiller notre
organisation de
Croix-Rouge . Un jour
je suis
rentré dans notre
bureau bien chauffé
où il se trouvait
avec un officier
français professeur
d'allemand. Je dis
à la cantonade, ce
qui lui fut traduit
tout de suite, :
"
- Il fait un sale
vent et ce pays est
vraiment
abominablement
froid, je vous
plaints d'y vivre
l'hiver "
ajoutai-je en
regardant le
Gefreite,
Vivement
il me répondit :
"
- Oh ! non nous ne
sommes pas à
plaindre, l'an
dernier par pareil
temps je faisais
partie d'une équipe
de jeunes du Service
du Travail et nous
redressions le cours
d'un torrent, nous
étions dans l'eau
avec des bottes de
caoutchouc et c'était
autre chose que de
marcher dans le vent
",
Je
ripostai :
"
- Vous ne deviez pas
bénir les chefs qui
vous faisaient exécuter
ces travaux en une
telle saison "
?
"
- Détrompez-vous,
me dit-il, nous étions
fiers et heureux de
travailler ainsi
pour le Führer de la
Grande Allemagne ;
s'il le fallait nous
recommencerions
".
Le
même à qui j'avais
dit un jour :
"
- Vous êtes de
Leipzig, triste
souvenir que cette
ville et ce nom pour
nous Français !
Napoléon y fut
battu par une
coalition dans
laquelle était la
Prusse. À ce moment
là d'ailleurs vous
étiez amis des
Anglais… Ah ! les
Anglais, il ne fait
pas bon être leur
ennemi. Ils ont
vaincu Napoléon et
cependant Napoléon…
! Mais voilà, Napoléon
à Boulogne n'a pas
pu franchir avec sa
flotte et son armée
les 30 kilomètres
du Pas-de-Calais !
L'Angleterre n'a pas
connu, n'a jamais
connu d'invasion
depuis les Normands.
Pour les vaincre, il
faut franchir avec
une armée ces 30
kilomètres de mer.
Brusquement,
il coupa le
lieutenant qui avait
traduit et rétorqua
:
"
- Le Colonel connaît
bien son Histoire
mais les temps ne
sont plus les mêmes.
Quand Hitler le
voudra nous
franchirons cette
mer, dussions nous
le faire sur un pont
de cadavres, on ne
nous en empêchera
pas ".
"
J'arrêtai là cette
conversation. Je ne
sais ce qu'il est
advenu de ce garçon
fanatique. Pour moi,
j'étais confirmé
dans mon idée que
les Allemands
allaient être
embarqués dans une
fantastique aventure
et j'en fis part à
quelques uns de mes officiers à
l'occasion des
" Tuyaux sur la
Paix ".
Les
prisonniers
croyaient la guerre
perdue totalement et
pensaient qu'on
allait faire la
paix, c'était
logique.
En
juillet 1940, des
bruits venus du
dehors circulaient
sur la paix.
Il y a actuellement
dix huit cent mille
prisonniers français,
dit-on. Pour les
Allemands la guerre
continuera avec
l'Angleterre, la
guerre nécessite du
ravitaillement de
toutes sortes, des
évacuations, etc…,
par conséquent en
n'envisageant que le
point de vue des
transports, on
n'utilisera que ce
qui ne sera pas
employé à la
guerre pour le
rapatriement des
prisonniers. Par
exemple : cent mille
par mois, dix huit
mois seront nécessaires. Nous avons vu
l'Allemagne, les
nazis, les troupes,
j'ai l'impression
que nous avons
devant nous une
Allemagne insoupçonnée,
très différente de
celle de 1914, une
Allemagne entraînée
et dominée par des
fanatiques surtout
après leurs
victoires de Pologne
et de France. Ils
vont tenter des
choses
formidables… nous
allons revivre l'épopée
napoléonienne,
style allemand mais
à l'échelle du siècle.
Le rapport d'homothétie
quant à la durée,
je ne le connais
pas. Cela durera
peut être
longtemps,
longtemps… mais
croyez-moi, je pense
que ces gens là
vont faire des
folies et vont agir
avec démesure. Ils
iront au-delà de la
limite d'élasticité,
ils la rompront et
perdront la guerre,
cela sans autre
argument qu'une
intuition ; mais je
vous dis, vous qui
êtes jeune, partez,
apprenez l'Allemand,
regardez si le réseau
de barbelés, un
jour, n'a pas un
trou pour y
passer… Évadez-vous,
et vous risquez d'être
plus vite chez vous
qu'en attendant la
paix. Mais il faut
se préparer
minutieusement.
"
Je
n'attendais pas
d'issue à la guerre
avant longtemps et
j'espérais bien être
présent à cette
issue dans un rôle
actif.
Dans un aussi vaste camp les six mille Officiers constituaient une véritable petite cité communautaire. Parmi les prisonniers se trouvaient de nombreuses personnalités de valeur dans toutes les branches de l'activité humaine : des professeurs, des prêtres, des pasteurs, des artistes, des ingénieurs… Bientôt il y eut une chapelle, une université, un théâtre avec sa troupe, des cours et des conférences de toutes sortes…
Une multitude de prisonniers étaient inscrits à l'Université, d'autres suivaient des cours spécialisés d'ingénieurs, etc… Cette activité fébrile n'était qu'un dérivatif à nos inquiétudes, voire à nos angoisses. Nous cherchions à oublier le désarroi mental dans lequel la défaite nous laissait. Vaincus, nous méditions sur la précarité de la condition humaine, sur la fragilité même de notre civilisation.
Hier dans un cadre ordonné, chacun était un chef, commandait, avait de graves responsabilités dans le feu de l'action. Subitement les armes sont tombées de nos mains, l'autorité disparue ; le dernier soldat ennemi est le maître et impose la règle qu'on lui a prescrit de nous appliquer et que parfois il enfreindra au détriment du vaincu par pur arbitraire. Un coup de crosse, un coup de feu sur un imaginaire geste de refus ou même sur un traînard épuisé. Le P.G., fut-il officier, n'est plus qu'un numéro qui fait un effort désespéré et vain pour se faire considérer autrement, pour faire admettre que même pendant la guerre il reste une individualité propre, un être humain.
Ces introspections amenaient souvent un retour de spiritualité, souvent oubliée et dédaignée dans la tourmente. Grâce aux aumôniers catholiques et aux pasteurs, une œuvre d'édification naquit dès le début dans le camp souvent au prix d'efforts considérables de la part des prêtres arrivés au camp, épuisés.
La chapelle ne désemplit plus de toute la journée, elle servait aux catholiques comme aux protestants.
Ce réveil spirituel se fit surtout sous l'énergique impulsion du R.P. Ste Marie, Jésuite, aumônier d'un corps d'armée, qui dans la précédente guerre mondiale avait été trépané à la suite d'une grave blessure. Bien qu'âgé, ce prêtre magnifique de ferveur galvanisa les autres aumôniers et les officiers. Il refusa d'être rapatrié avec le personnel sanitaire.
Un soldat français disait à un de ses camarades en le voyant passer :
" - Tu vois, le vieux curé à la barbe grise, il a refusé d'être rapatrié. Mon vieux, mon vieux tu parles !… " tant il sentait de grandeur dans le geste du R. Père.
Mais pour les prisonniers imprégnés de leur foi, un problème de conscience se posait à ceux qui voulaient s'évader. Fallait-il par une évasion se soustraire à l'épreuve de la captivité que la Providence leur avait imposée. Ne fallait-il pas la subir, en faire jaillir une élévation plus grande de son âme par une vie religieuse plus intense et quasi monastique ? Des religieux étaient de cet avis mais le R.P. Marie déclara que le Chrétien ne doit pas être fataliste, qu'il a sa liberté d'action, qu'il a le droit d'oser, laissant à Dieu le soin de faire de son action un succès ou une continuation de l'épreuve.
La véritable monnaie allemande était le Reichsmark alors que dans le camp c'étaient des lagermarks (marks de camp, réservés aux prisonniers). lagermarks (marks de camp, réservés aux prisonniers). Mais si ces lagermarks avaient au camp la même valeur que les vrais marks, ils étaient pratiquement inutilisables au dehors, sauf pour les soldats détachés en kommando qui pouvaient s'en servir avec les commerçants et avoir des vrais marks dans les échanges avec eux. Nous parvenions à échanger chaque Reichmark contre trois lagermarks, opération très fructueuse pour eux (300 % )
Parallèlement, je commençai mon entraînement. Ma maxime fut : " TOUJOURS DEBOUT, TOUJOURS DEHORS ".
Les Allemands eurent l'idée de regrouper dans une même baraque tous les officiers supérieurs du camp, ne laissant que les officiers subalternes dans les autres.
Les jeunes Officiers étaient beaucoup moins portés à geindre sur leur sort, sur les privations et tous s'étaient inscrits dans des cours ou suivaient des conférences pour perfectionner leurs connaissances professionnelles. A l'appel quotidien du matin les officiers des baraques se groupaient en formations carrées dans la cour.
Les Officiers supérieurs stagnaient perpétuellement auprès de leur travée de baraque jouant au bridge ou s'occupant de mille riens.
Mon emploi du temps était : de bonne heure messe, petit déjeuner, toilette et sitôt l'appel j'allais nez au vent dans le camp pour prendre les nouvelles, lire les journaux, marche de 12 kilomètres par jour au minimum en parcourant un certain nombre de fois les cours de chaque bloc quel que soit le temps et en observant minutieusement le fonctionnement de tout le système de surveillance allemand. Il fallait faire ces marches en épargnant le plus possible mon unique paire de chaussures. Ce détail a été très préoccupant jusqu'à l'arrivée de vêtements de la Croix Rouge.
Parfois, je remettais mes marches à l'après-midi...
Le soir les nouvelles étaient lues tout haut à tous rassemblés.
http://perso.wanadoo.fr/aetius/kg/KGPiletmark.htm.
Nous recevions des colis avec des biscuits, des figues, du chocolat, du lait condensé qui permettaient sous un volume réduit de s'alimenter substantiellement pendant un certain nombre de jours.
Le camp est situé dans un terrain de sable très plat formant un vaste rectangle de 750 à 800 m divisé en blocs. Dans chaque bloc il y a quatre baraques en bois qui sont élevées de 30 à 40 cm au dessus du sol. L'ensemble du camp est entouré de deux rangées de fils de fer barbelés de 2 m 50 de haut, distantes de 2 m 50 environ. Il y a dans leur intervalle un hérisson de fil de fer barbelé de 0 m 75 de haut fixé au sol par des piquets en fer. Les sentinelles entourent l'enceinte : une toutes les 150 mètres, il y en a dans les miradors. À chacun des quatre coins du camp un très vaste mirador, plus élevé et plus vaste que les autres permet de loger deux hommes en permanence, complètement à l'abri.
Ils ont d'excellentes vues fichantes, ils disposent d'armes automatiques et deux ou trois phares d'automobile orientables à leur gré avec lesquels toute la nuit ils balayent le camp.
Le réseau est éclairé par des lampes électriques dont les cônes de lumière se recoupent sur le sol, mais en laissant toutes les sentinelles extérieures dans l'ombre. La nuit, il est interdit de s'approcher du réseau. En cas de panne de lumière ou d'alerte, les officiers sont bloqués dans les baraques et tout le service de garde de la périphérie est renforcé.
Le
système de
surveillance
comporte aussi des
chiens. Dans le
camp, un seul bloc
habité par les officiers a ses
baraques en bordure
du réseau. La
baraque la plus
proche du réseau en
est à 5 mètres
environ, c'est la
baraque 40 (voir
croquis). Mais comme
elle avait été
utilisée en octobre
40 pour faire le
premier souterrain
qui a avorté à la
suite d'un éboulement,
elle n'était plus
occupée et ne
servait que de jour
pour les cours de
l'Université du
camp. La nuit, elle
était fermée par
les Allemands après
une fouille sévère
et une sentinelle à
l'extérieur du réseau
la surveillait en
permanence. Les
Allemands, pour éviter
un nouveau tunnel,
avaient creusé tout
au long, entre elle
et le réseau, un
fossé d'un mètre
quatre vingt environ
de profondeur. Nos
deux officiers qui
avaient entrepris le
deuxième souterrain
au mois de janvier
l'avaient fait
partir de la baraque
suivante (baraque
38) située à
environ 10 mètres
de l'autre.