dimanche 13 octobre 2013

LE RESEAU ALLIANCE


Le Général de GAULLE qualifiera ce réseau de "l'un des premiers et plus importants services de renseignement sous l'Occupation".

Cette liste est incomplète. (De nombreux déportés n'ont pas de lieu de naissance sur les listes du mémorial).
Si vous avez des informations pour la construire écrivez-moi


Déportés du réseau Alliance nés ou arrêtés en Bretagne .
Audran Émile. Né le 18 mars 1904 à Hennebont (56). Membre du réseau Alliance. "S75" agent technique principal de la Marine, agent de renseignement de Lorient, a pris en charge le secteur Nantes après la disparition de "S.7" (Coindeau). Arrêté le 13 mars 1944. Déporté de Rennes début août 1944 vers Belfort, puis transféré à Natzweiler le 26 août 1944 en provenance de Belfort. Matricule 23807. DCD à Hannover le 22 février 1945. Lieux de déportation: Dachau
Cardineau SuzanneCardineau Suzanne. Née le 11 juin 1916 à Nantes (44). Arrêtée pour appartenance au réseau Alliance. Déportée «NN» le 29 avril 1944 à Natzweiler où elle meurt le 02 septembre 1944 exécutée d'une balle dans la nuque. Déportée "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Chantrel Henri. Né le 22 mai 1880 à Evriguet (56). Arrêté pour appartenance au réseau Alliance. Retraité de l'enseignement, agent de renseignement du sous-secteur de Laval. Il est arrêté le 9 mars 1943. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Chantrel Paul. Né le 25 novembre 1913 au Mans (72). Arrêté pour appartenance au réseau Alliance. agent de renseignement du sous-secteur de Laval. Il est arrêté le 9 mars 1943. Il est déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Coindeau André. Né le 6 janvier 1906. Contrôleur maritime à Rochefort-sur-Mer. (17)Chef du secteur de Chapelle, Loire-Inférieure-Maine, Maine-et-Loire. "Urus" "S.7". Arrêté lors d'un parachutage. Déporté en décembre 1943. Massacré avec 7 autres camarades le 23/11/1944 à Kehl .
Coindeau Mandin YvonneCoindeau Mandin. Yvonne, née le 17 septembre 1908 aux Sables d’Olonne (85). Déportée "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Coudol Alice, née le 10 février 1923 à Brest (29). Dés 1942, cette marchande foraine de 19 ans, mi-Lesnevienne, mi-Brestoise, recrute des partisans, distribue des armes et des journaux clandestins, fournit à Londres des renseignements sur les bases sous-marines de Brest, l'arsenal, la base aéro-navale du Poulmic, le terrain d'aviation de Guipavas. Dans le réseau, on l'appelait "Violette". Arrêtée à Lesneven pour appartenance au réseau Alliance "S.529") le 4 octobre 1942. Commerçante, estafette du secteur de Brest. Déportée de Paris le 31 janvier 1944. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, elle est extraite de la prison de Pforzheim le 30 novembre 1944 avec 17 hommes et 7 autres femmes du réseau Alliance pour être exécutée .
De Fougerolles Yves, né le 6 juillet 1913 à La-Trinité-sur-Mer (56)? Industriel, domicilié à La-Trinité-sur-Mer. Agent de renseignements région Bretagne "S. 110", réseau Alliance, il est arrêté le 30 octobre 1943 à Rennes. Le 16 décembre 1943, il est déporté de Paris vers les prisons du Reich. Son parcours: Kehl, Freiburg-im-Breisgau, Schwäbisch-Hall , Heilbronn où il est fusillé le 21 août 1944 à Heilbronn.
De La Motte Rouge (Christian, Marie, Élie, Georges, Joseph), né le 14 décembre 1897 à Pommerit-le-Vicomte (22). Commandant d’active ,Christian de La Motte Rouge est agent principal du secteur de la Rochelle. Il est arrêté pour appartenance au réseau Alliance. Déporté «NN» le 29 avril 1944 à Natzweiler. Il meurt d’épuisement au bunker de Schirmeck le 22 avril 1944.
Duffosset Marcel. Né le 27 juillet 1909 à Charleville (08). Brigadier de police, agent de renseignements du réseau Alliance. . Domicilié à Brest au moment de son arrestation. Il est arrêté le 20 novembre 1911 et déporté en janvier 1944. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, il est extrait de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 16 autres hommes et 8 femmes du réseau Alliance pour être exécuté.
Eozenou Jean . Né le 14 avril 1913 à Lannilis (29 ). Commis de la marine à l'arsenal de Brest, agent de renseignements pour le réseau Alliance, il est arrêté le 15 novembre 1943. Incarcéré à Rennes, il est torturé et confronté à la personne qui avait vendu les membres du réseau. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, il est extrait de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 16 autres hommes et 8 femmes du réseau Alliance pour être exécuté.

Photo prise lors de son incarcération
Gillaizeau Gustave(Justinien). Né le 28 février 1880 à Nantes (44). Arrêté pour appartenance au réseau Alliance. Cultivateur, spécialisé dans les parachutages du secteur de Nantes, il est arrêté le 07 janvier 1944. Déporté «NN» à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Gillet Léon. Né le 28septembre 1875 à Paris (75). Colonel. Arrêté comme complice avec sa femme, sa belle-soeur, son fils Maurice, sa belle-fille, la sœur de celle-ci et deux neveux le 29 septembre 1943. Déporté «NN» à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Gillet Marie, née le 9 janvier 1900 à Brest ?. Epouse de Maurice GILLET responsable du sous-réseau SEA STAR Brest et sa région, sous réseau ALLIANCE. Marie était également membre du réseau et servait quelquefois de radio pour envoyer des messages à Londres. Arrêtée le 27 septembre1943, en même temps que son mari Gillet Maurice (massacré au Struthof) et 5 autres membres de sa famille. Déportée en Allemagne en janvier1944 à Pforzheim. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, elle est extraite de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 17 hommes et 7 autres femmes du réseau Alliance pour être exécutée.
Gillet MauriceGillet Maurice "Licorne". Né le 21 août 1914 à Moncay (?). Courtier maritime, chef du réseau de Brest (réseau marine). Arrêté le 29 septembre 1943, en même temps que sa femme Marie Gillet. (Réseau Alliance). Déporté à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Glévarec Émile né le 06 mai 1919 à Loperec (29). Arrêté pour appartenance au réseau Alliance. Déportée "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Guezennec PierreGuézenec Pierre. Né le 9 janvier 1899 à Brest (29). Arrêté le 27 septembre 1943 pour appartenance au réseau Alliance. Représentant de la Marine, agent de renseignement du groupe Licorne (frère de René). Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Guezenec RenéGuézenec René. Né le 25 juin 1905 à St-Marc (29). Arrêté le 27 septembre 1943 pour appartenance au réseau Alliance. Représentant de la Marine, agent de renseignement du groupe Licorne (frère de Pierre). Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Guillet Georges. Né le 25 janvier 1902 à Nantes (44). Arrêté pour appartenance au réseau Alliance. Agent "S.76", chef d'études aux chantiers de la Loire, spécialiste des questions maritimes, il est arrêté le 23 décembre 1943. Déporté «NN» le 20 mai 1944 au SL Schirmeck. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Guinel Édouard. Né le 21 janvier à Marolles-les-Braultz (72). Rédacteur à la Préfecture d'Angers, agent de renseignements du sous-secteur. Arrêté le 16 mars 1944. . Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
André GUYOMARD né le 20 avril 1925 à Paris, le plus jeune agent du réseau ALLIANCE, âgé de 18 ans en 43. Il disparaitra dans le tristement célèbre « train de la mort » du 2 juillet 1944 au départ de Compiègne où 1114 déportés (sur un total de 2152) mourront d’épuisement, de chaleur et de soif avant l’arrivée à DACHAU. Pour l’anecdote c’est Georges ROUDAUT, pharmacien à Lesneven et membre du réseau, avec qui vont se tisser des liens d’amitié durant la dernière année de scolarité d’André au Collège de Lesneven, qui va l’initier à la passion de la chimie et qui va très certainement le faire rentrer dans le réseau au début de l’année 43, ce qui peut servir quand on a son père qui travaille à la pyrotechnie de St Nicolas…
Hermer (Raymond, Marie, Jules), né le 29 décembre 1903 à Rennes (35). Membre du réseau Alliance qui fournissait des renseignements militaires aux Alliés. Chef d'orchestre, boîte aux lettres. "S.11". Arrêté le 2 septembre 1943. Déporté en Allemagne le 16 décembre 1943. Fusillé le 21 août 1944 à Heilbronn. Lieux de déportation Kehl, Freiburg-im-Breisgau, Schwäbisch-Hall , Heilbronn.
Jamault René, né le 10 septembre 1919 à Brest. Clerc de notaire, il devait succéder à son père lorsqu'il a été arrêté. Agent de renseignements "S.27", le 25 septembre 1943, 'il rentrait de Crozon avec son père en ayant pris le bateau au port du Fret de l'autre côté de la rade de Brest . A l'arrivée à Brest, plutôt que de se rendre à l'étude pour travailler, il a dit à son père qu'il avait une course à faire. En fait il avait un message pour le réseau à livrer au 102 rue Jean Jaurès à Brest. Il y était attendu et y a été arrêté. Son père a toujours dit qu'il avait été dénoncé. Il racontait qu'une personne était venue lui annoncer l'arrestation de son fils alors que celle-ci n'avait pas encore eu lieu et qu'il n'avait aucun moyen de le prévenir. Il sera déporté le 24 janvier 1944 à Pforzheim. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, il est extrait de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 16 autres hommes et 8 femmes du réseau Alliance pour être exécuté.
Labalec Louis. Né le 08 mars 1894 Nantes (44). Arrêté pour appartenance au réseau Alliance. Employé aux chantiers maritimes de Nantes. Agent de renseignements de Loire-Inférieure. Arrêté le 23 décembre 1944. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire
Lacroix Georges. né le 16 janvier 1879. Biscuitier. membre du réseau Alliance du secteur de Brest."Limande", et "S.25". Participait aux départs clandestins par mer et collectait des renseignements militaires. Il est arrêté le 27 septembre 1943. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, il est extrait de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 16 autres hommes et 8 femmes du réseau Alliance pour être exécuté.
Lebastard de Villeneuve Yves. Né le 01 août 1920. Membre du réseau "Alliance". Étudiant, agent de renseignement région Bretagne. "Sapajou". Frère d'Alain de Villeneuve, fusillé le même jour. Arrêté à Rennes le 30 septembre 1943. Déporté en Allemagne le 16/12/1943. Fusillé le 21 août 1944 à Heilbronn. Lieux de déportation Kehl, Freiburg-im-Breisgau, Schwäbisch-Hall , Heilbronn.
Lebré René. Né le 26 septembre 1921. Opérateur radio de Rennes. "Chardonneret". Arrêté à Rennes le 23 septembre 1943. Déporté en Allemagne le 16/12/1943. Fusillé le 21 août 1944 à Heilbronn. Lieux de déportation Kehl, Freiburg-im-Breisgau, Schwäbisch-Hall, Heilbronn.
Le Bacquet née Menez Marie-Jeanne, le 4 août 1884 à Brest (29). Commerçante, arrêtée comme otage en même temps que sa fille Marguerite et René Premel, son gendre. Déportée en janvier 1944 de Paris. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, elle est extraite de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 17 hommes et 7 autres femmes du réseau Alliance pour être exécutée.

Le Meur Louis. Né le 12 juin 1917 à Clohars (29). Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Le Névé Raymonde, née le 29 juillet 1910. Photographe. Lieu de rendez-vous de la Loire-Inférieure. Elle est arrêtée le 23 décembre 1943.

LE TULLIER Henriette, née MAITREJEAN, née le 22 août 1914 à Blauzy (71). Domiciliée à Rennes. Membre du réseau Alliance, elle arrêtée le 30 septembre 1943 à Rennes, puis est déportée le 27 janvier 1944 vers la prison de Pforzheim , Freiburg-im-Breisgau où elle s'évade le 27 novembre 1944. Source: Fichier de Caen.
Le Tullier Pierre. Né le 6 février 1914. "Daim", inspecteur de la surveillance du territoire, chef du secteur de Rennes, arrêté le 30 septembre 1943 avec sa femme pour appartenance au réseau Alliance. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Lefebvre Philippe. Né le 15 avril 1917 à Paris. . Lieutenant d'active, agent de liaison région Bretagne "Lieutenant Robert". Arrêté pour appartenance au réseau Alliance le 25 septembre 1943 à Paris. Il est déporté en Allemagne le 16 décembre 1912. Lieux de déportation: Kehl, Freiburg-im-Breisgau, Schwäbisch-Hall , Heilbronn. Condamné à mort par un tribunal, il est fusillé avec 23 autres camarades le 21 août 1944 à Heilbronn.
LPierre Lemaitreemaitre Pierre. Né le 2 février 1911, à Chatillon-en-Vendelais (35). Directeur économe des hospices civils de Vitré, boîte aux lettres, agent de renseignements. "S.92", il a été arrêté le 1er octobre 1943 à Vitré, pour détention d'un poste émetteur et communications avec l'Angleterre, accueil d'aviateurs alliés dans l'hôpital de Vitré dont il avait charge, fourniture de faux papiers dans le cadre du réseau Alliance dont il était membre. Détenu à Rennes, puis Fresnes , il est déporté le 16 décembre 1943.à Fribourg où il a été condamné à mort par le tribunal militaire allemand. Autres lieux de détention: Kehl, Freiburg-im-Breisgau, Schandelah, Halberstadt. Fusillé à Heilbronn le 21 août 1944. Une école et une rue portent son nom à Vitré. Documents:
Lemoigne (Joël, Maurice), né le 8 juillet 1912 à Brest. Membre du réseau Alliance en Bretagne. Fonctionnaire de la Marine, chef du réseau marine Seastar. "Triton". Arrêté en Bretagne en novembre 1943. Déporté en Allemagne le 19 décembre 1912. Lieux de déportation: Kehl, Freiburg-im-Breisgau, Schwäbisch-Hall , Heilbronn. Condamné à mort par un tribunal, il est fusillé avec 23 autres camarades le 21 août 1944 à Heilbronn.
Loué René, né le 29 mars 1920 à Pouzanges en Vendée. Il est arrêté le 15 mars 1944 à Nantes par la gestapo, il est déporté au SL Schimerck le 20 mai 1944. Le 2 septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Machtou Clara. Née le 18 avril 1918 à Epinal. Arrêtée pour appartenance au réseau Alliance le 27 septembre 1943. . Estafette, secteur de Brest "S.250". Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, elle est extraite de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 17 hommes et 7 autres femmes du réseau Alliance pour être exécutée.
Maistre Jeanne, née le 19 avril 1895 à Tahiti. Directrice de la Croix-Rouge de Bret. Elle est déportée «NN» au SL Schimerck le 20 mai 1944. Elle décède le 2 septembre 1944 à Natzweiler
Mandin Maurice. Né le 27 juillet 1922. Agriculteur, aide aux parachutages, secteur Loire-Inférieure, beau-frère de Coindeau. "S.700". Arrêté le 12 décembre 1943. Déporté en décembre 1943. Massacré avec 7 autres camarades le 23/11/1944 à Kehl.
Monclin Hugues. Né le 22 septembre 1920. Postier, opérateur radio, secteur de la Loire-Inférieure "Pingouin" et "S.72". Arrêté en novembre 1943. Déporté en décembre 1943. Massacré avec 7 autres camarades le 23/11/1944 à Kehl .
Masson Paul, né le 14 janvier 1894 à Paris. Employé de laboratoire, agent de renseignements du réseau Alliance, il est arrêté le 3 octobre 1943 à Brest. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, il est extrait de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 16 autres hommes et 8 femmes pour être exécuté.
Muriel GeorgesMuriel Georges. né le 30 septembre 1914 à Montsurs (53). Arrêté le 9 mars 1944 pour appartenance au réseau Alliance. Agent de renseignements et de liaison de la zone Poitiers-Angers. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Mury Léon, né le 21 janvier 1920 à St-Malo . Exécuté le 24 novembre 1944 à Rastatt.

Premel Marguerite, née Corre le 5 mai 1906 à Brest (29). Agente de liaison, arrêtée en même temps que son mari et sa mère Mme Le Bacquet. Déportée en janvier 1944 de Paris. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, elle est extraite de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 17 hommes et 7 autres femmes du réseau Alliance pour être exécuté.
Premel René, Jean, né le 6 juin 1902 à Brest (29). Manoeuvre à l'arsenal de Brest. Agent de renseignements du réseau Alliance et radio du secteur "Grèbe". Arrêté le 17 septembre 1943. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, il est extrait de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 16 autres hommes et 8 femmes pour être exécuté.
Perrier Rémi, né le 23/10/1899 à Guérande (44). Déporté le 17/12/1943 de Paris. Lieux de déportation: Kehl, Freiburg-im-Breisgau, Sonnenburg , Sachsenhausen. DCD le 05 février 1945 à Sachsenhausen.

Raulo Armel. Né le 21 mai 1917 à Brou (28). "S.73", précepteur, adjoint de LeTullier, arrêté le 16 mars 1944 pour appartenance au réseau Alliance. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Son frère Paul, né le 6 août 1918 à Tours (37), membre du réseau Alliance est déporté «NN» le 20 mai 1944 vers le SL Schirmeck .Le 1er septembre 1944 au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 106 détenus du réseau, par groupe de 12, au KL Natzweiler. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire. (Source: Mémorial des déportés de France p348 tome II)
Régent Auguste. Né le 14 août 1909 à Redon (35). Agent de police, agent de renseignements de Le Tullier le 07 octobre 1943. Arrêté le 16 mars 1944 pour appartenance au réseau Alliance. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Rézeau Fernand. Né le 17 avril 1906 à Lesneven. Arrêté pour appartenance au réseau Alliance. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 personnes du réseau alliance détenus au camps de Schirmeck vers le camps du Sthrutof, par groupe de 12 où ils sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Roudaut GeorgesRoudaut Georges. Né le 17 mars 1903. "S.23". Pharmacien, agent de renseignement du groupe "Licorne" et neveu de Gillet Léon. Arrêté le 20 novembre 1943 pour appartenance au réseau Alliance. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Simottel (Marie, Désirée, Amélie), née le 29 février 1876 à Brest (29). Agent d'assurances. Arrêtée à Brest en même temps que la famille Gillet le 27 septembre 1943.. Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin, elle est extraite de la prison de Pforzheim le 30 novembre avec 17 hommes et 7 autres femmes du réseau Alliance pour être exécutée.
Stosskopf Jacques. Né le 27 novembre 1898 à Paris. Polytechnicien, ingénieur du génie maritime, il a fourni à l’Amirauté britannique de manière continue, depuis l’arsenal de Lorient et via le réseau Alliance, de précieux renseignements sur les mouvements de sous-marins allemands. Il est arrêté le 21 février 1944. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.
Troudet Armand né le 24 février 1903 à Lorient (56). Dessinateur, agent de renseignements du secteur de la Loire-Inférieure. Arrêté le 17 décembre 1943. Déporté en décembre 1943. Massacré avec 7 autres camarades le 23/11/1944 à Kehl.

Yvinec GernandYvinec Fernand. Né le 17 mai 1920 à Landerneau (29). Il faisait partie du réseau Alliance. Clerc de notaire, agent de renseignements Loire-Inférieure, arrêté le 15 avril 1944. Déporté "NN" à Natzweiler le 20 mai 1944. Le 1er septembre 1944 à Natzweiler au soir, une camionnette emmène jusqu’à l’aube 108 détenus du réseau alliance, par groupe de 12. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres brûlés ensuite au four crématoire.




Autres sources:
  • Le Mémorial des déportés de France
  • Mémorial des déportés d'Ille-et-Vilaine
  • Fichier de Caen.
  • Bibliographie
    Marie-Madeleine Fourcade, L'arche de Noé. Réseau "Alliance", 1940-1945, Plon, 1998 (ISBN : 2-259-18677-7). Le livre est une histoire du réseau fondée essentiellement sur le témoignage de l’auteur. Un drame de la branche Nord du Réseau Alliance Cet ouvrage de Patrick Oddone, membre de la Commission Historique du Nord, président de MEMOR, a reçu le prix Histoire de La Renaissance Française du Nord-Pas-de-Calais en octobre 2003

    Publication
    PUNCH Éditions - DMPA - SDHA ISBN 2-913132-51-0 mars 2003 - 72 pages


RESISTANCE

Réseau ALLIANCE

Le réseau Alliance est un réseau de renseignement travaillant pour les Britanniques fondé dès le début de l'Occupation parle commandant Georges Loustaunau-Lacau , connu avant-guerre sous le nom de plume de" Navarre". pour ses prises de position contre le manque de discernement des dirigeants. Fait prisonnier, il s'évade en août 1940 et décide de passer à l'action. Il peut compter sur Marie-Madeleine Fourcade , alias" Hérisson ", qui prend sa succession après son arrestation en juillet 1941, et sur Jean Roger, alias" Dragon" ou" Sainteny" . Le réseau s'implante progressivement sur toute la France, découpée en plusieurs secteurs. chacun ayant reçu un nom de code.

La Normandie forme le secteur Ferme avec à sa tête Jean Roger. Ce dernier, résidant de temps en temps avec sa femme près de Trévières, a pu nouer de nombreux contacts qui vont se révéler précieux pour l'implantation du réseau dans le Calvados. Dés 1941, les bases d'un petit groupe sont jetés dans le Bessin sous la responsabilité de Marcel Couliboeuf, instituteur de Formigny, surnommé " Bison Noir". Ce dernier peut compter sur de nombreux informateurs sur la côte, entre Grandcamp et Arromanches. Le centre névralgique du groupe est la Maison des gouverneurs à Bayeux, où vivent les deux " colombes de la tour", Germaine Limeul et Julia Picot, institutrices à Bayeux. La maison sert à la fois de boîte aux lettres et de centre d'émission pour Fernand Rodriguez, dit" Pie ", agent britannique, responsable radio du réseau.

Un autre groupe s'est formé parallèlement à Villers-Bocage et dans la campagne environnante à l'initiative de Jean Caby ou" Emouchet". Celui-ci mène une intense activité de recrutement, notamment chez les quelques rescapés du réseau Hector, démantelé fin 1941.

Depuis le début de 1942, les deux groupes sont sous la direction de Robert Douin , alias" Civette ". artiste-peintre. Ancien membre de l'Armée des Volontaires, brûlant d'agir, il se révèle un remarquable dirigeant En 1943, grâce à l'action conjuguée de Robert Douin et Jean Caby, le réseau dispose d'une quarantaine de membres. La liaison avec Paris et " Dragon ", est assurée par Jean Truffaut alias" Tadorne ".

Au début du mois d'août 1943, les Anglais demandent au réseau de leur fournir des cartes très précises du littoral et des défenses allemandes. Jean Roger répercute les ordres à Robert Douin. Celui-ci mobilise l'ensemble de ses agents afin de réaliser une carte gigantesque par ses dimensions et sa minutie.

A l'automne 1943, des arrestations de résistants en Bretagne ont de graves contrecoups sur le groupe Alliance de Bayeux Fernand Rodriguez, alias "Pie" et Coulibeuf, alias" Bison noir", doivent prendre la fuite. Germaine Limeul et Julia Picot perdent tout contact. Elles décident alors de rejoindre l'OCM. A la même époque, une perquisition est effectuée au domicile de Jean Caby sans résultat.





Mais le travail de renseignement doit continuer. A la fin de l'hiver 1943-1944, une carte de plusieurs mètres de long est remise à Marie-Madelaine Fourcade par Jean Roger. Le groupe du Calvados ne désarme pas, bien au contraire, et les efforts redoublent face à l'intensification des préparatifs de défense allemands.

Le 14 mais. Jean Truffaut alias" Tadorne" est arrêté par les Allemands à Paris en compagnie d'autres agents de liaison. Le réseau est à partir de ce coup du sort, impitoyablement détruit par les services de répression allemands tant dans la Calvados que dans la Manche.

Le 17 mars 1944, une rafle menée par la Gestapo entraîne l'arrestation de Robert Douin, Georges Thomine (de Port-en-Bessin), Guy de Saint-Pol (d'Amayé-sur-Seulles), Jean et Marcelle Caby et le commandant Antoine de Touchet . Durant les semaines suivantes. ces résistants sont impitoyablement torturés par les Allemands et les membres de la bande à Hervé mais résistent avec courage.

Le 20 avril 1944, c'est Maurice Primault , boîte à lettres du réseau, qui tombe entre les mains des Allemands.

Le 4 mai, un nouveau coup de filet de grande envergure est lancé par les hommes de la Gestapo assistés des sbires de la bande à Hervé. René Loslier (de Jurques), Ernest Margerie (d'Anctoville), Marcel Chiron, Julien Thorel, André Aubin, Jean Lebaron (de Bayeux), Marcel Marié (d'Epinay-sur-Odon), Joseph Langeard (de Villy-Bocage) et André Robert (de Longvillers) sont capturés. Le lendemain, le facteur Désiré Lemière (de Saint-Laurent-sur-Mer) est lui aussi pris par la Gestapo tout comme Charles Ollard, Albert Anne (d'Asnières-en-Bessin), Auguste Duval (d'Ouistreham) et Robert Boulard (de Trévières).

Marcel Chiron, Charles Ollard, Marcelle Caby et Julien Thorel sont remis en liberté. André Rubin, quant à lui, est déporté à l'île d'Aurigny. Les autres membres du réseau, soit seize patriotes, sont fusillés le 6 juin 1944 dans les courettes de la maison d'arrêt de Caen. Les survivants du réseau vont continuer la lutte contre la barbarie nazie, notamment au sein de l'OCM.


Sources:

Archives de Jean Quellien

et


FOURCADE Marie-Madeleine, L'Arche de Noé. Paris, Fayard. 1988, 716 pages.

SHAT (Vincennes) : 1 K 898: Fonds de liquidation du réseau Alliance.


Cédric Neveu


Seconde guerre mondiale



Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, des bombardiers de la Luftwaffe larguent des mines magnétiques à l'entrée des ports français, notamment du port de La Pallice. Le paquebot Champlain est le premier de la longue liste des navires victimes de ces dernières.
En mai 1940, de nombreux réfugiés de l'exode, venant principalement d'Alsace, de Lorraine et de Belgique, affluent sur la ville, dans l'espoir de pouvoir embarquer à bord de navires pour l'étranger. L'écrivain Georges Simenon participe notamment à leur accueil.
À l'approche des Allemands et avec la signature à Rethondes de la convention d'armistice franco-allemande le 22 juin 1940, les Rochelais sabotent ou détruisent de nombreuses installations afin qu'elles ne tombent pas aux mains de l'occupant. Les réserves de pétrole et de carburant sont incendiées et le pétrolier Loing est sabordé.
Le 23 juin 1940, 20 000 soldats de la Wehrmacht, prennent possession de La Rochelle. Le même jour, le maire Léonce Vieljeux refuse d'obéir à un ordre lui intimant de hisser la croix gammée sur l’hôtel de ville et s'oppose systématiquement à l'affichage de la propagande nazie. Parallèlement, il aide des membres du réseau de résistance Alliance, auquel il appartient, à s'évader. Le 22 septembre 1940, il est destitué de ses fonctions de maire et expulsé de la ville en 1941. Revenu à La Rochelle, il est arrêté par la Gestapo au début de l'année 1944. D'abord interné à Lafond, transféré à Poitiers puis à Fresnes, il est emmené à Schirmeck près de Strasbourg, où il est détenu du 1er mai 1944 au 1er septembre 1944. Finalement, dans la nuit du 1er septembre 1944 au 2 septembre 1944, il est déporté au camp de concentration de Struthof, où il est exécuté d'une balle dans la nuque en même temps que 300 hommes et 92 femmes, à l'âge de 80 ans.
Dans le contexte du Mur de l'Atlantique, l’armée allemande fait construire dès 1941 de nombreux blockhaus sur tout le littoral, ainsi qu’une immense base sous-marine au port de commerce de La Pallice, destinée à abriter une flottille de sous-marins de la Kriegsmarine. Bien que totalement achevée en 1943, la base est rapidement fonctionnelle et abrite les 109 U-boots type VII de la 3. Unterseebootsflottille dès le 19 novembre 1941, sous les commandements successifs du Kapitänleutnant Herbert Schultze ( juillet 1941- mars 1942), du kapitänleutnant Heinz von Reiche ( mars 1942- juin 1942) et du Korvettenkapitän Richard Zapp ( juin 1942- octobre 1944). Le commandement du port et de la base sous-marine est confié au konteradmiral Waldemar Kober. Le Pertuis charentais est bouclé par un immense champ de mines et l’aéroport est réquisitionné pour les avions détecteurs de mines et les escadrilles de chasse de la Luftwaffe sécurisant la base sous-marine.
Tout au long du conflit, la base sous-marine et l’aéroport sont bombardés à plusieurs reprises par les bombardiers américains Boeing B-17 Flying Fortress et Consolidated B-24 Liberator, ainsi que par les bombardiers anglais Handley Page Halifax et Avro Lancaster, qui y larguent les premières bombes Tallboy (5 tonnes) et Grand Slam (10 tonnes). Afin d'éviter que des torpilles misent en œuvre par des bombardiers-torpilleurs n'atteignent les sous-marins, les alvéoles sont protégées par des filets anti-torpilles et des ballons captifs de la Luftwaffe sont mis en place pour protéger la base contre les attaques aériennes à basse altitude.
Durant l'occupation, les restrictions se font sentir dans tous les domaines. Le couvre-feu est fixé à 22 heures, les réserves de nourriture sont réquisitionnées par l'occupant et tous les produits sont rationnés. La Gestapo s'est installée au 63, rue Jeanne d'Albret.
Comme dans toutes les villes de France, la majorité de la population attend passivement que les choses se passent, et tandis que certains collaborent avec l'ennemi, d'autres organisent très tôt la résistance, notamment au travers des réseaux Alliance, Honneur et Patrie, Mithridate, Famille, Acajou, Éleuthère, Fillot ou encore le Régiment Jean Guiton :
Le premier « martyr », Pierre Roche, est fusillé le 7 septembre 1940 ;
En juillet 1941, une filière d'évasion montée par le commandant Pierre-Georges Fillot est malmenée en raison d'une dénonciation. Une antenne du Comité d'action socialiste clandestin est montée par le député Edmond Grasset, chef départemental du réseau Libération-Nord ;
Le 28 février 1942, un représentant sur La Rochelle de la CND-Castille transmet le plan de la base sous-marine ;
En juillet 1942, une vedette est coulée à quai ;
À partir de septembre 1942, le réseau Alliance, qui dispose de plus d'une centaine de membres dans la ville, transmet à Londres tous les mouvements du port de La Pallice ;
En mai 1943, le torpilleur Lux est saboté et saute aux essais, tuant 200 Allemands ;
En février 1944, les ouvriers des chantiers navals refusent de travailler, obligeant l'armée allemande à investir l'usine ;
Le 7 juin 1944, le sous-marin U-212 est attaqué par deux De Havilland Mosquito de la RAF qui avaient été informés de son départ par le réseau France Alerte ;
Le 28 juin 1944, des pylônes électriques sont sabotés, ce qui a pour effet de couper le courant sur toute la base et les usines ;
En août 1943, Alliance informe du départ de cinq sous-marins, ce qui permet à la Royal Air Force de les couler dans le golfe de Gascogne ;
En janvier 1944, un sous-marin est incendié dans son box.
Le 11 février 1944, le generalfeldmarschall Erwin Rommel, nommé responsable du Mur de l'Atlantique, inspecte la base sous-marine. Le 20 août 1944, la 3e flottille de U-boots est transférée en Norvège, tandis que le vizeadmiral Ernst Schirlitz est affecté au commandement de la défense de la poche de La Rochelle. En octobre 1944, le commandant Edgard de Larminat œuvre de son côté à réduire la résistance allemande de l'Atlantique notamment de La Rochelle. Souhaitant obtenir une reddition pacifique des Allemands et éviter la destruction de la ville, il charge alors le capitaine de vaisseau Hubert Meyer, protestant alsacien et officier de la France libre, de s'interposer entre les Forces françaises de l'intérieur, mal armées mais assoiffées de revanche, et les garnisons allemandes, puissamment retranchés dans les poches de La Rochelle, Rochefort et Royan, ainsi que de nourrir les habitants et préserver les installations portuaires. Parlant parfaitement l'allemand, il engage des pourparlers avec le vizeadmiral Ernst Schirlitz.
Constatant que ses troupes sont insuffisamment armées et entraînées, et conscient de l'importance du port de La Pallice pour les Alliés et les populations locales après la fin du conflit, Ernst Schirlitz passe alors un accord sur l'honneur officieux avec Hubert Meyer le 18 octobre 1944. Les Français s'engagent à ne pas franchir un fossé antichar autour duquel les Alliés viennent d'installer un dispositif d'encerclement, et à ne pas demander l'intervention aérienne des Alliés ; en contrepartie l'état-major allemand s'engage à ne pas détruire les infrastructures du port, et à ne pas aménager un no man's land.
Le 15 décembre 1944, le konteradmiral Waldemar Kober quitte La Rochelle. Le lieutenant commander Erwin de Terra prend alors le commandement du port, tandis que le kapitän zur See Walter Türke prend celui de la base sous-marine.
Le 5 janvier 1945, Royan est écrasée sous un tapis de plus de 2 173 tonnes de bombes, qui rasent 85 % de la ville. Le 10 février 1945, l'accord officieux passé le 18 octobre 1944 devient caduc, et le port et ses infrastructures sont minés par 60 tonnes d'explosifs. Lorsque le Reich capitule, le 7 mai 1945 à Reims, le vizeadmiral Schirlitz ordonne au lieutenant commander Erwin de Terra, son subordonné, de faire sauter le port. Ce dernier se déclare dans l'impossibilité de le faire, refusant d'exécuter l'ordre, et annonce avoir volontairement saboté les dispositifs de mise à feu.
L'armistice est proclamé officiellement le 8 mai 1945. Place forte allemande, La Rochelle est l’une des dernières villes françaises à être libérée à la fin de la guerre. En effet, le vizeadmiral Schirlitz n'a accepté de capituler sans condition que le 8 mai 1945 à minuit, en grande partie grâce aux nombreux mois de négociations serrées menées par le capitaine de vaisseau Hubert Meyer, et qui est parvenu à convaincre son adversaire de se ranger à la paix sans forfaire à l'honneur militaire. La signature de l'acte de capitulation a lieu le 9 mai 1945 dans le poste de commandement de Lagord. Hubert Meyer raconte dans son libre Entre marins que c'est grâce aux bonnes relations entretenues que la ville et le port n'ont subit aucune destruction, contrairement à Royan qui a été presque entièrement rasée.
À l’approche de la fin de la guerre, l’aéroport a été utilisé de manière intense par des avions arrivant directement d’Allemagne, et pour des raisons assez floues, alimentant les rumeurs les plus diverses. Certains pensent que ces liaisons ont servi à transporter des dignitaires nazis qui ont ensuite embarqué dans des sous-marins de la flotte allemande, tandis que d’autres évoquent l’hypothèse d’importants transports de fonds. Ainsi, le 25 avril 1945, l’arrivée d’un sous-marin allemand de type XXI (probablement le U-2511), de fort tonnage et recouvert d’une protection en caoutchouc lui permettant d’échapper aux sonars et aux mines magnétiques, attire l’attention. Arrivé directement d’Allemagne, il fait le plein de ses réservoirs sans que personne ne soit autorisé à monter à bord. Le 27 avril 1945, un avion militaire allemand atterrit, et deux dignitaires nazis vêtus de longs imperméables sont discrètement transférés vers la base sous-marine, où ils embarquent dans le sous-marin qui prend immédiatement la mer[29]. Le 30 avril 1945, le suicide d’Adolf Hitler est annoncé.



La Rochelle Au Quotidien Sous La Botte Allemande - Juin 1940-Juin 1941 Lachaise Francis


La Rochelle Au Quotidien Sous La Botte Allemande - Juin 1940-Juin 1941 de Lachaise Francis




champlain cheminee origine

Le  Champlain part en 1933 à la suite du Lafayette jusqu'au 17 juin 1940 date de son naufrage à La Pallice.
Il  reste que cette reproduction du tableau d'Albert Sébille
P1010329

Fiche technique
Champlain (paquebot ) 1932 - 1940
materiau de la coque : ............acier
anciens noms du navire : ..........
type de navire : ..................paquebot acier
type du propulseur : ..............2 hélices
année de construction du navire : .1930
nom du chantier de construction : .Chantiers et Ateliers de Saint Nazaire
lieu de construction : ............Penhoët
Année d'entrée en flotte : ........1932
Longueur (en mètres) : ............185,00
Largeur (en mètres) : .............25,27
Jauge brute (en tonneaux) : .......28094
Port en lourd (en tonnes) : .......10670
Type de moteur : ..................2 groupes de turbines Parsons à engrenages simple réduction
Puissance du moteur (en chevaux) : 25500
Vitesse en service (en noeuds) : ..20
carte postale couleur

Histoire
Entré en service en juin 1932 sur la ligne Le Havre-New York. Sa ligne extérieure et ses ponts dégagés préfigurent NORMANDIE. Comme ses consorts DE GRASSE et LAFAYETTE, CHAMPLAIN assurait un service plus lent
destiné en priorité aux passagers de classe Cabine.
Effectue chaque année des croisières en Europe, au Canada ou dans les Caraïbes. En juillet 1933, il inaugure le nouveau môle d'escale du Verdon. Sa cheminée est rehaussée d'un tiers en 1936.
Quitte New York pour son dernier voyage le 4 juin 1940. Débarque ses passagers à Saint-Nazaire le 12. Le 17 juin, alors qu'il s'est réfugié en rade de La Pallice, il heurte une mine magnétique et coule en quelques minutes. 11 victimes parmi les membres de l'équipage.
Jugée irrécupérable après la Guerre, l'épave ne sera finalement démantelée qu'en 1964.
champlain avec remorqueurs

LE NAUFRAGE

A l'approche des troupes allemandes qui maîtriseront La Rochelle le dimanche 23/6/1940 dans l'après-midi, les avions allemands, dans la nuit du jeudi 16/6/1940 à 23h30', larguent des mines magnétiques dans la rade de La Pallice. Le paquebot Champlain (commandant Lescarret), de la Compagnie Générale Transatlantique, transportant 3000 tonnes de cuivre, 30 avions de chasse CURTIS H-75 ainsi que 180 personnes embarquées à Saint-Nazaire, saute sur une mine au mouillage devant la plage de Sablanceaux le 17/6/1940 à 9h30'. Le navire s'enfonce rapidement en 7' et gîte de 30 degrés sur tribord interdisant, de ce fait, la mise à l'eau des embarcations. Le port envoie des secours rapidement, 12 personnes sont mortes, 270 furent sauvées. Le Champlain devait charger des parlementaires et leurs familles direction l'Afrique du Nord, ils embarqueront sur un autre navire, le MASSILA. Le Champlain avait été réquisitionné avec 7 autres grands paquebots pour emmener 30.000 recrues en Afrique du Nord. Le 21/6/1940, le Champlain est, cette fois, torpillé par un sous-marin allemand l'U-65, 3 jours avant la prise de La Rochelle par les Allemands.
En 1941, l'entreprise Italienne Serra, à l'aide de ses scaphandriers, récupère la cargaison et essaie de renflouer le navire, sans succès, le projet fut abandonné. Au cours de ces opérations 3 scaphandriers
, victimes d'accident de plongée perdirent la vie.
Les machines-outils du Champlain permettront au personnel du KMW d'entretenir les sous-marins en 1942.
L'entreprise SERRA
, implantée à Marseille, fut de nouveau sollicitée en 1960 pour le découpage du bateau, il est vrai que l'entreprise avait une très bonne maîtrise du découpage sous-marin à l'époque.

epave

QUELQUES FAITS HISTORIQUES

 
Suite à des problèmes de trésorerie, la Compagnie Générale Transatlantique ne peut honorer ses traites auprès des chantiers de Penhoët. Les travaux furent suspendus et 1500 ouvriers se trouvèrent au chômage, l'état mit la main à la poche à raison de 110 millions de francs sous forme de prêt permettant la reprise des travaux.
En 1932, il fera la traversée New York-Europe en 6j 16h et 20', record pour l'époque.
Le 22/1/1937, Il s'échoue dans l'Ambrose Channel et doit être renfloué.
Le 12/6/1940, le Champlain arrive à St-Nazaire et ce jour là, la ville subit son premier bombardement, craignant qu'il obstrua l'écluse, il sera détourné sur La Pallice.

sirene

la sirène du Champlain conservée au musée de la marine à Paris.

scaph3

ANECDOTES
Durant la seconde guerre mondiale, un scaphandrier  remonta précipitamment à l'échelle, il sortit de dessous son plomb de poitrine un lingot et le donna à son guide en lui faisant signe de le cacher. Il remonta plusieurs fois, son guide le stoppa et lui ouvrit sa glace en lui disant : mais que fabriques-tu ?
- C'est de l'or, il y en a plein, cache-le vite.
- Et, couillon, c'est du cuivre ! Lui répond son guide hilare.
L'affaire ne s'arrêta pas là, car un jour le responsable du chantier s'aperçoit de l'enfoncement anormal d'une barcasse, il envoie un scaphandrier de confiance voir dessous, il découvrit des dizaines de lingots de cuivre attachés sous l'embarcation.
Le scaphandrier Mouton devant ses camarades de plongée, il perdra la vie en 1942 suite à la chute d'une tôle du Champlain qu'il découpait.
Les règles de sécurité concernant le découpage voulaient que la découpe du chalumeau se termine par la partie haute. La tôle lui perfora le casque et l'écrasa sur une cloison.

Pour accéder aux autres articles visitez http://villamarceau.over-blog.com/

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