# Dormir, c’est pour les faibles

 

Soyons honnêtes : Macron et ses conseillers ne sont pas les seuls à être en grande forme en 2024. Du côté de Gabriel Attal, ça carbure aussi sévère. Ainsi a-t-on vu fleurir ces derniers jours les portraits élogieux du Premier ministre où les rares heures de sommeil qu'il s'accorde sont héroïsées - alors que tout le monde connaît les dangers d'un tel mode de vie. «C'est un travailleur infatigable, s'émerveillait ainsi le Figaro Magazine le 11 janvier. Il peut enchaîner plusieurs nuits sans sommeil, quitte à dormir plusieurs heures d'affilée le week-end. Ses cernes sous les yeux trahissent la fatigue et l'anxiété de celui qui vapote et se ronge les ongles pour tenter de se calmer. Mais ils ne l'empêchent pas d'avaler les dossiers techniques.» Car le PM est évidemment «hypermnésique», ajoutait l'hebdo de droite extrémisée, forcément renseigné par quelqu'un au fait de la sleeping routine d'Attal. On pensait avoir atteint le sommet du ridicule journalistico-courtisan, mais le Parisien embrayait 3 jours plus tard sur ce surhomme qui ne s'accorde «pas plus de quatre heures de sommeil par nuit». Son entourage n'avait pas peur d'ajouter : «Il a toujours les cernes qui marquent [...]. Mais dans la réalité, il n’est pas fatigué. Comme il prend soin de manger correctement pour tenir, à l’image des sportifs de haut niveau.» Le quotidien précisait très sérieusement que ce champion avait «avalé un plat de pâtes, des sucres lents, pour tenir jusqu’à la fin de la journée», de retour d'un déplacement dans le Calvados. 

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