dimanche 30 mai 2021

BRETONNE EN RÉSISTANCE

 BONNE FÊTE MAMAN 


Ma mère,  mon idole...

Mon modèle. ..

Ancienne résistante, retraitée active allant dans les collèges expliquer la résistance aux enfants, agent de liaison à 17 ans en 42, sa propre mère  impliquée aussi à cacher des juifs ou des parachutistes tout en écoutant la BBC à la cave, alors qu'un officier allemand et son ordonnance avaient réquisitionné un étage de la propriété familiale, l'histoire de ma famille maternelle m'a totalement façonnée...

Maman évoquait ses " actions de fourmi " , fière d'avoir répondu " présente " pour la libération de la France. 

Ma grand-mère avait perdu son mari et son fils en 1918, et le patriotisme s'allier au a courage chez les Mudès de Bégard dans les Côtes-du-Nord, aujourdhui rebaptisés Côtes D'ARMOR.


Maman a vécu une époque que très peu peuvent encore raconter, et malgré son départ en 2015, sa voix résonne toujours à  mes oreilles, car elle m'a transmis merveilleusement,  avec ce qu'il faut de révolte  et d'intransigeance,  d'humour et de franc-parler, ses valeurs et son humanité,  sa bienveillance et son amour de la patrie.


MAMAN

OÙ QUE TU SOIES,

AU REVOIR LÀ- HAUT    💗💓💞💕

Avec tout mon amour et toute ma tendresse


Bonne Fête  ma maman chérie 


Je suis en train de lire les magnifiques livres de Isabelle Le Boulanger,  dont le dernier : " femmes d'exception en Bretagne sous l'Occupation "












MAMAN


au revoir là-haut, ma maman chérie
une nouvelle étoile brille au firmament...
(25 juillet 2015)




INAUGURATION EN SOUVENIR DE MARIE THÉRÈSE JOLIVET A LA CLARTÉ PLOUMANACH.


Square. Mythé Jolivet une figure de la Résistance

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Mythé Jolivet était titulaire de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la croix du combattant 39-45, de la croix du combattant avec insigne libération, la croix d'argent du Djebel, mais également de la médaille d'honneur vermeil du souvenir français.
Mythé Jolivet était titulaire de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la croix du combattant 39-45, de la croix du combattant avec insigne libération, la croix d'argent du Djebel, mais également de la médaille d'honneur vermeil du souvenir français.

Ce samedi, une plaque commémorative au nom de Marie-Thérèse Jolivet, dite Mythé, sera inaugurée au square des Résistants, devant le cimetière de la Clarté. 

   Retour avec sa fille, Barbara Svilarich, sur le destin exceptionnel de cette figure de la Résistance. « J'ai toujours admiré ma mère. Nom de code, appartenance à un réseau clandestin, une bicyclette bleue, autant d'images d'Épinal qui ont bercé mon enfance et qui font aujourd'hui ma fierté, à l'heure où son nom va être honoré, en souvenir de sa participation à une belle page d'histoire », annonce d'emblée Barbara. « Maman vivait à Bégard avec sa mère Maria, et ses deux frères, alors âgés de 5 et 10 ans quand ils reçoivent un avis », par ordre de Vichy : « Nous vous supprimons toute délégation de solde, au motif que le Phryné, le navire que commande votre mari Fernand Mudès, bat pavillon à croix de Lorraine ». Dans les petits bourgs, rien n'échappe à la vigilance de la population, et la Résistance contacte Marie-Thérèse en juin 1942, tout juste âgée de 17 ans.

Une forte personnalité


Déjà douée d'une forte personnalité, volontaire et sûre d'elle, son engagement s'impose d'emblée et fut pour elle une évidence.
  Devenue Mythé dans la clandestinité, elle se lance dans des missions de liaison entre différents maquis au sein du réseau du Blavet, puis du maquis de Kerguiniou avec François Tassel, alias le commandant Gilbert. Sur sa bicyclette, elle parcourt des kilomètres, transportant des documents compromettants dans les poignées ou la pompe de son vélo, mais aussi dans ses bottes. Son ingéniosité lui permet de déjouer les pièges tendus, de Bégard à Paimpol, en passant par Langoat, muni de son « ausweis », obtenu auprès de La Croix-Rouge », raconte Barbara. « Une fois, maman est arrêtée car elle porte ce jour-là des bottes, alors qu'il fait beau. Souvent, elle y cachait des messages mais cette fois-là, elle revenait de mission et ses bottes avaient déjà livré leurs secrets. Son patriotisme était plus fort que sa peur ! Elle avait l'habitude de dire « Je n'avais pas peur car quand on a peur, on ne fait rien », même si parfois elle n'était pas toujours rassurée, son jeune âge et son aplomb avaient raison de la méfiance des Allemands. « Pour la petite histoire, la maison familiale était occupée par un officier allemand et son ordonnance, alors que la famille écoutait en cachette les messages de la BBC », ajoute Barbara.




Cabinet du maire - Perros-Guirec

Mesdames, Messieurs,

J’ai le plaisir de vous convier à l’inauguration du Square Marie-Thérèse Jolivet,
en présence de Madame Barbara Svilarich-Jolivet, sa fille,
le samedi 24 mars 2018 à 11h,
au Square des Résistants de la Clarté, à Perros-Guirec.

L’inauguration sera suivie d’un vin d’honneur à la Maison des Traouiéro.






Elle rend hommage à ces Bretonnes résistantes sous l’Occupation

Dans son dernier livre, Femmes d’exception en Bretagne sous l’Occupation, l’auteure Isabelle Le Boulanger revient sur les parcours extraordinaires de résistantes bretonnes, anonymes pour la plupart.







L’historienne Isabelle Le Boulanger a déjà publié en 2018 le livre « Bretonnes et résistantes ». Dans son nouvel ouvrage, elle livre cette fois encore des portraits de femmes d’exception.



Dans son nouveau livre, Femmes d’exception en Bretagne sous l’Occupation, l’autrice Isabelle Le Boulanger, chercheuse en histoire contemporaine au Centre de recherche bretonne et celtique de Brest et domiciliée à Langueux (Côtes-d’Armor), propose des portraits de résistantes bretonnes.




Vous aviez publié en 2018 l’ouvrage Bretonnes et Résistantes, 1940-1944. Pourquoi ce nouveau livresur les femmes résistantes en Bretagne ?

Ce nouvel ouvrage est un complément du premier, dans lequel je n’avais pas pu tout dire sur le sujet. Le livre, paru en 2018, s’appuyait uniquement sur les dossiers de cartes de combattant volontaire de la Résistance obtenues par des Bretonnes. Or, beaucoup d’entre elles n’ont jamais demandé cette carte. Sur les quelque 5 000 femmes résistantes en Bretagne sous l’Occupation, seules 1 200 l’ont acquise.

Marie-Madeleine Dienesch, résistante et première femme députée des Côtes-du-Nord, en 1945. | DR

Pourquoi ces femmes n’ont-elles jamais revendiquéleur participation à la Résistance ?

La plupart d’entre elles étaient habituées à s’effacer, à avoir un rôle de seconde zone. Pour beaucoup, la période de la guerre et de l’Occupation est une parenthèse qu’elles vont refermer dès 1945. Pour obtenir la carte de combattant volontaire de la Résistance, il fallait déposer un dossier. Et de nombreuses femmes résistantes ont pensé que leurs actes ne méritaient pas d’être reconnus. Elles n’avaient pas pris les armes, contrairement aux hommes, elles n’ont donc pas osé revendiquer le titre de résistante. Et ont été reléguées dans les oubliettes de l’Histoire.

Anne Beaumanoir, née au Guildo, sauva notamment deux enfants juifs pendant l’Occupation. | DR

Comment avez-vous travaillé pour retrouverle parcours de ces femmes ?

J’ai commencé par des recherches dans les Archives départementales des cinq départements bretons, puis pour certaines aux archives municipales. J’ai également contacté des descendants qui apportent leurs propres éclairages, et qui m’ont remis des photos qu’on retrouve dans le livre. Ces photos permettent de mettre un visage sur ces femmes d’exception.

Mireille Chrisostome, née à Saint-Brieuc, torturée et exécutée en 1944. | DR

Vous proposez une quarantaine de portraits de ces femmes d’exception, présentés en quatre chapitres distincts. Pourquoi ce choix ?

Il y a différentes façons de résister et des parcours très différents. Dans le premier chapitre, je parle de ces femmes qui ont résisté en Bretagne. J’évoque ensuite ces Bretonnes qui ont fait partie de la Résistance extérieure, de celles qui sont parties rejoindre De Gaulle à Londres et dont on ne parle jamais. Dans le troisième chapitre, place aux femmes martyres de la Résistance, qui sont mortes sous la torture ou dans les camps nazis. Je consacre enfin le dernier chapitre à celles qui se sont engagées après 1945, qui se sont présentées aux élections ou qui ont eu un destin extraordinaire.

Jeannie Rousseau, née à Saint-Brieuc, espionne lors de la Seconde Guerre mondiale. | DR

Pouvez-vous évoquer certaines de ces femmesque l’on retrouve dans votre livre ?

On peut parler de Jeannie Rousseau, complètement méconnue, qui n’a même pas une rue à son nom à Saint-Brieuc, dont elle est originaire. Elle fut une espionne de haut rang, jusqu’à transmettre un rapport sur les missiles allemands V1 et V2, qui finira sur le bureau de Winston Churchill. Il y a aussi dans le livre des noms plus connus, comme ceux de Marie-Madeleine Dienesch, première femme députée des Côtes-du-Nord en 1945.

Femmes d’exception en Bretagne sous l’Occupation, portraits croisés de résistantes hors norme , d’Isabelle Le Boulanger, aux éditions Coop Breizh. 196 pages. 19 €.


Aujourd'hui est la journée nationale de la résistance.


Depuis 2013, le 27 mai est devenu la journée nationale de la Résistance. L’occasion de rappeler l’unification des mouvements de résistance intérieure...

Le choix de la date fait référence à la première réunion du Conseil national de la résistance (CNR) le 27 mai 1943 au 48 rue du Four à Paris, dans l’appartement de René Corbin un proche de Jean Moulin. C’est à l’initiative de ce dernier, sur mandat explicite du général de Gaulle, qu’a lieu cette initiative visant à unifier les divers mouvements de la résistante et à en coordonner l’action.


Alors que le général de Gaulle lance son appel le 18 juin de Londres à la suite duquel des civils comme des militaires le rejoignent pour former la France libre, ensuite ralliés par des territoires coloniaux, des mouvements de résistance se développent sur un territoire métropolitain de plus en plus occupé par l’armée allemande.


C’est ainsi que des représentants de huit grands mouvements de résistance vont participer à la réunion à Paris. Il y a Pierre Villon du « Front national de la résistance » créé par le PCF ; Roger Coquoin qui représente « Ceux de la libération » intervenant en zone occupé, recrutant dans la sphère de l’aéronautique et plutôt classé à droite ; Jacques Lecompte-Boinet de « Ceux de la Résistance » qui sont du nord de la France, se disent apolitiques et mêlent des ingénieurs, des industriels et des officiers de réserve ; Charles Laurent de « Libération Nord », socialistes, et Pascal Copeau de « Libération Sud » où agissent notamment le couple Aubrac ; Jacques-Henri Simon qui représente l’ « Organisation civile et militaire » qui rassemblent des professions libérales et issue de l’industrie et où cohabitent des conservateurs et des socialistes ; Claude Bourdet de « Combat », un des réseau les plus importants de la zone non occupée ; Eugène Claudius-Petit de « Franc-Tireur » fondé à Lyon. A leurs côtés, sont également présents les deux syndicats de la CGT et de la CFTC et enfin ceux de six partis politiques : PC, SFIO, Radicaux, Démocrates-Chrétiens, Alliance démocratique et Fédération républicaine.


L’objectif est de coordonner l’action de la résistance afin de libérer le territoire mais aussi de préparer l’avenir ; un objectif qui va être relevé sans Jean Moulin. Ce dernier est en effet arrêté par la Gestapo moins d’un mois plus tard à Caluire-et-Cuire et succombe à la torture sans jamais avoir parlé. Son poste de président du CNR est alors repris par Georges Bidault, chrétien démocrate, éditorialiste connu pour ses attaques de l’Action française et membre du groupe Combat.


Après plusieurs mois de négociations, le 15 mars 1944, est adopté à l’unanimité le programme du CNR. Il se décline en deux parties : un « plan d’action immédiate » avec une méthode et une organisation pour intensifier la lutte contre l’occupant et l’insurrection armée et des « mesures à appliquer dès la libération du territoire » où ils définissent ambitions communes et réformes à mener.


A la Libération, ce programme alimente effectivement des réformes permettant un accès large à l’éducation ou instaurant la sécurité sociale et inspire la rédaction du préambule de la IVe république devenu depuis celui de notre constitution actuelle.

27 MAI

Cette journée nationale a été instaurée par une loi, le 19 juillet 2013, sur une proposition du sénateur socialiste Jean-Marie Mirassou.


Elle ambitionne de rendre hommage à la résistance intérieure et au CNR qui « aura donc réussi son formidable pari tant dans le combat qu’il a mené contre l’occupant que dans le redressement du pays à partir de la Libération » pour reprendre les propos du rédacteur de la loi. Mais ce sénateur de Haute-Garonne est aussi hautement motivé par une ambition pédagogique. 

Citant lors des débats dans le palais du Luxembourg, un sondage de 2012 faisant état de 67 % des 15-17 ans et 60 % des 18- 24 ans ignorant ce qu’a été la rafle du Vel d’Hiv, il affirme : «Cela démontre qu’il y a encore fort à faire pour que les jeunes de notre pays aient une connaissance plus précise de cette période dramatique et cruciale ». D’où une loi essentiellement tournée vers les jeunes avec un article 2 qui affirme qu’elle n’est « ni fériée ni chômée » afin, article 3, d’organiser dans « les établissements du second degré » des «  actions éducatives visant à assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance ».


Partout, des commémorations célèbrent, honnorent et rendent hommage à toutes celles et ceux qui ont courageusement résisté au nazisme et ses terribles sbires... Ne les oublions pas....🇫🇷


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