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LES FRANÇAIS DU JOUR J






Au matin du 6 juin 1944 les 177 soldats français du commando Kieffer participent au "débarquement" en Normandie aux côtés des  150.000 Américains, Anglais et Canadiens, formant le seul contingent français à débarquer je jour J : parmi eux des Normands, , des Bretons, des Alsaciens, mais aussi des hommes venus d'outre-mer et des colonies, des ouvriers et des bourgeois, des juifs, des catholiques, des musulmans ou des athées... Tous mus par un même idéal = vaincre l'Allemagne nazie et libérer la patrie !



L'expression Commandos Kieffer désigne a posteriori les hommes du 1er bataillon de Fusiliers Marins Commandos (1er BFMC) créé au printemps 1942 en Grande-Bretagne par la France libre et commandés par le capitaine de corvette Philippe Kieffer. Ils étaient intégrés à la Special Service Brigade britannique au sein du Commando Interalliés numéro 10. Détachés au sein du commando britannique numéro 4 avant le D-Day, 1771 d'entre eux se sont illustrés en participant au débarquement de Normandie, seuls représentants de la France à débarquer sur les plages2, puis dans les combats qui ont suivi en Normandie. Le 1er bataillon de fusiliers marins commandos était fort de deux Troops (troupe) de combat (1 et 8) et d’une 1/2 Troop d’appui (K-Guns).
Sur les 177 commandos qui débarquèrent le 6 juin 1944, 7 furent tués le jour même puis 10 lors des jours suivants. Seuls 24 hommes terminèrent la campagne de Normandie sans avoir été blessés, après 78 jours de déploiement alors qu'ils ne devaient initialement combattre que 3 ou 4 jours3.
À l'issue de la campagne de Normandie ils seront déployés en Hollande, toujours avec le commando numéro 4 du LCL Dawson. Ces combats méconnus furent pourtant plus durs que ceux de Normandie.
Au cours de son existence, sous ses différentes appellations, le 1er BFMC aura vu passer 427 volontaires de toutes spécialités, armées et même nationalités (p. ex. 5 Luxembourgeois: les frères Jean et Antoine Neven, Félix Peters, Jean Reiffers et Pierre Laux). 33 furent tués au combat.
Oubliés pour des raisons politiques, les commandos survivants ne recevront la Légion d'honneur que soixante ans plus tard. Les commandos marine de la marine nationale française et particulièrement le commando Kieffer créé en 2008 sont les héritiers du 1er bataillon de fusiliers marins commandos.

https://www.youtube.com/watch?v=5_BClMivJO4



La porte d’étrave d’un chaland de débarquement s’ouvre. Une file de fantassins s’avance sur le sable suivi par de lourds blindés. Il est 8 h vendredi, plage du Fort Neuf, à Quiberon. Depuis 6 h 20, la noria de chalands se poursuit entre la terre et les bâtiments amphibies dont on aperçoit les hautes silhouettes dans la lumière matinale : Le Tonnerre, venu de Toulon, Le Lyme Bay, de la Royal Navy.

Assis contre un muret, des fusiliers marins se reposent. Peu après 1 h du matin, avec des plongeurs du génie d’Angers, ils ont ouvert la manœuvre en inspectant et sécurisant la plage. Plusieurs mines installées par les soldats du 3e Régiment d’infanterie de marine (3eRima) de Vannes qui tiennent le rôle de l’« ennemi » ont été découvertes. À quelques kilomètres de leur garnison de Vannes, ces soldats vont tenter de stopper ou de ralentir la progression des unités débarquées.

2 000 militaires débarquent sur une plage bretonne

PAR BRUNO JEZEQUEL
ACTUALITÉ
2 000 militaires participent à cette manœuvre franco-britannique organisée à Quiberon (Morbihan). Un prélude à un raid blindé vers Meucon et Coëtquidan. Le rembarquement est prévu les 13 et 14 juin. Thème de l’exercice : un pays qui n’arrive pas à juguler des mouvements terroristes fait appel à la France et à la Grande-Bretagne…



https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/26963/reader/reader.html?t=1528498883229#!preferred/1/package/26963/pub/39082/page/8
Assis contre un muret, des fusiliers marins se reposent. Peu après 1 h du matin, avec des plongeurs du génie d’Angers, ils ont ouvert la manœuvre en inspectant et sécurisant la plage. Plusieurs mines installées par les soldats du 3e Régiment d’infanterie de marine (3eRima) de Vannes qui tiennent le rôle de l’« ennemi » ont été découvertes. À quelques kilomètres de leur garnison de Vannes, ces soldats vont tenter de stopper ou de ralentir la progression des unités débarquées.

Coopération franco-britannique
Au large, au-dessus de la flottille, un Chinook britannique, un de ces hélicoptères lourds qui manquent tant à l’armée française vrombit. Franco-britannique, cet exercice amphibie baptisé Catamaran entraîne les militaires des deux armées à utiliser les mêmes procédures, à opérer au sein d’une force expéditionnaire commune.
Des Royal Marines ont débarqué avec les fusiliers marins. Des Français sont embarqués à bord du Lyme Bay. La Royal air force intervient. Encadré par le traité de défense de Lancaster House signé en 2010, Catamaran s’inscrit dans la coopération militaire entre les deux pays. La défense ne connaît pas le Brexit.

Les vacanciers ont profité de l’occasion pour faire quelques photos. (Photo : Thierry creux/Ouest-France)

« Le thème de l’exercice : un pays qui n’arrive pas à juguler des mouvements terroristes fait appel à la France et à la Grande-Bretagne », explique l’enseigne de vaisseau Hélène. Les liens sont étroits. Le capitaine Jean-Daniel note : « Dans les états-majors, dès qu’il y a un Britannique on échange en anglais. Certains font des efforts et parlent français. »
Plus au large, trois frégates françaises, Le Jean-Bart, le La Motte-Picquet, L’Aquitaine, ont créé une bulle de protection autour du débarquement. Le Tonnerre n’a qu’une défense antiaérienne limitée avec des missiles qui portent à 6 km. Les missiles des frégates peuvent atteindre des avions à 50 km de distance, des navires à 180 km, des sous-marins à 25 km, beaucoup plus avec leurs hélicoptères embarqués.

Des chars AMX 10 du 1er Rima ont débarqué en début de matinée. (Photo : Thierry creux/Ouest-France)

Une défense essentielle aujourd’hui quand on sait que les missiles ultramodernes peuvent être obtenus par de nombreux pays voire par des mouvements rebelles.
À terre, à peine débarqués, plus de 500 soldats ont lancé un raid blindé en direction des camps de Meucon et de Coëtquidan. Le rembarquement est prévu les 13 et 14 juin. Équipages des navires compris, environ 2 000 personnes participent aux exercices.
Au Fort Neuf, l’adjudant Yann, patron des mouvements sur la plage, s’époumone : « Ne restez pas là ! Un char arrive. » Des curieux vont et viennent, ravis de l’aubaine. Un D-Day comme en 1944 aux pieds de leur hôtel !



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