74e D-Day



 Ils perdent la même bataille depuis douze ans

  • Malgré le panache affiché, les membres des Lufteaux finissent toujours tués ou capturés.
    Malgré le panache affiché, les membres des Lufteaux finissent toujours tués ou capturés. | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Certains GI ne souhaitent pas prendre part aux combats. 
    Certains GI ne souhaitent pas prendre part aux combats.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Un public familial a assisté à la «fausse bataille». 
    Un public familial a assisté à la «fausse bataille».  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Derrière l’auto-mitrailleuse, les renforts allemands arrivent sur le front
    Derrière l’auto-mitrailleuse, les renforts allemands arrivent sur le front | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • La bataille des haies offrait un spectacle très réaliste. 
    La bataille des haies offrait un spectacle très réaliste.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Les Allemands disposaient d’un char pour se défendre. 
    Les Allemands disposaient d’un char pour se défendre.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Concentrés, les acteurs prononçaient leurs ordres en allemand. 
    Concentrés, les acteurs prononçaient leurs ordres en allemand.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Les Américains progressent. 
    Les Américains progressent.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Les prisonniers sont désarmés et rassemblés. 
    Les prisonniers sont désarmés et rassemblés.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Les Américains triomphent. 
    Les Américains triomphent.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Le spectacle de joue sous les yeux de nombreux spectateurs, dont beaucoup de touristes étrangers. 
    Le spectacle de joue sous les yeux de nombreux spectateurs, dont beaucoup de touristes étrangers.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • En dehors des spectacles, deux camps américain et allemand ont été installé sur le site de la batterie. 
    En dehors des spectacles, deux camps américain et allemand ont été installé sur le site de la batterie.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
  • Les visiteurs intéressés pouvaient poser des question sur le matériel exposé. 
    Les visiteurs intéressés pouvaient poser des question sur le matériel exposé.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL


74e D-Day en continu
  • 74e D-Day. L’humoriste Eddie Izzard redébarque le 6 juin





    Certains GI ne souhaitent pas prendre part aux combats. 




    Où qu’ils aillent, les Lufteaux sont toujours terrassés. Dans le rôle des Allemands, les reconstituteurs participaient aux commémorations du Débarquement les samedi 2 et dimanche 3 juin, installés sur le site de la batterie de Crisbecq, près de Saint-Mère-Eglise (Manche).

    Chaque fois, l’issue est la même. Depuis la fondation de l’association Les Lufteaux en 2006 près de Rouen, ses membres se font tirer dessus par des Américains qui capturent leur position, sous les acclamations du public unilatéralement favorable à leurs adversaires. Pour la quatrième année, cette scène se déroulait à Saint-Marcouf-de-l’Isle (Manche), sur le site de la batterie de Crisbecq, pour les commémorations du Débarquement de Normandie. Au cours du week-end des 2 et 3 juin, les 25 soldats allemands factices ont ainsi mordu la poussière à quatre reprises.

    Reconstitution. | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL

    « Une évocation des combats »

    Si elle ne fait pas référence à une véritable bataille, la reconstitution se veut représentative des affrontements de 1944.  « C’est une évocation des combats » , résume David Desgardin, le président de l’association, qui compte une quarantaine de membres venant de toute la France. D’un côté, les Lufteaux crient leurs ordres dans la langue de Goethe. En face, d’autres acteurs, uniformes de GI sur le dos, progressent de haie en haie, communiquant en anglais. Tandis que les deux formations se rapprochent l’une de l’autre, les premiers coups de feu se font soudainement entendre, déclenchant des cris de surprise parmi les spectateurs. Une automitrailleuse, puis un char entrent ensuite en action, mais sont mis hors d’état de nuire. En quelques minutes les Américains encerclent les Allemands. Ceux qui ne sont pas tués sont capturés.

    Le conducteur de l’auto-mitrailleuse est capturé par les Américains.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL

    Une passion onéreuse

    C’est une nouvelle défaite pour les bénévoles de l’association, qui en redemandent.  « Ce qui fait plaisir aux gens c’est de se mettre en situation et, comme ce sont des passionnés, d’amener les spectateurs à s’intéresser à l’histoire » , explique David Desgardin. Jouer les militaires est toutefois une passion onéreuse. Uniformes et véhicules sont propriétés des membres qui dépensent d’importantes sommes pour les acquérir. Le char, par exemple, coûte autour de 50 000 € et il faut aussi financer son transport.  « Pour le faire venir de Rouen, il faut 1 500 € » , révèle le propriétaire.

    Propriétaire du char allemand, David Desgardin est aussi le président de l’association Les Lufteaux.  | OUEST-FRANCE/ARNAUD LE GALL
    Il faut aussi multiplier les démarches administratives, car porter une tunique de la Wehrmacht n’est pas anodin.  « On fait attention de ne pas faire d’apologie. Lors des reconstitutions, nous ne faisons pas de salut nazi, nous n’avons pas non plus de drapeau » , insiste le président des Lufteaux.
    L’an prochain, les passionnés reviendront célébrer le D-Day au même endroit, avec une nouvelle scénographie. Il s’agira de la prise d’un bunker. Ils établiront ensuite un camp à Mortain pour rejouer la libération du sud Manche.






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