Anniversaire de l'appel du 18 juin
Que reste-t-il du gaullisme ?
Les Français commémorent le 75e anniversaire de l'appel du 18 juin du général de Gaulle. Pour Jonathan Fenby,
de Gaulle restera l'homme du "non", mais pas seulement à Petain et aux
Allemands. Le Général a su dire "non" aux Anglais et aux Américains, aux
partis français de la IVe République. Pas un "non" de
principe ou obtu, mais un "non" visionnaire. C'est surtout un symbole
d'espérance dans la volonté de ne jamais renoncer quelles que soient les
difficultés présentes, écrit Pierre Mazeaud.
Mais que reste-t-il du gaullisme en 2015 ? "Chaque Français fut, est et
sera "gaulliste", disait Charles de Gaulle en 1952, rapporte Bertrand Legendre,
éditorialiste au "Monde". Mais c'est quoi être gaulliste aujourd'hui ?
"L'action, ce sont les hommes au milieu des circonstances." Les
circonstances changent. Les hommes se hissent ou non à leur hauteur.
C'est cela être gaulliste aujourd'hui. On est curieux de savoir ce qu'en
dira le chef de l'Etat le 18 juin à Londres. D'autant que le gaullisme
est ni de droite, ni de gauche… La preuve, souligne Jean-Louis Debré, "il y a eu un gaullisme mitterrandien".
De Gaulle et le positivisme du "non"
Le Général voyait la vie comme une lutte constante,
exultant dans ses difficultés et traitant ses compatriotes de veaux. Ce
qui lui valut de passer dans la postérité comme "l'homme qui a dit non",
en raison de l'appel du 18 juin, mais pas seulement…
De Gaulle appartient à toutes et à tous
"Il a démontré combien l'honneur était le seul idéal,
combien la liberté devait être défendue envers et contre tout", estime
Pierre Mazeaud, président de la Fondation Charles-de-Gaulle.
Le gaullisme sans de Gaulle ou l'impossible héritage
Le soixante-quinzième anniversaire de l'appel du 18 juin est propice aux hommages, sincères ou intéressés.