Juppé à Colombey, Fillon à Londres et Le Maire à Beyrouth : les candidats de la droite et du centre à la prochaine présidentielle ont particulièrement soigné leur commémoration du 75e anniversaire de l’appel du 18 Juin. A 18 mois de l’élection primaire qui doit les départager, chacun s’applique à se poser en digne héritier du général De Gaulle. Engagé dans une autre bataille, Xavier Bertrand a choisi cette date pour lancer officiellement, à proximité de Lille, ville natale de De Gaulle, sa campagne pour la présidence de la région Nord-Picardie. Seul Nicolas Sarkozy paraît négliger cet anniversaire. Jeudi, il sera à L’Isle-Adam, parmi les militants, pour la fête annuelle de l’association de soutien au député LR du Val-d’Oise Axel Poniatowski, pur produit de la famille giscardienne qui ne se réclame nullement de l’héritage du père de la Ve République.
A Colombey-les-Deux-Eglises, Alain Juppé sera accompagné du député-maire François Cornut-Gentille. Comme beaucoup de juppéistes (notamment Hervé Gaymard), ce dernier s’inscrit dans la tradition gaulliste, seule capable selon lui de «rassembler sous la même bannière ceux qui sont en demande d’autorité et ceux qui sont en demande de fraternité».
Fillon, lui, célébrera l’appel du 18 Juin à Londres, devant la statue du Général. Accompagné des députés LR Isabelle Le Callennec, Pierre Lellouche et Eric Woerth, il débattra ensuite, au Palais de Westminter, avec le ministre David Lidington et plusieurs parlementaires du Parti conservateur britannique.
Quant à Bruno Le Maire, il sera à Beyrouth avec le député LR Elie Aboud pour un hommage à l’homme de la France libre qui fut affecté au Liban, à l’état-major des troupes du Levant, au début des années 30. Au programme : visite d’un camp de réfugiés syriens, rencontre avec les militaires de la Force intérimaire des Nations Unies puis dîner-débat en présence de Nathalie de Gaulle, conseillère consulaire et arrière-petite-fille du Général. Qui dit mieux ?