mardi 22 juin 2021

22 JUIN 1944

 


22 juin 1944 : L’opération Bagration, chant du cygne de l’armée nazie


Soldats soviétiques lors d'une attaque dans la ville lettone de Jelgava, juillet 1944 - source : WikiCommons
Soldats soviétiques lors d'une attaque dans la ville lettone de Jelgava, juillet 1944 - source : WikiCommons

Trois ans jour pour jour après le début de l'opération Barbarossa, les Soviétiques attaquent par surprise la Wehrmacht. Quelles seront les conséquences de cette opération sur le déroulement du conflit ? Peut-on lire cette offensive soviétique comme une « revanche » de Staline sur Hitler ?

Jean Lopez est journaliste et historien. Il est le directeur de la rédaction du magazine Guerres & Histoire et a dirigé avec l’historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale Olivier Wieviorka plusieurs ouvrages sur le conflit et ses conséquences.

Avec lui, nous nous sommes entretenus de l’opération Bagration, offensive prenant place sur le front de l’Est et qui, avec le Débarquement allié, scelle le destin de l’Allemagne nazie.

Propos recueillis par Arnaud Pagès

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RetroNews : En juin 1944, quelle est la situation des armées allemandes et soviétiques ? Où en est la guerre à l'Est ?

Jean Lopez : Après l'échec des opérations Barbarossa en 1941 et Fall Blau en 1942, les Allemands vont lancer une nouvelle offensive stratégique en 1943 à Koursk, sur une portion beaucoup plus restreinte du front. C'est un nouvel échec. A partir de là, le front recule d'environ 1 000 km vers l'Ouest.

En juin 1944, celui-ci est à peu près fixé le long de la frontière de 1939, sauf en Biélorussie, ou les Allemands demeurent profondément enfoncés. Il n'est plus question pour eux de passer à l'offensive. Ils sont clairement sur la défensive, d'où l'importance vitale pour eux de savoir où vont frapper les Soviétiques. Ils savent que ceux-ci préparent un « mauvais coup ». En parallèle, Hitler pense être en mesure de rejeter les Anglo-américains à la mer en quelques semaines, pour ensuite envoyer toutes ses troupes à l'Est. C'est pourtant un plan qui n'est plus dans les moyens de l'armée allemande.

Alors que les Alliés ont débarqué, les nazis pensent-ils encore qu'ils peuvent gagner une guerre dans laquelle ils s’enlisent inexorablement ?

Ils considèrent qu'ils auront plus de facilités à vaincre les Anglo-saxons que les Soviétiques. Hitler espère arriver à un match nul, et conclure ainsi un compromis. Il n'y a en tout cas aucune raison pour la Wehrmacht d'être optimiste à ce moment-là. Les officiers les plus lucides savent bien entendu que l'Allemagne ne peut plus gagner cette guerre.

Militairement, l’armée rouge est-elle significativement supérieure à la Wehrmacht ?

En termes quantitatifs, l'Armée rouge est à peu près 2,5 fois plus grosse que son adversaire. Les Soviétiques ont plus d'avions, plus de chars, plus d'hommes, et beaucoup plus de canons.

Néanmoins, en 1944, la Wehrmacht n'a pas perdu toutes ses dents. Il lui reste un atout majeur, ses panzers. Les divisions blindées allemandes ont été les meilleures de toute la guerre. La Wehrmacht en possède 24 sur le front de l'Est, dont une grande partie est concentrée au même endroit, en Ukraine du nord. C'est cette fixation de divisions blindées, que les Soviétiques ont appris à craindre, qui va ordonner la séquence stratégique de l'opération Bagration.

Les Soviétiques ont l'œil rivé sur ce rassemblement de panzers. Cela représente environ 2 500 chars très modernes, servis par des soldats particulièrement expérimentés qui ont prouvé qu'ils pouvaient faire très mal à l'ennemi à l'Est comme à l'Ouest.

Quels sont les moyens exacts engagés par les Soviétiques ?

Sur le front, du Nord au Sud, les Allemands disposent environ de 2,6 millions d'hommes – et même 3,3 millions si l’on compte leurs alliés roumains, hongrois et finlandais... Les Soviétiques en ont à peu près 6 millions en première ligne. Pour les chars, l'Armée rouge joue à 2 contre 1, pour les avions à 5 contre 1, et à plus de 10 contre 1 pour les matériels d'artillerie. La puissance de feu soviétique surclasse largement les moyens allemands.

Mais, encore une fois, les adversaires de la Wehrmacht savent que celle-ci reste dangereuse même quand elle est en infériorité numérique. Ce sont des troupes expérimentées, qui disposent d'un encadrement de haute qualité. C'est un adversaire qu'il ne faut pas mépriser.

Comment les Soviétiques ont-ils fait pour amasser autant de moyens ?

Cela découle d'un choix stratégique et politique qui remonte à la fin des années 1920. En Union Soviétique, le pouvoir bolchévique estime qu'il vit dans une forteresse assiégée. Staline, comme avant lui Lénine, est persuadé qu'il n'y aura jamais de paix pour l'URSS. Le monde capitaliste et impérialiste voudra toujours la peau du régime car il s’agit du premier Etat ouvrier de l'Histoire. A ce titre, il est vital que l'URSS puisse faire face à la coalition d'au moins deux de ses plus puissants ennemis supposés.

Cela a amené Staline à diriger l'essentiel des moyens industriels et technologiques dont il disposait à la mise sur pied d'une énorme armée qui deviendra, dès 1930, le plus important instrument militaire au monde.

Aussi, malgré les pertes considérables subies par l'Armée rouge pendant les premières années de la guerre, elle conserve un potentiel de production largement supérieur à celui du IIIe Reich. A cela, il faut ajouter que les Américains et les Britanniques fournissent à l'URSS, dans le cadre des accords de la loi du Prêt-Bail, une quantité considérable de matériel technologique que les Soviétiques ne sont pas en mesure de produire.

Outre la supériorité militaire, le succès de l'opération Bagration semble tenir pour beaucoup dans l'effet de surprise... Comment les Soviétiques ont-ils pu cacher aux Allemands qu'ils disposaient d'un tel arsenal ?

Ils ont finement joué. Ils ont montré aux Allemands que leur main droite était très musclée, de façon à ce que ceux-ci ignorent ce que faisait leur main gauche.

Leur problème, ce sont les panzers stationnés en Ukraine du nord. Dans ce secteur, ils vont faire étalage de leur puissance en laissant visibles les six armées blindées dont la Wehrmacht sait qu'elles sont toujours l'élément le plus puissant des offensives soviétiques. Les Allemands sont dès lors persuadés que l'offensive aura lieu à cet endroit. Pendant ce temps, la main gauche, c'est-à dire l'opération Bagration, va être entièrement dissimulée.

Les Soviétiques ont choisi de frapper en Biélorussie, sur un terrain tout à fait défavorable composé de marais et de forêts, situé à 750 km de Varsovie. Les Allemands ne se doutent de rien car ils ne craignent pas grand-chose à affronter les Soviétiques à cet endroit – au pire un recul de 100 à 200 km maximum. En outre, l'Armée rouge va dissimuler de toutes les façons possibles les concentrations de troupes en Biélorussie, en les cachant  dans des forêts, loin à l’arrière du front. Il ne faut pas oublier qu'à ce moment-là, les Allemands sont privés de leurs yeux et de  leurs oreilles ; ils disposaient auparavant d'avions équipés de caméras extrêmement sophistiquées pouvant voler à très haute altitude. Là, ce n'est plus le cas et le ciel pullule de chasseurs soviétiques.

De même, les Soviétiques vont imposer à leurs troupes une discipline radio absolue, en privilégiant les éclaireurs et les porteurs de messages, ce qui fait que les Allemands ne peuvent pas espionner leurs conversations. La Wehrmacht ne peut que deviner ce que va faire son adversaire, et le haut-commandement imagine que les Soviétiques vont attaquer au centre du front sur la Vistule. Le 22 juin 1944, les Allemands sont donc complètement surpris par le lieu et la puissance de l'attaque.

Quel est le résultat ?

Pour la Wehrmacht, c'est une défaite absolument considérable, la plus importante de la Seconde Guerre mondiale. Un groupe d'armées est presque entièrement détruit, avec deux armées anéanties et deux autres très sévèrement diminuées.

L'Armée rouge a pulvérisé plus de 30 divisions allemandes et creusé un trou énorme au milieu du front. La Wehrmacht est obligée de reculer de plus de 500 km. Cela n'était jamais arrivé auparavant. Les Allemands évacuent en catastrophe la Biélorussie et, au mois d'août, le front est déjà à Varsovie. La débandade est totale.

Quel bilan peut-on donc tirer de cette opération, capitale pour l’issue de la guerre ?

Avec l'opération Bagration, l'armée allemande connaîtra son chant du cygne.  L'Armée rouge vient border les frontières du Reich beaucoup plus tôt que ne le redoutaient les stratèges allemands. Cela signifie qu'une partie des moyens qui devaient être mis pour repousser les Anglo-américains sont affectés à l'Est, ce qui a facilité la progression des armées de Patton en France.

A quelques semaines d'intervalles, une double mâchoire est venue broyer la Wehrmacht, avec Bagration à l'Est et Overlord à l'Ouest. Pour les Allemands, tout est fini. La guerre durera cependant encore neuf mois.

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Jean Lopez est journaliste et historien. Spécialiste des enjeux militaires de la Seconde Guerre mondiale, il vient de faire paraître avec Olivier Wieviorka Les grandes erreurs de la Seconde Guerre mondiale (Perrin, 2020), et s’apprête à publier Les Maréchaux de Staline (Perrin, 2021) avec Lasha Otkhmezuri.

lundi 21 juin 2021

HEDY LAMARR

Hedy Lamarr

née Hedwig Kiesler le  à Vienne (Autriche-Hongrie) et morte le  à Casselberry (FlorideÉtats-Unis), est une actriceproductrice de cinéma et inventrice autrichienne naturalisée américaine, désignée en son temps comme la « plus belle femme du monde ».


Outre sa carrière au cinéma, Hedy Lamarr a marqué l'histoire scientifique des télécommunications en inventant en collaboration avec le compositeur George Antheil, pianiste et inventeur comme elle, un moyen de coder des transmissions (étalement de spectre par saut de fréquence). Il s'agit d'un principe de transmission toujours utilisé pour le positionnement par satellites (GPSetc.), les liaisons chiffrées militaires ou dans certaines techniques Wi-Fi.



Hedy Lamarr avait bien d'autres centres d'intérêts que son métier d'actrice (elle disait que les idées lui venaient naturellement[4]) : passionnée de design et inventrice géniale[5].

De ses conversations avec son ami le compositeur d'avant-garde George Antheilantinazi et antifasciste passionné comme elle[7], naît l'idée d'une invention pour mettre fin, selon elle[5], au torpillage des paquebots de passagers[19]. Il s'agit d'un principe de transmission de signaux, l'étalement de spectre par saut de fréquence[30] (FHSS ou frequency-hopping spread spectrum en anglais). Ce principe est cependant différent de l'étalement de spectre à séquence directe (DSSS), utilisé dans certaines normes Wifi telle que l'IEEE 802.11b.

Lamarr avait pris connaissance des technologies de différentes armes, dont celles de systèmes de contrôle de torpilles, lorsqu'elle était mariée (de 1933 à 1937) à Friedrich Mandl, un très important fabricant d'armes autrichien[30] qui faisait commerce avec l'Heimwehr autrichienne[31].

George Antheil, quant à lui, était familier des systèmes de contrôle automatiques et des séquences de sauts de fréquence, qu'il utilisait dans ses compositions musicales et ses représentations[30], s'appuyant en cela sur le principe des rouleaux de bandes perforées des pianos mécaniques (pianola)[7].

Copie de la demande de brevet américain déposé par Hedy Lamarr et George Antheil sur le « Secret Communication System » (10 juin 1941).

Dans le but d'aider les Alliés dans leur effort de guerre, tous deux proposent en  leur invention à une association d'inventeurs dans le domaine, le National Inventors Council (en), puis décident le  de déposer le brevet[32] de leur « système secret de communication » (Secret communication system)[33],[34],[35],[36], applicable aux torpilles radio-guidées pour permettre au système émetteur-récepteur de la torpille de changer de fréquence, rendant pratiquement impossible la détection d'une attaque sous-marine par l'ennemi. Ils rendent cette invention immédiatement libre de droits pour l'Armée des États-Unis[30].

Le Bureau des brevets américain détient en effet, cosignée par Hedy Lamarr (sous le nom de « Hedy Kiesler Markey »[c]), âgée de 27 ans, la description d'un système de communication secrète pour engins radio-guidés appliqué par exemple aux torpilles. Le brevet, intitulé Secret communication system (brevet des USA no 2 292 387) du  (enregistré le )[32] décrit un système de variation simultanée des fréquences de l'émetteur et du récepteur, selon le même code enregistré (le support utilisé étant des bandes perforées inspirées des cartes des pianos mécaniques[4])[32], où Antheil donne tout le crédit de la partie fonctionnalité à Lamarr, précisant que son travail à lui sur le brevet était simplement technique[5].

Cependant, cette idée était tellement novatrice que la Marine américaine n'en a pas immédiatement saisi l'importance[3] et la trouvant « irréalisable »[5] ; elle ne fut donc pas mise en pratique à l'époque[30],[37], bien qu'il y eût, dans les années 1950, un projet de détection de sous-marins par avions utilisant cette technique[30]. Ainsi, Hedy Lamarr n'indiquera même pas cette invention ni le dépôt du brevet dans ses mémoires sulfureuses[5]. Plus tard, les progrès de l'électronique firent que le procédé fut utilisé — officiellement pour la première fois par l'Armée américaine — lors de la crise des missiles de Cuba en 1962[36],[30] et pendant la guerre du Viêt Nam[30].

Quand le brevet fut déclassé (tombé dans le domaine public) en 1959, ce dispositif fut également utilisé par les fabricants de matériels de transmission, en particulier depuis les années 1980[30],[38]. La plupart des téléphones portables mettent à profit les principes de l'invention de Lamarr et Antheil. Ce principe de transmission, par étalement de spectre par saut de fréquence, est encore utilisé au xxie siècle pour le positionnement par satellites (GPSGLONASS…), les liaisons chiffrées militaires, les communications des navettes spatiales avec le sol, la téléphonie mobile ou dans la technique Wi-Fi[37],[9].

En 1973, les fondateurs de la première « Journée nationale de l'inventeur » publient un communiqué de presse avec les noms d'inventrices inattendues où figure Hedy Lamarr, la femme qui avait rendu les missiles plus furtifs[5]. Lamarr, âgée alors de 59 ans, en fut surprise, ignorant jusqu'à ce jour que son brevet avait été utilisé ; elle décide d'en obtenir vainement des droits. Mais elle n'a jamais reçu de compensation financière pour son invention (estimée à une valeur de 30 milliards de dollars[21]) malgré ses réclamations, ignorant alors que la législation américaine n'accordait que six années après le dépôt de brevet pour la réclamer et s'entendant souvent encore répondre que son invention n'avait pas servi[4],[39].

En 1997, Hedy Lamarr reçoit le prix de l'Electronic Frontier Foundation américaine pour sa contribution à la société[40],[36],[38],[3]. Vivant alors recluse en Floride, âgée de 82 ans, elle ne se rend pas à la cérémonie, de peur que les gens se moquent de son apparence[39],[38]. L'accusation d'espionnage et de plagiat par Robert Price, historien spécialiste des communications secrètes, contribue à l'oubli de son invention dans la mémoire collective[39]. L'historienne du cinéma Jeanine Basinger (en) estime qu'à une autre époque, Hedy Lamarr « aurait très bien pu devenir une scientifique. C'est une option qui a pâti de sa grande beauté »[3].

Elle compense son amertume contre les magnats du cinéma : « Ils voulaient quelque chose de bon marché et de stupide, dit-elle,... ils voulaient quelque chose de stupide mais j'ai de petites étagères dans mon cerveau »[16]. Dans les années 1970, elle déclare : « Les choses vont par vagues, c'est la vérité, et je dois changer. Alors j'achèterai le yacht... Je suis une personne de l'eau. Dans ma prochaine incarnation, je serai un poisson - une baleine, je pense. Oh, je sais que je vais gagner ! »[16].

Jusqu'à sa mort, Lamarr ne cesse de produire des inventions et laisse derrière elle de nombreux projets ingénieux jetés sur papier[7],[5].

À partir des années 2000, elle devient le symbole de l'innovation et du design ; on célèbre son génie[5]. En 2003, elle figure sur la première de couverture de Dignifying Science: Stories About Women Scientists[41],[5]. Un prix autrichien d'invention porte son nom et son anniversaire le 9 novembre marque la journée de l'inventeur dans les pays germanophones[5].

En 2014, la « plus belle femme du cinéma »[17] et le pianiste George Antheil sont admis au National Inventors Hall of Fame à titre posthume[30],[38].


Sciences

  • En 1998, le festival Ars Electronica rend hommage à la star H. Lamarr et à l'inventeur.
  • Depuis 2005, on célèbre dans les pays de langue allemande la « Fête des inventeurs » le jour de l'anniversaire de sa naissance, soit le .

Internet

  • En 2015, le jour de son anniversaire, le site Google affiche sur sa page d’accueil un doodle consacré à Hedy Lamarr.
  • Sur Internet, Hedy Lamarr suscite un véritable commerce puisqu'on y trouve des « robes Hedy Lamarr » et des tee shirts avec la citation « The secret of life is to try everything ».


Notes

  1. ↑ a et b À propos de sa performance dans le film, Hedy Lamarr déclare : « (...) dans cette scène avec les seins, (le réalisateur) a dit : « Personne ne vous verra à part moi ». Comment savoir qu'il utilisait un objectif zoomar ? Mais la scène d'amour était bonne », NYTimesop. cit.
  2. ↑ a et b Son nom fonctionnait également comme le jeu de mots « Hedy G-lamar » (glamour), « TheHairPin », op. cit.
  3.  « Markey », nom de son mari à cette époque.
  4.  Le magazine Ciné Télé Revue du  lui consacre une page, dont voici des extraits :
    « Un témoin raconte sa récente arrestation : "Les policiers l'ont presque malmenée. Plus personne ne se souvenait d'elle. Elle clamait à tue-tête son nom, disant qu'elle avait été l'un des piliers de Hollywood, mais personne ne la croyait. Moi-même, je ne l'avais pas reconnue. Triste fin pour un sex-symbol… Je les ai suivis jusqu'au commissariat. Elle fut interrogée comme une voleuse ordinaire. On lui a même pris ses empreintes digitales." […] "deux représentants de l'ordre s'emparent de la femme qui, tête baissée, les suit. Sous son foulard, qui masque sa chevelure, et ses lunettes noires, elle ressemble à un zombie. […] Cette femme a dérobé pour plus de vingt dollars de produits de beauté. […] Son nom : Hedy Lamarr ! Personne n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles."
    Un psychologue explique : "Hedy Lamarr est kleptomane parce qu'elle est désespérément seule. Il est fréquent qu'une femme, qui a connu la gloire et qui, maintenant, est abandonnée de tous, commette les pires excentricités pour se faire remarquer des autres. C'est sa manière à elle de prouver qu'elle existe encore…" ; selon un psychanalyste, "sa certitude d'avoir volé sa gloire et ses millions de dollars, elle choisit pour en faire l'aveu de se faire arrêter dans un supermarché pour kleptomanie." »

RéférencesModifier

  1. ↑ a b c d e f g h i j et k Jean-Marie Rouart« Hedy Lamarr, l'insatiable »Paris Match, semaine du 26 juillet au 1er août 2018, p. 78-83.
  2.  (en) Shearer, Stephen Michael, 1951-Beautiful : the life of Hedy Lamarr, Thomas Dunne Books/St. Martin's Press, (ISBN 978-0-312-55098-1 et 0-312-55098-7,OCLC 471817029lire en ligne)
  3. ↑ a b c d e f g et h « La double vie fascinante d'Hedy Lamarr, scientifique et déesse de Hollywood », sur Sciences et Avenir (consulté le 26 octobre 2020)
  4. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o p et q Alexandra Dean, Star et inventeurs de génie : Hedy Lamarr ((en)Bombshell) 2017, film (85 min). Visionner en ligne du 17/10/2020 au 18/11/2020
  5. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae afag ah et ai (en) « Scandals of Classic Hollywood: The Ecstasy of Hedy Lamarr », sur The Hairpin (consulté le 25 octobre 2020)
  6.  (en-US) « Hedy Lamarr », sur The University Press of Kentucky (consulté le 22 octobre 2020)
  7. ↑ a b c d e f g h i j k l et m « Hedy Lamarr (1914-2000), la dame sans passeport d'Hollywood - Ép. 5/5 - Création au féminin (premier volet) », sur France Culture (consulté le 23 octobre 2020)
  8. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Ruth Barton, Hedy Lamarr: The Most Beautiful Woman in Film, The University Press of Kentucky, 312 p., 2012.
  9. ↑ a et b Pierre Ropert, « Hedy Lamarr, inventrice star », sur France Culture(consulté le 18 octobre 2020)
  10. ↑ a b c d e f g h i j k l m n et o Michel André, « Hedy Lamarr, l’actrice qui a « inventé le Wi-Fi » », sur BooksBooks n° 103 (consulté le 30 octobre 2020)
  11.  Aurélie Coulon, « Hedy Lamarr, l'étoile d'Hollywood qui inventa les bases du Wi-Fi et du GPS », sur Le Temps.ch.
  12. ↑ a et b Shearer, Stephen Michael, 1951-Beautiful : the life of Hedy Lamarr(ISBN 978-1-4299-0820-7 et 1-4299-0820-3,OCLC 862734034lire en ligne)
  13.  Le biographe S. M. Shearer indique qu'elle quitte Vienne pour fuir d'abord vers Paris (par le Trans-Europ-Express) puis passant par Calais, traverse la Manche pour se réfugier à Londres à l'hôtel Regent Palace de Piccadilly Circus.
  14.  (en) Casa Monte Tabor Fundraising Committee, « Casa Monte Tabor », sur remarque-villa.com
  15.  (en) Grisha Goluboff sur Histclo.com.
  16. ↑ a b c d e f g h i j k l m n et o (en-US) Stephen Birmingham Author of “Our Crowd”« ‘Would You Believe I Was Once A Famous Star? It's the Truth!’ (Published 1970) »The New York Times,‎  (ISSN 0362-4331lire en ligne, consulté le 26 octobre 2020)
  17. ↑ a b c d e et f (en-US) « Hedy Lamarr – The Official Website of Hedy Lamarr » (consulté le25 octobre 2020)
  18.  « Hedy Lamarr », sur IMDb (consulté le27 octobre 2020)
  19. ↑ a b et c « USA Science and Engineering Festival - Lamarr Hedy », sur web.archive.org (consulté le 22 octobre 2020)
  20.  « Stephen Michael Shearer - Biography », sur www.smsmybooks.com (consulté le30 octobre 2020)
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  22. ↑ a b et c Macha Séry, « Calling Hedy Lamarr », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne, consulté le 26 octobre 2020)
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  24.  (en)« Hedy Lamarr Fired From Comeback Film »: HEDY LAMARR Berman, Art". Los Angeles Times. 4 février 1966. p. 3
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  41.  (en) Jim OttavianiDignifying Science: Stories about Women Scientists, G.T. Labs, (ISBN 978-0-9660106-1-9lire en ligne)
  42.  Positif no 98, 
  43.  « STEWART GRANGER », sur www.cinememorial.com (consulté le31 octobre 2020)
  44.  (en) Hedy Lamarr : from Extase to Wifi (lire en ligne)
  45.  S. M. Shearer, op. cit.
  46.  Don Macpherson (préf. Richard Schickel), Grandes dames du cinéma, Paris, Gründ(ISBN 978-2-7000-6603-6)p. 93 et 94.
  47.  Dictionnaire du cinéma américain, Larousse, 1988.
  48.  Jane PowellCiné Télé Revue[source insuffisante]
  49.  « Joan Mac Trevor, amie et confidente des stars », sur www.cinetelerevue.be (consulté le26 octobre 2020)
  50.  Joan MacTrevor, Ciné Télé Revue.
  51.  « Any girl can be glamorous, all you have to do is stand still and look stupid. »
    Citations de Hedy Lamarr sur GoodReads.com.
  52.  « Perhaps my problem in marriage — and it is the problem of many women — was to want both intimacy and independence. » Hedy Lamarr.
  53.  Céline Berthenet, « Hedy Lamarr : une star de l’invention », sur L'Octopus Journal (consulté le 18 octobre 2020).
  54.  (en) Elisa Lichtenbaum, « Bombshell: The Hedy Lamarr Story - 7 Things You Didn’t Know About Hollywood Star and Inventor Hedy Lamarr »American Masters,‎  (lire en ligne)
  55.  Alexandra Dean, Star et inventeurs de génie : Hedy Lamarr, (film) 2017. Visionner en ligne
  56.  Mangione, Nick, Legends of Tomorrow Has a Wonderful Time in Old Hollywood, Geek.com, 15 novembre 2017, consulté en ligne le 12 février 2020.
  57.  Schedeen, Jesse, DC's Legends of Tomorrow: "Helen Hunt" Review, IGN, 15 novembre 2017, consulté en ligne le 12 février 2020.
  58.  Holland, Stephanie, Every Historical Figure On Legends Of Tomorrow, Ranked, Screenrant, 12 mars 2019, consulté en ligne le 12 février 2020.
  59.  (en) « Who Plays Movie Star Hedy Lamarr, Wi-Fi Inventor on ‘Timeless’? »2paragraphs.com, 25 mars 2018.
  60.  (en) « Timeless recap: 'Hollywoodland'  », Devan Coggan, Entertainment Weekly, 25 mars 2018.
  61.  Voir sur americanwarlibrary.com..

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