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Quand on arrive de Paris par la route, en venant de Méry-sur-Oise, l’église Notre-Dame d’Auvers-sur-Oise se dresse tout au bout de la ligne droite, sur la colline, haute et impressionnante comme une fusée sur sa rampe de lancement. Aussi saisissante que celle du tableau emblématique de Van Gogh, se dit-on. Mais de près, le bel édifice du XIIᵉ siècle se révèle plus complexe à saisir dans sa globalité, campé sur une esplanade bordée de bâtiments et de murets, et à demi caché par des arbres bien plus grands que sur la toile. De l’arrière, difficile de retrouver le cadrage du tableau conservé au musée d’Orsay. On a beau changer d’axe, reculer jusqu’à se retrouver dos au mur de la propriété d’à côté, on se demande où le peintre a bien pu placer son chevalet. Les 4 et 5 juin 1890, le Hollandais s’est pourtant posé ici même, dans le tournant de l’actuelle rue Ferdinand-Mesny, avec son barda et ses couleurs, au dos de l’édifice religieux qu’il représente sous un angle impossible dans la réalité. Faisait-il beau, était-il à contre-jour ? L’artiste a plongé son motif dans ce bleu abyssal imprimant la rétine quand on est ébloui, et dispersé des centaines de bâtonnets au sol, coups de pinceau vifs qui fourmillent comme s’il avait regardé le soleil en face.
Van Gogh est arrivé à Auvers par le train, à l’époque où le trajet entre la capitale et le petit bourg de campagne, déjà prisé des Parisiens, se faisait sans arrêt. Les citadins y affluent et s’y font construire de belles maisons cossues, dont on longe aujourd’hui les hauts murs croulant sous la verdure, sans pouvoir toujours apercevoir les propriétés. Le bourg est passé, du temps de Van Gogh à nos jours, c’est-à-dire en cent trente-trois ans, de deux mille à sept mille habitants, mais semble avoir conservé le calme de la campagne. Le charme, c’est sûr. Grâce à, ou à cause de, dit-on ici, la desserte ferroviaire, qui, n’étant plus directe aujourd’hui, l’épargne de l’envahissement, sauf à la belle saison, où le train dit « des impressionnistes » relie Paris à Auvers matin et soir sans arrêt, en moins d’une heure depuis la gare du Nord. Les visiteurs débarquent en nombre — moins qu’à Giverny — sur les traces de l’artiste et s’égaillent le long de la grande rue, colonne vertébrale s’étirant en longueur sur 7 kilomètres. Mais pas en largeur, l’agglomération étant coincée par l’Oise en contrebas, que Van Gogh n’aura peinte qu’une fois, et par une colline en pente forte de l’autre côté, surplombée d’un plateau où les blés n’ont pas encore mûri en ces premiers jours de chaleur. Entre les deux, des falaises calcaires, exploitées en carrières, ont servi à la construction des maisons pendant des siècles, comme la propriété du Dr Gachet, qui accueillit le peintre à son arrivée. Acquise par le département du Val-d’Oise dans les années 1990, elle est actuellement en travaux et fermée à la visite. Mais on aperçoit, derrière la grille, un grand escalier en pierre creusé dans la pente menant de la rue au jardin situé au-dessus, peint par l’artiste, qui a joué des différents niveaux.
C’est sur ce territoire « gravement beau », écrit Van Gogh à son frère dès les premiers jours, tout en dénivelés, en ruelles et chemins creux, en vallons ou en raidillons multipliant les points de vue, que Van Gogh s’est littéralement immergé entre le 20 mai et le 29 juillet 1890 pour produire à un rythme effréné soixante-quatorze tableaux, tous peints sur le motif à raison de dix à quinze heures de travail par jour. À force de recherches, sur le terrain comme dans sa correspondance, les historiens ont réussi à localiser presque tous les sites où il a travaillé. Depuis les années 2000, un « parcours Van Gogh » permet sur place, avec l’aide d’un plan et en suivant les panneaux pour visualiser les reproductions d’œuvres in situ, de mettre ses pas dans les pas du travailleur pas si solitaire que ça.
Van Gogh au musée d’Orsay : une expo exceptionnelle, qui se lit comme un journal intime
À l’été 1890, Van Gogh, matériel sur le dos, rencontre nombre de paysans et de peintres, l’endroit étant depuis longtemps le terrain de prédilection des artistes. Rien n’a vraiment changé en 2023 dans ces étendues toujours cultivées, si ce n’est la nature des cultures céréalières ou maraîchères et le parfait alignement des buttes de terre, faites à la machine, d’où percent quelques feuilles de pommes de terre. On croise aussi de nombreux marcheurs sur les chemins poussiéreux en cette période de sécheresse, ceux-là graves, recueillis, sûrement tous conscients de suivre une route qui, pour l’artiste, s’est arrêtée non loin. À un carrefour, un panneau indique le lieu où a été peint, le 8 juillet 1890, le Champ de blé aux corbeaux, dont l’image, fortement délavée au soleil, laisse pourtant filtrer l’angoisse.
Ce n’est pas, comme on l’a longtemps cru, l’endroit où Van Gogh tenta de mettre fin à ses jours. L’emplacement exact n’est pas connu. Le 27 juillet 1890, jour de son suicide, l’artiste blessé au ventre après s’être raté regagne sa chambre à l’auberge Ravoux, située sur la grande rue, en face de la mairie. L’auberge, classée monument historique en 1985, forme le véritable cœur névralgique d’Auvers, où tout converge. Achetée par le Belge Dominique-Charles Janssens, homme d’affaires ayant tout quitté pour lui redonner vie, elle abrite depuis 1993 au rez-de-chaussée l’auberge proprement dite, où l’on peut manger, dont le décor typique de la fin du XIXe siècle a été restauré, avec rideaux de guipure refaits à l’identique d’après une carte postale. Les carreaux de ciment en trompe l’œil, les murs cirés, retrouvés sous les enduits, sont dans leur jus. Van Gogh les avait sous les yeux quand il était à sa table attitrée, au fond de la salle.
Restaurée, consolidée, blindée, l’auberge Ravoux conserve surtout sous les combles, au deuxième étage, la chambre de Van Gogh, la numéro 5, à laquelle on accède, en tout petits groupes, par un escalier à la patine sans âge. Au mur, une vitrine sécurisée aurait dû abriter un tableau de Van Gogh, Le Jardin à Auvers, que Dominique-Charles Janssens rêvait de ramener dans la chambre de l’artiste. Le prêt d’un collectionneur particulier était accordé, mais les assurances en ont décidé autrement et la vitrine n’a pas servi. Une patte de fixation, scellée dans le mur à gauche, qui devait soutenir un miroir, et de profonds sillons dans le plâtre, à l’emplacement de la tête du lit en fer, sont les seules traces de la vie d’avant de cette chambre de 7 mètres carrés éclairée par une lucarne, où Vincent Van Gogh est mort dans la nuit du 28 au 29 juillet 1890. Aucun meuble ni objet, hormis une chaise en son centre, toute simple, paillée, qui vous projette puissamment à son chevet.
Auberge Ravoux maisondevangogh.fr
Office du tourisme d’Auvers-sur-Oise tourisme-auverssuroise.fr
Château d’Auvers-sur-Oise chateau-auvers.fr
Lors de sa chronique dans l'émission Quelle époque !, diffusée ce samedi 30 septembre, Philippe Caverivière est revenu sur la récente interview d'Emmanuel Macron aux JT de TF1 et de France 2.
Le 24 septembre dernier, le chef de l'État a répondu aux questions de Laurent Delaméche
et d'Anne-Claire Coudray. Et le chroniqueur a visiblement bien suivi cet entretien donné par le président de la République.
"Emmanuel Macron a fait un bilan sans concession de ces dernières semaines. Et curieusement, il s'est trouvé très bon", a réagi Philippe Caverivière. "Emmanuel Macron est président des Français et de son fan club aussi. Il s'adore", a pensé le chroniqueur à la suite de cet entretien. Dans cette interview, le chef de l'État s'est exprimé sur plusieurs sujets.
Le président de la République a notamment annoncé la mise d'une place d'une aide de 100 euros pour aider les ménages face à la flambée des prix des carburants. Cette idée avait pourtant été balayée par plusieurs membres du gouvernement au cours de l'été. "Si on branchait Élisabeth Borne et Bruno Le Maire sur une dynamo à chaque fois qu'ils rétropédalent, on pourrait éclairer l'Ile-de-France pendant quatre ans", ironise Philippe Caverivière.
Ségolène Royal vue par Yann Moix |
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Aspasie et Périclès
le
Non, σ'αγαπώ, ne se prononce pas sarapo mais sagapo.
Xophe
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Nous n'avons pas à juger ce qui a rapproché Edith et Théo. Apparemment ce garçon était quelqu'un de très gentil et il s'est attaché à cette femme sincèrement.
Rene Mettey
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"la grande messe en son honneur à Paris le 14 octobre, "
Oui, elle le mérite. Edith Piaf a toujours été religieuse et priait Ste Thérèse de Lisieux.
Johny s'est toujours procamé catholique.
Mais je m'interroge sur tous ces artistes ou hommes publiques qui n'ont aucune attention pour l'Eglise de toute leujr vie et que l'on enterre en fanfare à l'église !!!