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Quatre résistants au Panthéon






 
          La France a rendez-vous avec le meilleur d'elle même.
    Ils sont quatre. Admirables sans avoir voulu être admirés. Reconnus sans avoir souhaité être connus. Ils sont quatre, deux hommes deux femmes. Quatre destins, quatre chemins, quatre histoires. Quatre héros si différents par leurs origines, leurs opinions, leurs parcours. Quatre histoires qui donnent chair et visage à la République

Les portraits de Jean Zay, Genevieve de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Germaine Tillion accrochés le 26 mai 2015 au fronton du Panthéon à Paris
Les portraits de Jean Zay, Genevieve de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Germaine Tillion accrochés le 26 mai 2015 au fronton du Panthéon à Paris -
 
"L’Histoire nous élève. Elle nous unit quand elle devient mémoire partagée."
 
"Elle nous montre la grandeur des femmes et des hommes qui l’ont faite."
 
"Elle nous éclaire sur nos forces sans rien occulter de nos fragilités."
 
"De Gaulle comme une invocation.
De Gaulle comme une provocation.
De Gaulle comme une vocation"
 
"Face à l’humiliation, face à l’Occupation, face à la soumission, ils ont apporté la même réponse. Ils ont dit non"
 






 





«Ils sont quatre, deux hommes, deux femmes, quatre destins, quatre chemins, quatre histoires qui donnent chair et visage à la République en en rappelant les valeurs.» «Quatre français qui incarnent l’esprit de la résistance, l’esprit de résistance.»

 «Ils sont quatre, inséparablement liés dans cette célébration qui veut que des personnalités remarquables soient données en exemple à la France tout entière pour inspirer des générations toute entière.»
  
«Ces deux femmes et ces deux hommes ont en commun d’avoir fait de leur vie un destin. Et d’avoir donner à leur patrie une destinée» (...) «
«L’indifférence, voilà l’ennemi contemporain. L’indifférence face au fanatisme, au racisme, à l’antisémitisme,  ndifférence face aux inégalités, aux injustices, aux indécences, face aux catastrophes, au désordre climatique, à l’épuisement de notre planète. Face à l’indifférence, chaque génération a un devoir de vigilance, de résistance et chaque individu a le choix d’agir.»
«Geneviève de Gaulle a consacré sa vie aux "invisibles". Ne pas être leur voix, mais les faire parler. Ne pas les assister, mais les libérer. Ne pas les soulager, mais les relever.»
Hollande évoque les attentats de Charlie. «Soixante-dix ans après», les «haines» des «juifs» et de la démocratie «reviennent». «C’est pour conjurer cette résurgence funeste que les Français se sont levés le 11 janvier.»
«Aujourd’hui, Germaine Tillion serait dans les camps de réfugiés qui accueillent les exilés de Syrie et d’Irak ; elle appellerait à la solidarité pour les chrétiens d’Orient, elle se serait sans doute mobilisée pour retrouver les filles enlevées par Boko Haram, elle s’inquiéterait du sort des migrants. Pour elle, la compassion n’est pas la charité. Elle n’est pas une élégance de l’âme, elle est une force de l’esprit. Elle est l’honneur d’une nation. En République, la compassion s’appelle fraternité.»
«Jean Zay, c’est la République. La république parlementaire dont il est l’un des plus talentueux représentants, mais aussi la république sociale, la république émancipatrice, la république laïque. Assassiner Jean Zay c’était pour ses meurtriers profaner la république.»
«Germaine Tillion aura vécu cent ans. Et durant cette longue existence, elle n’aura laissé aucun répit à la fatalité. Elle est la voix du savoir et de la connaissance. […] A Ravensbrück, Tillion écrit une opérette pour que le rire de ses camarades déportées réponde au rictus lâche de leurs bourreaux. Son courage il est politique, elle était membre d’aucun parti, sauf celui de la chair souffrance de l’humanité.»
François Hollande rend hommage au courage de Pierre Brossolette, longuement torturé par la Gestapo : «Courage quand il est transféré à Paris au siège de la Gestapo, avenue Foch, et torturé pendant deux jours». «Ce n’est pas le spectacle de ses chairs déchirées, de son sang répandu, de sa mâchoire brisée, de ses doigts écrasés qui l’effraie. Il a le temps de lancer au visage de ses meurtriers, qui ensevelissent son corps sous des rochers, "Vive la France".»
«Ils ne sont pas seuls à se distinguer par l’héroïsme de leurs actes ou la force de leurs exploits D’autres auraient pu être accueillis ici pour leur dévouement et leur bravoure. S’ils sont là ce n’est pas parce qu’ils sont différents de leurs camarades. C’est parce qu’ils symbolisent dans un même ensemble, la constance, l’engagement et le courage»
«Communistes, gaullistes, socialistes radicaux et mêmes royalistes, ce qu’ils voulaient être c’est être tous compagnons de la même libération.»
François Hollande rend hommage aux quatre nouveaux panthéonisés, l’un après l’autre.
«Face à l’humiliation, face à l’Occupation, face à la soumission, ils ont apporté la même réponse. Ils ont dit non.»
«Ces femmes et ces hommes, si singuliers, si exceptionnels, ont été gouvernés par les mêmes forces, animés par les mêmes passions.»
 
 
 Hollande achève son discours sur ces mots : «Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Jean Zay, prenez place ! Vous êtes accompagnés par un long cortège de jeunes qui vibrent à l’idée de prendre la relève de la France combattante. Vous êtes accompagnés de femmes qui savent, à votre exemple, qu’aucune porte ne peut plus leur être fermée. Vous êtes accompagnés de déshérités qui entrent grâce à vous dans la lumière auréolés du respect des peuples du monde. Pierre Brossolette, Geneviève De Gaulle Anthonioz, Germaine Tillion, Jean Zay, prenez place, c’est la vôtre !»
 

Après la sonnerie aux morts, la Marseillaise retentit








18h03: "Pierre , Geneviève , Germaine , Jean , prenez place, ici, c'est la votre. Vive la République, vive la France".



                       

17h56: Hollande fait le bilan de Jean Zay comme  ministre de l'Education nationale (et un lien avec la réforme du collège?)




Celui de Jean Zay comme Ministre de l’Education est considérable. La République lui doit les trois degrés d’enseignement, l’unification des programmes, la prolongation de l’obligation scolaire, les classes d’orientation, les activités dirigées, les enseignements interdisciplinaires, la reconnaissance de l’apprentissage, le sport à l’école, les œuvres universitaires. Son audace réformatrice ne s’arrêta pas là.C’est Jean Zay qui conçut le Centre national de la recherche scientifique.

C’est Jean Zay qui créa le Musée des traditions populaires, le Musée d’art moderne la réunion des Théâtres nationaux et même le Festival de Cannes. Les blocages furent multiples. Les oppositions rudes, les préjugés nombreux .Mais il tint bon parce que la justice sociale exige que, quel que soit le point de départ chacun puisse aller dans la direction choisie aussi loin et aussi haut que ses aptitudes le lui permettent. Ce projet est toujours le nôtre. C’est par l’École, que la République reste fidèle à sa promesse.



17h49: François Hollande associe les combats de  Germaine Tillion à l'actualité




Aujourd’hui Germaine Tillion serait dans le camp des réfugiés qui accueillent les exilés de Syrie et d’Irak. Elle appellerait à la solidarité pour les Chrétiens d’Orient. Aujourd'hui, elle se serait mobilisée pour retrouver les filles enlevées par Boko Haram. Pour elle, la compassion n’est pas la charité. Elle n’est pas une élégance de l’âme, elle est une force de l’esprit. Elle est l’honneur d’une Nation. En République, la compassion s’appelle fraternité



17h47: Les morts de la France ne demandent pas de les plaindre, mais de les continuer.


Les morts de la France ne demandent pas de les plaindre, mais de les continuer. Ils n’attendent pas de nous un regret, mais un serment. Pas un sanglot, mais un élan. Ce message résonne en cet instant en chacun d'entre nous. Continuer. Jurer que nous serons fidèles à ceux qui sont tombés pour notre Liberté.

 



François Hollande s'est alarmé que «reviennent», 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les «haines» de la «démocratie», des juifs, des francs-maçons ou encore des «libres penseurs».



«C'est pour conjurer cette résurgence funeste que les Français se sont levés le 11 janvier», lors de la marche qui a réuni des millions de personnes et plusieurs dizaines de dirigeants étrangers après les attentats du début de l'année, a souligné le chef de l'État.


Un petit aperçu de la chanson par ici:







VIDEO. L'hommage de l'Assemblée nationale à Jean Zay




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