dimanche 14 avril 2013

COMPAGNONS à L'HONNEUR






Les derniers Compagnons de la Libération vivants pourraient bien être accueillis, en juin 2013, à l'Assemblée nationale, lors d'une séance solennelle dans l'Hémicycle.
Claude Bartolone, qui a évoqué ce projet avec Daniel Cordier, le secrétaire de Jean Moulin, aurait aimé une prise de parole au perchoir de Stéphane Hessel...
Par ailleurs, un mur comportant tous les noms des Compagnons, sera installé l'an prochain dans l'aile Chaban-Delmas, un grand miroir sera gravé des noms des Compagnons élus députés, et une oeuvre d'art contemporain sera commandée.



 


Plaque avec la liste des compagnons, au Musée de l'Armée, à Paris.

Croix de la Libération
Mille trente-huit personnes, cinq communes et dix-huit unités combattantes ont été nommées Compagnons de la Libération.
Parmi ces 1 038 compagnons, 271 l'ont été à titre posthume.
Soixante ne sont pas Français et six sont des femmes.
Le 23 octobre 2012, après la mort de Roland de La Poype, à 92 ans, vingt-trois Compagnons de la Libération sont encore en vie[1].
Article général Pour des articles plus généraux, voir Compagnon de la Libération et Ordre de la Libération.

 

 


































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1038 Compagnons de la Libération


Lorsque le 23 janvier 1946 est signé le décret de forclusion de l'Ordre de la Libération, le nombre des Compagnons de la Libération s'élève à 1 036 personnes auxquelles il faut ajouter cinq communes françaises et dix huit unités combattantes.
Parmi ces 1 036 Compagnons, 271 ont été nommés à titre posthume et 65, déjà Compagnons, sont morts au combat ou en service commandé avant la fin de la guerre. Un peu plus de 700 d'entre eux ont survécu à la guerre.
Presque les trois-quart des Compagnons de la Libération sont issus des rangs de la France libre et un quart des rangs de la Résistance intérieure.
La liste complète des Compagnons de la Libération
La liste des Compagnons de la Libération vivants
Toutes les biographies des Compagnons de la Libération
Des origines multiples
Il faut souligner la variété extrême des Compagnons tant sur le plan social que religieux ou politique. On trouve parmi les Compagnons de la Libération des étudiants, des militaires, des ingénieurs, des paysans, des industriels, des hommes de lettres, des diplomates, des ouvriers, des membres du clergé, des tirailleurs africains, des magistrats ou encore des médecins.
L'Ordre et les militaires
Bien sûr, il y a dans l'Ordre une proportion importante de militaires. 750 Compagnons portaient l'uniforme au moment où la Croix de la Libération leur a été attribuée. Pour une part, il s'agit de militaires d'active mais surtout de réservistes et d'engagés volontaires. On compte au nombre des Compagnons de la Libération 587 officiers (dont 23 officiers généraux), 127 sous-officiers et 45 militaires du rang.
L'Ordre et les Femmes
Six femmes seulement ont reçu la Croix de la Libération :
- Berty Albrecht, co-fondatrice du mouvement Combat, morte à la prison de Fresnes en 1943
- Laure Diebold, agent de liaison du réseau Mithridate et secrétaire de Jean Moulin, déportée
- Marie Hackin, chargée de mission avec son mari, disparue en mer en février 1941
- Marcelle Henry du réseau d'évasion VIC, morte à son retour de déportation
- Simone Michel-Lévy, de la résistance P.T.T., morte en déportation
- Emilienne Moreau-Evrard, héroïne de la guerre 1914-18, agent du réseau Brutus puis membre de l'Assemblée Consultative Provisoire
L'Ordre et la Jeunesse
Plus de 10% des Compagnons de la Libération n'ont pas 20 ans au moment de la déclaration de guerre de septembre 1939. Parmi ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie on peut citer :
- Henri Fertet, du corps-franc "Guy Mocquet", condamné à mort par un tribunal militaire allemand, et fusillé à l'âge de 16 ans, à Besançon, le 26 septembre 1943
- Georges William Taylor, du 2ème Régiment de chasseurs Parachutistes tombés dans les combats de Hollande en avril 1945, âgé de 20 ans
- Pierre Ruibet qui, à 18 ans, alors qu'il sabote le dépôt de munitions allemand de Jonzac est découvert et préfère sauter avec plutôt que de devoir renoncer
- David Régnier, du mouvement "Défense de la France", blessé dans les combats de Ronquerolles en juin 1944, pris les armes à la main et fusillé par les Allemands à l'âge de 18 ans
- Mathurin Henrio, abattu par les Allemands alors qu'il n'avait pas 15 ans, en février 1944.
L'Ordre et les Etrangers
Le décret du 29 janvier 1941 prévoyait que les étrangers ayant rendu des services importants à la cause de la France libre pourraient recevoir la Croix de la Libération, et seraient considérés comme membres de l'Ordre. Au total, 72 étrangers (ou français nés étranger), représentant 25 nationalités différentes, ont été faits Compagnon de la Libération. Parmi les plus célèbres on peut citer :
- Le général Dwight Eisenhower - Compagnon du 28 mai 1945
- Sa Majesté Mohammed Ben Youssef (Mohammed V) - Compagnon du 29 juin 1945
- Sir Winston Churchill - Compagnon du 18 juin 1958
- Sa Majesté George VI, Roi d'Angleterre - Compagnon du 2 avril 1960.
On peut noter également que 15% des Compagnons de la Libération sont nés hors métropole, soit dans les anciens territoires coloniaux français, soit à l'étranger.
Des parcours remarquables
Après la guerre, certains Compagnons ont occupé des postes de hautes responsabilités, aussi bien dans la vie civile, qu'au sein des armées, et vingt d'entre eux ont eu des responsabilités ministérielles.
L'Ordre a compté :
Cinq anciens Présidents du Conseil ou Premiers Ministres: René Pleven, Maurice Bourgès-Maunoury, Georges Bidault, Jacques Chaban-Delmas et Pierre Messmer.
Au total, l'Ordre de la Libération a compté dans ses rangs 36 ministres, 29 délégués aux Assemblées consultatives provisoires, 68 députés, 14 sénateurs et 34 maires.
En ce qui concerne l'armée, on compte plus de 80 officiers généraux ou amiraux et trois maréchaux (Philippe Leclerc de Hauteclocque, Jean-Marie de Lattre de Tassigny et Pierre-Marie Koenig).
Des Compagnons de la Libération ont servi le pays dans la diplomatie, tels Geoffroy de Courcel, Dominique Ponchardier, Gaston Palewski, ou Emmanuel d'Harcourt.
Le clergé est aussi représenté par le Cardinal Jules Saliège, ancien archevêque de Toulouse, le Père Starcky, le Pasteur Michel Stahl ou le Père Savey. On compte au total 15 ecclésiastiques dans l'Ordre de la Libération.
L'Ordre compte aussi des ingénieurs, comme Louis Armand, membre de l'Institut, de grands juristes comme René Cassin (Prix Nobel de la Paix en 1968) ou encore 36 médecins parmi lesquels de grands professeurs comme José Aboulker ou François Jacob (Prix Nobel de Physiologie en 1965).
Egalement de grands industriels et d'importants chefs d'entreprises parmi lesquels on peut citer, Jacques Ballet, Pierre Louis-Dreyfus, Pierre de Bénouville, Jean Rosenthal, Roland de la Poype, François Sommer ou Jacques Maillet.
Citons aussi des Compagnons connus pour leurs activités littéraires : Romain Gary, André Malraux, Gilbert Renault, plus connu sous le nom de Rémy, et Winston Churchill (Prix Nobel de Littérature en 1953).
Enfin, quatre Compagnons de la Libération reposent au Panthéon : Félix Eboué, Jean Moulin, René Cassin et André Malraux. Alors qu'en 1989, y était gravé également le nom du général Delestraint.
Pour en savoir plus :
Dernière mise à jour : le 9 avril 2013
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Les Compagnons de la Libération

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