mercredi 13 octobre 2021

HOMMAGE À HUBERT GERMAIN

 "Je pars faire la guerre" : de jeune FFL à ministre, le parcours d'Hubert Germain, le dernier compagnon de la Libération

Hubert Germain à Paris, le 28 août 2017.

"Je pars faire la guerre" : de jeune FFL à ministre, le parcours d'Hubert Germain, le dernier compagnon de la Libération

 publié le mardi 12 octobre 2021 à 20h07

Bir-Hakeim, El Alamein, Pontecorvo, la Provence, Lyon, les Vosges, l'Alsace... Hubert Germain aura été de toutes les batailles de la France libre.

Avant de se lancer en politique et de devenir ministre de Georges Pompidou.

Il restera pour toujours le dernier d'une caste d'à peine plus de 1.000 membres, unique dans l'histoire de France : Hubert Germain, le dernier compagnon de la Libération est mort. Jeune soldat de la France libre à 20 ans, combattant à Bir-Hakeim à 22 ans, député à 42 ans puis ministre à 52 ans, il a dédié sa vie à "travailler pour une France belle, forte, saine", avant de s'éteindre à 101 ans.

Hubert Germain était encore apparu en public le 18 juin dernier, coiffé de son béret vert, pour célébrer avec Emmanuel Macron le 81e anniversaire de l'appel du général de Gaulle, au mémorial du Mont Valérien.

C'est à l'été 1940 qu'il a rencontré son destin, en pleine débâcle de la France face à l'Allemagne nazie. Il est alors à Bordeaux où il passe le concours de d'entrée de l'École navale. Ce colosse d'1m90, fils d'un général des troupes coloniales, n'a pas encore 20 ans. "Au bout de cinq minutes je me suis dit 'Mais qu'est-ce que tu fais là ?'", confiait-il en 2017. "Je me suis levé en disant à l'examinateur: 'Je pars faire la guerre'".

Dans le port de Saint-Jean-de-Luz, le jeune homme, né le 6 août 1920 à Paris, trouve l'Arrandora Star, qui s'apprête à convoyer des soldats polonais vers l'Angleterre. Il monte à bord avec trois camarades et arrive à Londres le 24 juin 1940. Et sa décision n'a rien à voir avec l'Appel du 18 juin. "On ne va pas recommencer ce cinéma-là, personne ne l'a entendu, l'appel ! (...) On a tous entendu ce laïus effrayant du maréchal Pétain, disant qu'il fallait terminer la guerre et déposer les armes. Ça a été un choc".


Quelques semaines plus tard, il rencontre de Gaulle. Son souvenir en est resté intact: "Il s'arrête un instant, me regarde et me dit: 'Je vais avoir besoin de vous'. Quand, à 18-19 ans, vous vous ramassez ça en pleine figure, dans le désastre général qui est là, il y a quelque chose qui vous émeut profondément".

Engagé parmi les premiers au sein des Forces françaises libres (FFL), Hubert Germain est affecté sur un cuirassé, où il suit les cours d'élève officier de marine. La journée, il étudie entre les alertes, la nuit il participe à la défense antiaérienne contre les raids allemands. Au printemps 1941, il rejoint en Palestine la 1ère division française libre destinée à combattre au Levant. Il intègre ensuite la Légion étrangère et combat en Libye.


Hubert Germain (3e en partant de la gauche) en juin 1943, en Tunisie.

"Enfant, je me disais que c'est ce que je devais toujours rechercher dans ma vie : le plus difficile", confiait-il dans "Espérer pour la France", un livre d'entretiens avec Marc Leroy paru en 2020. Chef de section antichars, il se distingue lors de la bataille de Bir-Hakeim en juin 1942 et est cité à l'ordre de l'armée. Il combat ensuite en Egypte (El Alamein), en Tunisie et débarque en Italie. Blessé à Pontecorvo, il est évacué sur Naples, où il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle fin juin 1944.

Il participe au débarquement de Provence en août 1944. Arrivé sur la plage, il tombe dans le sable et "pleure comme un enfant": "J'avais retrouvé mon pays". Puis il combat pour la libération de Toulon, de la vallée du Rhône et de Lyon, prend part aux campagnes des Vosges, d'Alsace et termine la guerre dans le sud des Alpes. Nommé aide de camp du général Koenig, commandant les forces françaises d'occupation en Allemagne, le lieutenant Germain est démobilisé en 1946.

Le voilà attaché de direction dans une entreprise de produits chimiques, avant d'être élu maire de Saint-Chéron (Essonne) en 1953, mandat qu'il conserve jusqu'en 1965. Devenu député de Paris en 1962, il est ministre des PTT de 1972 à 1974 et brièvement ministre chargé des relations avec le Parlement, en 1974. Il dirige ensuite la Société française de télédistribution.

"Nous étions les braises ardentes et l'Ordre de la Libération s'est donné pour mission de garder ces braises ardentes en témoignage de cette époque", disait-il à propos de cet ordre, fondé par le général de Gaulle. "Voilà mon rôle pour le peu de temps que j'ai à vivre encore: à tous les jeunes qui aspirent à travailler pour une France belle forte, saine, je suis apte à leur en donner un message".  

Seules 1.038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération. Hubert Germain, le dernier survivant, sera inhumé au Mont-Valérien, lieu de martyre de la Résistance.

samedi 2 octobre 2021

HOMMAGE

 Je vous avais transmis des photos des tombes des Maréchaux d'Empire, face à l'intérêt que vous semblez y porter, je me permets à présent de vous envoyer celles de Généraux de la même Epoque.

Il faut savoir que le titre de " Maréchal " est une dignité d'Etat.


Alors que celui de Général ou d'Amiral est un Grade d'Officier dans l'Armée . Avec la subdivision d' Officier Général, d'Officier Supérieur et d'Officier Subalterne . 

S'il convient de dire à un Général ou Amiral " Mon* Général " ou " Amiral ", il convient de dire "Monsieur le Maréchal " à un Maréchal, Cf " Notes et Carnets " du Général de Gaulle quand parlant à la BBC il s'adresse au Maréchal Pétain : " ...à qui la faute, Monsieur le Maréchal, ?"  ( 26 Juin 1940 )

" Mon Général " venant de " Monsieur " que seul les hommes se doivent de dire. Pour les dames " Général " , même principe pour tous les autres grades d'Officier.



























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