jeudi 16 mai 2024

Liste officielle des noms des tempêtes et ouragans de l'Atlantique en 2024

 


Il s'agit de la même liste que celle utilisée lors de la saison 2018, à l'exception de Francine et Milton qui ont remplacé respectivement Florence et Michael. L'OMM annoncera les noms retirés, le cas échéant, au printemps 2025. Les noms qui n'auront pas été retirés de cette liste seront à nouveau utilisés pour la saison 2030 :

  • Alberto
  • Beryl
  • Chris
  • Debby
  • Ernesto
  • Francine
  • Gordon
  • Helene
  • Isaac
  • Joyce
  • Kirk
  • Leslie
  • Milton
  • Nadine
  • Oscar
  • Patty
  • Rafael
  • Sara
  • Tony
  • Valerie
  • William

 

Cannes 2024 : tous les films du Festival scannés par “Télérama”

Le 77ᵉ Festival de Cannes, qui se tiendra du 14 au 25 mai, a dévoilé les films présentés cette année sur la Croisette. Compétition officielle, Quinzaine des cinéates, la Semaine de la critique… Découvrez notre analyse.

L’ambitieux « Megalopolis » de Francis Ford Coppola (ici en 2009) sera en compétition lors de la 77e édition du Festival de Cannes.

L’ambitieux « Megalopolis » de Francis Ford Coppola (ici en 2009) sera en compétition lors de la 77e édition du Festival de Cannes. Memento Films Distribution

Par Samuel Douhaire

Publié le 11 avril 2024 à 17h21

Mis à jour le 13 mai 2024 à 14h49

Oui, Francis Ford Coppola, qui vient de fêter ses 85 ans, sera bien présent sur la Croisette en mai prochain, et en compétition s’il vous plaît, avec son ambitieux Megalopolis. Deux autres réalisateurs américains seront également en lice : un autre vétéran, Paul Schrader (77 ans) avec Oh Canada, une adaptation d’un des derniers romans de Russell Banks, avec Richard Gere et Uma Thurman, et une figure du cinéma indépendant, Sean Baker, de retour dans la section reine avec Anora, trois ans après Red Rocket.

La compétition compte, comme à chaque édition, peu de « bizuts » (cinq en tout, dont l’Indienne Payal Kapadia et le Suédois Magnus von Horn), mais un fort contingent d’habitués. Cette année, ils se nomment Andrea Arnold (triple Prix du Jury en 2006, 2009 et 2016, qui revient avec Bird et recevra le prix du Carrosse d’or remis par la Société des réalisatrices et réalisateurs de films en ouverture de la Quinzaine des cinéastes), Yorgos Lanthimos (Kinds of Kindness, avec son actrice fétiche Emma Stone), David Cronenberg (Les Linceuls, avec Vincent Cassel et Diane Kruger), Jia Zhang-Ke (Caught by the Tides), Kirill Serebrennikov (Limonov : The Ballad of Eddie, avec l’Anglais Ben Whishaw dans le rôle du provocateur écrivain russe), Paolo Sorrentino (Parthenope, du nom de la sirène qui, selon la légende, fonda la ville de Naples), et Jacques Audiard pour Emilia Perez, une comédie musicale chez les cartels de la drogue mexicains.

Si la présence du réalisateur de Dheepan (Palme d’or 2015) était prévisible, tout comme, dans une moindre mesure, celle de Christophe Honoré pour Marcello mio, avec Chiara Mastroianni, le reste du contingent français constitue, en revanche, une vraie surprise. L’Amour ouf, la comédie romantique au long cours de Gilles Lellouche avec Adèle Exarchopoulos et François Civil semblait plutôt promise à une projection de gala hors compétition. Et personne n’attendait Coralie Fargeat pour son film de genre The Substance, un « body horror movie » produit par Universal avec Demi Moore et Margaret Qualley et annoncé comme « très gore » par Thierry Frémaux. Ni la débutante Agathe Riedinger pour Diamant brut, le seul premier film à concourir cette année pour la Palme d’or et qui dame donc le pion à Audrey Diwan (pour son remake féministe d’Emmanuelle) et à Julie Delpy (pour sa comédie sociale Les Barbares).

Comme d’habitude, le hors-compétition fait la part belle aux productions nord-américaines. Outre Furiosa, de George « Mad Max » Miller, et le premier volet de la saga western Horizon, signée Kevin Costner, dont la sélection avait été dévoilée ces derniers jours, les festivaliers pourront découvrir Rumours, une comédie à six mains de Galen Johnson, Evan Johnson et Guy Maddin, qui se déroule dans le cadre d’un G7 fictif avec, entre autres, Cate Blanchett et Denis Ménochet dans le rôle du président de la République française.

Les films en compétition

The Apprentice, d’Ali Abbasi
Motel Destino, de Karim Aïnouz
Bird, d’Andrea Arnold
Emilia Perez, de Jacques Audiard
Megalopolis, de Francis Ford Coppola
Anora, de Sean Baker
Les Linceuls (The Shrouds), de David Cronenberg
The Substance, de Coralie Fargeat
Grand Tour, de Miguel Gomes
Marcello mio, de Christophe Honoré
Caught by the Tides, de Jia Zhang-Ke
All We Imagine as Light, de Payal Kapadia
Kinds of Kindness, de Yorgos Lanthimos
L’Amour ouf, de Gilles Lellouche
Diamant brut, d’Agathe Riedinger (premier film)
Oh, Canada, de Paul Schrader
Limonov : The Ballad of Eddie, de Kirill Serebrennikov
Parthenope, de Paolo Sorrentino
The Girl with the Needle, de Magnus von Horn
La plus précieuse des marchandises, de Michel Hazanavicius 
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde, d’Emanuel Parvu 
The Seed of the sacred fig, de Mohammad Rasoulof

Hors compétition

Furiosa, de George Miller
Horizonan American Saga, de Kevin Costner
She’s Got No Name, de Peter Ho-Sun Chan
Rumours, de Evan Johnson, Galen Johnson, Guy Maddin
Le Deuxième Acte, de Quentin Dupieux (film d’ouverture)
Le Comte de Monte-Cristo, d’Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte.

Les autres sections de la Sélection

La section Cannes Première, créée en 2021 pour absorber le trop-plein de films en attente de diffusion après l’épidémie de Covid (et, au passage, priver la concurrence, Mostra de Venise en tête, de longs métrages porteurs), peut de plus en plus être considérée comme le lot de consolation pour les producteurs et cinéaste français privés de compétition. Quatre des six titres annoncés ce jeudi battent en effet pavillon tricolore, du Miséricorde d’Alain Guiraudie au Roman de Jim des frères Larrieu, en passant par En fanfare, d’Emmanuel Courcol, et l’essai autobiographique de Léos Carax C’est pas moi. Les Français sont également bien présents en séances spéciales, avec deux documentaires (La Belle de Gaza, de Yolande Zauberman, et Apprendre, de Claire Simon) et un polar (Le Fil, de et avec Daniel Auteuil) ; en séance de minuit avec le deuxième long métrage réalisé par Noémie Merlant, la comédie féministe Les Femmes au balcon, coécrite par Céline Sciamma ; et à Un certain regard, avec L’Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine, et les premiers films de Julien Colonna (Le Royaume) et Louise Courvoisier (Vingt dieux !, où, d’après Thierry Frémaux, on découvrira tout ce qu’il faut savoir sur la fabrication du Comté). Dans cette section « défricheuse » de la Sélection officielle, on est par ailleurs très curieux de découvrir les premiers pas derrière la caméra de deux actrices admirées, Ariane Labed (avec September Says) et Lætitia Dosch (avec la comédie judiciaire Le Procès du chien).

Cannes première

Miséricorde, d’Alain Guiraudie
C’est pas moi, de Léos Carax
Everybody Loves Touda, de Nabil Ayouch
En fanfare, d’Emmanuel Courcol
Rendez-vous avec Pol Pot, de Rithy Panh
Le Roman de Jim, d’Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu
Vivre, mourir, renaître, de Gaël Morel ; Maria de Jessica Palud

Un certain regard

When the light breaks, de Rúnar Rúnarsson (film d’ouverture) 
Norah, de Tawfik Alzaidi
The Shameless, de Konstantin Bojanov
Le Royaume, de Julien Colonna (premier film)
Vingt dieux !, de Louise Courvoisier (premier film)
Le Procès du chien, de Lætitia Dosch (premier film)
Black Dog, de Hu Guan
The Village Next to Paradise, de Mo Harawe (premier film)
September Says, d’Ariane Labed (premier film)
L’Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine
Les Damnés, de Roberto Minervini
On Becoming Guinea Fowl, de Rungano Nyoni
My Sunshine, d’Hiroshi Okuyama
Santosh, de Sandhya Suri
Viet and Nam, de Minh Quý Truong
Armand, d’Halfdan Ullmann Tøndel (premier film)
Niki, de Céline Sallette (premier film) 
Flow de Gints Zilbalodis

Les séances de minuit

Twilight of the Warrior : Walled in, de Soi Cheang
I, the Executioner, de Seung Wan Ryoo
The Surfer, de Lorcan Finnegan
Les Femmes au balcon, de Noémie Merlant

Les séances spéciales

La Belle de Gaza, de Yolande Zauberman (documentaire)
Apprendre, de Claire Simon (documentaire)
L’Invasion, de Sergueï Loznitsa (documentaire)
Ernest Cole, de Raoul Peck (documentaire)
Le Fil, de Daniel Auteuil (fiction)
Spectateurs, d’Arnaud Desplechin 
Nasty, de Tudor Giurgiu
Lula, d’Oliver Stone 
An unfinished film, de Lou Ye.

La Semaine de la critique

En compétition
Baby,
 de Marcelo Caetano
Blue Sun Palace, de Constance Tsang
Julie Keeps Quiet, de Leonardo Van Dijl
Locust,
 de Keff
La Pampa, d’Antoine Chevrollier
The Brink of Dreams, de Nada Riyadh & Ayman El Amir
Simon of the Mountain, de Federico Luis

Séances spéciales
Les Fantômes, de Jonathan Millet (film d’ouverture)
Animale, d’Emma Benestan (film de clôture)
La Mer au loin, de Saïd Hamich Benlarbi
Les Reines du drame, d’Alexis Langlois

Quinzaine des Cinéastes

Longs métrages
Ma Vie ma gueule, de Sophie Fillières (film d’ouverture)
À son Image, de Thierry de Peretti
Christmas Eve in Miller’s Point, de Tyler Taormina
Desert of Namibia, de Yôko Yamanaka
East of Noon, de Hala Elkoussy
Eat the Night, de Caroline Poggi et Jonathan Vinel
Eephus, de Carson Lund (premier long métrage)
Gazer, de Ryan J. Sloan (premier long métrage)
Anzu, chat-fantôme, de Yôko Kuno et Nobuhiro Yamashita (animation)
Good On, d’India Donaldson (premier long métrage)
Mongrel, de Chiang Wei Liang et You Qiao Yin (premier long métrage)
La Prisonnière de Bordeaux, de Patricia Mazuy
Savanna and the Mountain, de Paulo Carneiro
Sister Midnight, de Karan Kandhari
Something Old, Something New, Something Borrowed, de Hernán Rosselli
The Falling Sky, d’Eryk Rocha et Gabriela Carneiro da Cunha
The Hyperboreans, de Cristóbal León et Joaquín Cociña
The Other Way Around (Septembre sans attendre), de Jonás Trueba
To a Land Unknown, de Mahdi Fleifel
Une langue universelle, de Matthew Rankin
Les Pistolets en plastique, de Jean-Christophe Meurisse (film de clôture)
Histoires d’Amérique : Food, Family and Philosophy, de Chantal Akerman (séance spéciale)

Courts métrages
When the Land Runs Away, de Frederico Lobo
Very Gentle Work, de Nate Lavey
The Moving Garden, d’Inês Lima
Our Own Shadow, d’Agustina Sánchez Gavier
Mulberry Fields, de Nguyễn Trung Nghĩa
Les météos d’Antoine, de Jules Follet
Immaculata, de Kim Lêa Sakkal
Extremely Short, de Kōji Yamamura
Après le Soleil, de Rayane Mcirdi

La sélection de l’ACID

Ce n’est qu’un au revoir, de Guillaume Brac
Château rouge, de Hélène Milano
Fotogenico, de Marcia Romano et Benoit Sabatier
In Retreat, de Maisam Ali
It Doesn’t matter, de Josh Mondw
Kyuka - Before summer’s end, de Kostis Charamountanis
Mi Bestia, de Camila Beltrán
Most People die on sundays, de Iair Said
Un pays en flammes, de Mona Convert

FESTIVAL DE CANNES 2024

Critiques des films en compétition, rencontres des cinéastes, du jury, des révélations… Télérama vous fait vivre la 77e édition du Festival de Cannes, du 14 au 25 mai.



Ce n’est qu’un au revoir, de Guillaume Brac

Château rouge, de Hélène Milano
Fotogenico, de Marcia Romano et Benoit Sabatier
In Retreat, de Maisam Ali
It Doesn’t matter, de Josh Mondw
Kyuka - Before summer’s end, de Kostis Charamountanis
Mi Bestia, de Camila Beltrán
Most People die on sundays, de Iair Said
Un pays en flammes, de Mona Convert

FESTIVAL DE CANNES 2024

Critiques des films en compétition, rencontres des cinéastes, du jury, des révélations… Télérama vous fait vivre la 77e édition du Festival de Cannes, du 14 au 25 mai.

lundi 13 mai 2024

C DANS L'AIR 13 MAI

 

C dans l’air du 13 mai 2024 : les invités et le sommaire

L’offensive russe, le remaniement de Poutine

Le militaire qui conseillait Poutine et a dirigé l’invasion russe de l’Ukraine pendant plus de deux ans, Sergueï Choïgou, a été renvoyé dimanche par Vladimir Poutine lors d’un remaniement gouvernemental inattendu après douze ans en tant que ministre de la Défense russe. Il est remplacé par Andreï Belooussov, un économiste sans expérience militaire, qui occupait précédemment le poste de Premier vice-président du gouvernement russe et était un conseiller économique clé de Poutine.

La longévité de Choïgou en tant que ministre de la Défense a suscité de nombreuses discussions en Russie, certains le tenant pour responsable des revers subis par l’armée russe en Ukraine. Malgré les critiques et les pertes humaines importantes, Poutine avait maintenu sa confiance envers Choïgou. Bien qu’il soit écarté de son poste de ministre de la Défense, Choïgou reste dans le cercle rapproché de Poutine en tant que secrétaire du Conseil de Sécurité, remplaçant Nikolaï Patrouchev.

Ce remaniement soulève des questions alors que l’armée russe intensifie ses opérations en Ukraine, en particulier dans la région de Kharkiv, près de la frontière russe. Les Russes ont ouvert un nouveau front peu après les célébrations du « Jour de la Victoire » le 9 mai. L’étendue de leur avancée est difficile à évaluer, bien que les forces ukrainiennes aient arrêté leurs tentatives de percée.

Les troupes russes ont intensifié leurs attaques de missiles au cours des six derniers mois, tandis que les Ukrainiens manquent de munitions pour leurs défenses antiaériennes. En avril, la défense aérienne ukrainienne n’a réussi à abattre que 30 % des missiles russes. Les civils dans les zones touchées, comme Vovtchansk, subissent également les conséquences de ce conflit, avec des évacuations en cours.

La situation en Géorgie reste également préoccupante, mais les priorités immédiates concernent l’Ukraine et l’acheminement de l’aide promise par les États-Unis et l’Europe sur le terrain pour soutenir l’Ukraine dans sa défense contre l’agression russe


samedi 11 mai 2024

 La Bataille de Normandie, baptisée opération Overlord (pour suzerain), se déroule entre juin et août 1944 en Normandie. Tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale, elle permet aux Alliés d’ouvrir un nouveau front pour les combats par l’Ouest pour la reconquête de la France, puis de l’ensemble du territoire jusqu’à Berlin. Mais repousser les troupes du IIIe Reich n’a pas été une partie de plaisir. Retour sur la genèse de ce projet militaire inédit puis sur son déroulé, qui a marqué l’Histoire de la Normandie, de la France et bien au-delà.

DE GAULLE

 

Le 29 mars 1967, l’arsenal de Cherbourg lançait le premier sous-marin nucléaire français, Le Redoutable. Un moment crucial de l’histoire locale (et de l’histoire nationale) rehaussé par la présence à Cherbourg ce jour-là, du général De Gaulle, président de la République.
Ce biopic en deux volets retracera l’histoire du Général de Gaulle entre 1940 et 1945. Une scène sera tournée au camp militaire de Frileuse, à Beynes (Yvelines). ©Archives La Presse de la Manche

l’histoire du Général entre 1940 et 1945

Ce film, intitulé provisoirement La France libre (sans que l’on sache si c’est le nom du premier épisode ou de l’œuvre complète), est basé principalement sur le livre de l’historien britannique Julian T. Jackson : De Gaulle, une certaine idée de la France.

Produit par Pathé, il retracera l’ascension du Général dans ses années de résistance entre 1940 et 1945, comme le rapporte le site Internet TSF. Le personnage central sera incarné par Simon Abkarian, que l’on a vu récemment dans Permis de construire et Overdose. Aucune date de sortie n’a été annoncée pour le moment. 

Antonin Baudry, ancien conseiller politique auprès de Dominique de Villepin et réalisateur du film à succès « Le Chant du Loup », sera prochainement en tournage dans le Cotentin (Manche).

Il va venir tourner le projet qu’il avait annoncé en juillet 2021, avec le producteur Pathé : un biopic en deux films sur Charles de Gaulle, qui devrait s’intituler « La France libre » et où le personnage principal sera joué par Simon Abkarian.

Le scénario est inspiré du livre de l’historien britannique Julian Jackson, intitulé « De Gaulle, une certaine idée de la France », et va retracer l’ascension du général durant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945.


 


Jeanne Bohec naît le 16 février 1919 à Tourlaville dans la Manche. Fille de marin, elle déménage à de nombreuses reprises durant son enfance. Avec sa famille, elle s’installe successivement à Cherbourg, Brest, Toulon ou encore Rochefort, puis, à l’âge de 10 ans, elle s’établit durablement à Angers où son père vient d’obtenir un emploi réservé. C’est également dans la charmante cité du Maine-et-Loire qu’elle entame, en 1939, des études de mathématiques.

Mais la guerre l’éloigne rapidement des bancs de l’Université Catholique. Au mois de mars 1940, elle saisit une opportunité qui se présente à elle en se faisant recruter comme aide-chimiste à la poudrerie du Moulin-Blanc à Brest. Ce retour sur les terres de son enfance est de courte durée. Alors que les Allemands s’approchent de la cité portuaire, elle cherche par tous les moyens à quitter la France. Le 18 juin, elle s’embarque sur le remorqueur Abeille IV et rejoint Plymouth, puis Londres. Son destin est alors tout tracé, elle rallie la France Libre. 

Pour les FFL, Jeanne Bohec travaille d'abord en tant que secrétaire puis, à partir du printemps 1942, elle met à profit son expérience professionnelle comme chimiste en intégrant un laboratoire d'explosifs. Un an plus tard, en août 1943, Henri Frenay intervient en sa faveur et lui permet d’entrer au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Elle y suit la formation d'instructeur de sabotage. A force d’abnégation, elle parvient à vaincre les clichés et obtient le droit d’être parachutée derrière les lignes ennemies. Sous le nom de code « râteau », elle est se pose à la fin de mois de février 1944 dans la région d’Alençon puis, après un court passage par Paris, revient en Bretagne où elle prend le pseudonyme de « Micheline ». 

Le 8 mars elle descend à la gare de Questembert dans le Morbihan. Sa mission est précise : elle doit former au maniement des explosifs les résistants qui opéreront lors du déclenchement du plan vert, plan qui prévoit de saboter les voies de chemin de fer au moment du débarquement afin d’empêcher que les Allemands n’acheminent des renforts vers la Normandie. Pendant plusieurs semaines, la jeune femme sillonne la Bretagne. Elle suscite d’autant moins la méfiance de l’Occupant qu’elle circule au guidon d’une inoffensive bicyclette.

Inoffensive, Jeanne Bohec ne l’est pourtant pas. En parallèle des formations qu’elle anime, elle participe activement à des opérations de sabotage comme le 7 mai 1944 lorsqu’elle fait sauter un rail de 11 mètres à proximité de la gare du Roc Saint-André dans le Morbihan. Au soir du 18 juin, elle parvient à s’enfuir de Saint-Marcel et rejoint Quimper où elle contribue activement à la libération de la ville le 8 août. 

Après-guerre, Jeanne Bohec est décorée de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance. La parenthèse est fermée. Elle reprend finalement le cours de sa carrière et devient professeur de mathématiques. Elle sort de son relatif anonymat en devenant maire-adjointe du 18e arrondissement parisien avant de s’éteindre le 11 janvier 2010. Elle est enterrée à Plestin-les-Grèves.


Yves-Marie Evanno, "Jeanne Bohec, la plastiqueuse à bicyclette" sur le site En Envor

Pour approfondir cette courte biographie, voir BOHEC, Jeanne, La Plastiqueuse à bicyclette, Paris, Mercure de France, 1975.

EC Tourlaville

Jeanne Hyacinthe Marie Amélie Bohec épouse Couty - Les Français Libres (francaislibres.net

 

Une Française Libre parmi 62958
 


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Jeanne Hyacinthe Marie Amélie Bohec épouse Couty



Naissance : 16 février 1919 - Tourlaville (50)

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : Londres en janvier 1941

Affectation principale : Terre - Londres / BCRA

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sous lieutenant

Décès à 90 ans - 11 janvier 2010 - Bondy (93)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 67268

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 6275

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Jeanne Hyacinthe Marie Amélie Bohec épouse Couty - son Livre ouvert !
 

Elles ont suivi de Gaulle - Histoire du Corps des Volontaires françaises

Sébastien Albertelli, Perrin

"... Quelques semaines plus tard, on comptera 95 Français, dont trente femmes et vingt enfants, dans les ports anglais de Newlyn et Brixham. Heliane Legrand et Germaine Gruner partent ainsi de Paimpol, Geneviève Bourveau et Jeanne Bohec de Brest. ..."

Laurent Laloup le jeudi 04 juin 2020 - Demander un contact

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Les Femmes dans la Résistance en France, Christine Levisse-Touzé

Les pages ne semblent pas numérotées, celle ci semble être un peu avant le milieu du livre

Jacques Ghémard le mercredi 13 juin 2018 - Demander un contact

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Uk Archives - Dossier come agente del SOE

Reference: HS 9/173/2
Description: Jeanne BOHEC, aka RATEAU, aka Geneviève Marie GUICHARD - born 16.02.1919
Date: 1939-1946
Held by: The National Archives, Kew
Legal status: Public Record(s)
Closure status: Open Document, Open Description
Access conditions: Closed Until 2010
Record opening date: 15 July 2010

discovery.nationalarchives.gov.uk 

Cristina le dimanche 15 avril 2018

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numéro de Brevet Parachutiste

Jeanne COUTY Brevetée Parachutiste le 30 Octobre 1943 sous le Numero 5024

  La honte : pour Macron, les Haïtiens sont « complètement cons » et ont tué « Haïti » Emmanuel Macron affirme que les « Haïtiens sont compl...